DOUZE HOMMES EN COLERE

Transcription

DOUZE HOMMES EN COLERE
T H É Â T R E D E PA R I S
MICHEL LEEB
DOUZE
HOMMES
EN COLERE
de Reginald ROSE
Avec :
Michel Leeb
ALAIN DOUTEY, PIERRE SANTINI, JEAN-JACQUES MOREAU,
Alain Doutey
LOUIS MARIE AUDUBERT, JEAN-LUC PORRAZ, FRANÇOIS GAMARD, JEROME LE PAULMIER,
CÉSAR MÉRIC, ELRIK THOMAS, ANDRÉ THORENT, ERIC VIELLARD
Pierre Santini
Jean-Jacques Moreau
80 REPRÉSENTATIONS EXCEPTIONNELLES
A PARTIR DU 8 OCTOBRE 2009
Louis-Marie Audubert
LOCATION : 01 48 74 25 37
Jean-Luc Porraz
François Gamard
80 représentations exceptionnelles Jérôme Le Paulmier
César Méric
Elrik Thomas
André Thorent
Eric Viellard
Mise en sc ène
Stephan MELDEGG
Attica GUEDJ et Stephan MELDEGG
Décor Charlie MANGEL
MAGASINS FNAC - CARREFOUR - 0 892 683 622 (0,34€/MN) - RESATHEATRE 0 892 707 705
15, RUE BLANCHE, 75009 PARIS - METRO : TRINITE - BLANCHE - SAINT-LAZARE
www.theatredeparis.com - www.fnac.com
une production MLP et le Théâtre de Paris
(0,34€/MN)
Untel
Licence n° 1-1001177
Adaptation
Mise en Scène : Stephan Meldegg
Adaptation Théâtrale : Attica Guedj et Stephan Meldegg
Scénographie : Charlie Mangel
Une production MLP et le Théâtre de Paris
AVANT-PROPOS
« Il y a douze ans, lorsque nous avons monté Douze Hommes
en colère pour la 1ère fois, j’ai vécu une aventure humaine et
professionnelle exceptionnelle. Avec le sentiment d’effectuer un
pas de plus dans l’immense bonheur qu’offre l’acte de jouer.
Il n’y a pas de différence entre déclencher le rire libérateur et
susciter l’émotion, car être en scène procède de la même démarche :
ouvrir les yeux du public sur le monde qui les entoure.
Aujourd’hui sur les 12 acteurs qui vont jouer les 12 Hommes, 6
sont nouveaux. Qu’ils soient les bienvenus au sein de cette troupe
magnifique et qu’ils trouvent la joie de tourner les pages d’une
œuvre exemplaire, d’un grand spectacle populaire, où chacun
peut se faire en son âme et conscience, une grande idée de la justice.
Les valeurs telles que le respect de l’opinion d’autrui, l’esprit de
tolérance, la lutte contre toute forme de racisme ou de ségrégation,
sont ici défendues.
Le public en sort à la fois heureux et rassuré ! »
Michel Leeb
UN PROCÈS THRILLER !
Il s’agit d’un huis clos entre les jurés du procès d’un adolescent noir de
seize ans, accusé d’avoir poignardé son père. S’ils rendent le verdict
«coupable», plus rien ne s’opposera à la peine de mort. Tout accuse
le suspect : la voisine d’en face l’a vu, le vieil homme du dessous l’a
entendu, un commerçant lui a vendu le soir du meurtre le couteau que
l’on a retrouvé dans le corps de son père. Pourtant lors du vote qui doit
décider du verdict final, un juré ne lève pas la main pour «coupable».
Sa raison : «Il n’est pas sûr». L’unanimité étant requise, deux heures
de débat, pendant lesquelles chacun prend une position qui ne cesse
de changer au rythme des arguments, s’installent. Des révélations se
font. Des faits établis se désagrègent.
Douze Hommes en Colère
(Twelve Angry Men) est une
pièce écrite en 1953 après que
son auteur, Reginald Rose
a été juré dans une affaire
assez macabre. Devenue
célèbre grâce à l’adaptation
cinématographique réalisée
pas Sidney Lumet qui signait
là son premier long métrage,
Douze Hommes en Colère,
marquait alors une époque et
une nation.
Reginald Rose dans cette
pièce, adresse une vive
critique du système de la
justice américaine et en
particulier de la peine de
mort, avec le spectre de
l’erreur judiciaire. Mais la
pièce, fondée sur les rapports
de force et de séduction,
traite aussi plus globalement
des relations humaines.
