Edito Quoi de neuf ? Agenda régional
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Edito Quoi de neuf ? Agenda régional
N° 13, octobre 2016 Edito L'agriculture biologique a aussi souffert des conditions climatiques : hiver doux favorisant l'installation des maladies, suivi d'un printemps trop pluvieux puis d'un été chaud et sec. Au final, les rendements des cultures bio accusent une baisse d'environ 30 à 40 % par rapport aux rendements habituels. Cependant, le tableau n'est pas tout noir, la conjoncture bio est toujours au beau fixe : une croissance historique de + 20 % pour le marché des produits alimentaires bio au 1er semestre 2016 / 1er semestre 2015 ; les conversions sont toujours dynamiques avec 21 nouvelles fermes bio chaque jour en France sur les 6 premiers mois de 2016. D'ici la fin de l'année, l'Agence BIO estime que les surfaces conduites en bio atteindront près de 6 % de la SAU française. Autant d'éléments qui permettent de positiver pour les agriculteurs engagés ou en réflexion vers l'agriculture biologique (en filières longues, pensez à contractualiser avant de vous engager en bio). Arnold PUECH d'ALISSAC, Président de la Commission normande Agriculture Biologique Quoi de neuf ? Les 2 Vaches ont 10 ans ! Lancés en septembre 2006 par Stonyfield France, filiale du groupe Danone, les produits laitiers biologiques "Les 2 Vaches" sont fabriqués dans l'usine Danone du Molay Littry (14). "Les 2 Vaches", c'est une marque qui s'est donnée pour mission de développer le bio en France avec une offre familiale et gourmande et une communication pédagogique et ludique. Au fil des ans, la gamme de produits s'est étoffée : yaourts brassés, yaourts à boire, desserts (flans et fondants). Aujourd'hui, "Les 2 Vaches", c'est 2 000 vaches bio, 2 200 ha bio et une soixantaine d'emplois agricoles, pour un chiffres d'affaires de 30 millions € en 2016 (en croissance de 25 % / 2015) et 10 000 tonnes de yaourts produites par an. Impulsé par l'équipe "Les 2 Vaches", le projet multi partenarial Reine Mathilde a vu le jour en 2010, avec pour ambition de créer un écosystème favorable au développement de la filière lait bio et faire de la Normandie une région pilote pour la production et la transformation du lait bio. Sous pilotage de l'Institut de l'Elevage, le projet regroupe des partenaires techniques tels que : les Chambres d'agriculture de Normandie, Agro Bio BasseNormandie, Littoral normand, Agronat… Ce projet qui associe maintenant la laiterie Triballat se poursuit, avec au programme : création de références techniques et économiques, organisation de journées portes ouvertes, accompagnement de l'enseignement agricole, sensibilisation des vétérinaires praticiens en milieu rural… ACTU BIO relaie régulièrement les travaux menés dans le cadre de ce projet, n'hésitez pas à contacter le conseiller bio de votre Chambre d'agriculture pour de plus amples informations. Agenda régional 24 novembre 2016 : Prairiales du Robillard : La prairie avance, connectez-vous ! - Lycée agricole du Robillard (14) 8 juin 2017 : Prairiales de la Blanche Maison – Ferme expérimentale de la Blanche Maison - Pont Hébert (50) 20 et 21 septembre 2017 : Salon Tech & Bio dans la Drôme (26) Contacts des conseillers bio des Chambres d'agriculture de Normandie Calvados : Thierry METIVIER Tél : 02 31 51 66 32 - Courriel Seine-Maritime - Eure : Guillaume VITTE Tél : 02 35 59 47 75 - Courriel Manche : Caroline MILLEVILLE Tél : 02 33 06 46 72 - Courriel Orne : Amandine GUIMAS Tél : 02 33 31 49 92 - Courriel Normandie : Sophie CHAUVIN Tél : 02 31 47 22 64 - Courriel Passer d'un système maïs à un système pâturant, c'est possible ! François Roulland, agriculteur au Locheur (14), en bio depuis 2010, a accueilli la dernière porte ouverte du projet Reine Mathilde. 170 personnes ont participé à cet évènement traitant de l'évolution d'un système basé sur le maïs vers un système pâturant. François Roulland emploie 3 salariés sur son exploitation. 