Pres - Université de Toulouse Propos recueillis par Richard Michel

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Pres - Université de Toulouse Propos recueillis par Richard Michel
Pres - Université de Toulouse
Propos recueillis par Richard Michel
Rencontre avec. Marie-France Barthet, Présidente du Pres - Université de Toulouse "
Plus de cohérence sur les sites universitaires de la région"
A l’occasion des assises territoriales de l’enseignement supérieur de Tarbes, Marie-France
Barthet revient sur les changements à opérer sur les sites universitaires hors-Toulouse.
Le projet de la future université fédérale de Toulouse semble très centré sur la métropole mais
quelles seront les conséquences pour les autres sites de la région ?
La future université de Toulouse devra rayonner sur toute la région. Nous n’oublions pas les différents
sites disséminés sur le territoire. A Toulouse, le projet d’université fédérale a permis de mettre plus de
cohérence dans l’offre de formation et la recherche. On va faire la même chose sur les autres sites de
Midi-Pyrénées.
Concrètement, comment pourrait améliorer le fonctionnement de ces sites ?
Nous pourrions mutualiser les moyens existants dans le domaine du logement étudiant et des
infrastructures culturelles. Cela permettrait d’offrir des structures plus ambitieuses à moindre coût.
L’offre de formation doit-elle également évoluer ?
Il faut se poser la question de la pertinence et de la cohérence des programmes. Il existe notamment
des diplômes qui font doublons. Les entreprises ne font, par exemple, pas de différence entre un DUT et
un BTS en informatique. Nous devons également proposer davantage de master et de doctorat sur ces
sites mais en prenant toujours compte les particularités de chaque territoire.
Comment peut-on déterminer les besoins de chaque site ?
Les établissements doivent travailler avec les institutions et les entreprises locales pour définir
l’orientation de leurs projets. Les petits sites ne peuvent pas être aussi diversifiés que la place
toulousaine. La formation et la recherche doivent être cohérentes avec les besoins économiques locaux.
Pour ce faire, les entreprises doivent participer au comité de direction des sites et au conseil de
perfectionnement des diplômes.
Comment développer la recherche en dehors de Toulouse ?
La SATT est un très bon outil de transfert de technologies qui concerne tous les sites de la région. De
nouvelles thématiques de recherche peuvent être accueillies par les sites de Midi-Pyrénées à condition
qu’elles correspondent à une demande des acteurs économiques locaux. Nous pouvons nous appuyer
sur les compétences présentes sur Toulouse pour développer des projets hors de la métropole. Nous
l’avons déjà fait pour l’électronique de puissance à Tarbes, il faut réitérer ce type d’opérations.
Quels sont actuellement les principaux freins à la croissance de ces sites ?
Sur certaines zones, on trouve rassemblés un IUT, une école d’ingénieurs sous tutelle du ministère de
l’intérieur et des BTS dépendant du rectorat. Ces différents acteurs ne sont pas spontanément amenés à
travailler de concert. Il faut lever les barrières et faciliter les échanges pour accélérer ensemble la
croissance des sites universitaires dans toute la région.
Propos recueillis par Richard Michel
Encadré : L'Idex en ordre de marche
Tout dernièrement, une réunion a rassemblé tous les acteurs de l'Idex autour de Louis Gallois, président
du Commissariat général à l'investissement (CGI) en visite dans la ville Rose. Les négociations
semblent avoir abouties à un compromis. Toulouse 1 Capitole abandonne finalement son idée de faire
cavalier seul en se basant sur le projet initial. En contrepartie, Bruno Sire obtient la création d'un conseil
de sages indépendants pour arbitrer l'affectation des fonds pour le financement des futurs projets. Reste
à déterminer la gouvernance : "Elle sera basée sur un système de collèges, a priori quatre", avance
Marie-France Barthet, "mais nous devrons de toute façon nous adapter à la future loi que prépare le
gouvernement pour le printemps prochain", prévient la présidente.