Du 1er octobre au 4 novembre, Passion Cinéma prend le pouls

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Du 1er octobre au 4 novembre, Passion Cinéma prend le pouls
Journal cinématographique
Programme n° 192, octobre – novembre 2014
En avant jeunesse!
Association Passion Cinéma | CP 1676, CH-2001 NEUCHATEL | +41 32 723 77 00 | [email protected] | www.passioncinema.ch
La Chaux-de-fonds
Cinéma Scala
EN PREMIÈRE SUISSE
PAUSE
de Mathieu Urfer
En présence du réalisateur
mercredi 1er octobre à 20h15
(en introduction)
Me 1er – Ma 7 octobre à 18h15 et
20h15
EN PREMIÈRE SUISSE
STILL ThE WATER
de Naomi Kawase
Me 8 – Ma 14 octobre à 17h45
EN PREMIÈRE SUISSE
GERoNIMo
de Tony Gatlif
Me 15 – Ma 21 octobre à 18h et
20h30
EN PREMIÈRE SUISSE
BANDE DE fILLES
de Céline Sciamma
Me 22 – Ma 28 octobre à 18h et
20h30
EN PREMIÈRE SUISSE
CURE – ThE LIfE of ANoThER
de Andrea Štaka
En présence de la réalisatrice
vendredi 31 octobre à 18h
Me 29 octobre – Ma 4 novembre à
18h30 et 20h45
Neuchâtel
Cinéma Apollo ou Bio
EN PREMIÈRE SUISSE
PAUSE
«Bande de filles» de Céline Sciamma
de Mathieu Urfer
En présence du réalisateur
mercredi 1er octobre à 20h15
(à l’issue de la projection)
Me 1er – Ma 7 octobre à 18h15 et
20h15
EN PREMIÈRE SUISSE
MoMMy
de Xavier Dolan
Me 8 – Ma 14 octobre à 17h30 et
20h30
EN PREMIÈRE SUISSE
GERoNIMo
de Tony Gatlif
Me 15 – Ma 21 octobre à 18h et
20h30
EN PREMIÈRE SUISSE
BANDE DE fILLES
de Céline Sciamma
Me 22 – Ma 28 octobre à 18h et
20h30
EN PREMIÈRE SUISSE
CURE – ThE LIfE of ANoThER
de Andrea Štaka
En présence de la réalisatrice
vendredi 31 octobre à 20h15
Me 29 octobre – Ma 4 novembre à
18h30 et 20h45
Horaires sous réserve de modifications: consultez les sites www.cinepel.ch ou www.passioncinema.ch
Du 1er octobre au 4 novembre, Passion Cinéma
prend le pouls cinématographique de la jeunesse
d’aujourd’hui à travers six films projetés en grande
première. De la relation mère-fils sublimée par
Xavier Dolan dans «Mommy» aux interrogations
contemplatives des jeunes gens de «Still the
Water» de Naomi Kawase, en passant par les
affirmations identitaires de «Bande de filles»
de Céline Sciamma ou la cavale d’une jeunesse
déboussolée dans «Geronimo» de Tony Gatlif. Sans
oublier les récits initiatiques de «Pause» de Mathieu
Urfer et «Cure – The Life of Another» de Andrea
Štaka, proposés en présence de leurs auteurs.
«Cure – The Life of Another» de Andrea Štaka
typiques de l’adolescence et travail de deuil
des rescapés de la guerre. Avec son deuxième
long-métrage de fiction, elle s’affirme comme
une grande cinéaste dont l’art de l’ambiguïté
n’est pas sans évoquer un certain Polanski!
Suisse / Croatie / Bosnie, 2014, couleur, 1h23
Cannes 2014, hors-compétition
Locarno 2014, film de clôture
«Still the Water» de Naomi Kawase
Cannes 2014, Quinzaine des réalisateurs
BANDE DE fILLES
de Céline Sciamma
avec Karidja Touré, Assa Scilla, Lyndsay Karamoh, etc.
En deux œuvres très remarquées, la cinéaste
française Céline Sciamma s’est imposée comme
l’un des grands espoirs de la nouvelle vague
féminine montante. Pour mémoire, «Naissance
des pieuvres» (Prix Louis Delluc 2007) décrivait
la confusion des sentiments d’une adolescente
s’adonnant à la natation synchronisée.
