Lanciers polonais de la Garde impériale

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Lanciers polonais de la Garde impériale
Lanciers polonais de la Garde impériale
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Il fait partie 1.1 Garde d'honneur polonaise
d'un « bon thème ».
Article principal : Cavalerie de la Garde impériale Après avoir écrasé la Prusse à Iéna et Auerstaedt,
Napoléon Ier s’empare de Berlin puis s’avance contre
(Premier Empire).
l'armée russe du général Bennigsen, débutant ainsi la
campagne de Pologne. Le 19 décembre 1806, Napoléon
Le 1er régiment de chevau-légers lanciers poloentre à Varsovie, acclamé par la population. Il est escor[note 1]
nais
(polonais : 1 Pułk Szwoleżerów-Lansjerów
té par une garde d'honneur polonaise à l'allure fringante,
Gwardii Cesarskiej) est une unité de cavalerie légère de
créée par le comte Ogiński et commandée par Wincenty
er
la Garde impériale, créée par Napoléon I et en service
Krasiński[C 1] . Cette troupe est composé de nobles issus
dans l'armée française de 1807 à 1815. Avec un effecde grandes familles du pays ; Napoléon est séduit par leur
tif théorique de 1 000 cavaliers et 32 hommes d'étatattitude et envisage dès ce moment de créer un régiment
major, c'est le quatrième régiment de cavalerie intégré à la
de ces cavaliers[C 1] (le commandant Eugène Louis BucGarde. Il effectue ses premières armes pendant la guerre
quoy pense plutôt que le vainqueur de la Prusse aurait
d'Espagne, particulièrement au col de Somosierra où un
souhaité honorer l'armée du Grand-duché de Varsovie en
seul escadron de chevau-légers s’empare successivement
intégrant un corps polonais à la Garde impériale[4] ). De
de quatre batteries adverses bien retranchées et gardées
fait, l'Empereur, avant de partir affronter les Russes, orpar plusieurs milliers d'Espagnols. Après cet exploit, les
donne au maréchal Berthier de lever une unité polonaise
Polonais intègrent la Vieille Garde. En 1809, ils sont les
de 480 hommes commandée par Wincenty Krasiński[A 1] .
premiers cavaliers de la Garde impériale à être dotés de
À la bataille d'Eylau, les gardes d'honneur qui ont suila lance, et deviennent alors les « lanciers polonais ». Ils
vi l'Empereur subissent quelques pertes, Krasiński est
sont également l'un des quatre régiments de la cavalerie
blessé[A 1] . De retour des batailles, Napoléon désire acde la Garde à fournir chaque jour un escadron de service
croître l'effectif des Polonais, et matérialise dans ce sens
pour la protection de l'Empereur.
l'organisation d'un régiment[C 2] .
Le régiment participe ensuite à la campagne de Russie, où les lanciers sont particulièrement redoutés par les
cosaques qu'ils affrontent notamment à Gorodnia en dé- 1.2 Création des chevau-légers polonais de
gageant Napoléon et son état-major d'une attaque. Seuls
la Garde
437 cavaliers survivent à la retraite pour prendre part
aux campagnes d'Allemagne et de France où ils font bri- Le 6 avril 1807, Napoléon publie depuis le château de
gade avec les lanciers rouges de la Garde impériale. Après Finckenstein un décret pour la formation d'un régiment
l'abdication de l'Empereur, la quasi-totalité du corps re- de chevau-légers polonais à effectif théorique de 1 000
gagne la Pologne à l'exception d'un escadron sous le com- hommes, répartis en quatre escadrons de 250 hommes à
mandement de Jerzmanowski qui accompagne Napoléon deux compagnies de 125 cavaliers[C 2] , comprenant cinq
sur l'île d'Elbe et charge aux côtés des lanciers rouges à pelotons chacune[5] . À ce total s’ajoutent les trente-deux
Waterloo. Cet escadron est définitivement dissous le 1er hommes d'état-major[C 2] . L'effectif réel ne dépasse pas
octobre 1815.
néanmoins 968 hommes[B 1] . L'unité est incorporée dans
Derniers soldats étrangers à combattre au sein de la la Garde impériale, et le commandement revient au co[B 1],[A 2]
. Les quatre escadrons
Grande Armée, les lanciers polonais de la Garde sont lonel Wincenty Krasiński
Andrzej Tomasz Łusont
commandés
respectivement
par
fidèles à l'Empereur pendant toute la durée de l'épopée
bieński,
Jan
Leon
Kozietulski,
Ferdynand
Stokowski et
napoléonienne et leur charge à Somosierra, considérée
Henryk
Ignacy
Kamieński.
comme l'un des meilleurs faits d'armes de la cavalerie,
suscite encore de nombreuses controverses.
Ce régiment ne recrute que des hommes entre 18 et 40
ans aisés et issus de familles propriétaires[B 1] . De fait, à
sa création, il ne comprend presque entièrement que des
nobles qui doivent payer l'équipement à leurs frais, mais
l'administration peut néanmoins faire une avance et se
rembourser à l'ordre de 25 centimes prélevés sur la solde
1 Organisation
journalière[A 2],[B 1] . Compte tenu de l'inexpérience militaire des recrues, Napoléon choisit différents officiers
1
2
2
CAMPAGNES MILITAIRES
2.1.1 De Madrid à Burgos
Au fur et à mesure de leur organisation, les détachements
polonais se dirigent sur Chantilly puis vers l'Espagne pour
renforcer les troupes d'occupation françaises[B 1] . Le colonel Krasiński et un détachement de chevau-légers sont
présents à Madrid lors du soulèvement du Dos de Mayo,
le 2 mai 1808. La cavalerie de Murat charge dans les rues
de la capitale et sabre les insurgés, au prix de quelques
pertes dont Krasiński, blessé[6] . L'insurrection espagnole
devient générale et reçoit l'appui de l'armée régulière. Le
maréchal Bessières, commandant le 2e corps, affronte et
bat le général la Cuesta à la bataille de Medina de Rioseco, le 14 juillet, ouvrant la route de Madrid à Joseph Bonaparte. Deux escadrons polonais sous le capitaine Radzimiński, qui servent à cette occasion dans la division du général Lasalle, participent aux attaques françaises[7],[A 5] .
Fin juillet, les deux derniers escadrons de chevau-légers
arrivent dans la péninsule et se regroupent avec leurs camarades les ayant précédés. Pour compléter leur instruction, les chevau-légers polonais sont intégrés à la division
de chasseurs à cheval du général Lasalle, brillant commandant de cavalerie légère avec lequel ils s’initient au
service des avant-postes[A 6] .
Chevau-léger polonais de la Garde impériale. Peinture de Jan
Chełmiński.
de la cavalerie de la Garde qu'il intègre au régiment, notamment les deux colonels-majors : Charles Antoine Delaitre, des mamelouks, et Pierre Dautancourt, issu de la
gendarmerie d'élite et dont les talents d'organisateur lui
vaudront d'être surnommé « Papa » par ses hommes[B 1] .
Les capitaines instructeurs et les chirurgiens-majors sont
également français[B 1] .
Le corps est organisé à Varsovie dans le quartier Mirowski et le 17 juin, un premier détachement de 125
chevau-légers commandé par le chef d'escadron Łubieński gagne Königsberg et est acclamé par la foule[C 3] .
Les autres éléments du régiment nouvellement formés
sont dirigés sur Paris au mois d'octobre[C 4] . Les Polonais reçoivent comme dépôt général le château de Chantilly, dont les Grandes Écuries sont réquisitionnées pour
leur casernement[A 3] . Une partie des chevau-légers reste
en France pour fournir l'escadron de service chargé de
l'escorte de Napoléon à la suite des grenadiers à cheval,
des chasseurs à cheval et des dragons[A 4] .
2
2.1
Campagnes militaires
Espagne (1808-1809)
Article connexe : Guerre d'indépendance espagnole.
La capitulation du général Dupont à Bailén annule les effets de la victoire de Medina de Rioseco ; Madrid est évacué et les troupes impériales se replient derrière l'Èbre.
En novembre 1808, Napoléon Ier arrive en Espagne à
la tête de la Grande Armée pour redresser la situation.
Les chevau-légers de Krasiński sont sur le terrain et s’emparent par la ruse de la ville de Medina, en Navarre, qui
prête serment de fidélité au roi Joseph[B 1] . Entre temps,
Napoléon ordonne à Soult de culbuter l'armée espagnole
du général Belveder et d'occuper Burgos. La bataille qui
se déroule le 10 novembre s’achève par une nette victoire française. Lasalle poursuit les fuyards et ses Polonais mettent la main sur une pièce d'artillerie ainsi que
sur d'importantes caisses d'argent[A 7] .
2.1.2 Exploit de Somosierra
Article connexe : Bataille de Somosierra (1808).
Après ses succès de Burgos et d'Espinosa, Napoléon
se dirige vers Madrid. Mais la route menant à la capitale passe par l'étroit défilé de Somosierra, gardé par
8 000 à 13 000 Espagnols commandés par le général
Benito de San Juan, et soutenus par une artillerie de
seize canons[A 8] . L'Empereur, constatant l'impuissance
de son infanterie face aux retranchements espagnols, se
tourne vers son officier de service, le chef d'escadron
Kozietulski, du régiment de chevau-légers polonais, et lui
dit : « enlevez-moi ça au galop. »[A 9] .
