La peinture en littérature

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La peinture en littérature
Médiathèque Municipale des Mesnils-Pasteur
Une médiathèque du réseau urbain de DOLE
La peinture en littérature
Bibliographie
Introduction
De tous temps la peinture et la littérature sont intimement liés. Nombre sont
les œuvres où les deux arts sont mêlés. Balzac, Gogol, Poe, Baudelaire, Zola,
Wilde, Nabokov… La liste pourrait s’étendre sur des pages sans devenir exhaustive.
Les titres aussi sont éloquents : L’œuvre, Le chef-d'œuvre inconnu, Le portrait
ovale, Le portrait de Dorian Gray, Le tableau du Maître flamand, le Maître des
vanités, Excusez les fautes du copiste….
Les gens de plume et de pinceaux, à Montmartre, à Montparnasse ou
ailleurs, ont partagé souvent les mêmes révoltes, la même folie créatrice.
Et aujourd’hui encore, pas un mois ne se passe sans qu’un peintre fasse
paraître ses notes d’atelier, sans qu’un romancier se glisse dans l’univers d’un
peintre. On pourrait aussi évoquer le théâtre – quand la peinture devient l’enjeu
d’une amitié (Art de Yasmina Reza) ou d’un conflit familial (Natures mortes de
Brigitte Athéa) – et les innombrables livres d’artistes où poètes et plasticiens
mêlent leurs œuvres.
Alors, nous allons vagabonder, ouvrir des pistes, sans autre désir que de faire
naître des envies de lire ou de relire, d’aller voir ici ou là ce que la littérature
produit quand les plumes croisent les pinceaux.
R.B
Les phares
Charles Baudelaire
Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,
Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer ;
Léonard de Vinci, miroir profond et sombre,
Où des anges charmants, avec un doux souris
Tout chargé de mystère, apparaissent à l'ombre
Des glaciers et des pins qui ferment leur pays ;
Rembrandt, triste hôpital tout rempli de
murmures,
Et d'un grand crucifix décoré seulement,
Où la prière en pleurs s'exhale des ordures,
Et d'un rayon d'hiver traversé brusquement ;
Michel-Ange, lieu vague où l'on voit des Hercules
Se mêler à des Christs, et se lever tout droits
Des fantômes puissants qui dans les crépuscules
Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts
Colères de boxeur, impudences de faune,
Toi qui sus ramasser la beauté des goujats,
Grand cœur gonflé d'orgueil, homme débile et
jaune,
Puget, mélancolique empereur des forçats ;
Watteau, ce carnaval où bien des cœurs
illustres,
Comme des papillons, errent en flamboyant,
Décors frais et légers éclairés par des lustres
Qui versent la folie à ce bal tournoyant ;
Goya, cauchemar plein de choses inconnues,
De fœtus qu'on fait cuire au milieu des sabbats,
De vieilles au miroir et d'enfants toutes nues,
Pour tenter les démons ajustant bien leurs bas ;
Delacroix, lac de sang hanté des mauvais anges,
Ombragé par un bois de sapins toujours vert,
Où, sous un ciel chagrin, des fanfares étranges
Passent, comme un soupir étouffé de Weber ;
Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,
Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,
Sont un écho redit par mille labyrinthes ;
C'est pour les cœurs mortels un divin opium
C'est un cri répété par mille sentinelles,
Un ordre renvoyé par mille porte-voix ;
C'est un phare allumé sur mille citadelles,
Un appel de chasseurs perdus dans les grands
bois !
Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur
témoignage
Que nous puissions donner de notre dignité
Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge
Et vient mourir au bord de votre éternité !
(Les fleurs du mal, 1861)
ABSIRE, Alain. – Deux personnages
sur un lit avec témoins. – Paris,
Fayard, 2006.
(R ABS)
Frankie, alias Francis Bacon, est un
peintre déjà connu quand il rencontre
Tony, issu de l’East End, d’un milieu
familial très perturbé, son père a eu
un accident alors qu’il était saoul et
sa mère le frappait. Tony n’est pas
cultivé, il va découvrir avec Francis
Bacon un monde nouveau, celui de la
création où il va devenir « le » modèle
favori du grand peintre. Il en est fier
mais l’image que lui renvoie Francis
Bacon
dans
ses
peintures
le
déstructure, le désarme, le perturbe.
A la fois, il souhaite demeurer le
modèle préféré de Francis Bacon, son
inspiration,
mais
il
supporte
difficilement
la
représentation
picturale que le peintre réalise de lui.
