Lanciers polonais de la Garde impériale
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Lanciers polonais de la Garde impériale
Lanciers polonais de la Garde impériale Vous lisez un « article de qualité ». Il fait partie 1.1 Garde d'honneur polonaise d'un « bon thème ». Article principal : Cavalerie de la Garde impériale Après avoir écrasé la Prusse à Iéna et Auerstaedt, Napoléon Ier s’empare de Berlin puis s’avance contre (Premier Empire). l'armée russe du général Bennigsen, débutant ainsi la campagne de Pologne. Le 19 décembre 1806, Napoléon Le 1er régiment de chevau-légers lanciers poloentre à Varsovie, acclamé par la population. Il est escor[note 1] nais (polonais : 1 Pułk Szwoleżerów-Lansjerów té par une garde d'honneur polonaise à l'allure fringante, Gwardii Cesarskiej) est une unité de cavalerie légère de créée par le comte Ogiński et commandée par Wincenty er la Garde impériale, créée par Napoléon I et en service Krasiński[C 1] . Cette troupe est composé de nobles issus dans l'armée française de 1807 à 1815. Avec un effecde grandes familles du pays ; Napoléon est séduit par leur tif théorique de 1 000 cavaliers et 32 hommes d'étatattitude et envisage dès ce moment de créer un régiment major, c'est le quatrième régiment de cavalerie intégré à la de ces cavaliers[C 1] (le commandant Eugène Louis BucGarde. Il effectue ses premières armes pendant la guerre quoy pense plutôt que le vainqueur de la Prusse aurait d'Espagne, particulièrement au col de Somosierra où un souhaité honorer l'armée du Grand-duché de Varsovie en seul escadron de chevau-légers s’empare successivement intégrant un corps polonais à la Garde impériale[4] ). De de quatre batteries adverses bien retranchées et gardées fait, l'Empereur, avant de partir affronter les Russes, orpar plusieurs milliers d'Espagnols. Après cet exploit, les donne au maréchal Berthier de lever une unité polonaise Polonais intègrent la Vieille Garde. En 1809, ils sont les de 480 hommes commandée par Wincenty Krasiński[A 1] . premiers cavaliers de la Garde impériale à être dotés de À la bataille d'Eylau, les gardes d'honneur qui ont suila lance, et deviennent alors les « lanciers polonais ». Ils vi l'Empereur subissent quelques pertes, Krasiński est sont également l'un des quatre régiments de la cavalerie blessé[A 1] . De retour des batailles, Napoléon désire acde la Garde à fournir chaque jour un escadron de service croître l'effectif des Polonais, et matérialise dans ce sens pour la protection de l'Empereur. l'organisation d'un régiment[C 2] . Le régiment participe ensuite à la campagne de Russie, où les lanciers sont particulièrement redoutés par les cosaques qu'ils affrontent notamment à Gorodnia en dé- 1.2 Création des chevau-légers polonais de gageant Napoléon et son état-major d'une attaque. Seuls la Garde 437 cavaliers survivent à la retraite pour prendre part aux campagnes d'Allemagne et de France où ils font bri- Le 6 avril 1807, Napoléon publie depuis le château de gade avec les lanciers rouges de la Garde impériale. Après Finckenstein un décret pour la formation d'un régiment l'abdication de l'Empereur, la quasi-totalité du corps re- de chevau-légers polonais à effectif théorique de 1 000 gagne la Pologne à l'exception d'un escadron sous le com- hommes, répartis en quatre escadrons de 250 hommes à mandement de Jerzmanowski qui accompagne Napoléon deux compagnies de 125 cavaliers[C 2] , comprenant cinq sur l'île d'Elbe et charge aux côtés des lanciers rouges à pelotons chacune[5] . À ce total s’ajoutent les trente-deux Waterloo. Cet escadron est définitivement dissous le 1er hommes d'état-major[C 2] . L'effectif réel ne dépasse pas octobre 1815. néanmoins 968 hommes[B 1] . L'unité est incorporée dans Derniers soldats étrangers à combattre au sein de la la Garde impériale, et le commandement revient au co[B 1],[A 2] . Les quatre escadrons Grande Armée, les lanciers polonais de la Garde sont lonel Wincenty Krasiński Andrzej Tomasz Łusont commandés respectivement par fidèles à l'Empereur pendant toute la durée de l'épopée bieński, Jan Leon Kozietulski, Ferdynand Stokowski et napoléonienne et leur charge à Somosierra, considérée Henryk Ignacy Kamieński. comme l'un des meilleurs faits d'armes de la cavalerie, suscite encore de nombreuses controverses. Ce régiment ne recrute que des hommes entre 18 et 40 ans aisés et issus de familles propriétaires[B 1] . De fait, à sa création, il ne comprend presque entièrement que des nobles qui doivent payer l'équipement à leurs frais, mais l'administration peut néanmoins faire une avance et se rembourser à l'ordre de 25 centimes prélevés sur la solde 1 Organisation journalière[A 2],[B 1] . Compte tenu de l'inexpérience militaire des recrues, Napoléon choisit différents officiers 1 2 2 CAMPAGNES MILITAIRES 2.1.1 De Madrid à Burgos Au fur et à mesure de leur organisation, les détachements polonais se dirigent sur Chantilly puis vers l'Espagne pour renforcer les troupes d'occupation françaises[B 1] . Le colonel Krasiński et un détachement de chevau-légers sont présents à Madrid lors du soulèvement du Dos de Mayo, le 2 mai 1808. La cavalerie de Murat charge dans les rues de la capitale et sabre les insurgés, au prix de quelques pertes dont Krasiński, blessé[6] . L'insurrection espagnole devient générale et reçoit l'appui de l'armée régulière. Le maréchal Bessières, commandant le 2e corps, affronte et bat le général la Cuesta à la bataille de Medina de Rioseco, le 14 juillet, ouvrant la route de Madrid à Joseph Bonaparte. Deux escadrons polonais sous le capitaine Radzimiński, qui servent à cette occasion dans la division du général Lasalle, participent aux attaques françaises[7],[A 5] . Fin juillet, les deux derniers escadrons de chevau-légers arrivent dans la péninsule et se regroupent avec leurs camarades les ayant précédés. Pour compléter leur instruction, les chevau-légers polonais sont intégrés à la division de chasseurs à cheval du général Lasalle, brillant commandant de cavalerie légère avec lequel ils s’initient au service des avant-postes[A 6] . Chevau-léger polonais de la Garde impériale. Peinture de Jan Chełmiński. de la cavalerie de la Garde qu'il intègre au régiment, notamment les deux colonels-majors : Charles Antoine Delaitre, des mamelouks, et Pierre Dautancourt, issu de la gendarmerie d'élite et dont les talents d'organisateur lui vaudront d'être surnommé « Papa » par ses hommes[B 1] . Les capitaines instructeurs et les chirurgiens-majors sont également français[B 1] . Le corps est organisé à Varsovie dans le quartier Mirowski et le 17 juin, un premier détachement de 125 chevau-légers commandé par le chef d'escadron Łubieński gagne Königsberg et est acclamé par la foule[C 3] . Les autres éléments du régiment nouvellement formés sont dirigés sur Paris au mois d'octobre[C 4] . Les Polonais reçoivent comme dépôt général le château de Chantilly, dont les Grandes Écuries sont réquisitionnées pour leur casernement[A 3] . Une partie des chevau-légers reste en France pour fournir l'escadron de service chargé de l'escorte de Napoléon à la suite des grenadiers à cheval, des chasseurs à cheval et des dragons[A 4] . 2 2.1 Campagnes militaires Espagne (1808-1809) Article connexe : Guerre d'indépendance espagnole. La capitulation du général Dupont à Bailén annule les effets de la victoire de Medina de Rioseco ; Madrid est évacué et les troupes impériales se replient derrière l'Èbre. En novembre 1808, Napoléon Ier arrive en Espagne à la tête de la Grande Armée pour redresser la situation. Les chevau-légers de Krasiński sont sur le terrain et s’emparent par la ruse de la ville de Medina, en Navarre, qui prête serment de fidélité au roi Joseph[B 1] . Entre temps, Napoléon ordonne à Soult de culbuter l'armée espagnole du général Belveder et d'occuper Burgos. La bataille qui se déroule le 10 novembre s’achève par une nette victoire française. Lasalle poursuit les fuyards et ses Polonais mettent la main sur une pièce d'artillerie ainsi que sur d'importantes caisses d'argent[A 7] . 2.1.2 Exploit de Somosierra Article connexe : Bataille de Somosierra (1808). Après ses succès de Burgos et d'Espinosa, Napoléon se dirige vers Madrid. Mais la route menant à la capitale passe par l'étroit défilé de Somosierra, gardé par 8 000 à 13 000 Espagnols commandés par le général Benito de San Juan, et soutenus par une artillerie de seize canons[A 8] . L'Empereur, constatant l'impuissance de son infanterie face aux retranchements espagnols, se tourne vers son officier de service, le chef d'escadron Kozietulski, du régiment de chevau-légers polonais, et lui dit : « enlevez-moi ça au galop. »[A 9] . Kozietulski commande en temps normal le 2e escadron mais en l'absence de Stokowski, il le remplace à la tête du 3e[C 5] : ce dernier comprend la 3e compagnie du capitaine Dziewanowski et la 7e compagnie du capitaine Pierre Krasinski, pour un total d'environ 150 hommes[C 6] . Le 2.2 Campagne d'Autriche et adoption de la lance 3 à cheval de la Garde de Lefebvre-Desnouettes à la poursuite des troupes anglaises du général Moore, sans toutefois prendre part au combat de Benavente qui voit la défaite des chasseurs contre la cavalerie de Lord Paget[A 12] . Un escadron sous le commandement de Łubieński accompagne Napoléon à son retour en France, suivi de près par le reste du régiment[A 13] . 