Kozietulski commande en temps normal le 2e escadron
mais en l'absence de Stokowski, il le remplace à la tête du
3e[C 5] : ce dernier comprend la 3e compagnie du capitaine
Dziewanowski et la 7e compagnie du capitaine Pierre
Krasinski, pour un total d'environ 150 hommes[C 6] . Le
2.2
Campagne d'Autriche et adoption de la lance
3
à cheval de la Garde de Lefebvre-Desnouettes à la poursuite des troupes anglaises du général Moore, sans toutefois prendre part au combat de Benavente qui voit la défaite des chasseurs contre la cavalerie de Lord Paget[A 12] .
Un escadron sous le commandement de Łubieński accompagne Napoléon à son retour en France, suivi de près
par le reste du régiment[A 13] .
2.2 Campagne d'Autriche et adoption de la
lance
« Vivat Cesarz ! » : les chevau-légers polonais acclament Napoléon Ier avant de partir à l'assaut du col de Somosierra (peinture
de Wojciech Kossak, 1914).
chef d'escadron range ses cavaliers en colonne par quatre
et ordonne la charge, sabre au clair[A 10],[8] ; l'étroitesse
du chemin ne permettant pas de présenter un front de
cavaliers plus étendu[A 9] . Sous une grêle de balles et
de mitraille, cachés dans un léger brouillard, les Polonais attaquent les batteries successives[note 2] : Kozietulski
tombe dès les premiers retranchements espagnols, le cheval abattu, passant le commandement à Dziewanowski
qui s’effondre à son tour entre la troisième et la quatrième
batterie[9],[A 9] . Le lieutenant Andrzej Niegolewski parvient à amener les survivants de l'escadron au sommet du
col, s’emparant de la quatrième batterie immédiatement
reprise par les canonniers espagnols[10] . Cependant, grâce
à l'arrivée des chasseurs à cheval de la Garde et des autres
escadrons du régiment, en particulier le 1er de Łubieński,
les canons passent définitivement aux mains des chevaulégers[C 6] . En sept minutes, la charge polonaise a décidé
du sort de la bataille[11] .
Le régiment perd ce jour-là sept officiers, tués (lieutenants Krzyzanowski, Rudowski et Rowicki[12] ), mortellement blessé (capitaine Dziewanowski[13] ) ou blessés
(chef d'escadron Kozietulski, capitaine Krasinski et lieutenant Niegolewski[14] ), ainsi que cinquante sous-officiers
et soldats tués ou blessés[8],[note 3] . Les futurs lanciers polonais accomplissent à Somosierra l'un des plus beaux
faits d'armes de la cavalerie, un exploit salué par les soldats de la Grande Armée[A 11] . Le lendemain, à Buitrago,
l'Empereur remet seize croix de la Légion d'honneur aux
chevau-légers et les salue en ces termes : « vous êtes
dignes de ma Vieille Garde. Honneur aux braves des
braves[B 2] ! »
Les chevau-légers polonais de la Garde à Wagram, le 6 juillet
1809. Peinture de Wojciech Kossak, 1893.
Aguerris par leurs exploits en Espagne, les chevau-légers
polonais participent à la campagne d'Autriche de 1809.
Ils sont engagés à Essling, le 21 mai, perdant le capitaine Kozycki et six chevau-légers tués, ainsi que 31
blessés[A 14],[C 7] . Puis, c'est Wagram, les 5 et 6 juillet,
affrontement qui va également contribuer à leur réputation. Le général Macdonald, chargé de mener une puissante colonne d'infanterie sur le centre autrichien, se
trouve en difficulté et demande le soutien de la cavalerie. Trois escadrons polonais de la Garde impériale menés
par Krasiński, Delaitre et Duvivier se mesurent à la cavalerie de l'archiduc Charles, parmi laquelle les uhlans de
Schwarzenberg composés pour la plupart de Polonais de
Galicie[15],[A 15] . Ces derniers jettent leurs lances à terre
et dégainent leurs sabres en voyant arriver les chevaulégers, mais ils sont finalement dispersés au terme d'un
bref combat[A 15] . Après avoir mis en déroute les uhlans, les cavaliers de Krasiński repoussent la cavalerie de
Schwarzenberg qui arrivait à la rescousse grâce notamment à l'appui des chasseurs à cheval de la Garde[B 3] .
Les Polonais font ainsi 150 prisonniers parmi lesquels le
prince d'Auersperg et capturent deux canons, tout en déplorant de leur côté 26 tués et 80 blessés environ[B 4] .
C'est à la suite de cet affrontement que le colonel Krasiński adresse à l'Empereur la requête d'équiper ses hommes
de lances[A 15],[16] . Pour appuyer sa demande, il organise un combat entre le maréchal-des-logis Roman armé
d'une lance et trois dragons de la Garde impériale[A 16] .
Au cours du duel, le cavalier polonais renverse deux de
Les cavaliers polonais participent aux côtés des chasseurs ses adversaires[A 16] . Convaincu par cette démonstration,
4
2
CAMPAGNES MILITAIRES
Napoléon autorise la remise des nouvelles armes au régiment qui devient ainsi la première formation de lanciers
de la Garde impériale[A 15] . Avec l'adoption de la lance,
le régiment prend le nom de « chevau-légers lanciers polonais » ou « lanciers polonais ».
2.3
Retour en Espagne et années de paix
(1810-1811)
Au début de l'année 1810, deux escadrons de chevaulégers, totalisant 450 hommes sous les ordres des capitaines Szeptycki et Trczynski, sont renvoyés en Espagne
sous le commandement de Delaitre[A 17] . Ceux restés à
Paris participent à des escortes et à des cérémonies, notamment lors du mariage de Napoléon et Marie-Louise
d'Autriche (1er avril 1810) ainsi que lors de la naissance
de l'« Aiglon » (20 mars 1811)[C 8] . Environ 400 lanciers accompagnent l'Empereur et sa femme lors de leur
voyage de noces en Belgique, et Napoléon durant sa visite des provinces maritimes[17] . Le colonel Krasiński
est fait général de brigade et comte d'Opinagora. Beaucoup d'officiers et d'hommes du rang obtiennent des
promotions et des récompenses pour leur bravoure au
combat[18] .
Officier et lancier en tenue de campagne dans les neiges de Russie
Les lanciers passent également du temps à s’entraîner, (peinture de Bronisław Gembarzewski).
car ils sont assez peu expérimentés[C 8] . Dans ce but,
l'Empereur organise fréquemment des parades et des défauteuils de brocart d'or ou sur les planches
filés aux Tuileries afin de s’assurer de leurs progrès et de
grossières selon la chance, tout en fumant de
[C 9]
l'entretien des uniformes ainsi que des chevaux
. En
longues pipes, ils bavardent une partie des nuits
1810, après l'annexion de la Hollande par l'Empire, un
et envoient les Moscovites à tous les diables. »
deuxième régiment de chevau-légers lanciers est formé
avec des soldats de la Garde du roi Louis, et les lanciers
polonais constituent dès lors le 1er régiment[C 8] . En avril — Propos du commandant Henry Lachouque sur le 1er
1811, date de la création du 2e régiment de lanciers de la régiment de lanciers polonais de la Garde pendant la camVistule, un certain nombre d'officiers polonais sont affec- pagne de Russie[B 5] .
tés à ce nouveau corps, comme Łubieński qui en devient
Konopka remplace Delaitre en
le colonel[C 10] . En mars 1812, les effectifs de l'unité sont En 1812, le général Jan
[21]
tant
que
colonel-major
. Le 1er régiment est ensuite enaugmentés avec, en outre, la création d'un cinquième escadron confié à Paweł Jerzmanowski[19],[20] . C'est ce der- gagé dans la campagne de Russie sous le commandement
traversée du Niémen
nier qui est chargé de ramener en France les deux esca- de Krasiński, où il se signale dès la [22]
en
repoussant
un
parti
de
cosaques
. Les Polonais sedrons combattant encore en Espagne, qui n'alignent plus
ront
les
seuls
à
être
véritablement
redoutés
par ces ca[A 17]
que 315 hommes)
.
valiers légers du fait de leur adresse dans le maniement
de la lance[B 6] . 125 lanciers polonais sont affectés au[C 11]
. Du fait de leur connais2.4 Reprise de la guerre : campagne de près du maréchal Murat
sance de la langue russe, ils sont souvent détachés auRussie
près des maréchaux et des généraux comme interprètes,
ou également comme courriers[A 18] . Au cours de la cam« Le 1er est toujours le régiment hardi, capagne, les hommes du 1er régiment participent à de nompricieux, primesautier et bavard ; fougueux par
breuses batailles : à Smolensk, ils dispersent des cosaques
tempérament, les Polonais cabriolent pendant
qui gênent la progression des troupes françaises[23] , tanles charges et attaquent à fond, mais au cantondis qu'à Vitebsk, ils affrontent quelques détachements
nement, ils mènent la vie de grands seigneurs ;
de la cavalerie russe, leur infligeant une vingtaine de
les cuisiniers font rôtir dehors des porcs enpertes[A 19] . À la bataille de la Moskova, les lanciers de
tiers et des moitiés de bœufs ; les cantinières
Krasiński sont tenus en réserve[A 20] .