Tony ne se sent pas exister, tel qu’il
le souhaiterait. Il doute de lui, il ne se
sent pas grand chose et il devient
violent car il redoute que son amant
réalise justement qu’il n’est pas grand
chose. Les disputes sont terribles. Ils
se déchirent, s’aiment, se séparent,
se réconcilient…
BALTASSAT, Jean-Daniel. – Le Valet
de peinture. – Paris : Robert Laffont,
2004. (R BAL)
Pour être vainqueur de la guerre de
Cent Ans, Philippe de Bourgogne doit
épouser l’infante Isabel du Portugal. Il
envoie Johannes Van Eyck réaliser son
portrait. Le portrait qu’il réalisera
devra résoudre une simple énigme : à
trente ans, l’Infante est-elle encore
vierge ? Mais le peintre détourne sa
mission au profit de son ambition
artistique et Isabel le manipule... Une
étrange lutte s’engage entre la
princesse et le peintre, avec à la clef
trois quêtes, trois vérités et trois
mensonges.
CHANDERNAGOR,
Françoise.
–
Couleur
du
temps.
–
Paris :
Gallimard, 2004. (R CHA)
Pourquoi Baptiste V***, ancien peintre
de Cour désormais oublié, tient-il à
présenter à la plus grande exposition
parisienne un Portrait de famille si
étrangement démodé ? La touche, la
composition, les vêtements même des
personnages, tout y paraît d’une
époque révolue ; rien, non plus, n’y
semble accordé : dans cette famille
figée par les années, la femme, en
robe d’autrefois, a l’air encore d’une
très jeune fille, les enfants sont des
nourrissons, tous du même âge, tandis
que l’artiste s’est représenté en grand
vieillard.
BALZAC, Honoré de. – Le chef
d’œuvre inconnu. – Paris : Omnibus,
1999. (R BAL 4)
A Paris, au début du XVIIe siècle, trois
peintres devisent de leur art : le
jeune Nicolas Poussin encore inconnu,
Franz Porbus portraitiste officiel du
roi Henri IV et Frenhofer un maître de
la technique. Ce dernier n’a pas
encore terminé « La belle noiseuse »,
un mystérieux tableau sur lequel il
travaille depuis dix ans, car il n’a pas
encore trouvé le modèle idéal qui lui
permette de parfaire son œuvre.
Poussin propose alors de faire poser la
femme qu’il aime. Frenhofer, ébloui
par sa beauté termine rapidement la
toile et la montre aux deux artistes
stupéfaits : En s’approchant, ils
aperçurent dans un coin de la toile le
bout d’un pied nu qui sortait de ce
chaos de couleurs, de tons, de
nuances
indécises,
espèce
de
brouillard sans forme…
CHAUVEAU, Sophie. – La passion
Lippi. – Paris : Editions SWTélémaque, 2004. (R CHA)
Florence 1414. Un enfant griffonne
une fresque remarquable à même le
sol d’une ruelle des bas fonds de la
ville. Placé dans un couvent par
Cosme de Medicis, , il va faire souffler
un vent de passion sur la peinture de
la Renaissance. Moine et libertin,
artiste intransigeant et manipulateur
sans scrupule, futur maître de
Botticelli, ses sublimes madones
bouleversent son époque. Peintre
voyou, ange ivre, Fra Fillipo Lippi
invente un rapport nouveau entre
l’art et le monde de l’argent.
CHEVALIER, Tracy. – La jeune fille à
la perle ; traduit de l’anglais par
Marie-Odile Fortier-Masek. – Paris :
Quai Voltaire, 2000 (R CHE)
L´univers de Griet bascule un jour de
1664 où elle doit devenir la servante
d’une famille de catholiques qui vit à
Delft dans « le coin des Papistes ». A
16 ans, Griet, fille du céramiste Jan
aveugle depuis un accident de travail,
pourvoira en partie aux besoins de sa
famille grâce aux huit florins par jour
qu’elle gagnera en échange des
corvées domestiques épuisantes qui
vont être son lot pendant de longs
mois. Mais Griet est protestante, elle
n’a jamais fréquenté de près des
catholiques aux moeurs bizarres. Qui
plus est, son univers, modeste, se
réduit au petit monde des ouvriers et
des marchands de viande, le domaine
de la peinture lui est radicalement
étranger, de même que la vie au
quotidien auprès de six enfants ! Les
corvées ménagère seront à la hauteur
de sa méfiance car pendant deux ans,
Griet nettoiera, époussettera les
moindres recoins de la maisonnée et
lavera
des
tonnes
de
linge.