2.2 Campagne d'Autriche et adoption de la lance « Vivat Cesarz ! » : les chevau-légers polonais acclament Napoléon Ier avant de partir à l'assaut du col de Somosierra (peinture de Wojciech Kossak, 1914). chef d'escadron range ses cavaliers en colonne par quatre et ordonne la charge, sabre au clair[A 10],[8] ; l'étroitesse du chemin ne permettant pas de présenter un front de cavaliers plus étendu[A 9] . Sous une grêle de balles et de mitraille, cachés dans un léger brouillard, les Polonais attaquent les batteries successives[note 2] : Kozietulski tombe dès les premiers retranchements espagnols, le cheval abattu, passant le commandement à Dziewanowski qui s’effondre à son tour entre la troisième et la quatrième batterie[9],[A 9] . Le lieutenant Andrzej Niegolewski parvient à amener les survivants de l'escadron au sommet du col, s’emparant de la quatrième batterie immédiatement reprise par les canonniers espagnols[10] . Cependant, grâce à l'arrivée des chasseurs à cheval de la Garde et des autres escadrons du régiment, en particulier le 1er de Łubieński, les canons passent définitivement aux mains des chevaulégers[C 6] . En sept minutes, la charge polonaise a décidé du sort de la bataille[11] . Le régiment perd ce jour-là sept officiers, tués (lieutenants Krzyzanowski, Rudowski et Rowicki[12] ), mortellement blessé (capitaine Dziewanowski[13] ) ou blessés (chef d'escadron Kozietulski, capitaine Krasinski et lieutenant Niegolewski[14] ), ainsi que cinquante sous-officiers et soldats tués ou blessés[8],[note 3] . Les futurs lanciers polonais accomplissent à Somosierra l'un des plus beaux faits d'armes de la cavalerie, un exploit salué par les soldats de la Grande Armée[A 11] . Le lendemain, à Buitrago, l'Empereur remet seize croix de la Légion d'honneur aux chevau-légers et les salue en ces termes : « vous êtes dignes de ma Vieille Garde. Honneur aux braves des braves[B 2] ! » Les chevau-légers polonais de la Garde à Wagram, le 6 juillet 1809. Peinture de Wojciech Kossak, 1893. Aguerris par leurs exploits en Espagne, les chevau-légers polonais participent à la campagne d'Autriche de 1809. Ils sont engagés à Essling, le 21 mai, perdant le capitaine Kozycki et six chevau-légers tués, ainsi que 31 blessés[A 14],[C 7] . Puis, c'est Wagram, les 5 et 6 juillet, affrontement qui va également contribuer à leur réputation. Le général Macdonald, chargé de mener une puissante colonne d'infanterie sur le centre autrichien, se trouve en difficulté et demande le soutien de la cavalerie. Trois escadrons polonais de la Garde impériale menés par Krasiński, Delaitre et Duvivier se mesurent à la cavalerie de l'archiduc Charles, parmi laquelle les uhlans de Schwarzenberg composés pour la plupart de Polonais de Galicie[15],[A 15] . Ces derniers jettent leurs lances à terre et dégainent leurs sabres en voyant arriver les chevaulégers, mais ils sont finalement dispersés au terme d'un bref combat[A 15] . Après avoir mis en déroute les uhlans, les cavaliers de Krasiński repoussent la cavalerie de Schwarzenberg qui arrivait à la rescousse grâce notamment à l'appui des chasseurs à cheval de la Garde[B 3] . Les Polonais font ainsi 150 prisonniers parmi lesquels le prince d'Auersperg et capturent deux canons, tout en déplorant de leur côté 26 tués et 80 blessés environ[B 4] . C'est à la suite de cet affrontement que le colonel Krasiński adresse à l'Empereur la requête d'équiper ses hommes de lances[A 15],[16] . Pour appuyer sa demande, il organise un combat entre le maréchal-des-logis Roman armé d'une lance et trois dragons de la Garde impériale[A 16] . Au cours du duel, le cavalier polonais renverse deux de Les cavaliers polonais participent aux côtés des chasseurs ses adversaires[A 16] . Convaincu par cette démonstration, 4 2 CAMPAGNES MILITAIRES Napoléon autorise la remise des nouvelles armes au régiment qui devient ainsi la première formation de lanciers de la Garde impériale[A 15] . Avec l'adoption de la lance, le régiment prend le nom de « chevau-légers lanciers polonais » ou « lanciers polonais ». 2.3 Retour en Espagne et années de paix (1810-1811) Au début de l'année 1810, deux escadrons de chevaulégers, totalisant 450 hommes sous les ordres des capitaines Szeptycki et Trczynski, sont renvoyés en Espagne sous le commandement de Delaitre[A 17] . Ceux restés à Paris participent à des escortes et à des cérémonies, notamment lors du mariage de Napoléon et Marie-Louise d'Autriche (1er avril 1810) ainsi que lors de la naissance de l'« Aiglon » (20 mars 1811)[C 8] . Environ 400 lanciers accompagnent l'Empereur et sa femme lors de leur voyage de noces en Belgique, et Napoléon durant sa visite des provinces maritimes[17] . Le colonel Krasiński est fait général de brigade et comte d'Opinagora. Beaucoup d'officiers et d'hommes du rang obtiennent des promotions et des récompenses pour leur bravoure au combat[18] . Officier et lancier en tenue de campagne dans les neiges de Russie Les lanciers passent également du temps à s’entraîner, (peinture de Bronisław Gembarzewski). car ils sont assez peu expérimentés[C 8] . Dans ce but, l'Empereur organise fréquemment des parades et des défauteuils de brocart d'or ou sur les planches filés aux Tuileries afin de s’assurer de leurs progrès et de grossières selon la chance, tout en fumant de [C 9] l'entretien des uniformes ainsi que des chevaux . En longues pipes, ils bavardent une partie des nuits 1810, après l'annexion de la Hollande par l'Empire, un et envoient les Moscovites à tous les diables. » deuxième régiment de chevau-légers lanciers est formé avec des soldats de la Garde du roi Louis, et les lanciers polonais constituent dès lors le 1er régiment[C 8] . En avril — Propos du commandant Henry Lachouque sur le 1er 1811, date de la création du 2e régiment de lanciers de la régiment de lanciers polonais de la Garde pendant la camVistule, un certain nombre d'officiers polonais sont affec- pagne de Russie[B 5] . tés à ce nouveau corps, comme Łubieński qui en devient Konopka remplace Delaitre en le colonel[C 10] . En mars 1812, les effectifs de l'unité sont En 1812, le général Jan [21] tant que colonel-major . Le 1er régiment est ensuite enaugmentés avec, en outre, la création d'un cinquième escadron confié à Paweł Jerzmanowski[19],[20] . C'est ce der- gagé dans la campagne de Russie sous le commandement traversée du Niémen nier qui est chargé de ramener en France les deux esca- de Krasiński, où il se signale dès la [22] en repoussant un parti de cosaques . Les Polonais sedrons combattant encore en Espagne, qui n'alignent plus ront les seuls à être véritablement redoutés par ces ca[A 17] que 315 hommes) . valiers légers du fait de leur adresse dans le maniement de la lance[B 6] . 125 lanciers polonais sont affectés au[C 11] . Du fait de leur connais2.4 Reprise de la guerre : campagne de près du maréchal Murat sance de la langue russe, ils sont souvent détachés auRussie près des maréchaux et des généraux comme interprètes, ou également comme courriers[A 18] . Au cours de la cam« Le 1er est toujours le régiment hardi, capagne, les hommes du 1er régiment participent à de nompricieux, primesautier et bavard ; fougueux par breuses batailles : à Smolensk, ils dispersent des cosaques tempérament, les Polonais cabriolent pendant qui gênent la progression des troupes françaises[23] , tanles charges et attaquent à fond, mais au cantondis qu'à Vitebsk, ils affrontent quelques détachements nement, ils mènent la vie de grands seigneurs ; de la cavalerie russe, leur infligeant une vingtaine de les cuisiniers font rôtir dehors des porcs enpertes[A 19] . À la bataille de la Moskova, les lanciers de tiers et des moitiés de bœufs ; les cantinières Krasiński sont tenus en réserve[A 20] . puisent dans des monceaux de café et de sucre et préparent jour et nuit du café, que dégustent les amateurs de tous grades. Assis dans des Le 14 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou et s’installe au Kremlin, suivi par l'escadron de service 2.5 Campagne d'Allemagne 5 polonais[B 5] . Le jour même, un incendie se déclare et ravage la ville en grande partie. Six chevau-légers protègent l'Empereur lorsqu'il quitte Moscou en le couvrant de leurs manteaux, afin de le protéger des débris incandescents rejetés par l'incendie de la ville[A 18] . Napoléon tente de négocier la paix avec le tsar Alexandre Ier , mais il échoue et donne l'ordre de quitter Moscou le 19 octobre. Le 1er lanciers est placé en arrière-garde avec pour mission de couvrir le passage de la Desna par les troupes françaises[A 21] . Pendant la retraite, les lanciers polonais, s’ils ne sont pas épargnés par le froid, sont le plus souvent évités par les cosaques de l'armée russe qui préfèrent s’en prendre aux lanciers rouges, mais cela n'évite pas plusieurs affrontements[C 12] . Ainsi, à Gorodnia (le lendemain de la bataille de Maloyaroslavets), Napoléon effectue une reconnaissance avec son état-major lorsqu'ils sont assaillis par une nuée de cosaques[B 5] . Les Polonais de Kozietulski accourent, engagent les cavaliers russes et, grâce à l'appui fourni par les chasseurs de la Garde puis par les dragons et les grenadiers à cheval, les mettent en déroute au prix de six hommes tués[A 22] . Au cours de la mêlée, le chef d'escadron Kozietulski est blessé d'un coup de lance en chargeant à la tête de son escadron[A 23],[B 5] . Au cours de la bataille de Krasnoïe, les lanciers se heurtent à des cosaques parmi lesquels ils font quelques prisonniers[A 24] . 