Quête de vérité, sens des
responsabilités,
l’intensité
des débats soulève de
nombreuses questions, que
le juré numéro 8, interprété
par Michel Leeb, s’évertue ici
à approfondir.
Devant le succès de la pièce
de Rose, alors qu’il n’avait
tourné jusqu’alors que des
téléfilms,
Sidney
Lumet
décide d’en faire un longmétrage pour le cinéma. Le
film est un véritable succès
médiatique
et
remporte
l’Ours d’or au Festival
International du Film de Berlin
en 1957. L’année suivante, le
film est nommé aux Oscars
dans les catégories Meilleur
Film, Meilleur Réalisateur et
Meilleur Scénario.
2
NOTE DU METTEUR EN SCÈNE
«La pièce, inspirée de l’expérience propre à l’auteur,
démontre magistralement que les prises de positions de
douze jurés peuvent être faites moins de réflexions sincères
et perspicaces que de préjugés personnels, devenant alors
un plaidoyer passionné pour une justice impartiale qui
exclut la peine de mort.
Au cours de cette délibération, un seul homme, le
huitième juré - interprété par Michel Leeb - s’élève contre
une unanimité de confort, trop rapide, qui serait fatale à
l’accusé.
A lui, le rôle difficile de soulever les questions, de provoquer
la discussion, au risque d’exaspérer ses onze collègues
d’un soir. Leur confrontation peut changer le cours de la
vie d’un jeune homme, mais aussi la leur, à ces douze
individualités si tranchées, si différentes les unes des autres,
chacune plongée, jusqu’à ce soir, dans son monde étanche.
Non, ces hommes ne seront plus jamais les mêmes, après
cette soirée. En se penchant sur le sort d’un de leurs
semblables, ils auront affronté leurs propres démons, leurs
propres faiblesses. Il m’a paru impératif de retraduire,
avec Attica Guedj Douze Hommes en Colère, car le texte
français datant des années 50 semblait plus daté et plus
littéraire que le langage de la pièce de Rose. En effet, les
dialogues de Reginald Rose ressemblent au verbe de
l’Américain moyen d’aujourd’hui : direct, brutal, souvent
grossier ! Nous avons donc cherché à définir un langage
propre à chaque personnage, en fonction de sa classe
sociale, son métier, son passé, sa psychologie.
Douze Hommes en Colère, fait référence au théâtre
populaire dans le meilleur sens du terme. C’est avant tout
une pièce qui fait appel à l’intelligence et à la finesse du
spectateur, en s’adressant d’abord à son cœur et à ses sens.
Les douze personnalités très différentes réunies dans ce
huis clos pour rendre leur sentence, campent le parfait reflet
du paysage social de notre société actuelle.
Pendant ces heures de délibération s’installe une quête de
vérité, où s’exerce le sens des responsabilités de chacun.
L’intensité du débat soulève de nombreuses questions dont
celle de donner la vie ou la mort. C’est à cette réflexion
essentielle que s’attache avec émotion et sens critique le
juré n°8, interprété par Michel Leeb.
La mise en scène choisie a l’ambition de donner une
épaisseur humaine à ce débat sur la justice.
Les comédiens réunis autour de Michel Leeb puisent en eux
une vérité en écho avec l’extrême tension de la situation.
Les sentiments des personnages les uns envers les autres
: sympathie, méfiance, attention, hostilité, voire haine
déclarée, inspirent leurs jeux dépourvus d’artifice ; passion
brutale chez certains, humour tapageur chez d’autres. Mais
exister au sein du groupe par l’écoute autant que par la
parole, est la priorité de tous.»
Stephan Meldegg
UNE REPRISE ATTENDUE
«Par son enthousiasme pour le
projet, Michel Leeb avait rendu
possible sa réalisation, il y a déjà
plus de 10 ans. C’est aujourd’hui,
avec le même enthousiasme que
nous reprenons ce spectacle
qui restera parmi mes meilleurs
souvenirs de mise en scène, avec Au
bois lacté, de Dylan Thomas ; C’était
bien, de James Saunders ; Cuisine
et dépendances, d’A. Jaoui et J.P.
Bacri ; Des cailloux plein les poches,
de Mary Jones...»
Stefan Meldegg
MICHEL LEEB
UN ROLE TAILLÉ SUR MESURE.