Heureusement pour elle, si l’accueil
dans cet univers intérieur régi par des
femmes
(Catharina
la
femme
pondeuse du peintre, Maria Thins sa
belle-mère, Tanneke la bonne à tout
faire avant l’arrivée de Griet, Cornelia
la méchante enfant qui ne cherche
qu’à lui nuire), l’artiste qui la reçoit
chez lui n’est pas n’importe qui :
Vermeer. Un Vermeer habité, pour ne
pas dire hanté, par la fièvre créatrice
et qui ne recule devant rien pour faire
avancer chacun de ses tableaux, Griet
l’apprendra bientôt à ses dépens…
COMBAZ, Christian. – Lion ardent ou
le confession de Léonard de Vinci. –
Paris : Fayard, 2004. (R COM)
Sur son lit de mort Vinci confie à son
secrétaire, légataire et dernier
compagnon,
Francesco
Melzi,
l’histoire de la deuxième moitié de sa
vie, la partie la plus obscure de son
existence. Il raconte ses désillusions,
son emprisonnement à la suite d’une
affaire de mœurs, la grossièreté du
duc de Milan, le dédain de MichelAnge, je génie de Raphaël, François
1er.
DIWO, Jean. - Au temps où la
Joconde parlait. - Paris : Editions
J'ai Lu, 2000. (R DIW)
À dos de mule, à l'aube de la
Renaissance, un jeune peintre italien
s'en fut jusqu'à Bruges recueillir le
secret d'une lumière nouvelle. C'était
Antonello de Messine. Un peu plus
tard, Laurent « le Magnifique » règne
sur Florence. Autour de lui, des
premiers pas - et premières esquisses
- se font remarquer. Où l'on retrouve
Botticelli,
Michel-Ange,
Raphaël,
Léonard de Vinci...
Jean Diwo pousse ici délicatement les
portes des ateliers les plus prestigieux
pour nous conter l'histoire des acteurs
d'un temps unique celui où la Joconde
parlait.
FIECHTER, Jean-Jacques. - L'ombre
au tableau . - Paris : Denoël, 1996. (RP FIE)
Jean-Jacques Fiechter nous
immerge dans le monde de la peinture
en suivant Charles Vermeille, expert
en tableaux et plus particulièrement
des œuvres de Claude Gellée, dit Le
Lorrain (1600-1682). Vermeille reçoit
des lettres anonymes contenant des
photos de son fils. Ce harcèlement
est-il en relation avec une toile de
Lorrain,
œuvre
disparue
et
redécouverte, qu’on lui demande
d’expertiser ? « Si j’avais affaire à un
faussaire, alors celui-ci avait du génie
! Le tableau vivait, respirait ; il avait
une âme. Une substance. Je n’arrivais
pas à m’en détacher comme je finis
toujours par le faire, tôt ou tard,
devant un faux. Oui, c’était à mon
avis un Lorrain de la plus belle eau. Et
on m’enlevait jusqu’au plaisir pur de
la contemplation. On empoisonnait
mon émerveillement ! ».
Cocteau écrivait : « Réussir un
faux, c’est faire un vrai ! ». Ici, on
découvre qu’un tableau, vrai ou faux,
peut aussi être piégé et que la
vengeance est un plat qui se mange
froid. La jolie Jane a péché par la
peinture, elle sera châtiée par la
peinture !
FLEISCHHAUER, Wolfram. – La ligne
pourpre. – Paris : Lattès, 2005. – 454
p. (R FEI)
Un jeune universitaire découvre
un
manuscrit
qui
dévoile
un
incroyable
secret :
Le
tableau
« Gabrielle d’Estrée et sa sœur »
expliquerait la mort quelques jours
avant son mariage avec le roi Henri
IV, de Gabrielle d’Estrées.
Gabrielle a-t-elle été empoisonnée
par le grand duc Ferdinand ? Pourquoi
les dépêches diplomatiques entre
Paris et Florence s’interrompent elles
quelques jours avant ?