38 cavaliers meurent néanmoins ce jour-là[B 5] . Le 27 novembre, le régiment traverse la Bérézina et perd 49 hommes lors de l'affrontement qui s’ensuit[A 25],[B 5] . Le 5 décembre, un renfort de 78 chevaulégers arrivé à Smorgoni sous les ordres du colonel Stokowski, ainsi que quelques chasseurs à cheval de la Garde et lanciers du 7e régiment, escortent jusqu'à Rovnopol l'Empereur qui a décidé de rentrer à Paris, laissant en chemin les deux tiers de son effectif[C 12] . Le reste du régiment escorte le trésor impérial et atteint Vilna le 9 décembre 1812[24] . Entré en Russie avec 1 109 cavaliers, le régiment ne compte plus que 437 soldats et 257 chevaux à la fin de la campagne[A 26] . Napoléon rentrant en France, escorté des lanciers polonais de la Garde. Peinture de Jan Chełmiński. Combat de Peterswalde, par Juliusz Kossak, 1883 (collection du musée national de Varsovie). taine Ulan[A 27] , les restes du 3e régiment de chevau-légers lanciers de la Garde[25],[A 27] , ainsi qu'un détachement de gendarmes sont incorporés aux chevau-légers lanciers polonais, formant un total de 13 compagnies[26] . Le régiment participe aux batailles de la campagne d'Allemagne. Il est présent à Weissenfels, bataille qui voit la mort du maréchal Bessières, commandant en chef de la cavalerie de la Garde[note 4] . Il est également à Lützen, mais à cause des lourdes pertes essuyées en Russie, il n'est pas engagé et se contente de suivre l'armée au côté de l'Empereur, en soutien de l'artillerie de Drouot[A 28] . À Reichenbach, les chevau-légers polonais et les lanciers rouges de Colbert-Chabanais chargent la cavalerie russe de Miloradovitch[A 29] . Les deux régiments culbutent les premiers rangs, mais d'autres escadrons russes arrivent et ramènent un temps les cavaliers franco-polonais[27] ; les cuirassiers de Latour-Maubourg viennent alors au secours des cavaliers de la Garde et les dégagent de la masse de soldats ennemis[28] . En juin 1813, un septième escadron est créé et l'effectif des cavaliers polonais passe à environ 1 750 officiers, sous-officiers et soldats[C 13] . Les lanciers polonais de 2.5 Campagne d'Allemagne la Garde sont répartis en trois corps : trois escadrons sont rattachés à la Vieille Garde[A 30] sous le commanEn 1813, le régiment est réorganisé. En plus des débris de dement du général Walther ; six autres compagnies et l'escadron de Tartares lituaniens commandé par le capi- les Tartares lituaniens sont incorporés dans la Moyenne 6 2 CAMPAGNES MILITAIRES Garde[A 30] dans la 2e division de cavalerie légère du gé- dans la ville et manquent de faire prisonnier Blücher[A 35] . néral Lefebvre-Desnouettes[C 13] tandis que le dernier es- Quelques jours plus tard, l'Empereur fait face à toute cadron est rattaché à la Jeune Garde[A 30] . l'armée des Alliés à La Rothière. Les lanciers polonais de Lanskoï, puis er e Le 16 septembre 1813, les 1 et 2 escadrons du régiment tiennent d'abord à distance la cavalerie [A 36] reculent face à celle de Wassilitchikov . La disproporcommandés par Sewerin Fredro remportent une victoire tion des forces contraint les Français à la retraite ; Napoà Peterswalde contre les hussards prussiens, et font une léon n'en reprend pas moins l'offensive peu après et vainc vingtaine de prisonniers (dont Friedrich Blücher, le fils du Olsoufiev à Champaubert, le 10 février. Les le général [A 31] maréchal, capturé par le brigadier Wojciechowaki) . Polonais, arrivés trop tard sur le champ de bataille, se ratÀ Leipzig, les lanciers fournissent l'escadron de service auprès de Napoléon[29] . Le 30 octobre 1813, à Hanau, trapent le lendemain à Montmirail où, en liaison avec les chasseurs à cheval de la Garde, ils chargent l'infanterie les Polonais multiplient les attaques contre l'artillerie et [A 36] . La les chevau-légers bavarois aux côtés de la cavalerie de prussienne de Yorck et contribuent à son repli poursuite est lancée. Le 14 février, cette fois, c'est Blü[A 32] la Garde . Le major Radziwill, colonel en second du régiment, est blessé au cours de l'affrontement et meurt cher qui est accroché à Vauchamps par les troupes impériales. Les attaques françaises infligent de lourdes pertes quelques semaines plus tard[A 33] . aux Prussiens ; les lanciers de Krasiński s’élancent sur les En décembre 1813, il lui est adjoint le 3e régiment d’éclai- fantassins de Ziethen et les dispersent avec l'appui des esreurs de la Garde impériale, ce dernier prenant alors le cadrons de cuirassiers de Grouchy[31],[A 37] . Les combats nom d'éclaireurs-lanciers avec pour colonels Krasiński et se poursuivent à Mormant le 17 février, à Montereau le Dautancourt[A 34] . Dans un même temps, le régiment re- 18. Le prince de Wurtemberg s’y est établi en force pour vient à huit compagnies composant quatre escadrons[30] . tenir le passage de la Seine. Les assauts d'infanterie français se révélant insuffisants, Napoléon donne l'ordre aux cavaliers du général Pajol d'enlever le pont. Pajol s’exé2.6 Campagne de France cute et fait refluer l'armée adverse alors qu'au même moment, les escadrons de la Garde, dont celui des Polonais Article connexe : Campagne de France (1814). de Jerzmanowski, galopent à sa suite et prennent part à En janvier 1814, les Alliés entrent en France, décidés la poursuite[32] . Le 3 mars, l'escadron de service polonais surprend un détachement prussien à Rocourt et s’empare de son bivouac[33] . Chevau-léger polonais contre hussard prussien, par Wojciech Kossak, 1914. à renverser le régime impérial. Napoléon Ier réunit alors ses troupes pour les en empêcher. Commandés par le général Krasiński, les Polonais s’illustrent dans la plupart des rencontres de la campagne. À Brienne, chevau-légers et chasseurs à cheval de Lefebvre-Desnouettes pénètrent Entre temps, des renforts venus de Chantilly sont incorporés dans la Garde, avec pour commandant le général Louis Michel Pac[A 38],[34] . La capitulation de Soissons a permis au corps de Blücher d'échapper à la destruction. Napoléon, furieux, n'en arrête pas moins son offensive, et le 5 mars, ordonne à Nansouty de s’emparer du pont de Berry-au-Bac. Les cosaques de Wintzingerode sont refoulés par les lanciers polonais commandés par Pac et le chef d'escadron Skarzynski. Le pont est traversé, les fuyards russes qui tentent de se reformer sont dispersés, leurs bagages pris ainsi que 200 cosaques et deux canons[35],[A 38] . L'armée française peut franchir l'Aisne et se confronter aux forces coalisées à la bataille de Craonne, deux jours plus tard. L'infanterie du maréchal Ney échoue dans ses attaques, tandis que la cavalerie française se relaie dans des charges meurtrières sur le plateau. Les chevau-légers de Dautancourt font le coup de sabre du côté d'Hurtebise et mettent en fuite la cavalerie russe d'arrière-garde[36] . Le chirurgien-major Girardot est grièvement blessé à cette occasion et est fait baron de l'Empire[A 39] . L'échec de Laon oblige l'Empereur à la retraite, mais il se retourne contre les Russes de Saint-Priest à Reims. Le 3e gardes d'honneur du colonel BelmontBriançon se heurte à une résistance déterminée, et il faut l'intervention des lanciers polonais de la Garde et des canons de Drouot pour s’assurer de la maîtrise de la ville. Le régiment polonais commandé par Krasiński franchit ensuite le pont de Saint-Brice et tombe sur une colonne prussienne en retraite, lui prenant 1 600 prisonniers, trois 2.8 Dernière charge de Waterloo canons et ses bagages[37] . En grande infériorité numérique, l'armée napoléonienne se bat à Arcis-sur-Aube ; l'Empereur, un moment menacé par des cavaliers ennemis, est protégé par l'escadron de service polonais de Skarzynski[A 40] . Malgré la retraite française, les Alliés craignent encore Napoléon et décident de foncer au plus vite sur Paris. La capitale est attaquée le 30 mars. Le gros du régiment est absent, mais les lanciers restés au dépôt ainsi que les 80 éclaireurs polonais de Kozietulski font partie de la petite brigade de cavalerie de la Garde de Dautancourt[A 41] . D'abord envoyés à la Villette, les cavaliers de la Garde défendent en vain la butte Montmartre et s’efforcent d'enrayer la progression adverse. Des combats ont lieu dans les vignes de Clichy, mais la brigade prise sous un feu intense se réfugie dans l'enceinte de la ville et se rallie sur le boulevard des Italiens, où elle apprend la capitulation de Paris[A 41] . 