puisent dans des monceaux de café et de sucre
et préparent jour et nuit du café, que dégustent
les amateurs de tous grades. Assis dans des
Le 14 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou
et s’installe au Kremlin, suivi par l'escadron de service
2.5
Campagne d'Allemagne
5
polonais[B 5] . Le jour même, un incendie se déclare et
ravage la ville en grande partie. Six chevau-légers protègent l'Empereur lorsqu'il quitte Moscou en le couvrant
de leurs manteaux, afin de le protéger des débris incandescents rejetés par l'incendie de la ville[A 18] . Napoléon
tente de négocier la paix avec le tsar Alexandre Ier , mais
il échoue et donne l'ordre de quitter Moscou le 19 octobre. Le 1er lanciers est placé en arrière-garde avec pour
mission de couvrir le passage de la Desna par les troupes
françaises[A 21] . Pendant la retraite, les lanciers polonais,
s’ils ne sont pas épargnés par le froid, sont le plus souvent évités par les cosaques de l'armée russe qui préfèrent
s’en prendre aux lanciers rouges, mais cela n'évite pas
plusieurs affrontements[C 12] . Ainsi, à Gorodnia (le lendemain de la bataille de Maloyaroslavets), Napoléon effectue une reconnaissance avec son état-major lorsqu'ils
sont assaillis par une nuée de cosaques[B 5] . Les Polonais
de Kozietulski accourent, engagent les cavaliers russes et,
grâce à l'appui fourni par les chasseurs de la Garde puis
par les dragons et les grenadiers à cheval, les mettent en
déroute au prix de six hommes tués[A 22] . Au cours de la
mêlée, le chef d'escadron Kozietulski est blessé d'un coup
de lance en chargeant à la tête de son escadron[A 23],[B 5] .
Au cours de la bataille de Krasnoïe, les lanciers se
heurtent à des cosaques parmi lesquels ils font quelques
prisonniers[A 24] . 38 cavaliers meurent néanmoins ce
jour-là[B 5] . Le 27 novembre, le régiment traverse la Bérézina et perd 49 hommes lors de l'affrontement qui s’ensuit[A 25],[B 5] . Le 5 décembre, un renfort de 78 chevaulégers arrivé à Smorgoni sous les ordres du colonel Stokowski, ainsi que quelques chasseurs à cheval de la Garde
et lanciers du 7e régiment, escortent jusqu'à Rovnopol
l'Empereur qui a décidé de rentrer à Paris, laissant en
chemin les deux tiers de son effectif[C 12] . Le reste du régiment escorte le trésor impérial et atteint Vilna le 9 décembre 1812[24] . Entré en Russie avec 1 109 cavaliers, le
régiment ne compte plus que 437 soldats et 257 chevaux
à la fin de la campagne[A 26] .
Napoléon rentrant en France, escorté des lanciers polonais de la
Garde. Peinture de Jan Chełmiński.
Combat de Peterswalde, par Juliusz Kossak, 1883 (collection du
musée national de Varsovie).
taine Ulan[A 27] , les restes du 3e régiment de chevau-légers
lanciers de la Garde[25],[A 27] , ainsi qu'un détachement de
gendarmes sont incorporés aux chevau-légers lanciers polonais, formant un total de 13 compagnies[26] . Le régiment participe aux batailles de la campagne d'Allemagne.
Il est présent à Weissenfels, bataille qui voit la mort du
maréchal Bessières, commandant en chef de la cavalerie
de la Garde[note 4] . Il est également à Lützen, mais à cause
des lourdes pertes essuyées en Russie, il n'est pas engagé
et se contente de suivre l'armée au côté de l'Empereur, en
soutien de l'artillerie de Drouot[A 28] .
À Reichenbach, les chevau-légers polonais et les lanciers
rouges de Colbert-Chabanais chargent la cavalerie russe
de Miloradovitch[A 29] . Les deux régiments culbutent les
premiers rangs, mais d'autres escadrons russes arrivent et
ramènent un temps les cavaliers franco-polonais[27] ; les
cuirassiers de Latour-Maubourg viennent alors au secours
des cavaliers de la Garde et les dégagent de la masse de
soldats ennemis[28] .
En juin 1813, un septième escadron est créé et l'effectif
des cavaliers polonais passe à environ 1 750 officiers,
sous-officiers et soldats[C 13] . Les lanciers polonais de
2.5 Campagne d'Allemagne
la Garde sont répartis en trois corps : trois escadrons
sont rattachés à la Vieille Garde[A 30] sous le commanEn 1813, le régiment est réorganisé. En plus des débris de dement du général Walther ; six autres compagnies et
l'escadron de Tartares lituaniens commandé par le capi- les Tartares lituaniens sont incorporés dans la Moyenne
6
2
CAMPAGNES MILITAIRES
Garde[A 30] dans la 2e division de cavalerie légère du gé- dans la ville et manquent de faire prisonnier Blücher[A 35] .
néral Lefebvre-Desnouettes[C 13] tandis que le dernier es- Quelques jours plus tard, l'Empereur fait face à toute
cadron est rattaché à la Jeune Garde[A 30] .
l'armée des Alliés à La Rothière. Les lanciers polonais
de Lanskoï, puis
er
e
Le 16 septembre 1813, les 1 et 2 escadrons du régiment tiennent d'abord à distance la cavalerie
[A 36]
reculent
face
à
celle
de
Wassilitchikov
. La disproporcommandés par Sewerin Fredro remportent une victoire
tion
des
forces
contraint
les
Français
à
la
retraite
; Napoà Peterswalde contre les hussards prussiens, et font une
léon
n'en
reprend
pas
moins
l'offensive
peu
après
et
vainc
vingtaine de prisonniers (dont Friedrich Blücher, le fils du
Olsoufiev
à
Champaubert,
le
10
février.
Les
le
général
[A 31]
maréchal, capturé par le brigadier Wojciechowaki)
.
Polonais, arrivés trop tard sur le champ de bataille, se ratÀ Leipzig, les lanciers fournissent l'escadron de service
auprès de Napoléon[29] . Le 30 octobre 1813, à Hanau, trapent le lendemain à Montmirail où, en liaison avec les
chasseurs à cheval de la Garde, ils chargent l'infanterie
les Polonais multiplient les attaques contre l'artillerie et
[A 36]
. La
les chevau-légers bavarois aux côtés de la cavalerie de prussienne de Yorck et contribuent à son repli
poursuite est lancée. Le 14 février, cette fois, c'est Blü[A 32]
la Garde
. Le major Radziwill, colonel en second du
régiment, est blessé au cours de l'affrontement et meurt cher qui est accroché à Vauchamps par les troupes impériales. Les attaques françaises infligent de lourdes pertes
quelques semaines plus tard[A 33] .
aux Prussiens ; les lanciers de Krasiński s’élancent sur les
En décembre 1813, il lui est adjoint le 3e régiment d’éclai- fantassins de Ziethen et les dispersent avec l'appui des esreurs de la Garde impériale, ce dernier prenant alors le cadrons de cuirassiers de Grouchy[31],[A 37] . Les combats
nom d'éclaireurs-lanciers avec pour colonels Krasiński et se poursuivent à Mormant le 17 février, à Montereau le
Dautancourt[A 34] . Dans un même temps, le régiment re- 18. Le prince de Wurtemberg s’y est établi en force pour
vient à huit compagnies composant quatre escadrons[30] . tenir le passage de la Seine. Les assauts d'infanterie français se révélant insuffisants, Napoléon donne l'ordre aux
cavaliers du général Pajol d'enlever le pont. Pajol s’exé2.6 Campagne de France
cute et fait refluer l'armée adverse alors qu'au même moment, les escadrons de la Garde, dont celui des Polonais
Article connexe : Campagne de France (1814).
de Jerzmanowski, galopent à sa suite et prennent part à
En janvier 1814, les Alliés entrent en France, décidés la poursuite[32] . Le 3 mars, l'escadron de service polonais
surprend un détachement prussien à Rocourt et s’empare
de son bivouac[33] .
Chevau-léger polonais contre hussard prussien, par Wojciech
Kossak, 1914.
à renverser le régime impérial. Napoléon Ier réunit alors
ses troupes pour les en empêcher. Commandés par le général Krasiński, les Polonais s’illustrent dans la plupart
des rencontres de la campagne. À Brienne, chevau-légers
et chasseurs à cheval de Lefebvre-Desnouettes pénètrent
Entre temps, des renforts venus de Chantilly sont incorporés dans la Garde, avec pour commandant le général
Louis Michel Pac[A 38],[34] . La capitulation de Soissons
a permis au corps de Blücher d'échapper à la destruction. Napoléon, furieux, n'en arrête pas moins son offensive, et le 5 mars, ordonne à Nansouty de s’emparer du
pont de Berry-au-Bac. Les cosaques de Wintzingerode
sont refoulés par les lanciers polonais commandés par
Pac et le chef d'escadron Skarzynski. Le pont est traversé, les fuyards russes qui tentent de se reformer sont
dispersés, leurs bagages pris ainsi que 200 cosaques et
deux canons[35],[A 38] . L'armée française peut franchir
l'Aisne et se confronter aux forces coalisées à la bataille
de Craonne, deux jours plus tard. L'infanterie du maréchal Ney échoue dans ses attaques, tandis que la cavalerie française se relaie dans des charges meurtrières sur le
plateau. Les chevau-légers de Dautancourt font le coup de
sabre du côté d'Hurtebise et mettent en fuite la cavalerie
russe d'arrière-garde[36] . Le chirurgien-major Girardot
est grièvement blessé à cette occasion et est fait baron de
l'Empire[A 39] . L'échec de Laon oblige l'Empereur à la retraite, mais il se retourne contre les Russes de Saint-Priest
à Reims. Le 3e gardes d'honneur du colonel BelmontBriançon se heurte à une résistance déterminée, et il faut
l'intervention des lanciers polonais de la Garde et des canons de Drouot pour s’assurer de la maîtrise de la ville.