Dans la France d’Henri IV, encore
troublée par les guerre de religion, le
jeune peintre Vignac découvre que
quelques coups de pinceau suffisent à
vous entraîner dans les stratagèmes
les plus machiavéliques de la grande
politique
GILBERTAS, André. - L'inconnu
d'Uccello. - Les Marches : La
Fontaine de Siloé, 1994. (R GIL)
Ce polar s’ouvre sur le vol d’un
tableau célèbre de Paolo Uccelo. Mais
au delà d’un récit à suspense, à
rebondissements multiples qui met en
scène et en jeu tous les personnages
de la création artistique, ce livre est
un voyage étonnant dans le monde de
l’art : créateurs géniaux, peintres
maudits, marchands de tableaux, vrais
faussaires et faux-mécènes, amateurs
blasés et connaisseurs à la passion
authentique.
GOGOL. - Nouvelles de Pétersbourg .
- Présentation, dossier chronologie
bibliographie répertoire par Déborah
Lévy-Bertherat ; Traduction par
Boris de Schloezer. - Paris : GarnierFlammarion, 1998. - 282 p. (R GOG)
Le portrait : Tchartkov, jeune
peintre pauvre achète chez un
brocanteur un portrait représentant
un vieillard au regard inquiétant. La
nuit suivante il rêve que le vieillard
descend de son cadre et dépose des
rouleaux par terre. Le lendemain, le
cadre
du
tableau
se
brise
accidentellement et en tombe un
rouleau de pièces d’or. Grisé par
l’argent, Tchartkov néglige son art
pour devenir un peintre mondain.
Devenu riche en portraiturant les
membres de la haute société, il
découvre lors d’un salon les œuvres
d’un ami de jeunesse qui a passé de
longues années à étudier les maîtres
italiens. Envieux et jaloux, conscient
d’avoir galvaudé son talent, il dilapide
sa fortune en achetant des tableaux
de maîtres pour ensuite les lacérer.
LEPERE, Pierre. - Les lèvres de la
Joconde. - Paris : L'Archipel, 2003. 288 p. (R LEP)
Qui se cache derrière le sourire de la
Joconde ? Qui a inspiré cette toile où
s’incarne le combat entre les valeurs
héritées du Moyen Age chrétien et
celles du monde qui s’annonce. Salaï,
l’apprenti de Vinci, connaît la
réponse. Du reste, n’espionne-t-il pas
son maître pour le compte d’Isabella
d’Este , marquise de Mantoue et du
roi de France ?
MATHEWS, Adrian. – Le tableau de
l’apothicaire. – Paris : Denoël, 2006.
– 548 p. – (R MAT)
La vie de Ruth Braams, conservateur
dans un grand musée d’Amsterdam,
bascule lorsqu’elle rencontre Lydia,
une vieille femme un peu loufoque
venue réclamer au musée un tableau
dérobé pendant la guerre. Intriguée
par l’histoire de cet tableau
d’apparence banale elle décide de
retrouver ce tableau. Que cache cette
peinture
que
Lydia
tente
de
récupérer, dont les plus hauts
dignitaires nazis d’hier convoitaient…
MOGGACH, Deborah. – Le peintre des
vanités. - Trad. de Martine C.
Desoille. - Paris : Presses de la cité,
2000. - 297 p. (R MOG)
Le peintre des vanités" nous
transporte à Amsterdam en 1636.
Cornélis Sandvoot, riche mais vieux,
est marié à la belle Sophia, histoire
d'éponger un peu les dettes familiales.
Cornélis
décide
de
se
faire
immortaliser en compagnie de son
épouse et fait appel à Jan Van Loos,
un jeune portraitiste de talent. C'est
sans se douter qu'entre l'artiste et la
jeune femme, l'étincelle va briller et
conduire à une folle passion. Les deux
amants préparent en secret un plan
d'évasion, vers l'Orient. Ils espèrent
profiter du marché juteux des tulipes
pour se remplir les poches, mais ...
Un drame qu'on escalade en
courts et incisifs chapitres, dans
lesquels on suit les protagonistes de
l'histoire : depuis le mari trompé, la
jeune épousée, l'amant qui roule des
mécaniques, la servante éplorée, le
fiancé débouté, l'apprenti qui boit et
sur les épaules duquel le destin de
tous semble être posé ! Deborah
Moggach
retrace
avec
soin
l'Amsterdam
du
17ème
siècle,
l'ambiance feutré du tableau qui
s'esquisse,
l'émergence
de
la
"tulipomanie"
PEARS, Iain. - L'affaire Raphaël ;
Traduit de l'anglais par GeorgesMichel Sarotte. - Paris : Belfond,
2000. (RP PEA)
Le policier italien Taddeo
Bottando et son adjointe Flavia sont
confrontés
à
une
incroyable
révélation. Un étudiant britannique,
Jonathan Argyll, affirme que, sous la
toile obscure d'une petite église
romaine, se cache en réalité un chefd'oeuvre de Raphaël. Les policiers
arrivent, hélas, trop tarda ; le curé de
la paroisse a déjà cédé ce tableau à
un collectionneur. Le gouvernement
italien devra le racheter à un prix
exorbitant lors d'une vente aux
enchères. Pourtant, malgré les
expertises, un doute demeure sur
l'authenticité de cette œuvre et les
soupçons d'escroquerie risquent fort
d'être confirmés au-delà de toute
espérance.