Sélectionné à Berlin en 2011, «Tomboy» posait
la question de l’identité sexuelle en toute pudeur
et sensibilité. Avec son troisième long-métrage,
la jeune réalisatrice franchit encore un pallier.
Premier film français dont les protagonistes
sont toutes «blacks» et ont été pour la plupart
«castées» dans la rue, «Bande de filles» est un
portrait en coupe d’une génération au féminin
qui tente de se construire envers et contre tout…
Adolescente habitant une cité de la banlieue
parisienne, Marieme (Karidja Touré) vit ses
seize ans comme une succession d’interdits: la
loi des garçons, l’impasse de l’école, le ghetto
du quartier. Tout change le jour où elle se fait
brancher par trois filles de son âge, affranchies
de tout, qui lui proposent de partir en virée à
Paris. Marieme leur emboîte le pas, change
de nom pour devenir Vic (comme «victory»).
L’ado effacée apprend alors à ne pas se laisser
marcher dessus… Céline Sciamma filme cette
rébellion comme un grand huit, libérateur
certes, mais peut-être sans lendemain.
France, 2014, couleur, 1h52
En présence de la réalisatrice
Locarno 2014, en compétition
CURE – ThE LIfE of ANoThER
de Andrea Štaka
avec Silvie Marinković, Lucia Radulović, Marija Škaričić, etc.
Réalisatrice de «Das Fräulein», Léopard d’Or en
2006, Andrea Štaka emprunte de façon très
brillante avec «Cure – The Life of Another» le
biais du film de genre pour évoquer l’identité
scindée qui est la sienne… Adolescente de
quatorze ans, Linda est revenue de Suisse avec
son père médecin à Dubrovnik. Nous sommes
en 1993, soit quelques mois après le siège
de la ville par les forces serbes. Alors que son
père s’emploie à soigner les victimes du conflit,
elle se lie d’amitié avec Eta, une jeune de son
âge. Leur relation prend un tour de plus en
plus ambigu, Eta prenant plaisir à pointer les
failles de sa nouvelle amie, laquelle manque
de repères dans son «pays d’origine» qui n’est
pas vraiment le sien. S’établit un jeu cruel, tissé
de sous-entendus sexuels et d’humiliations
mouchetées, jusqu’au drame, qui va permettre à
Linda de s’approprier «la vie de l’autre»… Partant,
Štaka glisse insidieusement dans un registre
fantastique nimbé de film noir, qui mêle jusqu’au
vertige récit initiatique, projections identitaires
GERoNIMo
de Tony Gatlif
avec Céline Salette, Nailia Harzoun, Rachid Yous, etc.
C’est peu dire que le nouveau film de Tony Gatlif
démarre en trombe! Dans un paysage de HLM
dévastés, baignés par la lumière chaude du
Sud, une jeune fille en robe de mariée court à
en perdre haleine. Surgit celui qu’elle aime d’un
amour inconditionnel, qui l’emporte sur sa moto.
Adolescente turque promise à un mariage forcé,
Nil déclenche par sa fugue une guerre des clans,
car Lucky, son «ravisseur», est un gitan. Educatrice
de rue au caractère bien trempé, Geronimo
(formidable Céline Salette) va tout faire pour
éviter le drame… Mû par une énergie brute, le
dix-septième long-métrage de Toni Gatlif est une
manière de conte cruel, une tragédie déboussolée
qui restitue avec une empathie jamais feinte la
vitalité désespérée d’une jeunesse sans repères.
Le réalisateur généreux de «Latcho Drom», «Gadjo
Dilo» et autre «Vengo» sait de quoi il parle: au
temps de son adolescence à problèmes, il se
souvient avoir été sauvé de lui-même par un
éducateur lui aussi très impliqué. Rythmé par
une musique en fusion qui pulse hip-hop, «türk
pop» et flamenco, «Geronimo» chorégraphie les
antagonismes communautaires à la manière d’un
«West Side Story» convulsif et combien actuel. Il
montre aussi de façon très pertinente comment
la jeune génération issue de l’immigration
essaye de conjurer la sensation d’impuissance et
d’inutilité qui la mine, en ranimant des traditions
d’honneur liberticides dont leurs parents et
grands-parents avaient pourtant su se détacher.