Le régiment polonais commandé par Krasiński franchit
ensuite le pont de Saint-Brice et tombe sur une colonne
prussienne en retraite, lui prenant 1 600 prisonniers, trois
2.8
Dernière charge de Waterloo
canons et ses bagages[37] . En grande infériorité numérique, l'armée napoléonienne se bat à Arcis-sur-Aube ;
l'Empereur, un moment menacé par des cavaliers ennemis, est protégé par l'escadron de service polonais de
Skarzynski[A 40] . Malgré la retraite française, les Alliés
craignent encore Napoléon et décident de foncer au plus
vite sur Paris. La capitale est attaquée le 30 mars. Le gros
du régiment est absent, mais les lanciers restés au dépôt
ainsi que les 80 éclaireurs polonais de Kozietulski font
partie de la petite brigade de cavalerie de la Garde de
Dautancourt[A 41] . D'abord envoyés à la Villette, les cavaliers de la Garde défendent en vain la butte Montmartre et
s’efforcent d'enrayer la progression adverse. Des combats
ont lieu dans les vignes de Clichy, mais la brigade prise
sous un feu intense se réfugie dans l'enceinte de la ville et
se rallie sur le boulevard des Italiens, où elle apprend la
capitulation de Paris[A 41] .
7
tous volontaires, qui est présent sur l'île[A 42] . Il est composé de six officiers, deux trompettes, onze sous-officiers
et quatre-vingt-dix hommes du rang[C 14] . Il comprend
également dans ses rangs sept mamelouks et quelques
chasseurs à cheval de la Garde[40] .
Le commandement revient au major baron Paweł Jerzmanowski[A 42] . Napoléon ayant décidé que toutes les
troupes présentes sur l'île d'Elbe portent son nom, cet escadron est surnommé « Escadron Napoléon »[41] . Les Polonais sont divisés en deux compagnies : la compagnie à
cheval composée de 22 cavaliers commandée par le capitaine Schultz (réputé pour ses 2,10 m) et la compagnie à pied de 96 hommes commandée par le capitaine
Balinski[C 15] . 35 cavaliers remplissent chaque jour les
fonctions de sentinelles tandis que deux lanciers assurent
le service du Palais[A 42] . Les chevau-légers assurent également le service des pièces d'artillerie ainsi que la garde
de l'écurie, et lorsque Napoléon suspend les soldes de son
armée, ils sont les premiers touchés par cette mesure[42] .
2.7 Escadron Napoléon
Les officiers polonais sont casernés dans les maisons en
contrebas du palais des Mulini où habite Napoléon[43] .
Article connexe : Principauté de l'île d'Elbe.
Le séjour est agrémenté par l'arrivée de Marie WalewsSous la Restauration, les lanciers polonais de la Garde
ka, la maîtresse polonaise de l'Empereur, et de son fils
Alexandre ; Napoléon organise alors une fête à sa résidence de l'Ermitage où sont invités quelques officiers des
chevau-légers[A 42] .
L'Empereur décide néanmoins de retourner en France
afin de reprendre le pouvoir et le soir du 26 février 1815,
Jerzmanowski reçoit l'ordre de monter avec ses lanciers
à bord du bateau « Le Saint-Esprit »[A 42] .
2.8 Dernière charge de Waterloo
Article connexe : Bataille de Waterloo.
Ayant suivi l'Empereur lors de sa reconquête du trône,
les lanciers de Jerzmanowski s’installent à la caserne des
Célestins où ils vivent dans des conditions difficiles : « les
cavaliers couchent sur la paille et il n'y a guère de place
à l'écurie pour les chevaux qui restent dehors. » (Jean
Tranié)[A 43] . Durant la campagne de Belgique, les Polonais sont intégrés au 2e régiment de chevau-légers lanciers
de la Garde impériale et forment le 1er escadron[A 43] . À
Napoléon et le chevau-léger Piontowski à l'île d'Elbe. ComposiLigny, l'escadron de Jerzmanowski charge les Prussiens
tion de Louis Bombled.
de Blücher[44] et à Frasnes, il essuie des pertes lors d'une
[C 15]
.
sont licenciés et présentés au grand-duc Constantin[A 42] . attaque contre l'infanterie de Nassau
Le régiment regagne ensuite la Pologne, sous les ordres Après sa victoire de Ligny, Napoléon se porte à la rende Krasiński[A 42] . Il en est de même pour le 3e régiment contre de l'armée anglaise et le 18 juin 1815, débute la
d'éclaireurs-lanciers[38] . Le traité de Fontainebleau au- bataille de Waterloo. Dans l'après-midi, la cavalerie létorise cependant l’Empereur à se faire accompagner en gère de la Garde impériale est en position sur la route
exil, en plus des grenadiers de la Garde, par 80 cavaliers de Bruxelles aux côtés de la cavalerie lourde de la Garde
polonais[39] , tandis que 40 autres lanciers doivent aller et des cuirassiers de Milhaud[C 14] . Le maréchal Ney,
servir l'Impératrice Marie-Louise à Parme. Mais lorsque qui désire attaquer l'infanterie de Wellington disposée
ces derniers arrivent sur les lieux, ils n'y trouvent aucune sur le Mont-Saint-Jean, s’élance d'abord avec les cavatrace de l'épouse de l'Empereur[39] . Ordre leur est alors liers de Milhaud, suivis par la brigade légère de la Garde
donné de rejoindre Napoléon sur l'île d'Elbe[39] . C’est commandée par Lefebvre-Desnouettes[A 44] . La première
donc finalement un détachement de 109 lanciers polonais, vague menée par les « Gros Frères » (surnom des cui-
8
4
HISTORIOGRAPHIE
3 Tradition
L'escadron polonais charge sur le Mont-Saint-Jean aux côtés des
lanciers rouges de Colbert-Chabanais (illustration de Job).
Lanciers polonais de la Garde impériale lors d'une reconstitution
à Tinqueux, avril 2014.
Sous la Deuxième République de Pologne, les traditions des lanciers polonais de la Garde sont maintenues par le 1er régiment de chevau-légers Józef Piłsudski
(polonais : 1 Pulk Szwoleżerów Józefa Piłsudskiego), une
unité de cavalerie dont le 2e escadron remplit les fonctions
rassiers) est décimée par le feu nourri des carrés britand'escadron de service auprès du président polonais[46] .
niques. La cavalerie anglaise intervient et repousse les
cuirassiers français en bas du plateau, mais elle est contre- Chaque mois d'août, depuis le milieu des années 1990,
attaquée par Ney qui est à la tête des chasseurs à cheval se déroule à Ciechanów et Opinogóra le festival « Reet des lanciers hollandais et polonais de la Garde restés tour des chevau-légers », qui est organisé par la ville
en réserve[44] . Les cavaliers de la Garde se jettent à leur de Ciechanów, le musée du romantisme d'Opinogóra, la
tour sur les carrés ennemis, se succèdent en de nombreux faculté des arts du collège Aleksander Giejsztor et de
assauts : les Polonais, entraînés par Jerzmanowski, mê- nombreuses autres institutions et organisations. Pendant
lés aux lanciers rouges, attaquent les soldats britanniques les spectacles, des groupes de reconstitution venant de
de leurs longues lances, réitèrent leurs assauts sans que pays tels que la Pologne, la Grande-Bretagne, la Biélorusla défense ennemie ne soit enfoncée pour autant[44] . Mal- sie, la Lituanie et la Lettonie se présentent en uniformes
gré le soutien tardif des grenadiers à cheval de Guyot et historiques[47] .
des dragons d'Hoffmayer, les lanciers ne réussissent pas
à déloger Wellington du Mont-Saint-Jean et doivent se
retirer. Le major Jerzmanowski est blessé au cours des 4 Historiographie
combats[A 45] . Le 23 juin, l'escadron compte encore 72
hommes dans ses rangs. Huit soldats ont été tués au cours Le rôle des lanciers polonais de la Garde impériale au
de la bataille de Waterloo, et 31 sont portés disparus[C 14] . cours des guerres napoléoniennes est surtout marqué par
Après la défaite, les chevau-légers lanciers polonais se retirent en ordre derrière la Loire sous les ordres du maréchal Davout[45] . Le 1er octobre 1815, l'escadron est définitivement dissous et ses éléments sont intégrés dans
l'armée russe[C 14] . Le major Jerzmanowski demande à
accompagner l'Empereur sur l'île de Sainte-Hélène, mais
ce souhait lui est refusé par les commissaires alliés.
leur charge de Somosierra, en 1808 : ce fait d'armes peu
commun a intéressé de nombreux historiens français, anglais ou polonais qui ont beaucoup écrit sur cet épisode ;
mais des erreurs et des inexactitudes subsistent encore
dans les ouvrages contemporains malgré les rectifications
du colonel Niegolewski parus en 1854. D'autres affrontements concernant le régiment, comme Reichenbach en
4.2
Reichenbach
9
1813, sont sujets à controverses et à contradictions entre le 1er mais par le 3e escadron et que c'est ce dernier qui a
les différents auteurs quant à la présence des Polonais et réussi à s’emparer des canons, les 1er , 2e et 4e ayant seulel'envergure de leur action.