Voici une enquête menée de main de
maître. Iain Pears réussit à allier
érudition, humour et suspense. Il
entraîne le néophyte dans les
coulisses de l'histoire de l'art, où le
spécialiste côtoie le faussaire.
PEARS, Iain. - Le comité Tiziano ;
Traduit de l'anglais par GeorgesMichel Sarotte. - Paris : Belfond,
2000. (RP PEA)
À Venise, une universitaire
américaine est retrouvée poignardée.
Elle appartenait au Comité Tiziano, un
organisme d'experts internationaux
chargés d'authentifier les tableaux du
Titien pour établir un catalogue
général de ses oeuvres. Le général
Taddeo Bottando, qui dirige à Rome la
brigade chargée de la protection des
oeuvres d'art, délègue à Venise son
adjointe Flavia di Stefano pour
éclairer cette sombre affaire. À
Venise, la jeune femme retrouve
Jonathan Argyll, négociant londonien,
venu acheter des tableaux à une
vieille marquise qui soudain fait
monter les enchères. Peu après que
Flavia a interrogé les autres membres
du Comité Tiziano, le corps de l'un
d'entre eux est repêché dans le canal.
PEARS, Iain. - L' énigme San
Giovanni ; traduit de l'anglais par
Georges-Michel Sarotte. - Paris :
Belfond, 2004. (RP PEA)
Lorsque l'inspectrice Flavia di
Stefano reçoit un coup de téléphone
anonyme la prévenant de l'imminence
d'un vol dans le monastère San
Giovanni, elle prend l'affaire d'autant
plus au sérieux que l'endroit abrite un
Caravage. Pourtant, à la surprise
générale, c'est une petite icône qui
disparaît. Une ancienne voleuse, un
restaurateur au talent contesté, un
magnat grec féru d'antiquités... les
suspects ne manquent pas. Mais
pourquoi avoir choisi une œuvre
apparemment sans valeur ? Lancée
dans une enquête aux multiples
rebondissements, Flavia aura bien
besoin de l'aide de son fiancé
Jonathan Argyll, historien d'art
renommé, pour percer l'étonnant
secret de l'icône.
PEARS, Iain. - Le jugement dernier ;
traduit de l'anglais par GeorgesMichel Sarotte. - Paris : Belfond,
2003. (RP PEA).
En acceptant de convoyer une
toile, Jonathan Argyll était loin de se
douter qu’il allait se retrouver mêlé à
un
étrange
assassinat.
Tout
commence à Paris, chez un marchand
d’art de la rue Bonaparte qui lui
confie le tableau d’un obscur peintre
du XVIIIe siècle à livrer à Rome. Après
avoir mis en déroute un inconnu qui
tentait de lui voler son précieux
chargement, Jonathan remet sans
encombre la toile à un certain Arthur
Muller qui lui explique que son père
en était, à l’origine, le propriétaire.
Tout en l’ayant récupéré par devoir
filial, Muller espère également
découvrir quelque chose sur luimême. Pourtant, après avoir examiné
le tableau, il semble dépité et
demande à Jonathan de le reprendre
pour le vendre aux enchères.
Quelques heures plus tard, le cadavre
d’Arthur Muller est retrouvé attaché
sur son lit. L’homme a subi d’atroces
tortures et tous ses tableaux ont été
mis en pièces. La fiancée de
Jonathan, la policière Flavia di
Stefano, se trouve chargée de
l’enquête. Tandis que Jonathan fouine
lui aussi, elle découvre que le père de
Muller s’est pendu en 1945 avant
d’être jugé comme criminel de
guerre.
PEARS, Iain. - Le mystère Giotto ;
traduit de l’anglais par GeorgesMichel Sarotte. – Paris : Belfond,
2005. (RP PEA).