À contre-emploi, Michel Leeb avait
alors prouvé son talent de comédien
en composant ce juré charismatique
engagé dans un captivant huis-clos
entre douze jurés ayant la vie d’un
homme entre leurs mains. Un vrai
procès-thriller qui fut un véritable
triomphe !
En 30 ans de carrière Michel Leeb
a créé plusieurs one man shows à
Paris, de l’Olympia au Palais des
Congrès en passant par Le Casino
de Paris ou le Théâtre des Champs
Elysées, en France comme à
l’étranger.
Homme de jazz, il participe à de
nombreux festivals.
Pour la télévision, il écrit et produit
Certains Leeb Show et joue dans de
nombreux téléfilms.
Au théâtre, il a interprété de
nombreux rôles, pour entre autres :
Le Tombeur ; Trois Partout ; Douze
hommes en colère ; Madame
Doubtfire ; Amitiés sincères ; Parle
moi d’amour...
Jean Luc Moreau, Pierre Mondy,
Stefan Meldegg, Bernard Murat et
Michel Fagadeau l’ont mis en scène.
3
LES COMEDIENS
JURÉ N°1 et président de séance :
Alain Doutey.
Un homme honnête, influençable mais à
l’écoute de tous.
« Mon rôle m’inspire l’absence, un quelqu’un
qui au départ n’a pas envie d’être là, mais petit
à petit mon personnage chercher à s’investir et
s’intéresser à la délibération ».
« La pièce n’est pas seulement le symbole
d’une époque c’est un sujet universel toujours
d’actualité.»
Formation : Cours René Simon et Jean-Laurent
Cochet.
Théâtre : A partir de 1972, la Michodière
avec Pierre Fresnay et Michel Galabru, puis
Ayckbourn, Obaldia, Molière, Labiche, Ibsen,
Ben Brown.
Cinéma : Dirigé par Robert Lamoureux Mais
où est donc passée la 7° compagnie puis par
Tacchella, Sautet, Polanski, Jugnot, Fuller,
Schmitt, Richet, Barroux.
Télévision : De grandes séries populaires,
Les Coeurs Brulés ; Le Vent des Moissons ;
Les Moissons de L’Océan ; L’Affaire Villemin ;
Kaamelott…
JURÉ N°2 : Eric Viellard.
Un guichetier de banque timide et réservé.
« Mon personnage a un comportement
fort répandu. Influençable. Ayant du mal à
prendre parti, il change d’avis au gré des
apparences. Tout compte fait c’est un brave
type qui ne cherche pas le conflit mais à
bien faire ».
« Cette pièce nous pousse à réfléchir sur
ce qu’on croit être la vérité. Il faut rester
vigilant. Eviter tout panurgisme de pensée.
Il n’y a pas « d’époque » pour cela, cette
pièce reste moderne ».
Théâtre : « Mes meilleurs souvenirs,
Emy’s view de David Hare grâce à qui,
j’ai progressé ; Amitiés sincères avec un
certain…Michel Leeb ! ».
Télévision : « Ce que je retiendrai : Jeu set
et match , réalisé par Michel Wyn ; L’enfant
du bout du monde ; réalisé par Christian
Faure, un film d’aventure en Colombie.
Brigade spéciale, réalisé par Charlotte
Brandstrom, Terre de lumière réalisé par
Stéphane Kurc...»
Cinéma : « Je retiens mon premier gros
rôle L’ami de mon amie de Eric Rohmer ;
Puis Maurice Pialat, Claude Lelouch, Eric
Assous...»
JURÉ N°3 : Pierre Santini.
Un père en conflit avec son propre fils.
« Difficile pour mon personnage de faire abstraction de ses problèmes personnels. Les
difficultés qu’il rencontre avec son propre fils jouent un rôle important dans sa manière
d’appréhender cette délibération.
Il est en décalage permanent avec les autres jurés. Celui qui ne voulait pas céder se rangera
finalement du côté des autres.»
« Cette pièce est devenue un classique, une référence. Bien que la loi relative à la peine de
mort ait évolué aux USA, en France et dans de nombreux pays Douze Hommes en Colère garde
une universalité incroyable.