ment assuré la poursuite[50] . Il nie par ailleurs la présence
du général Louis Pierre de Montbrun à la tête des PoloArticle connexe : Historiographie.
nais, contrairement à ce qu'affirme le bulletin de l'armée,
information reprise par Thiers[51],[B 7] . Cette erreur est à
nouveau commise par Jean Tranié dans son ouvrage Les
Polonais de Napoléon (1982) où il écrit, page 40, à propos
4.1 Somosierra
du général français « commandant de la cavalerie légère
du 1er Corps (maréchal Victor) il charge avec les chevaulégers polonais à Somo-Sierra. »[A 46] . Niegolewski accuse notamment Adolphe Thiers de vouloir « ternir l'éclat
de nos grandes actions. »[52] , ce à quoi ce dernier répond
en promettant une réimpression du tome IX conforme
aux dires de l'officier[53] . Cette correspondance est éditée
en 1854 sous la forme d'un livre où le militaire polonais
donne sa propre version des faits : Les Polonais à SomoSierra en 1808 en Espagne : Réfutations et rectifications
relatives à l'attaque de Somo-Sierra décrite dans le IXe
volume de l'« Histoire du Consulat et de l'Empire » par
M. A. Thiers ; par le colonel Niegolewski.
4.2 Reichenbach
Andrzej Niegolewski (1787-1857) conteste la véracité des écrits
de l'historien Adolphe Thiers sur la charge polonaise de Somosierra. Illustration anonyme du XIXe siècle.
Entre 1845 et 1862, l'historien français Adolphe Thiers
publie une Histoire du Consulat et l'Empire en vingt tomes
et consacre notamment, à la page 365 du neuvième volume, un passage sur la charge des chevau-légers polonais
à Somosierra :
« Le premier escadron essuya une décharge
qui le mit en désordre en abattant trente ou quarante cavaliers dans ses rangs, mais les escadrons qui suivaient, passant par-dessus les blessés, arrivèrent jusqu'aux pièces, sabrèrent les
canonniers et prirent les seize bouches à feu. »
— Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire,
vol. IX, Paris, Paulin, 1849[48] .
Une autre querelle surgit à propos de la bataille de Reichenbach (22 mai 1813) après la publication de relations de l'affrontement par plusieurs officiers des lanciers
rouges de la Garde impériale. Ces derniers notent que
leur régiment a affronté une importante cavalerie russe
et qu'au prix de lourdes pertes, il est parvenu à mettre
en fuite ses adversaires, ces mêmes documents mentionnant un soutien du reste de la cavalerie de la Garde
sans toutefois indiquer la présence des lanciers du 1er
régiment[C 16] . Adolphe Thiers met lui aussi l'accent sur
la charge des cavaliers de Colbert-Chabanais. Cet « oubli » engendre la réaction des anciens officiers polonais :
le général Dezydery Chlapowski (chef d'escadron des lanciers polonais en 1813) relate à son tour sa propre version des faits où il insiste sur le rôle décisif de son régiment, sans parler d'une quelconque intervention des lanciers rouges[54] . Jósef Grabowski conteste dans ses Mémoires les écrits de Thiers et revendique la victoire pour
le 1er lanciers[C 16],[55] .
« M. Thiers (tome XVI, page 162) mentionne cette affaire, mais suivant son habitude
de cacher les actions d'éclat des Polonais pour
les attribuer aux Français, il dit que c'étaient
les lanciers rouges de la garde impériale qui ont
battu les Russes […]. »
Ce récit suscite le mécontentement du colonel Andrzej
Niegolewski, vétéran du combat, qui expédie dès lors plusieurs lettres à l'auteur dans le but de rectifier la vérité historique, appuyé en cela par le général Krasiński, ancien
commandant du régiment[49] . L'ex-lieutenant des chevaulégers souligne les nombreuses inexactitudes du texte de — Jósef Grabowski, Mémoires militaires de Joseph GraThiers, notamment que la charge a été menée non pas par bowski, Plon-Nourrit, p. 120[55] .
10
6 ÉTENDARDS ET FANIONS
• Pierre Dautancourt (1771-1832).
• Le major baron Paweł Jerzmanowski (1779-1862).
6 Étendards et fanions
Le colonel Wincenty Krasiński (1782-1856), ancien de l'armée
d'Italie, est chaudement recommandé par le général Dombrowski
à Napoléon pour le commandement des chevau-légers polonais
de la Garde[A 47] . Illustration anonyme du XIXe siècle.
5
Chefs de corps
Le 17 avril 1808, Wincenty Krasiński, ancien officier
d'état-major de Napoléon, est nommé colonel des chevaulégers polonais et reste à ce poste jusqu'en 1814[A 47] . À
la création du corps, le major en premier est Charles Delaitre, vétéran de la campagne d’Égypte et ancien officier des mamelouks de la Garde[B 1] . Le major en second,
Pierre Dautancourt, provient de la gendarmerie d'élite et
a participé au procès du duc d'Enghien ; il devient major en premier en novembre 1813[A 48],[B 1] . En 1812, Delaitre quitte le régiment des Polonais et est remplacé par
Jan Konopka, mais celui-ci est nommé colonel du 3e lanciers de la Garde le 5 juillet[C 17] . C'est donc le prince
Dominique Radziwill qui assure les fonctions de major
en second pendant la campagne de Russie, et il conserve
ce grade lors de la campagne d'Allemagne jusqu'à ce
qu'il décède le 11 novembre 1813 d'une blessure reçue
à Hanau[A 33] . Depuis le 30 mai, Jan Kozietulski est également colonel en second[C 18] .
L'escadron de l'île d'Elbe : au centre, le porte-aigle présente
l'étendard en soie blanche confectionné à Naples (peinture de Jan
Chełmiński)[A 49] .
La première aigle du régiment aurait été remise en 1811
par Napoléon lors d'une parade aux Tuileries[A 49] . Cet
emblème du modèle 1804 disparaît lors de la chute de
l'Empire[A 49] . Conçu par les ateliers de Pierre-Philippe
Thomire, il porte à l'avers la mention « Garde Impériale
- L'Empereur des Français au 1er Régiment des Chevaulégers lanciers », et au revers l'inscription « Valeur et discipline - 1er escadron »[A 49] .
• Dominique Hieronime Radziwill (1786-1813).
Sous l'ère napoléonienne, quatre porte-aigles se succèdent : les lieutenants Jordain, Verhagen, Zawidzki et
Rostworowski[A 50] . En 1813, les chevau-légers polonais
se voient remettre une nouvelle aigle de modèle 1812
qui disparaît également à la Première Restauration[A 51] .
Pendant les Cents-Jours, l'emblème est celui des lanciers
rouges auxquels ont été incorporés les lanciers polonais,
et qui ne survit pas non plus au retour des Bourbons[A 52] .
L'escadron des chevau-légers de l'île d'Elbe reçoit également un étendard particulier en soie blanche et orné d'une
barre écarlate comportant trois abeilles d'or[A 50] . Il y est
écrit à l'avers « Chevau-légers polonais - Escadron Napoléon », et au revers de l'étendard est brodé un « N »
couronné[A 50] .
• Jan Leon Kozietulski (1781-1821).
Le régiment dispose par ailleurs d'un fanion de soie
L'escadron de l'île d'Elbe est placé sous les ordres
du colonel-major Paweł Jerzmanowski, qui commande
l'extrême arrière-garde de l'armée en Russie[C 15] . Après
le retour de Napoléon en France, le général Dautancourt
se présente afin de reprendre le commandement des lanciers polonais, mais l'Empereur refuse et laisse Jerzmanowski à la tête de ses cavaliers[B 8] . Le capitaine Balinski
est quant à lui fait chef d'escadron pendant les Cent-Jours.
7.1
Troupe
11
blanche constamment porté près du colonel afin de servir comme point de ralliement[16] . La première face
a comme inscription « Devise du Polonais » et au
centre une cocarde bleue avec une étoile amarante à
six branches décorée d'un aigle couronné[A 34] . Chaque
angle de l'étoile porte l'un des mots suivants : « Vertu »,
« Loi », « Ordre », « Patrie », « Honneur » et « Propriété »[A 34] . Entre chaque branche sont écrites trois valeurs du régiment[A 34] . La seconde face comporte la devise « Enseigne victorieuse » avec une cocarde bleue (où
est notée l'inscription « Régiment des chevau-légers polonais près Napoléon ») et amarante, cette dernière partie
incluant une étoile à cinq branches avec la lettre « N » et
le mot « Libérateur »[A 34] . Une couronne de chêne en fil
d'argent est brodée sous l'étoile[A 34] .
7
Uniformes
« On peut dire tout haut que parmi tous
les régiments de la garde c'est le nôtre que l'on
trouve généralement le plus beau. On loue la
beauté des gens, l'élégance de l'uniforme, et
l'énergie des mouvements de telle façon qu'à
chaque apparition on est assailli ; cela nous ennuie un peu et provoque la grande jalousie des
autres. »
Un chevau-léger polonais de la Garde impériale. Peinture
d'Édouard Detaille.