Dans son bureau de Florence, le
général Bottando, chef du Service de
la protection du patrimoine artistique,
rumine de sombres pensées. Son
autorité est bafouée depuis quelques
mois par l'insupportable Argan,
personnage
aussi
influent
qu'antipathique qui n'a qu'une idée en
tête, prendre sa place ! C'est dans ce
contexte houleux que réapparaît
l'ombre de l'énigmatique Giotto,
soupçonné par Bottando d'être un
génial voleur de tableaux opérant en
toute impunité depuis... trente ans !
Étonnante théorie que personne ne
prend
très
au
sérieux,
sauf
l'enquêtrice Flavia di Stefano, bien
décidée à venir en aide à son chef en
réalisant un coup de filet historique. À
la demande de celle-ci, son fiancé, le
marchand d'art Jonathan Argyll, va
profiter d'un voyage professionnel en
Angleterre
pour
obtenir
des
informations...
PEARS, Iain. – Le secret de la Vierge
à l’enfant. – Paris : Belfond, 2006.
(RP PEA)
La nouvelle enquête de Flavia di
Stefano et de son mari, l'expert
Jonathan Argyll. Entre Rome et la
campagne toscane, une comédie à
l'italienne doublée d'une intrigue
policière enlevée, sur fond de
scandale politique. A peine Flavia di
Stefano a-t-elle pris la direction de la
brigade de protection du patrimoine
artistique, qu'elle se voit confier une
affaire des plus délicates : un tableau
prêté par le Louvre au gouvernement
italien vient d'être dérobé. Derrière la
comédie
policière,
une
satire
virulente des moeurs politiques
italiennes, avec des références aux
heures les plus noires de l'Italie des
années soixante-dix.
PECASSOUS-CAMEBRAC, Bernadette.
– L’impératrice des roses. – Paris :
Flammarion, 2005. – 390 p.- (R PEC)
1865.Orpheline, Alba est vouée
à un triste destin de corsetière.
Pourtant c'est la peinture qui va
changer son destin. Protégée par une
dame de la bonne société, elle
perfectionne, à force de volonté, son
immense talent pour l'aquarelle
florale. Des œuvres que le Tout-Paris
s'arrache bientôt, faisant d'Alba une
artiste admirée. Pourtant son cœur ne
rêve que de Frédéric...
PEREZ-REVERTE,
Arturo.
Le
Tableau du Maître flamand ; traduit
. de l'esp. par Jean-Pierre Quijano. Paris : J.C. Lattès, 1993. – (RP PER)
Julia, restauratrice d’œuvres
d'art à Madrid, travaille sur un tableau
du XVe siècle représentant deux
chevaliers jouant aux échecs. Une
expertise révèle, sous la peinture, une
phrase en latin pouvant se traduire
par "qui a pris le cavalier" ou "qui a
tué le chevalier". Avec l'aide d'un
antiquaire, d'un joueur d'échecs et
d'un historien, son ancien ami, Julia
tente de déchiffrer l'énigme du
tableau.
Pure
devinette
de
spécialistes ? Non, car un mystérieux
inconnu reprend la partie d'échecs du
tableau de façon bien macabre : les
proches de Julia, transformés en
pièces du jeu, sont assassinés les uns
après les autres...
PEYRAMAURE, Michel. - Les escaliers
de Montmartre. - Paris : Robert
Laffont, 1998. - 408 p. – (Suzanne
Valadon ; 1). – (R PEY 1)
Dans les années 1870, au temps
des cerises, une gamine dessine sur le
trottoir du boulevard Rochechouard.
Un monsieur important remarque sa
beauté et son talent. Il s'appelle Puvis
de Chavannes et lui demande de poser
pour lui. Dix ans plus tard, la jeune
fille, qui a pris le nom de Suzanne
Valadon, connaît déjà tous les
peintres de la Butte Montmartre, ce
quartier encore champêtre où le génie
semble courir les rues. Renoir, Degas,
Toulouse-Lautrec, et même Eric Satie
le musicien, entrent dans sa vie.
Suzanne devient leur modèle, leur
muse, leur maîtresse. En marge de
cette vie d'art et d'amour, elle élève
le petit Maurice, enfant d'une liaison
passagère avec un Catalan nommé
Utrillo. Et aussi, et surtout, elle
continue
à
peindre,
magnifiquement...