France, 2014, couleur, 1h44
Cannes 2014, Prix du Jury
MoMMy
de Xavier Dolan
avec Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément, etc.
«Mommy» de Xavier Dolan
Révélé il y a cinq ans avec «J’ai tué ma mère»,
Xavier Dolan enchaine les réussites avec un talent
qui ne laisse pas d’étonner. Après «Les Amours
imaginaires», une romance pop de jeunesse,
«Laurence Anyways», un chef-d’œuvre libertaire
sur la transsexualité, et «Tom à la ferme», un
thriller psychologique vénéneux sur le poids de
l’intolérance, le réalisateur québécois revient
à la figure maternelle qui hante son cinéma:
«Mommy» décrit la relation entre une veuve
en pleine déconfiture sociale et un adolescent
déscolarisé souffrant de TDAH (troubles du déficit
de l’attention avec hyperactivité). Tandis qu’ils
peinent à joindre les deux bouts, Kilya, la voisine
d’en face, leur vient en aide... Récompensé à
Cannes par un Prix du Jury partagé avec JeanLuc Godard pour «Adieu au langage», Dolan
aborde les liens mère-fils sous un jour et un
angle neufs dans un film traversé de fulgurances
esthétiques. Toujours en équilibre entre violences,
retours au calme et moments d’euphorie, il
joue à merveille avec le format et le cadre
pour projeter le spectateur au plus près de ses
Caméra-stylo
«Geronimo» de Tony Gatlif
personnages. Même si la tension, sans faille,
révèle des adolescents et des parents prisonniers
de relations impossibles à satisfaire, le cinéaste
atteint au final une forme d’apaisement, auquel
participe une bande-son sentimentale allant de
Céline Dion à Andrea Bocelli, caractéristique de
la patte d’auteur du jeune prodige canadien.
Canada, 2014, couleur, 2h18
En présence du réalisateur
Locarno 2014, Piazza Grande
PAUSE
de Mathieu Urfer
avec Baptiste Gilliéron, Julia Faure, André Wilms, etc.
Compositeur, guitariste et scénariste, le
Lausannois Mathieu Urfer signe avec «Pause»
un premier long-métrage très maîtrisé et porté
par un personnage de fiction totalement abouti:
jeune chanteur de country, Sami (Baptiste
Gilliéron) joue dans les bars, accompagné par
son vieil ami Fernand (André Wilms), un ancien
séducteur alcoolique qui rumine sa retraite
dans un home. A la rue parce que sa copine
l’a planté, Sami rencontre Julia (Julia Faure).
C’est le coup de foudre, mais le couple se laisse
gagner par la routine et l’incompréhension, à tel
point qu’elle lui propose de faire une pause…
Film rock’n’roll baigné de chansons country
volontairement imparfaites, signées Mathieu
Urfer lui-même, et de remix déjantés par les
DJs de «Luft», «Pause» séduit d’emblée par son
humour, la qualité de ses acteurs et le soin
accordé aux détails, des accessoires aux manies
des personnages. Tourné en grande partie à
Lausanne, le film suit Samy, éternel adolescent,
dans ses pérégrinations amoureuses et sa
relation de fils adoptif avec le vieux Fernand,
avec à chaque fois un morceau spécialement
composé pour soutenir le rythme et le fil de
l’histoire. Partant, le cinéaste introduit dans les
déambulations de son song-writer en mal d’amour
des éléments de répétition qui constituent la
preuve même de son fiasco perpétuel, tant il
semble incapable de faire montre du sérieux et
«Bande de filles» de Céline Sciamma
de l’engagement que la normalité stipule. Une
comédie romantique drôle et intelligente, qui
bénéficie d’une superbe photographie signée Timo
Salminen, le chef opérateur d’Aki Kaurismäki.