7 tous volontaires, qui est présent sur l'île[A 42] . Il est composé de six officiers, deux trompettes, onze sous-officiers et quatre-vingt-dix hommes du rang[C 14] . Il comprend également dans ses rangs sept mamelouks et quelques chasseurs à cheval de la Garde[40] . Le commandement revient au major baron Paweł Jerzmanowski[A 42] . Napoléon ayant décidé que toutes les troupes présentes sur l'île d'Elbe portent son nom, cet escadron est surnommé « Escadron Napoléon »[41] . Les Polonais sont divisés en deux compagnies : la compagnie à cheval composée de 22 cavaliers commandée par le capitaine Schultz (réputé pour ses 2,10 m) et la compagnie à pied de 96 hommes commandée par le capitaine Balinski[C 15] . 35 cavaliers remplissent chaque jour les fonctions de sentinelles tandis que deux lanciers assurent le service du Palais[A 42] . Les chevau-légers assurent également le service des pièces d'artillerie ainsi que la garde de l'écurie, et lorsque Napoléon suspend les soldes de son armée, ils sont les premiers touchés par cette mesure[42] . 2.7 Escadron Napoléon Les officiers polonais sont casernés dans les maisons en contrebas du palais des Mulini où habite Napoléon[43] . Article connexe : Principauté de l'île d'Elbe. Le séjour est agrémenté par l'arrivée de Marie WalewsSous la Restauration, les lanciers polonais de la Garde ka, la maîtresse polonaise de l'Empereur, et de son fils Alexandre ; Napoléon organise alors une fête à sa résidence de l'Ermitage où sont invités quelques officiers des chevau-légers[A 42] . L'Empereur décide néanmoins de retourner en France afin de reprendre le pouvoir et le soir du 26 février 1815, Jerzmanowski reçoit l'ordre de monter avec ses lanciers à bord du bateau « Le Saint-Esprit »[A 42] . 2.8 Dernière charge de Waterloo Article connexe : Bataille de Waterloo. Ayant suivi l'Empereur lors de sa reconquête du trône, les lanciers de Jerzmanowski s’installent à la caserne des Célestins où ils vivent dans des conditions difficiles : « les cavaliers couchent sur la paille et il n'y a guère de place à l'écurie pour les chevaux qui restent dehors. » (Jean Tranié)[A 43] . Durant la campagne de Belgique, les Polonais sont intégrés au 2e régiment de chevau-légers lanciers de la Garde impériale et forment le 1er escadron[A 43] . À Napoléon et le chevau-léger Piontowski à l'île d'Elbe. ComposiLigny, l'escadron de Jerzmanowski charge les Prussiens tion de Louis Bombled. de Blücher[44] et à Frasnes, il essuie des pertes lors d'une [C 15] . sont licenciés et présentés au grand-duc Constantin[A 42] . attaque contre l'infanterie de Nassau Le régiment regagne ensuite la Pologne, sous les ordres Après sa victoire de Ligny, Napoléon se porte à la rende Krasiński[A 42] . Il en est de même pour le 3e régiment contre de l'armée anglaise et le 18 juin 1815, débute la d'éclaireurs-lanciers[38] . Le traité de Fontainebleau au- bataille de Waterloo. Dans l'après-midi, la cavalerie létorise cependant l’Empereur à se faire accompagner en gère de la Garde impériale est en position sur la route exil, en plus des grenadiers de la Garde, par 80 cavaliers de Bruxelles aux côtés de la cavalerie lourde de la Garde polonais[39] , tandis que 40 autres lanciers doivent aller et des cuirassiers de Milhaud[C 14] . Le maréchal Ney, servir l'Impératrice Marie-Louise à Parme. Mais lorsque qui désire attaquer l'infanterie de Wellington disposée ces derniers arrivent sur les lieux, ils n'y trouvent aucune sur le Mont-Saint-Jean, s’élance d'abord avec les cavatrace de l'épouse de l'Empereur[39] . Ordre leur est alors liers de Milhaud, suivis par la brigade légère de la Garde donné de rejoindre Napoléon sur l'île d'Elbe[39] . C’est commandée par Lefebvre-Desnouettes[A 44] . La première donc finalement un détachement de 109 lanciers polonais, vague menée par les « Gros Frères » (surnom des cui- 8 4 HISTORIOGRAPHIE 3 Tradition L'escadron polonais charge sur le Mont-Saint-Jean aux côtés des lanciers rouges de Colbert-Chabanais (illustration de Job). Lanciers polonais de la Garde impériale lors d'une reconstitution à Tinqueux, avril 2014. Sous la Deuxième République de Pologne, les traditions des lanciers polonais de la Garde sont maintenues par le 1er régiment de chevau-légers Józef Piłsudski (polonais : 1 Pulk Szwoleżerów Józefa Piłsudskiego), une unité de cavalerie dont le 2e escadron remplit les fonctions rassiers) est décimée par le feu nourri des carrés britand'escadron de service auprès du président polonais[46] . niques. La cavalerie anglaise intervient et repousse les cuirassiers français en bas du plateau, mais elle est contre- Chaque mois d'août, depuis le milieu des années 1990, attaquée par Ney qui est à la tête des chasseurs à cheval se déroule à Ciechanów et Opinogóra le festival « Reet des lanciers hollandais et polonais de la Garde restés tour des chevau-légers », qui est organisé par la ville en réserve[44] . Les cavaliers de la Garde se jettent à leur de Ciechanów, le musée du romantisme d'Opinogóra, la tour sur les carrés ennemis, se succèdent en de nombreux faculté des arts du collège Aleksander Giejsztor et de assauts : les Polonais, entraînés par Jerzmanowski, mê- nombreuses autres institutions et organisations. Pendant lés aux lanciers rouges, attaquent les soldats britanniques les spectacles, des groupes de reconstitution venant de de leurs longues lances, réitèrent leurs assauts sans que pays tels que la Pologne, la Grande-Bretagne, la Biélorusla défense ennemie ne soit enfoncée pour autant[44] . Mal- sie, la Lituanie et la Lettonie se présentent en uniformes gré le soutien tardif des grenadiers à cheval de Guyot et historiques[47] . des dragons d'Hoffmayer, les lanciers ne réussissent pas à déloger Wellington du Mont-Saint-Jean et doivent se retirer. Le major Jerzmanowski est blessé au cours des 4 Historiographie combats[A 45] . Le 23 juin, l'escadron compte encore 72 hommes dans ses rangs. Huit soldats ont été tués au cours Le rôle des lanciers polonais de la Garde impériale au de la bataille de Waterloo, et 31 sont portés disparus[C 14] . cours des guerres napoléoniennes est surtout marqué par Après la défaite, les chevau-légers lanciers polonais se retirent en ordre derrière la Loire sous les ordres du maréchal Davout[45] . Le 1er octobre 1815, l'escadron est définitivement dissous et ses éléments sont intégrés dans l'armée russe[C 14] . Le major Jerzmanowski demande à accompagner l'Empereur sur l'île de Sainte-Hélène, mais ce souhait lui est refusé par les commissaires alliés. leur charge de Somosierra, en 1808 : ce fait d'armes peu commun a intéressé de nombreux historiens français, anglais ou polonais qui ont beaucoup écrit sur cet épisode ; mais des erreurs et des inexactitudes subsistent encore dans les ouvrages contemporains malgré les rectifications du colonel Niegolewski parus en 1854. D'autres affrontements concernant le régiment, comme Reichenbach en 4.2 Reichenbach 9 1813, sont sujets à controverses et à contradictions entre le 1er mais par le 3e escadron et que c'est ce dernier qui a les différents auteurs quant à la présence des Polonais et réussi à s’emparer des canons, les 1er , 2e et 4e ayant seulel'envergure de leur action. ment assuré la poursuite[50] . Il nie par ailleurs la présence du général Louis Pierre de Montbrun à la tête des PoloArticle connexe : Historiographie. nais, contrairement à ce qu'affirme le bulletin de l'armée, information reprise par Thiers[51],[B 7] . Cette erreur est à nouveau commise par Jean Tranié dans son ouvrage Les Polonais de Napoléon (1982) où il écrit, page 40, à propos 4.1 Somosierra du général français « commandant de la cavalerie légère du 1er Corps (maréchal Victor) il charge avec les chevaulégers polonais à Somo-Sierra. »[A 46] . Niegolewski accuse notamment Adolphe Thiers de vouloir « ternir l'éclat de nos grandes actions. »[52] , ce à quoi ce dernier répond en promettant une réimpression du tome IX conforme aux dires de l'officier[53] . Cette correspondance est éditée en 1854 sous la forme d'un livre où le militaire polonais donne sa propre version des faits : Les Polonais à SomoSierra en 1808 en Espagne : Réfutations et rectifications relatives à l'attaque de Somo-Sierra décrite dans le IXe volume de l'« Histoire du Consulat et de l'Empire » par M. A. Thiers ; par le colonel Niegolewski. 