PEYRAMAURE, Michel. - Le temps
des ivresses. - Paris : Robert
Laffont, 1998. - 391 p. – (Suzanne
Valadon ; 2). – (R PEY 2)
En 1900, quand s'ouvre le
nouveau siècle, Suzanne Valadon a
trente-cinq ans. Le temps des folies
de jeunesse s'éloigne. Grâce à ses
maîtres et amants - Renoir, Lautrec,
Degas -, l'ancienne gamine de la Butte
qui dessinait sur les trottoirs est une
artiste déjà célèbre. Elle se marie,
s'installe en banlieue. Mais peut-on
vivre et travailler loin de Montmartre
et de ce "Bateau-Lavoir" où, autour de
Picasso, on rivalise d'extravagance et
de génie ? Là est sa vraie vie. Mais
elle est aussi près de Maurice, son fils
adolescent dont la postérité retiendra
l'ivrognerie et le talent sous le nom
d'Utrillo. Les années qui s'annoncent
n'épargneront à Suzanne ni de
nouveaux orages ni de nouvelles
passions. Autour de cette jeune
femme, dans la société la plus libre
qui fût alors, Michel Peyramaure fait
revivre toute une époque, le temps
légendaire des impressionnistes, celui
des "peintres du bonheur".
sans histoire,
insoupçonnés.
PILCHER, Rosamunde. – Les pêcheurs
de coquillages. – Paris : Belfond,
1990. – 363 p. – (R PIL)
Entre la Décadence d’hier et
celle d’aujourd’hui, les jubilatoires
confessions d’un génie de la copie et
d’un raté de la création picturale…
Entre Bruxelles et Ostende, les
tribulations artistiques d’un artiste
contemporain,
qui
se
laisse
embarquer avec autant de volonté
que de narcissisme dans un vaste
trafic de toiles…
Grégoire Polet a vingt-sept ans, il a
publié en 2005 son premier roman,
« Madrid ne dort pas ».
Les pêcheurs de coquillages :
tel est le titre d’un tableau dont
Pénélope a hérité et que son père a
peint.
L’œuvre, dont la cote ne cesse de
monter, va perturber sa retraite en
suscitant les convoitises. Témoin des
affrontements entre Olivia, Nancy et
Noël, Pénélope découvre le vrai visage
de ses trois enfants.
Ce regain d’intérêt pour le tableau
provoque chez elle un retour sur son
passé : sa jeunesse bohème, sa
rencontre avec Ambroise, son futur
mari, puis avec Richard… La vie de la
digne vieille dame, que tous croyaient
révèle
des
secrets
POE, Edgard Allan. – Le portrait ovale
in Nouvelles histoires extraordinaires.
– Paris : Garnier Flammarion, 1998. –
256 p. (R POE)
Un peintre de grand renom
exécute le portrait de sa jeune
épouse. Avec ardeur et passion, il
accomplit son œuvre, peignant nuit et
jour sans s’apercevoir que son
admirable modèle s’affaiblit au fur et
à mesure que le tableau prend vie.
POLET, Grégoire. - Excusez les fautes
du copiste. – Paris, Gallimard, 2006. –
200 p. – (R POL)
RHEIMS, Maurice. - Les greniers de
Sienne . - Paris : Gallimard, 1988. (R
RHE)
SOUMY, Jean-Guy. – L’œuvre vive. –
Paris : Robert Laffont, 2006. 410 p.
– (R SOU)
Catherine est la dernière
descendante d’une de ces grandes
familles du Nord, que les crises
successives ont réduites à quia. Tout à
tour restauratrice dans l’atelier d’un
musée, puis courtière en tableaux.
Bientôt, la jolie Catherine, forte de
ses connaissances, va se révéler une
véritable aventurière.
A force de fouiller les greniers, au
détour d’un château surgit le
miracle : le chef-d’œuvre retrouvé, et
avec à un châtelain, cheveux poivre
et sel, et pourri de charme.
Un
artiste
mondialement
célèbre s’installe dans un petit village
de la Creuse. Cet Américain, Ben
Forester,
semble
parfaitement
familier des lieux. Personne ne le
reconnaît, mais lui n’a rien oublié de
son enfance, vécue ici, alors qu’il
s’appelait encore Benjamin Laforêt.
Et Ben ne tarde pas à se faire
remarquer: pionnier du land art, il
parsème la région d’inventions
étranges. «Depuis que ce type est
intervenu, plus rien n’est comme
avant aux Bruges. Et pourtant rien n’a
changé, ou si peu.» Ce qui ne modifie
pas seulement le paysage mais aussi,
peu à peu, la vie des habitants.
Certains peinent à l’accepter.