— Propos du chef d'escadron Kozietulski sur l'uniforme
blancs et revers cramoisis galonnés d'argent[B 9] . Les paredu 1er lanciers dans une lettre à sa sœur[B 9] .
ments en pointe sont rouges avec un galon d'argent, ainsi
Les tenues du régiment polonais de la Garde reprennent
que le collet[56] . Au dos, les retroussis sont cramoisis et
[B 9]
les couleurs de l'ex-cavalerie noble polonaise . À la
argent, et les poches en long sont bleues avec passepoil
création du corps, l'équipement complet du chevau-léger
rouge[56] . Deux de ces derniers partent du bas du kurtka
coûte 835 francs car il est fabriqué à partir de matériaux
pour aller jusqu'aux parements de la manche[56] .
de grande qualité mais en 1813, l'Empire est exsangue et
De 1807 à 1809, l'aiguillette de la Garde impériale
le prix chute à 391 francs[B 9] .
est portée à droite et l'épaulette à franges en argent à
gauche[56] . Lorsque les Polonais adoptent la lance, tout est
7.1 Troupe
inversé afin de permettre le maniement de l'arme, excepté
pour les officiers[61] . Blanche pour la troupe, l'aiguillette
Le régiment porte la coiffure nationale polonaise, le est en fil rouge et cramoisi pour les sous-officiers, de
« chapska » à visière. La base comprend une plaque même que pour l'épaulette[C 19],[56] . Le grade du cavalier
de cuivre marqué au centre d'un « N » couronné, ain- est indiqué au-dessus des parements sous la forme d'une
si qu'une large bande de tissu horizontale de couleur pointe en argent[56] . Le manteau (blanc pour la troupe[62] )
noire et blanche[56] . Le sommet de la coiffe est en drap est adapté spécialement pour ne pas gêner le maniement
cannelé cramoisi et surmonté du haut plumet blanc au- de la lance, et est surnommé « manteau-capote »[C 9] .
quel sont accrochés des cordons de même couleur[57],[58] . Il remplace un précédent vêtement sans manches qui se
Deux raquettes et glands blancs sont suspendus à ces cor- révèle peu pratique après l'introduction de la nouvelle
dons et sous le plumet se trouve la croix de Malte en fil arme[B 10] .
d'argent[C 19] . La jugulaire est en tissu rouge recouvert En tenue de route, le chapska est recouvert d'une toile cid'une chaîne en métal[59],[56] .
rée noire qui laisse seulement apparaître la jugulaire[C 19] .
À la création du corps, l'uniforme de parade se compose
d'une « kurtka » (veste) blanche avec pantalon cramoisi,
mais cette tenue est rapidement abandonnée à cause de
son coût élevé et de son inutilité (les chevau-légers sont
très souvent en campagne)[60] . Un second kurtka est donc
introduit : il se compose d'un drap bleu turquin à boutons
Les chevau-légers portent par ailleurs le kurtka bleu turquin à revers fermés avec un pantalon soit bleu soit gris
à bande cramoisie[58] . La tenue d'écurie se compose d'un
bonnet de police rouge à galon d'argent avec une flamme
bleu turquin à gland et passepoil blancs[63] . Bucquoy indique aussi la présence d'un passepoil rouge[64] .
12
7
UNIFORMES
• Les Polonais, en tenue d'hiver, chargent les Russes L'aiguillette et l'épaulette sont toutes deux blanches, et il
à Montmirail aux côtés des dragons de Letort (pein- en est de même pour le collet. Le pantalon est cramoiture de Wojciech Kossak).
si à bande argentée[65] . Pour la tenue de route, les revers sont rouges à passepoil blanc, et le pantalon en drap
• Cavalier en tenue d'écurie (à gauche), maître- noir présente une bande cramoisie garnie d'une rangée de
ouvrier en grande tenue (au centre) et sous-officier boutons[65] .
en redingote (à droite).
• Chevau-léger et trompette du 1er lanciers en tenue 7.2.2 1810-1814
de route.
Le second modèle apparaît en 1810 et apporte des chan• Lancier polonais en grande tenue.
gements importants à plusieurs endroits. Le drap can• Chevau-léger polonais blessé, en tenue de cam- nelé du chapska passe du rouge au blanc ; le plumet arbore les mêmes couleurs, ainsi que les cordons[65] . Les rapagne.
quettes réapparaissent et adoptent également les distinctives rouge et blanche[65] . La toile noire cirée protège la
coiffe en campagne[65] .
7.2 Trompettes
Les couleurs sont inversées par rapport au premier modèle, le kurtka devient blanc à revers cramoisis[65] . Des
parements de couleur argent sont ajoutés à côté de chaque
bouton[63] . Les franges de l'épaulette et l'aiguillette deviennent également bicolores, et un galon d'argent est rajouté sur les parements[63] . En revanche, le pantalon reste
cramoisi à bandes argentées[4] . La petite tenue de service est en drap bleu céleste avec revers et collet cramoisis à galon d'argent, tandis que l'aiguillette présente
une alternance de fil blanc et de fil rouge[66] . Le pantalon est quant à lui bleu turquin à bandes cramoisies[66] .
Les trompettes montent tous des chevaux d'apparence
blanche[B 10],[note 5] .
• Trompette en tenue de service (1807-1814).
• Trompette en grande tenue (1810-1814).
7.2.3 Instrument
Timbalier et trompettes du régiment en grande tenue (peinture de
Bronisław Gembarzewski).
7.2.1
1807-1810
La flamme de la trompette est en soie cramoisie avec
franges et glands tressés de fil rouge et blanc[65] . Les détails de la broderie comprennent, au centre, un « N »
couronné en fil d'or entouré d'une couronne de lauriers
d'argent[65] . Au-dessus de cet ensemble, une banderole
également argentée comporte l'inscription « Garde impériale »[65] . Sur le contour de la flamme sont cousues
des feuilles de lauriers en fil blanc ainsi qu'un passepoil
de même couleur[65] . Sur l'avers, la broderie comprend
un contour de lauriers identique, mais avec au centre un
aigle couronné en fil doré sur un fond de soleil d'argent[63] .
La banderole portant les mots « Chevau-légers polonais »
passe entre les serres de l'aigle[63] .
Pour les trompettes, deux modèles de coiffure correspondant à deux périodes successives existent : le pre7.3 Timbaliers
mier (porté de 1807 à 1810) est identique à celui de la
troupe à l'exception de la jugulaire dorée et de l'absence Le timbalier du régiment, Louis Robiquet, apparaît en
de raquettes[65] .
1810 lors du mariage de Napoléon et Marie-Louise
La première tenue est de couleur cramoisie à re- d'Autriche, et disparaît en Russie sans être remplacé par
vers blancs, ces derniers étant galonnés d'argent[65] . la suite[C 9],[B 10] . Il est coiffé d'une « confederatka » :
7.4
Officiers
13
Officier supérieur en grande tenue spéciale et trompette en grande
tenue. Peinture de Bronisław Gembarzewski.
Timbalier du régiment.
tale noire et cramoisie à la place de la bande noire et
blanche[68] . La bande rouge est brodée de feuilles en fil
un bonnet plat en poils noirs surmonté d'un chapska en
d'argent[68] . La croix de Malte est placée sur une cocarde
drap cannelé cramoisi et doré[63] . La coiffe est décorée
tricolore plus imposante que celle de la troupe[68] .
de plumes blanches et rouges[67] . La veste est cramoisie
avec boutons et passepoils en fil d'or[67] . Cette tenue est Le colonel Krasiński dispose pour les jours de parade
recouverte d'une tunique blanche sans manches et galon- d'une grande tenue dite « spéciale » : elle est en drap
[69]
née d'or qui descend jusqu'au milieu des jambes[63] . La blanc avec revers et collet cramoisis . Ces deux éléceinture consiste en une écharpe cramoisie passepoilée ments de l'uniforme portent un galon brodé en fil d'argent,
d'or[67] . Le pantalon est bleu céleste à bande dorée et les et les revers sont ornés de feuilles de même nature issues de chacun des boutons blancs[69] . Une des particulabottes sont de couleur marron[63] .
rités de cet habit est de présenter une épaulette à franges
Les deux grandes timbales, disposées de chaque côté du
d'argent sur chaque épaule : l'aiguillette blanche est fixée
cheval, sont recouvertes de franges d'or et d'une étoffe
sous celle de droite (à l'inverse de la troupe)[69] . Seuls
rouge brodée d'une couronne de lauriers avec au centre
les kurtkis des colonels-majors présentent également une
un aigle doré[67] . Des étoiles en fil d'argent sont coudouble épaulette[64] . Bucquoy pense néanmoins que la tesues sur l'ensemble du tissu, ainsi que des broderies d'or
nue blanche est destinée non pas seulement au colonel
sous chaque face de l'instrument[67] . Ce dernier porte
mais également à l'ensemble des officiers[64] . D'après les
l'inscription « Chevau-légers polonais » sur une banderole
dires de témoins anglais, il semble qu'à Waterloo des ofd'argent[67],[63] . Le cheval blanc lui-même est équipé d'un
ficiers de l'escadron chargent dans cet uniforme en lieu et
tapis allant du dos de l'animal jusqu'à sa croupe[63] . Ce taplace de la tenue de campagne[A 43] .
pis est cramoisi avec galon et franges dorées, et présente
d'imposantes broderies en fil d'or[67] . La monture est dé- La grande tenue des officiers supérieurs se rapproche de
corée de plumes rouges et blanches ainsi que de glands celle des hommes du rang (drap bleu avec revers et collet cramoisis) tout en présentant quelques variations : une
rouges[67] .
broderie en fil d'argent est cousue sur le galon des revers et
du collet ainsi que sur les retroussis[69] . L'aiguillette est,
à la différence de l'uniforme du colonel, attachée à une
7.4 Officiers
patte sans épaulette[69] . De plus, le pantalon est cramoisi à
Les chapskas des officiers arborent les mêmes couleurs bandes argentées, et les officiers portent autour de la taille
que celles des soldats, mais ils ont une bande horizon- une écharpe en soie grise avec alternance de rouge[69],[58] .