4.2 Reichenbach Andrzej Niegolewski (1787-1857) conteste la véracité des écrits de l'historien Adolphe Thiers sur la charge polonaise de Somosierra. Illustration anonyme du XIXe siècle. Entre 1845 et 1862, l'historien français Adolphe Thiers publie une Histoire du Consulat et l'Empire en vingt tomes et consacre notamment, à la page 365 du neuvième volume, un passage sur la charge des chevau-légers polonais à Somosierra : « Le premier escadron essuya une décharge qui le mit en désordre en abattant trente ou quarante cavaliers dans ses rangs, mais les escadrons qui suivaient, passant par-dessus les blessés, arrivèrent jusqu'aux pièces, sabrèrent les canonniers et prirent les seize bouches à feu. » — Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire, vol. IX, Paris, Paulin, 1849[48] . Une autre querelle surgit à propos de la bataille de Reichenbach (22 mai 1813) après la publication de relations de l'affrontement par plusieurs officiers des lanciers rouges de la Garde impériale. Ces derniers notent que leur régiment a affronté une importante cavalerie russe et qu'au prix de lourdes pertes, il est parvenu à mettre en fuite ses adversaires, ces mêmes documents mentionnant un soutien du reste de la cavalerie de la Garde sans toutefois indiquer la présence des lanciers du 1er régiment[C 16] . Adolphe Thiers met lui aussi l'accent sur la charge des cavaliers de Colbert-Chabanais. Cet « oubli » engendre la réaction des anciens officiers polonais : le général Dezydery Chlapowski (chef d'escadron des lanciers polonais en 1813) relate à son tour sa propre version des faits où il insiste sur le rôle décisif de son régiment, sans parler d'une quelconque intervention des lanciers rouges[54] . Jósef Grabowski conteste dans ses Mémoires les écrits de Thiers et revendique la victoire pour le 1er lanciers[C 16],[55] . « M. Thiers (tome XVI, page 162) mentionne cette affaire, mais suivant son habitude de cacher les actions d'éclat des Polonais pour les attribuer aux Français, il dit que c'étaient les lanciers rouges de la garde impériale qui ont battu les Russes […]. » Ce récit suscite le mécontentement du colonel Andrzej Niegolewski, vétéran du combat, qui expédie dès lors plusieurs lettres à l'auteur dans le but de rectifier la vérité historique, appuyé en cela par le général Krasiński, ancien commandant du régiment[49] . L'ex-lieutenant des chevaulégers souligne les nombreuses inexactitudes du texte de — Jósef Grabowski, Mémoires militaires de Joseph GraThiers, notamment que la charge a été menée non pas par bowski, Plon-Nourrit, p. 120[55] . 10 6 ÉTENDARDS ET FANIONS • Pierre Dautancourt (1771-1832). • Le major baron Paweł Jerzmanowski (1779-1862). 6 Étendards et fanions Le colonel Wincenty Krasiński (1782-1856), ancien de l'armée d'Italie, est chaudement recommandé par le général Dombrowski à Napoléon pour le commandement des chevau-légers polonais de la Garde[A 47] . Illustration anonyme du XIXe siècle. 5 Chefs de corps Le 17 avril 1808, Wincenty Krasiński, ancien officier d'état-major de Napoléon, est nommé colonel des chevaulégers polonais et reste à ce poste jusqu'en 1814[A 47] . À la création du corps, le major en premier est Charles Delaitre, vétéran de la campagne d’Égypte et ancien officier des mamelouks de la Garde[B 1] . Le major en second, Pierre Dautancourt, provient de la gendarmerie d'élite et a participé au procès du duc d'Enghien ; il devient major en premier en novembre 1813[A 48],[B 1] . En 1812, Delaitre quitte le régiment des Polonais et est remplacé par Jan Konopka, mais celui-ci est nommé colonel du 3e lanciers de la Garde le 5 juillet[C 17] . C'est donc le prince Dominique Radziwill qui assure les fonctions de major en second pendant la campagne de Russie, et il conserve ce grade lors de la campagne d'Allemagne jusqu'à ce qu'il décède le 11 novembre 1813 d'une blessure reçue à Hanau[A 33] . Depuis le 30 mai, Jan Kozietulski est également colonel en second[C 18] . L'escadron de l'île d'Elbe : au centre, le porte-aigle présente l'étendard en soie blanche confectionné à Naples (peinture de Jan Chełmiński)[A 49] . La première aigle du régiment aurait été remise en 1811 par Napoléon lors d'une parade aux Tuileries[A 49] . Cet emblème du modèle 1804 disparaît lors de la chute de l'Empire[A 49] . Conçu par les ateliers de Pierre-Philippe Thomire, il porte à l'avers la mention « Garde Impériale - L'Empereur des Français au 1er Régiment des Chevaulégers lanciers », et au revers l'inscription « Valeur et discipline - 1er escadron »[A 49] . • Dominique Hieronime Radziwill (1786-1813). Sous l'ère napoléonienne, quatre porte-aigles se succèdent : les lieutenants Jordain, Verhagen, Zawidzki et Rostworowski[A 50] . En 1813, les chevau-légers polonais se voient remettre une nouvelle aigle de modèle 1812 qui disparaît également à la Première Restauration[A 51] . Pendant les Cents-Jours, l'emblème est celui des lanciers rouges auxquels ont été incorporés les lanciers polonais, et qui ne survit pas non plus au retour des Bourbons[A 52] . L'escadron des chevau-légers de l'île d'Elbe reçoit également un étendard particulier en soie blanche et orné d'une barre écarlate comportant trois abeilles d'or[A 50] . Il y est écrit à l'avers « Chevau-légers polonais - Escadron Napoléon », et au revers de l'étendard est brodé un « N » couronné[A 50] . • Jan Leon Kozietulski (1781-1821). Le régiment dispose par ailleurs d'un fanion de soie L'escadron de l'île d'Elbe est placé sous les ordres du colonel-major Paweł Jerzmanowski, qui commande l'extrême arrière-garde de l'armée en Russie[C 15] . Après le retour de Napoléon en France, le général Dautancourt se présente afin de reprendre le commandement des lanciers polonais, mais l'Empereur refuse et laisse Jerzmanowski à la tête de ses cavaliers[B 8] . Le capitaine Balinski est quant à lui fait chef d'escadron pendant les Cent-Jours. 7.1 Troupe 11 blanche constamment porté près du colonel afin de servir comme point de ralliement[16] . La première face a comme inscription « Devise du Polonais » et au centre une cocarde bleue avec une étoile amarante à six branches décorée d'un aigle couronné[A 34] . Chaque angle de l'étoile porte l'un des mots suivants : « Vertu », « Loi », « Ordre », « Patrie », « Honneur » et « Propriété »[A 34] . Entre chaque branche sont écrites trois valeurs du régiment[A 34] . La seconde face comporte la devise « Enseigne victorieuse » avec une cocarde bleue (où est notée l'inscription « Régiment des chevau-légers polonais près Napoléon ») et amarante, cette dernière partie incluant une étoile à cinq branches avec la lettre « N » et le mot « Libérateur »[A 34] . Une couronne de chêne en fil d'argent est brodée sous l'étoile[A 34] . 7 Uniformes « On peut dire tout haut que parmi tous les régiments de la garde c'est le nôtre que l'on trouve généralement le plus beau. On loue la beauté des gens, l'élégance de l'uniforme, et l'énergie des mouvements de telle façon qu'à chaque apparition on est assailli ; cela nous ennuie un peu et provoque la grande jalousie des autres. » Un chevau-léger polonais de la Garde impériale. Peinture d'Édouard Detaille. — Propos du chef d'escadron Kozietulski sur l'uniforme blancs et revers cramoisis galonnés d'argent[B 9] . Les paredu 1er lanciers dans une lettre à sa sœur[B 9] . ments en pointe sont rouges avec un galon d'argent, ainsi Les tenues du régiment polonais de la Garde reprennent que le collet[56] . Au dos, les retroussis sont cramoisis et [B 9] les couleurs de l'ex-cavalerie noble polonaise . À la argent, et les poches en long sont bleues avec passepoil création du corps, l'équipement complet du chevau-léger rouge[56] . Deux de ces derniers partent du bas du kurtka coûte 835 francs car il est fabriqué à partir de matériaux pour aller jusqu'aux parements de la manche[56] . de grande qualité mais en 1813, l'Empire est exsangue et De 1807 à 1809, l'aiguillette de la Garde impériale le prix chute à 391 francs[B 9] . est portée à droite et l'épaulette à franges en argent à gauche[56] . Lorsque les Polonais adoptent la lance, tout est 7.1 Troupe inversé afin de permettre le maniement de l'arme, excepté pour les officiers[61] . Blanche pour la troupe, l'aiguillette Le régiment porte la coiffure nationale polonaise, le est en fil rouge et cramoisi pour les sous-officiers, de « chapska » à visière. La base comprend une plaque même que pour l'épaulette[C 19],[56] . Le grade du cavalier de cuivre marqué au centre d'un « N » couronné, ain- est indiqué au-dessus des parements sous la forme d'une si qu'une large bande de tissu horizontale de couleur pointe en argent[56] . Le manteau (blanc pour la troupe[62] ) noire et blanche[56] . Le sommet de la coiffe est en drap est adapté spécialement pour ne pas gêner le maniement cannelé cramoisi et surmonté du haut plumet blanc au- de la lance, et est surnommé « manteau-capote »[C 9] . quel sont accrochés des cordons de même couleur[57],[58] . Il remplace un précédent vêtement sans manches qui se Deux raquettes et glands blancs sont suspendus à ces cor- révèle peu pratique après l'introduction de la nouvelle dons et sous le plumet se trouve la croix de Malte en fil arme[B 10] . d'argent[C 19] . La jugulaire est en tissu rouge recouvert En tenue de route, le chapska est recouvert d'une toile cid'une chaîne en métal[59],[56] . rée noire qui laisse seulement apparaître la jugulaire[C 19] . À la création du corps, l'uniforme de parade se compose d'une « kurtka » (veste) blanche avec pantalon cramoisi, mais cette tenue est rapidement abandonnée à cause de son coût élevé et de son inutilité (les chevau-légers sont très souvent en campagne)[60] . Un second kurtka est donc introduit : il se compose d'un drap bleu turquin à boutons Les chevau-légers portent par ailleurs le kurtka bleu turquin à revers fermés avec un pantalon soit bleu soit gris à bande cramoisie[58] . La tenue d'écurie se compose d'un bonnet de police rouge à galon d'argent avec une flamme bleu turquin à gland et passepoil blancs[63] . Bucquoy indique aussi la présence d'un passepoil rouge[64] . 