145 ha sont utilisés pour nourrir 130 vaches laitières et leur suite. Le maïs ensilage initialement présent à hauteur de 40 ha a disparu en 6 ans. Inversement, les implantations de prairies autorisent maintenant le pâturage de 38 ha, permettant en 2016 trois mois de pâturage en plat unique ! Pour réussir le pâturage même en situation de portance limitée, 1 000 m de chemins solides et non blessants ont été aménagés. Chaque parcelle dispose d'une entrée et d'une sortie distinctes, ainsi que d'un bac à eau. Pour la productivité des prairies, le bloc accessible par les vaches a été découpé en 31 parcelles de surface homogène - environ 1,30 ha - dans lesquelles les animaux séjournent 1 jour. Pour optimiser le pâturage, François Roulland mesure très régulièrement l'herbe (avec un herbomètre) et utilise un outil de gestion du pâturage. Les poules bio ont le vent en poupe ! Le marché est porteur et l'offre n'est pas complétement couverte ! Les consommateurs demandent des œufs et des volailles bio. La filière recherche des producteurs. C'est l'un des messages diffusés lors des portes ouvertes "Commercialiser ses œufs en circuits courts" et "Produire et vendre ses volailles en circuits courts" organisées par la Chambre d'agriculture de la Manche et Agrobio Basse-Normandie les 11 mai et 7 octobre dernier. En mai, près d'une trentaine d'éleveurs ou porteurs de projets se sont retrouvés chez Pascaline FOUCHER et Yann IA RADI, sur la Ferme de la Tour à la Luzerne (50). L'atelier poules pondeuses a été créé en complément de l'activité porcine et céréalière de la ferme. "Un atelier qui permet de dégager une bonne marge économique (meilleure qu'en légumes) et qui est facile à conduire en particulier pour les femmes" a confié Pascaline. Le poste alimentation reste la charge la plus lourde avec des achats extérieurs nécessaires malgré l'autoproduction de céréales. Avec ses 700 poules, la ferme vends environ 3 000 œufs par semaine en direct à la ferme, sur les marchés ou auprès de distributeurs comme Biocoop à Saint-Lô. De l'élevage au centre de conditionnement des œufs, les visiteurs ont pu découvrir un atelier qui a été bien pensé mais qui ne s'est pas fait en un jour. En effet, la réglementation, les mises aux normes, les aspects pratiques… rien n'est laissé au hasard pour monter un projet viable. Mais une fois lancée, c'est une production qui tourne avec "peu" de difficultés. Résultats des essais Reine Mathilde 2016 : année difficile pour les protéagineux ! Les pois protéagineux comme fourragers ont vite été touchés par la maladie, tout comme les féveroles. Les résultats s'en ressentent. Associations à ensiler Cette année, 5 nouvelles modalités, en plus du fameux "Pois protéagineux + Féverole", sont venues compléter nos recherches d'associations riches en protéines, à ensiler. L'essentiel pour 2016 : Les protéagineux étant fortement touchés par les maladies, les rendements sont relativement faibles (max 6 TMS/ha). L'association "Triticale + Avoine + Pois fourrager + Vesce" réalise le meilleur rendement, mais possède la teneur en MAT la plus faible des modalités testées. Les associations 100 % protéagineux possèdent des valeurs MAT supérieures à 16 %, élevées pour un fourrage. Les associations à base de lupin sont difficiles à mettre en place (semis de la plante compagne 1 mois après celui du lupin) et très salissantes (le lupin étant peu couvrant). Une partie des modalités testées sera reconduite l'année prochaine pour poursuivre nos recherches. Associations à moissonner Cette année, les protéagineux ont également souffert dans le damier : Féverole : la plupart des gousses ont disparu dès juin Le 10 juillet, le pois Ascencion semblait "grillé L'essentiel pour 2016 : Seule la vesce a bien résisté cette année (17 q/ha en moyenne). C'est avec le seigle qu'elle réalise le meilleur rendement et l'association la plus équilibrée (22 q/ha de seigle + 17 q/ha de vesce). Le pois