Suisse, 2014, couleur, 1h22
Cannes 2014, en compétition
Avec le cycle «En avant jeunesse!», Passion
Cinéma veut éclairer de sa flamme six sorties
ayant pour point commun leur volonté d’en
découdre avec les clichés qui collent aux
basques de la jeunesse actuelle. De l’avis
des spécialistes, le concept d’adolescence
apparaît vers la fin du XIXe, intrinsèquement
lié à la législation du travail qui interdit aux
enfants de travailler, mais s’impose surtout
après la Deuxième Guerre mondiale, au sein
d’une société prospère et donc plus propice à
l’individualisation. Le cinéma reflète très bien
cette «chronologie». A part le garnement qui
se fait fesser dans «L’Arroseur arrosé» (1895),
les frères Lumière n’ont guère filmé que des
poupons ou des adultes dans leurs «vues»
fondatrices. Idem pour le grand Méliès qui
privilégie les mages barbus et les fées girondes
pour ses films à trucs.
Muet et sans ados
STILL ThE WATER
de Naomi Kawase
avec Nijirô Murakami, Jun Yoshinaga, Miyuki Matsuda, etc.
En activité depuis plus de vingt ans, la cinéaste
japonaise Naomi Kawase élabore une œuvre
fascinante, qui tient à la fois de l’essai, du journal
intime, du documentaire et de la fiction. Dans
tous ses films, elle réussit à créer un rapport
sidérant avec la nature, qui nous questionne au
plus profond de nous-mêmes. La réalisatrice de
«La Forêt de Mogari» et «Hanezu» s’est décidée
à tourner «Still the Water» (que l’on pourrait
traduire par «toujours l’eau») après la mort de
sa grande-tante qui l’a élevée. Deux jeunes
amoureux, Kaito et Kyoko, s’éveillent à la vie et
prennent conscience du monde qui les entoure,
mais à l’écart de la frénésie et du tumulte de
la société moderne. Ils vivent sur l’île paisible
d’Amami, dont les habitants pensent qu’un dieu
habite chaque plante, pierre ou arbre. Tandis
que la mère de Kyoko, une chamane, se meurt,
Kaito découvre le corps d’un homme qui flotte
sur la mer. Ces deux événements-clefs vont leur
«apprendre» à devenir adultes... Avec une grâce
inégalable, Kawase filme par ce biais les cycles de
la vie, de la mort et de l’amour. Du bruissement
des feuilles aux plongées aquatiques, elle fait
preuve d’une poésie digne de Terrence Malick,
mais qui préfère la puissance de l’émotion
au mysticisme. A travers des personnages
à la fois témoins d’un passé douloureux et
véhicules d’une beauté intemporelle, la cinéaste
interroge alors l’absurdité du monde, au sens
existentiel de Camus… Jamais l’élément
liquide n’a été aussi magnifié par le cinéma!
FUTATSUME NO MADO, Japon, 2014, couleur, 1h59
Si les enfants jouent parfois les premiers
rôles dans les films de l’ère muette (pensons
au sublime «Visages d’enfants» de Jacques
Feyder ou au «Kid» de Charlie Chaplin), les
adolescents n’y ont pas encore droit de
cité. De façon révélatrice, il faut attendre
l’avènement du cinéma parlant pour qu’ils
se fassent entendre. C’est Jean Vigo, le
premier, qui leur a accordé toute la place
dans l’inoubliable «Zéro de conduite» (1933)
où il restitue la rébellion de jeunes collégiens
en butte à une institution scolaire tyrannique,
en toute poésie, avec une liberté de ton
merveilleusement subversive. De façon
symptomatique, le film est interdit pour son
soi-disant ton anti-français et n’obtient son visa
d’exploitation qu’en 1945, après la Libération.
Premières blessures
Après-guerre, à l’heure où la société découvre
le temps libre et l’oisiveté, plusieurs grands
films portant sur l’adolescence ont vu le jour.