Tout le monde se retrouve dans ce moment d’humanité où des hommes doivent en juger un autre
en quelques heures et décider de son sort. Et cela dans un jeu théâtral en temps réel. »
« Après avoir débuté à l’école Charles Dullin en 1958 avec des professeurs comme J.Vilar,
G.Wilson, J.P. Darras, A. Cuny, G. Le Roy, J. Lecoq, j’ai joué le Capaud Buffle d’Armand Gatti
avec Vilar, passé une saison chez Planchon (1963-1964), puis enchaîné au TNP-Chaillot, Chant
Public devant deux chaises électriques d’Armand Gatti et la Mère de B. Brecht, Aubervilliers avec
G. Garran Mort d’un Commis Voyageur ; Don Quichotte , et le TEP avec G. Rétoré : Lorenzaccio ;
l’Opéra de Quat’Sous ; Cyrano ; Figaro ; Hadrien... »
« Je dis souvent : mon meilleur rôle, c’est le prochain. »
4
JURÉ N°4 : Jean-Luc Porraz
Un boursier froid et logique.
« Mon personnage est convaincu dès
le départ de la culpabilité du gosse mais
contrairement à d’autres, il n’a pas de
préjugés. Seul la logique l’intéresse. C’est
un cérébral qui n’agit pas du tout avec
passion. »
« Cette pièce est une formidable
illustration du fonctionnement
démocratique. Des hommes qui n’ont rien
à voir les uns avec les autres se retrouvent
assis ensemble pour débattre et essayer,
in fine, d’adopter une position commune.
C’est aussi une belle démonstration de l’art
de la négociation : mais on ne peut négocier
que si on sait se mettre à la place de
l’autre, si l’on va sur son terrain pour mieux
comprendre. Sur le plan purement théâtral,
c’est une aventure collective qui tient aussi
du match. Chaque juré détient la balle à
un moment ou à un autre et doit savoir
opérer des passes. Humainement c’est une
expérience très forte.
Et pour finir, le thème abordé rend la pièce
intemporelle. »
« J’ai eu la chance de connaître
beaucoup d’expériences mémorables
au théâtre. S’il ne faut en citer qu’une ce
serait : Le Terrier d’après Kafka dans une
adaptation et une mise en scène de Jean
Pierre Klein au Théatre de l’Athénée, un
monologue dans lequel je me suis amusé
comme un fou. »
Jean-Luc Porraz a suivi une formation
classique au Conservatoire national d’Art
Dramatique de Paris, aux côtés entre autres,
de Michel Bouquet et Claude Régy. Sa
carrière de comédien est aussi foisonnante
au cinéma qu’au théâtre.
JURÉ N°5 : Louis-Marie Audubert.
Un chômeur habitant dans une banlieue
difficile.
« Mon personnage me fait penser à ces
gens qui n’ont jamais la parole mais qui se
révèlent quand l’occasion leur est donnée.»
Pour moi le texte Douze Hommes en
Colère est une partition très bien construite,
une dramaturgie efficace, une référence
au cinéma américain, un sujet toujours
actuel, et une intensité dramatique peut-être
encore plus palpable au théâtre. »
« Mes meilleurs souvenirs ont démarré à
la comédie Française en tant que Barman.
Puis d’avoir jouer dans La Folle de Chaillot ;
Douze Hommes en Colère, mais aussi
dans deux films de Patrice Leconte, La
touche Etoile et deux films de Jean Pierre
Jeunet. »
Et dans un tout autre registre, la musique
avec mon groupe «Les Chats Maigres».
JURÉ N°6 : François Gamard.
Un ouvrier plein de bons sens.
« Mon rôle m’inspire l’importance
de la transmission des savoirs, de la
connaissance, qui élargit l’espace de
liberté. Etre libre c’est choisir, encore faut-il
connaître l’étendue du choix pour pouvoir
agir. Douze Hommes en Colère reste une
œuvre intemporelle, car les combats pour
la justice et la dignité humaine restent à
mener. »
« Homme de théâtre, de cinéma et de
télévision, j’ai autant inteprété des rôles
d’auteurs classiques que contemporains,
français ou étrangers. Trois spectacles
dans lesquels j’ai joué ont été nominés
aux Molières. Au cinéma, j’ai eu le privilège
d’être dirigé par de grands réalisateurs
comme Godart, Blier, Oury, Poiré, Véber…
Et ma plus belle expérience théâtrale sera
celle à venir... »
5
JURÉ N°7 : Elrik Thomas.
Un « beauf » préoccupé par le match de
foot qu’il va louper.