12 7 UNIFORMES • Les Polonais, en tenue d'hiver, chargent les Russes L'aiguillette et l'épaulette sont toutes deux blanches, et il à Montmirail aux côtés des dragons de Letort (pein- en est de même pour le collet. Le pantalon est cramoiture de Wojciech Kossak). si à bande argentée[65] . Pour la tenue de route, les revers sont rouges à passepoil blanc, et le pantalon en drap • Cavalier en tenue d'écurie (à gauche), maître- noir présente une bande cramoisie garnie d'une rangée de ouvrier en grande tenue (au centre) et sous-officier boutons[65] . en redingote (à droite). • Chevau-léger et trompette du 1er lanciers en tenue 7.2.2 1810-1814 de route. Le second modèle apparaît en 1810 et apporte des chan• Lancier polonais en grande tenue. gements importants à plusieurs endroits. Le drap can• Chevau-léger polonais blessé, en tenue de cam- nelé du chapska passe du rouge au blanc ; le plumet arbore les mêmes couleurs, ainsi que les cordons[65] . Les rapagne. quettes réapparaissent et adoptent également les distinctives rouge et blanche[65] . La toile noire cirée protège la coiffe en campagne[65] . 7.2 Trompettes Les couleurs sont inversées par rapport au premier modèle, le kurtka devient blanc à revers cramoisis[65] . Des parements de couleur argent sont ajoutés à côté de chaque bouton[63] . Les franges de l'épaulette et l'aiguillette deviennent également bicolores, et un galon d'argent est rajouté sur les parements[63] . En revanche, le pantalon reste cramoisi à bandes argentées[4] . La petite tenue de service est en drap bleu céleste avec revers et collet cramoisis à galon d'argent, tandis que l'aiguillette présente une alternance de fil blanc et de fil rouge[66] . Le pantalon est quant à lui bleu turquin à bandes cramoisies[66] . Les trompettes montent tous des chevaux d'apparence blanche[B 10],[note 5] . • Trompette en tenue de service (1807-1814). • Trompette en grande tenue (1810-1814). 7.2.3 Instrument Timbalier et trompettes du régiment en grande tenue (peinture de Bronisław Gembarzewski). 7.2.1 1807-1810 La flamme de la trompette est en soie cramoisie avec franges et glands tressés de fil rouge et blanc[65] . Les détails de la broderie comprennent, au centre, un « N » couronné en fil d'or entouré d'une couronne de lauriers d'argent[65] . Au-dessus de cet ensemble, une banderole également argentée comporte l'inscription « Garde impériale »[65] . Sur le contour de la flamme sont cousues des feuilles de lauriers en fil blanc ainsi qu'un passepoil de même couleur[65] . Sur l'avers, la broderie comprend un contour de lauriers identique, mais avec au centre un aigle couronné en fil doré sur un fond de soleil d'argent[63] . La banderole portant les mots « Chevau-légers polonais » passe entre les serres de l'aigle[63] . Pour les trompettes, deux modèles de coiffure correspondant à deux périodes successives existent : le pre7.3 Timbaliers mier (porté de 1807 à 1810) est identique à celui de la troupe à l'exception de la jugulaire dorée et de l'absence Le timbalier du régiment, Louis Robiquet, apparaît en de raquettes[65] . 1810 lors du mariage de Napoléon et Marie-Louise La première tenue est de couleur cramoisie à re- d'Autriche, et disparaît en Russie sans être remplacé par vers blancs, ces derniers étant galonnés d'argent[65] . la suite[C 9],[B 10] . Il est coiffé d'une « confederatka » : 7.4 Officiers 13 Officier supérieur en grande tenue spéciale et trompette en grande tenue. Peinture de Bronisław Gembarzewski. Timbalier du régiment. tale noire et cramoisie à la place de la bande noire et blanche[68] . La bande rouge est brodée de feuilles en fil un bonnet plat en poils noirs surmonté d'un chapska en d'argent[68] . La croix de Malte est placée sur une cocarde drap cannelé cramoisi et doré[63] . La coiffe est décorée tricolore plus imposante que celle de la troupe[68] . de plumes blanches et rouges[67] . La veste est cramoisie avec boutons et passepoils en fil d'or[67] . Cette tenue est Le colonel Krasiński dispose pour les jours de parade recouverte d'une tunique blanche sans manches et galon- d'une grande tenue dite « spéciale » : elle est en drap [69] née d'or qui descend jusqu'au milieu des jambes[63] . La blanc avec revers et collet cramoisis . Ces deux éléceinture consiste en une écharpe cramoisie passepoilée ments de l'uniforme portent un galon brodé en fil d'argent, d'or[67] . Le pantalon est bleu céleste à bande dorée et les et les revers sont ornés de feuilles de même nature issues de chacun des boutons blancs[69] . Une des particulabottes sont de couleur marron[63] . rités de cet habit est de présenter une épaulette à franges Les deux grandes timbales, disposées de chaque côté du d'argent sur chaque épaule : l'aiguillette blanche est fixée cheval, sont recouvertes de franges d'or et d'une étoffe sous celle de droite (à l'inverse de la troupe)[69] . Seuls rouge brodée d'une couronne de lauriers avec au centre les kurtkis des colonels-majors présentent également une un aigle doré[67] . Des étoiles en fil d'argent sont coudouble épaulette[64] . Bucquoy pense néanmoins que la tesues sur l'ensemble du tissu, ainsi que des broderies d'or nue blanche est destinée non pas seulement au colonel sous chaque face de l'instrument[67] . Ce dernier porte mais également à l'ensemble des officiers[64] . D'après les l'inscription « Chevau-légers polonais » sur une banderole dires de témoins anglais, il semble qu'à Waterloo des ofd'argent[67],[63] . Le cheval blanc lui-même est équipé d'un ficiers de l'escadron chargent dans cet uniforme en lieu et tapis allant du dos de l'animal jusqu'à sa croupe[63] . Ce taplace de la tenue de campagne[A 43] . pis est cramoisi avec galon et franges dorées, et présente d'imposantes broderies en fil d'or[67] . La monture est dé- La grande tenue des officiers supérieurs se rapproche de corée de plumes rouges et blanches ainsi que de glands celle des hommes du rang (drap bleu avec revers et collet cramoisis) tout en présentant quelques variations : une rouges[67] . broderie en fil d'argent est cousue sur le galon des revers et du collet ainsi que sur les retroussis[69] . L'aiguillette est, à la différence de l'uniforme du colonel, attachée à une 7.4 Officiers patte sans épaulette[69] . De plus, le pantalon est cramoisi à Les chapskas des officiers arborent les mêmes couleurs bandes argentées, et les officiers portent autour de la taille que celles des soldats, mais ils ont une bande horizon- une écharpe en soie grise avec alternance de rouge[69],[58] . 14 10 NOTES ET RÉFÉRENCES La tenue de campagne comprend une kurtka bleu turquin sans revers avec épaulette et aiguillette blanches[66] . Le chapska est recouverte d'un drap beige, seul le pantalon ne subit aucune modification[66] . Les officiers ont par ailleurs une « tenue de bal » entièrement blanche à l'exception des revers, du collet, des parements et des retroussis cramoisis[60] . Elle comprenait en outre un bicorne en feutre noir et une culotte avec des bas de soie blancs[60] . La « tenue de société » est identique à l'exception de la veste et des revers en drap bleu ainsi que du bicorne à plumet blanc[60] . Quant à la « tenue de quartier », elle comprend une confederatka, une veste bleu turquin sans revers avec épaulette et aiguillette, et le pantalon à bandes cramoisies[68] . • Officiers en grande tenue (à gauche et au centre) et sous-officier en tenue de route (à droite). • Officier subalterne en grande tenue. • Officiers en tenue de bal (à gauche), de quartier (au centre) et de société (à droite). • Officier en tenue de campagne et trompette en petite Les soldats de l'île d'Elbe en marche vers Paris : au premier plan, tenue. le lancier polonais porte sur son dos sa chabraque, sa selle et son sabre. Illustration de Job. 8 Armement et équipement À la création du régiment, en 1807, les cavaliers polonais reçoivent des sabres, des mousquetons et des pistolets tirés des arsenaux prussiens, mais ces armes se révèlent de piètre qualité[B 10] . En 1809, les chevau-légers sont finalement équipés du sabre des chasseurs à cheval de la Garde[B 10] . Les armes des officiers restent quant à elles plus légères[B 6] . Les pistolets et les mousquetons sont réglementarisés avec des modèles français[B 6] . La lance de 2,75 mètres, adopté en 1809, est en bois noir surmontée d'une flamme rouge et blanche[C 20] . Elle est portée dans une botte à gauche de la chabraque[58] . La selle est posée sur la chabraque de drap bleu. Le mousqueton modèle an IX long de plus d'un mètre peut être porté des deux côtés de la selle[62] . La giberne des chevau-légers est en cuir noir frappé d'un aigle couronné en cuivre[56] . Elle est rattachée par des buffleteries blanches, de même couleur que celles maintenant le sabre[62] . Les gibernes des trompettes sont identiques à celles de la troupe[63] . Le modèle des officiers possède un ornement plus élaboré : la buffleterie est en cuir blanc d'un côté et en tissu rouge de l'autre[69] . Elle est par ailleurs marquée d'un aigle couronné auquel pend une chaînette rattachée à un écusson décoré d'un « N » doré. La giberne est en cuir blanc passepoilé d'or avec au centre un imposant soleil doré orné d'un aigle[69] . 