En France, Roger Leenhardt décrit dans «Les
Dernières Vacances» (1947) un été passé en
famille du point de vue d’une jeune fille, faisant
affleurer toutes les blessures secrètes que l’on
s’inflige à cet âge-là. En 1952, Ingmar Bergman
raconte par le biais de «Monika» l’éveil à la
sexualité, un film dont la douloureuse véracité
a marqué toute une génération. De son côté,
le cinéaste américain Nicholas Ray réalise aux
Etats-Unis «La Fureur de vivre» (1955) avec
James Dean, qui condense de façon fulgurante
les grandes thématiques liées à l’adolescence:
découverte du sexe, révolte contre l’ordre
établi (et la famille), besoin de séduire, perte
des illusions de l’enfance. Quatre ans plus
tard, François Truffaut atteint dans «Les Quatre
Cents Coups» à la plus grande vérité avec le
concours d’un interprète âgé de quinze ans
nommé Jean-Pierre Léaud…
Pour le meilleur et… le pire
Hollywood flaire le filon. Mais de la complexité
confuse de l’adolescence, l’Usine à rêves
ne retient que la bête séduction piquetée
de plaisanteries souvent potaches, lançant
le genre du «teen-movie» à la descendance
prolifique, pour le meilleur («American Graffiti»,
«Spider-Man») et hélas le pire («American
Pie»)! Qu’importe, car de grands cinéastes
persistent toujours à s’en remettre à la
jeunesse pour nous donner des nouvelles du
monde. Il n’y a pas d’indicateur plus fiable
pour juger de l’état de notre société, comme
en ont témoigné Gus Van Sant («Elephant»),
Sofia Coppola («Virgin Suicides»), les frères
Dardenne («La Promesse») ou Harmony Korine
(«Spring Breakers»), etc. On peut leur ajouter
aujourd’hui, les Tony Gatlif, Céline Sciamma,
Xavier Dolan et autre Andrea Štaka, têtes
d’affiche du présent cycle.
Vincent Adatte
«Pause» de Matthieu Urfer
«Cure – The Life of Another» de Andrea Štaka
DES INVITÉS PASSIoNNÉS
Dans le cadre de ce cycle «En avant jeunesse!»,
Passion Cinéma vous propose de découvrir deux
films suisses de grande qualité en présence de leurs
réalisateurs: «Cure – The Life of Another» de Andrea
Štaka, et «Pause» de Mathieu Urfer. L’occasion
de dialoguer avec deux cinéastes passionnés et
passionnants!
Andrea Štaka
Née à Lucerne, originaire d’ex-Yougoslavie, Andrea
Štaka est diplômée de la Hochschule für Gestaltung
und Kunst de Zurich. Marqués par le conflit des
Balkans, ses films ont été primés dans de nombreux
festivals, à l’image du court-métrage «Hotel Belgrad»,
qui décrit la relation d’un couple hanté par la guerre,
ou encore du documentaire «Yougodivas», qui suit
l’exil de cinq artistes d’ex-Yougoslavie. Léopard d’or
à Locarno en 2006 avec «Das Fräulein», l’histoire
d’une jeune fille débarquée de Sarajevo en Suisse, la
réalisatrice et co-fondatrice de Okofilm Productions
avec Thomas Imbach (qui a notamment produit «Love
Island» de Jasmila Zbanic) nous présente «Cure – The
Life of Another».
Mathieu Urfer
Réalisateur et musicien, le Lausannois Mathieu
Urfer est quant à lui diplômé en scénario de l’ECAL,
l’Ecole cantonale d’Art de Lausanne. Co-auteur et
scénariste de la série «CROM», une saga familiale
totalement décalée produite par la Radio Télévision
Suisse, guitariste du groupe rock Chewy, il vient nous
présenter «Pause», son premier long-métrage, dont
il a également composé, en grande partie, la bande
originale et où il démontre un talent bienvenu pour
l’humour tendre et décalé.
SoUTENEZ PASSIoN CINÉMA
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activités de Passion Cinéma? Abonnez-vous pour
une année à ce journal en versant la somme de 20
francs sur le CCP n°20-402566-5, Passion Cinéma,
Neuchâtel, sans oublier de mentionner votre nom,
prénom et adresse complète.
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fESTIVAL DE fILMS D’AfRIQUE
Du mardi 7 octobre au vendredi 10 octobre, l’Agence
Culturelle Africaine (ACA) investit le Queen Kong Club
de la Case à Chocs avec le Festival International de
Films d’Afrique Francophone et de la DIASPORA. Des
injustices crasses de la vie ordinaire dans «Bamako»
(2006), du cinéaste mauritanien Abderrahmane
Sissako, à la transposition africaine de «La Visite de
la vieille dame» de Dürrenmatt dans «Hyènes» (1992)
de Djibril Diop Mambéty, en passant par les conflits
sanglants de «Lumumba» (2000) de Raoul Peck, la
programmation de l’ACA rend à nouveau un hommage
inédit au continent africain!