14
10
NOTES ET RÉFÉRENCES
La tenue de campagne comprend une kurtka bleu turquin
sans revers avec épaulette et aiguillette blanches[66] . Le
chapska est recouverte d'un drap beige, seul le pantalon
ne subit aucune modification[66] .
Les officiers ont par ailleurs une « tenue de bal » entièrement blanche à l'exception des revers, du collet, des parements et des retroussis cramoisis[60] . Elle comprenait
en outre un bicorne en feutre noir et une culotte avec des
bas de soie blancs[60] . La « tenue de société » est identique à l'exception de la veste et des revers en drap bleu
ainsi que du bicorne à plumet blanc[60] . Quant à la « tenue
de quartier », elle comprend une confederatka, une veste
bleu turquin sans revers avec épaulette et aiguillette, et le
pantalon à bandes cramoisies[68] .
• Officiers en grande tenue (à gauche et au centre) et
sous-officier en tenue de route (à droite).
• Officier subalterne en grande tenue.
• Officiers en tenue de bal (à gauche), de quartier (au
centre) et de société (à droite).
• Officier en tenue de campagne et trompette en petite
Les soldats de l'île d'Elbe en marche vers Paris : au premier plan,
tenue.
le lancier polonais porte sur son dos sa chabraque, sa selle et son
sabre. Illustration de Job.
8
Armement et équipement
À la création du régiment, en 1807, les cavaliers polonais reçoivent des sabres, des mousquetons et des pistolets
tirés des arsenaux prussiens, mais ces armes se révèlent
de piètre qualité[B 10] . En 1809, les chevau-légers sont finalement équipés du sabre des chasseurs à cheval de la
Garde[B 10] . Les armes des officiers restent quant à elles
plus légères[B 6] . Les pistolets et les mousquetons sont réglementarisés avec des modèles français[B 6] . La lance de
2,75 mètres, adopté en 1809, est en bois noir surmontée
d'une flamme rouge et blanche[C 20] . Elle est portée dans
une botte à gauche de la chabraque[58] . La selle est posée
sur la chabraque de drap bleu. Le mousqueton modèle an
IX long de plus d'un mètre peut être porté des deux côtés
de la selle[62] .
La giberne des chevau-légers est en cuir noir frappé d'un
aigle couronné en cuivre[56] . Elle est rattachée par des
buffleteries blanches, de même couleur que celles maintenant le sabre[62] . Les gibernes des trompettes sont identiques à celles de la troupe[63] . Le modèle des officiers
possède un ornement plus élaboré : la buffleterie est en
cuir blanc d'un côté et en tissu rouge de l'autre[69] . Elle
est par ailleurs marquée d'un aigle couronné auquel pend
une chaînette rattachée à un écusson décoré d'un « N »
doré. La giberne est en cuir blanc passepoilé d'or avec au
centre un imposant soleil doré orné d'un aigle[69] .
9 Harnachement
Concernant la chabraque de la troupe, elle est en drap
pareil à celui de la kurtka avec un galon cramoisi bordé
de passepoil blanc[58] . La broderie comprend un « N »
couronné en fil blanc et un aigle également couronné
de même couleur[62] . Concernant les trompettes, la chabraque de la première grande tenue est identique à celle
de la troupe[70] . Elle perdure par la suite, mais uniquement pour la tenue de service[71] . La seconde chabraque
de parade est en drap cramoisi à galon blanc, avec des ornements similaires à ceux de la troupe[4] . Le portemanteau cramoisi à passepoil blanc est le même pour les deux
uniformes[65],[70] .
Les chabraques des officiers supérieurs sont en drap bleu
turquin galonnée d'une rangée d'argent bordée de passepoil rouge[66] . La broderie est identique à celle de la
troupe[69] . Les chabraques des officiers subalternes ont
pour unique différence une seule bordure en argent[68] .
Les officiers pouvaient avoir en guise de selle une peau
de panthère à la place du cuir[72],[73] .
10 Notes et références
•
10.2
Références
• (en)/(pl) Cet article est partiellement ou en totalité
issu des articles intitulés en anglais « 1st Polish Light
Cavalry Regiment of the Imperial Guard » (voir la
liste des auteurs) et en polonais « 1 Pułk SzwoleżerówLansjerów Gwardii Cesarskiej » (voir la liste des auteurs).
15
[10] p. 34 et 38.
[11] p. 39.
[12] p. 49 et 50.
[13] p. 52.
[14] p. 56.
10.1
Notes
[1] La graphie chevau-léger (sans « X » au singulier comme au
pluriel) est plus courante à l’époque où ce corps existe encore, et c’est l’orthographe recommandée par l’Académie
et le Petit Robert[2] ; cependant, d'autres dictionnaires,
comme le Petit Larousse, le Littré ou Bescherelle, considèrent cet usage comme un barbarisme et recommandent
chevaux-léger (avec le « X » au singulier comme au
pluriel)[3] .
[2] Pendant la charge, Kozietulski aurait encouragé ses
hommes au cri de « En avant, fils de chiens, l'Empereur
vous regarde ! » (en polonais : Naprzód psiekrwie ! Cesarz
patrzy !)[C 5] .
[15] p. 70.
[16] p. 62.
[17] p. 77.
[18] p. 96.
[19] p. 82.
[20] p. 93.
[21] p. 98.
[22] p. 101.
[23] p. 100.
[3] Ce chiffre est celui donné par Pierre Dautancourt dans sa
relation de la bataille[C 6] .
[24] p. 103.
[4] Le maréchal Bessières s’était avancé sur le champ de bataille afin de reconnaître le terrain, suivi de son état-major,
qui comprenait notamment le maréchal des logis Jordan
des lanciers polonais de la Garde. Une batterie ennemie
ouvre alors le feu sur le groupe de cavaliers français ;
le premier boulet décapite le sous-officier polonais. Bessières ordonne de l'enterrer immédiatement, lorsqu'un second boulet le fauche à son tour… (Tranié et Carmigniani
1982).
[26] p. 107.
[5] La plupart des chevaux blancs d'apparence naissent foncés et blanchissent avec l'âge. C'est le phénomène du
grisonnement.
[25] p. 104.
[27] p. 111.
[28] p. 108.
[29] p. 120.
[30] p. 121.
[31] p. 113 et 114.
[32] p. 117.
[33] p. 124.
[34] p. 160 bis.
10.2
Références
• Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de Napoléon : l'épopée du 1er régiment de lanciers de la garde impériale, Copernic, 1982, 179 p.
[35] p. 127.
[36] p. 128.
[37] p. 132.
[38] p. 134.
[1] p. 17.
[2] p. 21.
[3] p. 24.
[4] p. 24 et 39.
[39] p. 143.
[40] p. 152.
[41] p. 149.
[42] p. 160.
[5] p. 27.
[43] p. 166.
[6] p. 27-29.
[44] p. 165.
[7] p. 35 et 36.
[45] p. 157.
[8] p. 34.
[46] p. 40.
[9] p. 38.
[47] p. 13.
16
10
[48] p. 16, 21 et 24.
[18] p. 12.
[49] p. 172.
[19] p. 45.
[50] p. 174.
[20] p. 46.
[51] p. 172-173.
NOTES ET RÉFÉRENCES
• Autres références
[52] p. 173-174.
[1] Brandys 1982, p. 6
• Charles-Henry Tranié, « Les chevau-légers polonais
de la Garde impériale », Soldats Napoléoniens, no
16, 20 décembre 2007 (ISSN 1770-085-x)
[1] p. 7.
[2] p. 9 et 10.
[3] p. 10 et 11.
[4] p. 11.
[5] p. 15.
[6] p. 5.
[7] p. 16.
[8] p. 18.
[9] p. 3.
[10] p. 4.
• Ronald Pawly, Napoleon’s Polish Lancers of the Imperial Guard, Osprey Publishing, 2007, 48 p.
[2] Josette Rey-Debove et Alain Rey, Le Nouveau Petit Robert : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue
française, LR, 2007, 2837 p. (ISBN 978-2849021330).
[3] « Entrée chevau-légers du TLFi », sur http://www.cnrtl.
fr/''.
[4] Bucquoy 1977, p. 129.
[5] Brandys 1982, p. 82.
[6] Tranié et Carmigniani 1982, p. 13.
[7] Brandys 1982, p. 126.
[8] Niegolewski 1854, p. 12.
[9] Niegolewski 1854, p. 59.
[10] Niegolewski 1854, p. 62.
[11] Pigeard 1999, p. 21.
[12] Niegolewski 1854, p. 24.
[13] Niegolewski 1854, p. 23.
[14] Niegolewski 1854, p. 23 et 24.
[1] p. 6.
[15] Kukiel 1912, p. 198.
[2] p. 7.
[16] Pigeard 1999, p. 22.
[3] p. 8 et 10.