SINOUE, Gilbert. – L’enfant de
Bruges. – Paris : Gallimard, 1999. (R
SIN)
A travers les brumes de
Flandres et la luminosité éclatante de
la Toscane, un enfant de treize ans va
se retrouver, en cette milieu du 15ème
siècle, confronté à une effroyable
conspiration. Un monde occulte,
empli de ténèbres qu’il lui faudra
affronter avec l’innocence pour toute
arme. Pourquoi veut-on sa mort ? Que
sait-il qu’il n’aurait jamais dû
connaître ? Pour quelles raison des
peintres de génie, des apprentis, des
orfèvres sont-ils la cible de meurtriers
invisibles ?
VREELAND, Susan. La passion
d'Artemisia ; traduit de l'anglais par
Sophie Lambert. - Paris : L'Archipel,
2003. – (R VRE)
Rome, 1611. Agée de dix-huit
ans, Artemisia accuse de viol Agostino
Tassi, un ami et collègue de son Père
le célèbre-peintre Orizio Gentileschi.
Humiliée par le tribunal papal, qui
refuse de la croire, elle voit son
agresseur acquitté, et son honneur
bafoué. Pour sauver sa réputation,
Artemisia accepte un mariage arrangé
et part Pour Florence où son talent
saura s'affirmer grâce à l'appui de
mécènes. Mais pardonnera-t-elle à son
Père de ne pas l'avoir défendue ?
Artemisia Gentileschi (1593-1653), la
Première femme peintre reconnue de
l'Histoire, connut un destin à nul autre
pareil. La passion d'Artemisia retrace
la vie de cette artiste singulière, en
lutte contre les Préjugés de son
époque, et qui suscita l'admiration de
Michel-Ange le Jeune, Côme II de
Médicis et Galilée.
WILDE, Oscar. - Le Portrait de
Dorian Gray . – Paris : Gallimard,
1981. – 252 p. – (R WIL)
Ce roman a pour héros, Dorian
Gray, un dandy émerveillé par sa
jeunesse et sa beauté, et qui mène
une vie dissolue. "Comme c'est triste!
Je vais devenir vieux, horrible,
effrayant. Mais ce tableau n'aura
jamais un jour de plus qu'en cette
journée de juin... Si seulement ce
pouvait être le contraire! Si c'était
moi qui restais jeune, et que le
portrait lui vieillit! Pour obtenir cela,
pour l'obtenir, je donnerais tout ce
que j'ai! Oui, il n'y a rien au monde
que je refuserais de donner! Je
donnerais mon âme pour l'obtenir! "
Tels sont les mots que prononce le
héros en admirant son propre portrait,
que vient d'exécuter Basil Hallward,
son ami peintre. Il tremble en pensant
à sa jeunesse que le temps va
emporter. Erreur funeste, car son
vœu sera exaucé : l'aristocrate anglais
va,
certes,
pouvoir
rester
éternellement jeune, mais ce vœu a
un coût : c'est son portrait qui vieillira
à sa place et qui sera progressivement
marqué par les ans, les vices et les
crimes.
ZOLA, Emile. – L’œuvre. – Paris : Le
Livre de Poche, 1998. – 320 p. – (R
ZOL)
Camarade de jeunesse de
Cézanne, ami et défenseur de Manet
et des impressionnistes, Zola a résumé
dans L'oeuvre toute son expérience du
milieu et des problèmes de la
peinture sous le Second Empire et les
premières décennies de la IIIe
République. Document de premier
ordre sur ces « Refusés », ces « pleinairistes » que nous considérons
comme
les
fondateurs
de
la
modernité, L'Oeuvre dit aussi la
tragédie d'un homme, Claude Lamier,
tempérament romantique hanté par
des rêves d'absolu, le désir de « tout
voir et tout peindre. Des fresques
hautes comme le Panthéon ! Une
sacrée suite de toiles à faire éclater
le Louvre ! » Mais, devant
l'incompréhension
de
l'époque,
l'absolu du rêve deviendra celui de la
détresse, et Claude, qui a commencé
comme Manet, aura la même fin que
Van Gogh.
Médiathèque Municipale des Mesnils-Pasteur
26 a rue du Maréchal Leclerc
39100 DOLE
Tél : 03 84 82 74 14
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médiathè[email protected]
Directeur de la publication : E. Marine, directeur des médiathèques de Dole
Rédacteur : R. Badois
Impression : Imprimerie Municipale.
(Les résumés sont tirés des dossiers d’éditeurs)
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