9 Harnachement Concernant la chabraque de la troupe, elle est en drap pareil à celui de la kurtka avec un galon cramoisi bordé de passepoil blanc[58] . La broderie comprend un « N » couronné en fil blanc et un aigle également couronné de même couleur[62] . Concernant les trompettes, la chabraque de la première grande tenue est identique à celle de la troupe[70] . Elle perdure par la suite, mais uniquement pour la tenue de service[71] . La seconde chabraque de parade est en drap cramoisi à galon blanc, avec des ornements similaires à ceux de la troupe[4] . Le portemanteau cramoisi à passepoil blanc est le même pour les deux uniformes[65],[70] . Les chabraques des officiers supérieurs sont en drap bleu turquin galonnée d'une rangée d'argent bordée de passepoil rouge[66] . La broderie est identique à celle de la troupe[69] . Les chabraques des officiers subalternes ont pour unique différence une seule bordure en argent[68] . Les officiers pouvaient avoir en guise de selle une peau de panthère à la place du cuir[72],[73] . 10 Notes et références • 10.2 Références • (en)/(pl) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « 1st Polish Light Cavalry Regiment of the Imperial Guard » (voir la liste des auteurs) et en polonais « 1 Pułk SzwoleżerówLansjerów Gwardii Cesarskiej » (voir la liste des auteurs). 15 [10] p. 34 et 38. [11] p. 39. [12] p. 49 et 50. [13] p. 52. [14] p. 56. 10.1 Notes [1] La graphie chevau-léger (sans « X » au singulier comme au pluriel) est plus courante à l’époque où ce corps existe encore, et c’est l’orthographe recommandée par l’Académie et le Petit Robert[2] ; cependant, d'autres dictionnaires, comme le Petit Larousse, le Littré ou Bescherelle, considèrent cet usage comme un barbarisme et recommandent chevaux-léger (avec le « X » au singulier comme au pluriel)[3] . [2] Pendant la charge, Kozietulski aurait encouragé ses hommes au cri de « En avant, fils de chiens, l'Empereur vous regarde ! » (en polonais : Naprzód psiekrwie ! Cesarz patrzy !)[C 5] . [15] p. 70. [16] p. 62. [17] p. 77. [18] p. 96. [19] p. 82. [20] p. 93. [21] p. 98. [22] p. 101. [23] p. 100. [3] Ce chiffre est celui donné par Pierre Dautancourt dans sa relation de la bataille[C 6] . [24] p. 103. [4] Le maréchal Bessières s’était avancé sur le champ de bataille afin de reconnaître le terrain, suivi de son état-major, qui comprenait notamment le maréchal des logis Jordan des lanciers polonais de la Garde. Une batterie ennemie ouvre alors le feu sur le groupe de cavaliers français ; le premier boulet décapite le sous-officier polonais. Bessières ordonne de l'enterrer immédiatement, lorsqu'un second boulet le fauche à son tour… (Tranié et Carmigniani 1982). [26] p. 107. [5] La plupart des chevaux blancs d'apparence naissent foncés et blanchissent avec l'âge. C'est le phénomène du grisonnement. [25] p. 104. [27] p. 111. [28] p. 108. [29] p. 120. [30] p. 121. [31] p. 113 et 114. [32] p. 117. [33] p. 124. [34] p. 160 bis. 10.2 Références • Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de Napoléon : l'épopée du 1er régiment de lanciers de la garde impériale, Copernic, 1982, 179 p. [35] p. 127. [36] p. 128. [37] p. 132. [38] p. 134. [1] p. 17. [2] p. 21. [3] p. 24. [4] p. 24 et 39. [39] p. 143. [40] p. 152. [41] p. 149. [42] p. 160. [5] p. 27. [43] p. 166. [6] p. 27-29. [44] p. 165. [7] p. 35 et 36. [45] p. 157. [8] p. 34. [46] p. 40. [9] p. 38. [47] p. 13. 16 10 [48] p. 16, 21 et 24. [18] p. 12. [49] p. 172. [19] p. 45. [50] p. 174. [20] p. 46. [51] p. 172-173. NOTES ET RÉFÉRENCES • Autres références [52] p. 173-174. [1] Brandys 1982, p. 6 • Charles-Henry Tranié, « Les chevau-légers polonais de la Garde impériale », Soldats Napoléoniens, no 16, 20 décembre 2007 (ISSN 1770-085-x) [1] p. 7. [2] p. 9 et 10. [3] p. 10 et 11. [4] p. 11. [5] p. 15. [6] p. 5. [7] p. 16. [8] p. 18. [9] p. 3. [10] p. 4. • Ronald Pawly, Napoleon’s Polish Lancers of the Imperial Guard, Osprey Publishing, 2007, 48 p. [2] Josette Rey-Debove et Alain Rey, Le Nouveau Petit Robert : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, LR, 2007, 2837 p. (ISBN 978-2849021330). [3] « Entrée chevau-légers du TLFi », sur http://www.cnrtl. fr/''. [4] Bucquoy 1977, p. 129. [5] Brandys 1982, p. 82. [6] Tranié et Carmigniani 1982, p. 13. [7] Brandys 1982, p. 126. [8] Niegolewski 1854, p. 12. [9] Niegolewski 1854, p. 59. [10] Niegolewski 1854, p. 62. [11] Pigeard 1999, p. 21. [12] Niegolewski 1854, p. 24. [13] Niegolewski 1854, p. 23. [14] Niegolewski 1854, p. 23 et 24. [1] p. 6. [15] Kukiel 1912, p. 198. [2] p. 7. [16] Pigeard 1999, p. 22. [3] p. 8 et 10. [17] Brandys 1982, p. 224. [4] p. 11. [18] Brandys 1982, p. 225. [5] p. 18. [19] Pigeard 1999, p. 22 et 23. [6] p. 20. [20] Brandys 1982, p. 122. [7] p. 22. [21] Perrot et Amoudru 1821, p. 113. [8] p. 24. [22] Perrot et Amoudru 1821, p. 304. [9] p. 33. [23] Chłapowski 1908, p. 257 à 260. [10] p. 34. [24] Brandys 1982, p. 326. [11] p. 38. [25] Perrot et Amoudru 1821, p. 116. [12] p. 39. [26] Brandys 1982, p. 147. [13] p. 40. [27] Tranié et Carmigniani 1987, p. 97. [14] p. 44. [28] Tranié et Carmigniani 1987, p. 113. [15] p. 43. [29] Pigeard 1999, p. 23. [16] p. 42. [30] Brandys 1982, p. 164. [17] p. 35 et 36. [31] Tranié et Carmigniani 1989, p. 119. 17 [32] Tranié et Carmigniani 1987, p. 133-140-141. [69] Rousselot (officiers), p. 1. [33] Perrot et Amoudru 1821, p. 431. [70] Bucquoy 1977, p. 128. [34] Tranié et Carmigniani 1989, p. 169. [71] Bucquoy 1977, p. 135. [35] Tranié et Carmigniani 1989, p. 168. [72] Funcken et Funcken 1969, p. 43. [36] Tranié et Carmigniani 1987, p. 174. [73] Rousselot (officiers), p. 1 et 2. [37] Tranié et Carmigniani 1989, p. 190. [38] Perrot et Amoudru 1821, p. 125. [39] Houssaye 1921, p. 148. [40] Houssaye 1921, p. 147. [41] Pons de l'Hérault 1897, p. 164. [42] Gruyer 1906, p. 204. [43] Pigeard 1999, p. 28. [44] Kukiel 1912, p. 474. 11 Voir aussi • Cavalerie de la Garde impériale (Premier Empire) • Liste des unités de la Garde impériale (Premier Empire) • Légions polonaises (armée française) • Armée du duché de Varsovie [45] Kukiel 1912, p. 475. • Unités de volontaires polonais au service de la France [46] Leżeński et Kukawski 1991, p. 70 et 144. • Diaspora polonaise en France [47] (pl) « Spectacle historique « Retour des chevau-légers » », sur Gdzieco (consulté le 22 juin 2014). • Cavalerie polonaise [48] Thiers 1849, p. 365. • Duché de Varsovie [49] Niegolewski 1854, p. 53. [50] Niegolewski 1854, p. 21 et 64. [51] Niegolewski 1854, p. 40. [52] Niegolewski 1854, p. 5. 12 Bibliographie : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. [53] Niegolewski 1854, p. 34. [54] Chłapowski 1908. [55] Grabowski 1907, p. 120. [56] Rousselot (troupe), p. 2. [57] Haythornthwaite 2004, p. 41. 12.1 Sources francophones 12.1.1 Historique du régiment, uniformologie • Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de Napoléon : l'épopée du 1er régiment de lanciers de la garde impériale, Copernic, 1982, 179 p.. [58] Bucquoy 1977, p. 134. [59] Pigeard 1999, p. 24. [60] Bucquoy 1977, p. 132. [61] Pigeard 1999, p. 25. [62] Rousselot (troupe), p. 1. [63] Rousselot (trompettes), p. 2. [64] Bucquoy 1977, p. 133. [65] Rousselot (trompettes), p. 1. [66] Bucquoy 1977, p. 131. [67] Bucquoy 1977, p. 130. 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IX, Paris, Paulin, 1849. • Portail des relations franco-polonaises Portail de la Grande Armée 19 13 13.1 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image Texte • Lanciers polonais de la Garde impériale Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lanciers%20polonais%20de%20la%20Garde%20imp% C3%A9riale?oldid=112463772 Contributeurs : Archeos, Phe, Bilou, Alain Schneider, Azoee, Leag, Aucassin, Zetud, Romanc19s, Yelkrokoyade, Gzen92, Thierry Caro, Jerome66, Néfermaât, Sammyday, Loveless, Wikisoft*, Fredbo28, Mith, Jado, Pautard, AntonyB, Liquid-aim-bot, Gemini1980, LUDOVIC, TaraO, Bouchecl, Jarfe, Rémih, Plbcr, Gotonin, Pilkarz, Épiméthée, Rifford, VolkovBot, Chicobot, Pramzan, Chphe, William Jexpire, Jacques Lys, Ange Gabriel, Jimmy44, Alecs.bot, Bub’s, DumZiBoT, Alexbot, HerculeBot, Strogoff-, Bub’s wikibot, Onial Khan, Mike Coppolano, Micbot, Kartouche, Tsaag Valren, Ctruongngoc, Cantons-de-l'Est, Azurfrog, MathsPoetry, Jean-Guy Badiane, Lomita, Orlodrim, Yellow23, Pucesurvitaminee, Rehtse, Gérald Garitan, Belissarius, Lvcvlvs, Les3corbiers, Jules78120, Aurelegio, Indeed, OrlodrimBot, Rene1596, Orikrin1998, Etiennekd, Karmikael, OrikriBot, Kozam, Kagaoua, CarabinierdeFrance, Skygge, Addbot, Khozam, ScoopBot, EtiennekdBot, Dommaden, NaggoBot et Anonyme : 19 13.2 Images • Fichier:Aigle_Empire.