[17] Brandys 1982, p. 224.
[4] p. 11.
[18] Brandys 1982, p. 225.
[5] p. 18.
[19] Pigeard 1999, p. 22 et 23.
[6] p. 20.
[20] Brandys 1982, p. 122.
[7] p. 22.
[21] Perrot et Amoudru 1821, p. 113.
[8] p. 24.
[22] Perrot et Amoudru 1821, p. 304.
[9] p. 33.
[23] Chłapowski 1908, p. 257 à 260.
[10] p. 34.
[24] Brandys 1982, p. 326.
[11] p. 38.
[25] Perrot et Amoudru 1821, p. 116.
[12] p. 39.
[26] Brandys 1982, p. 147.
[13] p. 40.
[27] Tranié et Carmigniani 1987, p. 97.
[14] p. 44.
[28] Tranié et Carmigniani 1987, p. 113.
[15] p. 43.
[29] Pigeard 1999, p. 23.
[16] p. 42.
[30] Brandys 1982, p. 164.
[17] p. 35 et 36.
[31] Tranié et Carmigniani 1989, p. 119.
17
[32] Tranié et Carmigniani 1987, p. 133-140-141.
[69] Rousselot (officiers), p. 1.
[33] Perrot et Amoudru 1821, p. 431.
[70] Bucquoy 1977, p. 128.
[34] Tranié et Carmigniani 1989, p. 169.
[71] Bucquoy 1977, p. 135.
[35] Tranié et Carmigniani 1989, p. 168.
[72] Funcken et Funcken 1969, p. 43.
[36] Tranié et Carmigniani 1987, p. 174.
[73] Rousselot (officiers), p. 1 et 2.
[37] Tranié et Carmigniani 1989, p. 190.
[38] Perrot et Amoudru 1821, p. 125.
[39] Houssaye 1921, p. 148.
[40] Houssaye 1921, p. 147.
[41] Pons de l'Hérault 1897, p. 164.
[42] Gruyer 1906, p. 204.
[43] Pigeard 1999, p. 28.
[44] Kukiel 1912, p. 474.
11 Voir aussi
• Cavalerie de la Garde impériale (Premier Empire)
• Liste des unités de la Garde impériale (Premier Empire)
• Légions polonaises (armée française)
• Armée du duché de Varsovie
[45] Kukiel 1912, p. 475.
• Unités de volontaires polonais au service de la
France
[46] Leżeński et Kukawski 1991, p. 70 et 144.
• Diaspora polonaise en France
[47] (pl) « Spectacle historique « Retour des chevau-légers » »,
sur Gdzieco (consulté le 22 juin 2014).
• Cavalerie polonaise
[48] Thiers 1849, p. 365.
• Duché de Varsovie
[49] Niegolewski 1854, p. 53.
[50] Niegolewski 1854, p. 21 et 64.
[51] Niegolewski 1854, p. 40.
[52] Niegolewski 1854, p. 5.
12 Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction
de cet article.
[53] Niegolewski 1854, p. 34.
[54] Chłapowski 1908.
[55] Grabowski 1907, p. 120.
[56] Rousselot (troupe), p. 2.
[57] Haythornthwaite 2004, p. 41.
12.1 Sources francophones
12.1.1 Historique du régiment, uniformologie
• Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de Napoléon : l'épopée du 1er régiment de lanciers de la garde impériale, Copernic, 1982, 179 p..
[58] Bucquoy 1977, p. 134.
[59] Pigeard 1999, p. 24.
[60] Bucquoy 1977, p. 132.
[61] Pigeard 1999, p. 25.
[62] Rousselot (troupe), p. 1.
[63] Rousselot (trompettes), p. 2.
[64] Bucquoy 1977, p. 133.
[65] Rousselot (trompettes), p. 1.
[66] Bucquoy 1977, p. 131.
[67] Bucquoy 1977, p. 130.
[68] Rousselot (officiers), p. 2.
• Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Napoléon :
1814 - La campagne de France, Pygmalion/Gérard
Watelet, 1989, 315 p..
• Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Napoléon : 1813 - La campagne d'Allemagne, Pygmalion/Gérard Watelet, 1987, 311 p..
• Charles-Henry Tranié, « Les chevau-légers polonais
de la Garde impériale », Soldats Napoléoniens, no
16, 20 décembre 2007 (ISSN 1770-085-X).
• Alain Pigeard, « Les unités de la Garde impériale »,
Tradition Magazine, no 8 (hors-série) « Napoléon
et les troupes polonaises 1797-1815 : De l'Armée
d'Italie à la Grande Armée », 1er janvier 1999.
18
12 BIBLIOGRAPHIE
• Philip Haythornthwaite, « Grandes armées : La
Garde impériale », Armées et batailles, Osprey Publishing, no 1, 2004 (ISBN 2-84349-178-9).
• Jósef Grabowski, Mémoires militaires de Joseph
Grabowski : officier à l'état-major impérial de Napoléon Ier , 1812-1813-1814, Plon-Nourrit, 1907,
311 p..
• A. Perrot et Ch. Amoudru, Histoire de l'ex-Garde
depuis sa formation jusqu'à son licenciement comprenant les faits généraux des campagnes de 1805 à 12.2 Sources polonaises
1815, Delaunay, 1821, 577 p. (lire en ligne).
• (pl) Marian Brandys, Kozietulski i inni, Varsovie,
• Andrzej Niegolewski, Les Polonais à Somo-Sierra
Iskry, 1982 (ISBN 83-207-0463-4).
en 1808 en Espagne : réfutations et rectifications
• (pl) Marian Kukiel, Dzieje oręża polskiego w epoce
relatives à l’attaque de Somo-Sierra, décrite dans
e
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le IX volume de l'« Histoire du Consulat et de
l'Empire » par M. A. Thiers ; par le colonel Niego• (pl) Cezary Leżeński et Lesław Kukawski, O kawalewski, 1854, 95 p..
lerii polskiej XX wieku, Ossolineum, 1991 (ISBN
83-04-03364-X).
• Liliane Funcken et Fred Funcken, L'uniforme et
les armes des soldats du Premier Empire : de la
garde impériale aux troupes alliées, suédoises, au12.3 Sources anglophones
trichiennes et russes, t. 2, Casterman, 1969, 157 p.
(ISBN 2-203-14306-1).
• (en) Ronald Pawly, Napoleon’s Polish Lancers of the
Imperial Guard, Osprey Publishing, coll. « Men-at• Eugène-Louis Bucquoy, La Garde impériale :
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coll. « Les Uniformes du Premier Empire », 1977,
210 p., « Le 1er Régiment de chevau-légers lanciers
•
Portail de l’histoire militaire
polonais de la Garde Impériale ».
• Lucien Rousselot, Chevau-légers polonais de la
Garde 1807-1814 (I) : Planche 47, Paris, P. Spadem, coll. « L'Armée Française, ses uniformes, son
armement, son équipement », 1979.
•
Portail du Premier Empire
•
Portail du monde équestre
• Lucien Rousselot, Chevau-légers polonais de la
Garde, trompettes 1807-1814 (II) : Planche 65, Paris, P. Spadem, coll. « L'Armée Française, ses uniformes, son armement, son équipement », 1980.
•
• Lucien Rousselot, Chevau-légers polonais de la
Garde, officiers 1807-1814 : Planche 75, Paris, P.
Spadem, coll. « L'Armée Française, ses uniformes,
son armement, son équipement », 1980.
• André Pons de l'Hérault, Souvenirs et anecdotes de
l'île d'Elbe, Paris, Plon, 1897.
• Paul Gruyer, Napoléon, roi de l'île d'Elbe, Hachette
et Cie , 1906, 287 p..
• Henry Houssaye, 1815, Paris, Perrin et cie, 1921,
566 p. (OCLC 796388989, lire en ligne).
• Dezydery Chłapowski, Mémoires sur les guerres de
Napoléon, Paris, 1908.
12.1.2
Historiographie
• Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire,
vol. IX, Paris, Paulin, 1849.
•
Portail des relations franco-polonaises
Portail de la Grande Armée
19
13
13.1
Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image
Texte
• Lanciers polonais de la Garde impériale Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lanciers%20polonais%20de%20la%20Garde%20imp%
C3%A9riale?oldid=112463772 Contributeurs : Archeos, Phe, Bilou, Alain Schneider, Azoee, Leag, Aucassin, Zetud, Romanc19s, Yelkrokoyade, Gzen92, Thierry Caro, Jerome66, Néfermaât, Sammyday, Loveless, Wikisoft*, Fredbo28, Mith, Jado, Pautard, AntonyB,
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13.2
Images
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éditions Hatier, 1983. Artiste d’origine : Jacques Onfroy de Bréville (1858-1931)
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Wojciech Kossak, Ossolineum 1982, ISBN 83-04-01297-9 Artiste d’origine : Wojciech Kossak
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Garde impériale : troupes à cheval », éditions Jacques Grancher, 1977. Artiste d’origine : Bronisław Gembarzewski (1872-1941)
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Polonais de Napoléon », Copernic, 1982. Artiste d’origine : Louis Bombled (1862-1927)
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Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, « Les Polonais de Napoléon », Copernic, 1982. Artiste d’origine : Bronisław Gembarzewski (18721941)
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Contributeurs : Kazimierz Olszański : Wojciech Kossak, Ossolineum 1982, ISBN 83-04-01297-9 Artiste d’origine : Wojciech Kossak
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