Entrée: 15.- Chf / Pass de soutien «tous les films»: 60.- Chf
Réservations: 078 881 54 66 (SMS de préférence)
BANDE DE JEUNES
Boys-band britannique propulsé par la télé-réalité,
One Direction («1D» pour les intimes) réunit cinq ados
qui se débrouillent comme ils peuvent pour chanter
et danser, dès lors qu’on leur fait interpréter nombre
de titres qu’ils n’écrivent pas, mais qui se vendent à
des millions d’exemplaires! Filmé au stade San Siro de
Milan devant des milliers de fans, le concert de ces
gamins ordinaires va faire vibrer nombre de jeunes
lors de projections exclusives et diffusées au cinéma
simultanément dans le monde entier.
«one Direction – Where We Are»
11 et 12 octobre 2014, 17h30, Cinéma Rex, Neuchâtel
hALLUCINÉ DANS LE NoIR
A l’horizon du nouveau cycle concocté par Halluciné,
le ciné-club de l’université de Neuchâtel, une diversité
de films en lien avec la nuit. Qu’elle soit meurtrière,
glaçante ou reposante, l’obscurité s’apprête donc à
tomber sur la gente estudiantine, dès le 7 octobre
lors de la projection de «Uzak» (2002) de Nuri Bilge
Ceylan, récent lauréat de la Palme d’or avec «Winter
Sleep». Suivront cinq films nocturnes, tel l’inoubliable
«Faucon Maltais» (1941) de John Huston, où Humphrey
Bogart créa à lui tout seul la figure mythique du privé
endurci et cynique, évoluant dans un monde trouble,
bassement matérialiste, et noir par excellence!
www.halluciné.ch
12e NUIT DU CoURT-MÉTRAGE
Partie en tournée à travers toute la Suisse romande
et le Tessin, la traditionnelle Nuit du Court va à
nouveau tomber avec une sélection de vingt courts
variés, passionnants et souvent déjantés. Vendredi 24
octobre à La Chaux-de-Fonds et samedi 25 octobre
à Neuchâtel, dès 20h, le court se décline donc sous
toutes ses coutures, avec quatre programmes inédits!
Consacré aux réalisateurs helvétiques naissants,
le premier s’intitule «Best of Switzerland» et réunit
six films suisses, dont l’excellent «En août» de la
réalisatrice et comédienne Jenna Hasse. Pensé par
Thierry Jobin lui-même, le deuxième programme
donne carte blanche au Festival de films de Fribourg,
l’occasion d’un tour du monde très minuté! Suivent
les «Vraies rencontres» qui réinventent les histoires
d’amour, et «Bang Bang, I Shot You Down», une
sélection de petits films entretenant des rapports
privilégiés avec le western…
www.nuitducourt.ch
fÊTE DU CINÉMA À VENIR
Le week-end des 7, 8 et 9 novembre prochains, La
Fête du Cinéma illuminera les écrans de La Chauxde-Fonds et de Neuchâtel. Placée sous le signe de
l’Europe, cette édition 2014 proposera un débat sur
les relations problématiques que notre pays va devoir
entretenir avec l’Europe sur les plans de la production
et de la promotion du cinéma suisse, suite aux
votations du 9 février.
Outre la traditionnelle Fête des Enfants organisée par
La Lanterne Magique, les clins d’œil des festivals et la
place de choix revenant aux cinéastes suisses, La Fête
du Cinéma organisera un ciné-concert avec des films
de Max Linder accompagnés par Shirley Hofmann.
Bien entendu, cette manifestation-phare du canton
va faire la part belle à une cinquantaine de films à
l’affiche, dont de nombreuses avant-premières, sans
oublier La Nuit du Cinéma, bercée par des films et
des DJs, qui se terminera avec des cafés-croissants
au petit matin. Et comme toujours, toutes les séances
seront au prix unique de 11.- francs la place!
www.lafeteducine.ch
Rédaction: Vincent Adatte, Raphaël Chevalley et Raphaëlle Pralong | Edition: Pierre Dubois | Administration et coordination: Michèle Pickel et Francine Pickel | Layout: headbanger.ch | Impression: IOP, Cormondrèche | © Passion Cinéma

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