protéagineux avait totalement disparu à la récolte. Le pois fourrager Ascension n'était présent qu'avec l'épeautre (11 q/ha). Le pois fourrager Arkta (en moyenne 5 q/ha) a été plus productif avec le triticale (14 q/ha). La féverole, en association avec la plupart des céréales (semée à 24 grains/m²), fait autant de rendement que la féverole semée pure (à 40 gr/m²) : il est préférable de l'associer pour sécuriser son rendement. Ce sont les associations avec le seigle et l'avoine qui réalisent les meilleurs rendements. Attention, cette année, l'avoine a été très productive (74 q/ha en pur… c'est exceptionnel !!). Un troisième damier sera reconduit l'année prochaine pour affiner nos résultats. Bulletin de Santé du Végétal : utile pour les producteurs bio aussi ! Le "Bulletin de Santé du Végétal" (BSV), mis en place dans le cadre d'un réseau d'épidémio-surveillance régional, est destiné à fournir régulièrement des éléments de situation phytosanitaire et d'analyses de risque de qualité pour les filières végétales présentes en Normandie. Il peut aussi être un vecteur de données plus générales dans les domaines agronomique ou réglementaire. Retrouvez ici les derniers numéros parus. Vous pouvez également vous y abonner gratuitement ici (saisir son e-mail puis suivre la procédure). Les prochaines formations bio Sécuriser le début de ma conversion bio en élevage (1 jour) Je viens de démarrer, je veux réussir mon parcours avec un groupe. Lait : - 18 octobre 2016 sur l’ouest Calvados (contact : 02 31 70 25 26), Viande : 8 décembre à Lisieux (14) (contact : 02 31 70 25 26) Obtenir mon certiphyto (2 jours) Je veux obtenir mon certiphyto obligatoire pour l’achat de certains produits (bouillie bordelaise, antilimaces, traitement de semences, phéromones…). - 24 novembre et 1er décembre 2016 à Hérouville Saint Clair (14) (contact : 02 33 06 46 72) Découvrir des techniques d’élevage innovantes en Angleterre (5 jours) Je veux découvrir le pâturage des grands troupeaux, les vêlages groupés, la monotraite, les croisements de race. - 30 mars, 11, 12, 13 et 27 avril 2017, à Hérouville Saint Clair et en Angleterre (contact : 02 31 51 66 32) Inscription impérative avant le 01/12/2016. 600 € pour les contributeurs Vivea. Références en verger bio Recherche de références en production de pommes à cidre biologiques en Normandie L'objectif de ce programme est de proposer aux cidriculteurs normands des solutions techniques applicables en agriculture biologique et transposables en verger "conventionnel". Le but est de tester l'efficacité de différentes techniques biologiques qui présentent un intérêt en pomme de table pour définir si ces solutions sont applicables sur la pomme à cidre dans les conditions pédoclimatiques normandes. Cela passe par la mise en place d'expérimentations et par l'échange et la valorisation des expériences des producteurs. Retrouvez ici la synthèse 2015 de ces essais. www.chambre-agriculture-14.fr www.chambre-agriculture-27.fr www.chambre-agriculture-50.fr www.chambre-agriculture-61.fr www.chambre-agriculture-76.fr www.chambre-agriculture-normandie.fr Lu pour vous Dix solutions pour pâturer plus, même avec un grand troupeau ! Agriculteur normand, 15 septembre 2016 Commercialisation innovent ! de produits bio : ils Chambr’Agri 14, n° 283, septembre 2016 Agricultures sans herbicides Le dernier livre de Joseph POUSSET vient de paraître aux éditions France Agricole. Pour le commander : Joseph POUSSET - 02 33 35 22 67 (49 euros) Accédez aux rubriques AB via l’onglet "Gestion de l’exploitation" Lettre d'information éditée par le réseau des conseillers en agriculture biologique des Chambres d'agriculture de Normandie, avec le soutien financier du CasDar et de la région Normandie Directeur de publication : Arnold Puech d'Alissac N'imprimez cette lettre que si nécessaire Si vous ne souhaitez plus la recevoir, contactez le conseiller en agriculture biologique de votre Chambre d'agriculture