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/77/Aigle_Empire.svg Licence : Public domain Contributeurs : Vectorialisation of Aigle_Empire.png Artiste d’origine : Frédéric Michel • Fichier:Andrzej_Niegolewski.PNG Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8b/Andrzej_Niegolewski.PNG Licence : Public domain Contributeurs : http://kpbc.umk.pl/dlibra/doccontent?id=77133&from=FBC Artiste d’origine : Anonymous contemporary portrait • Fichier:Cavalerie_à_l'orée_du_bois_01193.JPG Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/58/Cavalerie_%C3% A0_l%27or%C3%A9e_du_bois_01193.JPG Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : G.Garitan • Fichier:Charge_des_lanciers_rouges_à_Waterloo.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d6/Charge_des_ lanciers_rouges_%C3%A0_Waterloo.jpg Licence : Public domain Contributeurs : « Les soldats de Napoléon », Denys Prache et Job, éditions Hatier, 1983. Artiste d’origine : Jacques Onfroy de Bréville (1858-1931) • Fichier:Chevau-léger_polonais_(Detaille).jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/75/Chevau-l%C3%A9ger_ polonais_%28Detaille%29.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, « Les Polonais de Napoléon », Copernic, 1982. Artiste d’origine : Édouard Detaille (1848-1912) • Fichier:Chevau-léger_polonais_de_la_Garde.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3b/Chevau-l%C3% A9ger_polonais_de_la_Garde.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Pinterest Artiste d’origine : Jan Chełmiński (1851-1925) • Fichier:Chevau-léger_polonais_et_hussard_prussien_en_combat.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/ d7/Chevau-l%C3%A9ger_polonais_et_hussard_prussien_en_combat.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Kazimierz Olszański : Wojciech Kossak, Ossolineum 1982, ISBN 83-04-01297-9 Artiste d’origine : Wojciech Kossak • Fichier:Chevau-légers_polonais_de_la_Garde_en_Russie.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/ Chevau-l%C3%A9gers_polonais_de_la_Garde_en_Russie.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Eugène-Louis Bucquoy, « La Garde impériale : troupes à cheval », éditions Jacques Grancher, 1977. Artiste d’origine : Bronisław Gembarzewski (1872-1941) • Fichier:Chełmiński_Napoleon_returning_from_Moscow.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/70/Che% C5%82mi%C5%84ski_Napoleon_returning_from_Moscow.jpg Licence : Public domain Contributeurs : www.muzeum-polskie.org Artiste d’origine : Creator:Jan Chełmiński • Fichier:Cscr-featuredtopic_silver.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/05/Cscr-featuredtopic_silver.svg Licence : FAL Contributeurs : File:Fairytale bookmark silverstar.svg, made by Lilyu under licence LGPL Artiste d’origine : Sémhur • Fichier:Elba_Squadron_of_1er_régiment_de_chevau-légers_lanciers_polonais_de_la_Garde_impériale.PNG Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/84/Elba_Squadron_of_1er_r%C3%A9giment_de_chevau-l%C3%A9gers_lanciers_ polonais_de_la_Garde_imp%C3%A9riale.PNG Licence : Public domain Contributeurs : L'Armée du Duché de Varsovie par Jan V,. Chelminski, Paris 1913 Artiste d’origine : Jan Chełmiński (1851-1925) • Fichier:Fairytale_bookmark_gold.png Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c7/Fairytale_bookmark_gold.png Licence : LGPL Contributeurs : File:Fairytale bookmark gold.png (LGPL) Artiste d’origine : Caihua • Fichier:Fairytale_bookmark_gold.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/66/Fairytale_bookmark_gold.svg Licence : LGPL Contributeurs : File:Fairytale bookmark gold.png (LGPL) Artiste d’origine : Caihua + Lilyu for SVG • Fichier:Fairytale_bookmark_silver.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a0/Fairytale_bookmark_silver.svg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : File:Fairytale bookmark silver.png (LGPL) + Travail personnel Artiste d’origine : Hawk-Eye • Fichier:Flag_of_France.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c3/Flag_of_France.svg Licence : Public domain Contributeurs : http://www.diplomatie.gouv.fr/de/frankreich_3/frankreich-entdecken_244/portrat-frankreichs_247/ die-symbole-der-franzosischen-republik_260/trikolore-die-nationalfahne_114.html Artiste d’origine : This graphic was drawn by SKopp. • Fichier:Flag_of_Poland_and_France.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/Flag_of_Poland_and_France. svg Licence : Public domain Contributeurs : Travail personnel, based on File:Flag of Poland and France.png, File:Flag of France.svg and File:Flag of Poland.svg. Artiste d’origine : Johannes Rössel (<a href='//commons.wikimedia.org/wiki/User_talk:Joey-das-WBF' title='User talk:Joey-das-WBF'>talk</a>) • Fichier:Gtk-dialog-info.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Gtk-dialog-info.svg Licence : LGPL Contributeurs : http://ftp.gnome.org/pub/GNOME/sources/gnome-themes-extras/0.9/gnome-themes-extras-0.9.0.tar.gz Artiste d’origine : David Vignoni • Fichier:Les_chevau-légers_polonais_de_la_Garde_à_Wagram,_1809.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/ commons/8/87/Les_chevau-l%C3%A9gers_polonais_de_la_Garde_%C3%A0_Wagram%2C_1809.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Pinterest Artiste d’origine : Wojciech Kossak 20 13 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE • Fichier:Logo-Monde-équestre.png Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/70/Logo-Monde-%C3%A9questre. png Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : http://www.anjuta.org/ Artiste d’origine : http://www.anjuta.org/ Aqw96 • Fichier:Military_symbol.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5d/Military_symbol.svg Licence : CC-BY-SA3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Ash Crow • Fichier:Napoleonic_Eagle.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0e/Napoleonic_Eagle.svg Licence : CC BYSA 3.0 Contributeurs : • Emblem_of_Napoleon_Bonaparte.svg Artiste d’origine : Emblem_of_Napoleon_Bonaparte.svg : Sodacan • Fichier:Napoléon_et_le_chevau-léger_Piontowski.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0d/Napol%C3% A9on_et_le_chevau-l%C3%A9ger_Piontowski.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, « Les Polonais de Napoléon », Copernic, 1982. Artiste d’origine : Louis Bombled (1862-1927) • Fichier:Nuvola_apps_ksig_horizonta.png Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/58/Nuvola_apps_ksig_ horizonta.png Licence : LGPL Contributeurs : http://www.icon-king.com Artiste d’origine : David Vignoni • Fichier:Officier_et_soldat_des_lanciers_polonais_de_la_Garde_impériale_(Knötel).jpg Source : http://upload.wikimedia.org/ wikipedia/commons/0/0c/Officier_et_soldat_des_lanciers_polonais_de_la_Garde_imp%C3%A9riale_%28Kn%C3%B6tel%29.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Charles-Henry Tranié, « Les chevau-légers polonais de la Garde impériale », revue « Soldats Napoléoniens », 2007. Artiste d’origine : Richard Knötel (1857-1914) • Fichier:Officier_et_trompette_des_lanciers_polonais_de_la_Garde_impériale.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/ commons/a/a4/Officier_et_trompette_des_lanciers_polonais_de_la_Garde_imp%C3%A9riale.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Eugène-Louis Bucquoy, « La Garde impériale : troupes à cheval », éditions Jacques Grancher, 1977. Artiste d’origine : Bronisław Gembarzewski (1872-1941) • Fichier:Retour_des_lanciers_et_des_grenadiers_de_la_Garde_de_l'île_d'Elbe,_en_1815.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/ wikipedia/commons/4/45/Retour_des_lanciers_et_des_grenadiers_de_la_Garde_de_l%27%C3%AEle_d%27Elbe%2C_en_1815.jpg Licence : Public domain Contributeurs : " Les Soldats de Napoléon ", Denys Prache, 1983. Artiste d’origine : Jacques Onfroy de Bréville • Fichier:Szwolezer.JPG Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7b/Szwolezer.JPG Licence : Public domain Contributeurs : Collection of National Museum in Warsaw Artiste d’origine : Juliusz Kossak • Fichier:Timbalier_des_lanciers_polonais_de_la_Garde_impériale.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/ 1a/Timbalier_des_lanciers_polonais_de_la_Garde_imp%C3%A9riale.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Eugène-Louis Bucquoy, « La Garde impériale : troupes à cheval », éditions Jacques Grancher, 1977. Artiste d’origine : Bronisław Gembarzewski (1872-1941) • Fichier:Trompettes_et_timbaliers_des_chevau-légers_polonais_de_la_Garde.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/ commons/3/3e/Trompettes_et_timbaliers_des_chevau-l%C3%A9gers_polonais_de_la_Garde.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, « Les Polonais de Napoléon », Copernic, 1982. Artiste d’origine : Bronisław Gembarzewski (18721941) • Fichier:WKossak001.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0d/WKossak001.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Kazimierz Olszański : Wojciech Kossak, Ossolineum 1982, ISBN 83-04-01297-9 Artiste d’origine : Wojciech Kossak • Fichier:Wincenty_Krasiński.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/14/Wincenty_Krasi%C5%84ski.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, « Les Polonais de Napoléon », Copernic, 1982. Artiste d’origine : Inconnu 13.3 Licence du contenu • Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0