« Pour moi il représente l’indifférence au
monde, attitude tellement courante... Il est
celui qui n’est pas concerné. »
« Douze Hommes en Colère présente
les différentes personnalités que l’on
croise de façon universelle. Les différents
positionnements que l’on ose ou pas
prendre au reguard denotre propre histoire
et de notre capacité à l’accepter. C’est une
œuvre qui prône la victoire de l’intelligence,
celle qui nous incite à prendre du recul
sur l’animal qui rugît en nous. Part animal
qui elle réagit de façon subjective et
automatique, dictée par ses peurs, ses
traumatismes et ses certitudes. »
« Les moments clé de ma carrière sont
des sensations, des émotions liées à
l’instant…du moment vécu…comme mon
premier spectacle de rue au festival de
Saint-Jean-de-Bray.
L’engagement. La naissance de la ligue
d’improvisation Française à laquelle j’ai
participé.
L’empathie. Mon rendez-vous avec le cirque
et les animaux qui y travaillent.
L’humilité. Ma rencontre avec quelques
grands textes du répertoire dans un cadre
prestigieux.
Le théâtre et sa puissance m’inspirent
respect et responsabilité. »
JURÉ N°8 : Michel Leeb.
Un architecte courageux et déterminé,
refusant les apparences et les préjugés.
« Mon personnage est tenace, volontaire,
combatif, obstiné, déterminé, engagé, mais
habité par le doute.»
« Douze Hommes en Colère est une
pièce moderne, terriblement actuelle et
civique qui devrait être jouée partout et tout
le temps. »
JURÉ N°9 : André Thorent.
Un vieil homme fatigué.
« C’est un rôle extrêmement intéressant
qui parlant peu, demande beaucoup de
présence, d’écoute et d’intériorité. Le
public, lui, guette chacune des réactions
de mon personnage. Il est le symbole de la
sagesse précieuse que l’âge apporte parfois
aux individus. »
« La pièce est une radiographie de
la société américaine de l’époque. Elle
y examine sa diversité ethnique, son
idéalisme, ses structures sociales. Et puis
le temps a passé et aujourd’hui il semblerait
que cet univers américain se soit exporté
en Europe et que notre société actuelle lui
ressemble.
« C’est le hasard qui a déclanché ma
carrière de comédien. Jeune provincial
de 23 ans, encore à l’université, j’adorais
tellement le théâtre que je ne manquais pas
une représentation. Un jour dans le square
du Capitole à Toulouse, un jeune homme
s’est présenté à moi et m’a dit :
- « Je suis le directeur d’une jeune
compagnie de théâtre et je cherche un
acteur pour jouer le rôle d’Orphée dans
l’Euridyce de Jean Anouilh. Quand je vous
ai vu, j’ai su que c’était vous. »
- « Mais je ne suis pas acteur. »
- « On le devient. Il faut bien commencer ! »
- « Et j’ai dit oui »
6
JURÉ N°10 : Jean-Jacques Moreau.
Un garagiste haineux de tendance extrême
droite.
« À ce jour je n’aime pas mon
personnage, mais je vais apprendre à
le comprendre et à le faire vivre. Douze
Hommes en Colère caractérise le symbole
d’une époque centrée sur le racisme, avec
ses préjugés, ses injustices, cette bêtise, à
l’évidence d’avoir raison, de nier le discours.
D’une carrière d’affichiste, je me
suis dirigé vers l’école Périmony où j’ai
développé mon envie de jouer et d’être
comédien. Autant au cinéma qu’au théâtre,
j’ai été dirigé par des gens talentueux
qui m’ont nourri et offert la joie de faire
ce métier : Tavernier, Audiard, Oury,
Lamoureux… Et au théâtre mon meilleur
souvenir reste Mort accidentelle d’un
anarchiste de Dario Fo, rôle qui fut nominé
aux Molières en 2000. »
JURÉ N°11 : Jérôme Le Paulmier.
Un émigré juif polonais épris de démocratie.
« Il est extrèmement important pour mon
personnage d’être membre d’un jury dans
un pays démocratique. Cette appartenance
soudaine lui donne la reconnaissance
de sa citoyenneté Américaine et affirme
l’aboutissement de son parcours depuis sa
fuite de la Pologne nazie.
« C’est grâce à ma rencontre avec
Maurice Travail que je me suis lancé
dans le métier. Il m’a convaincu et même
affirmé avoir des dispositions pour le
travail d’acteur. Mes plus beaux souvenirs
sont auprès de mon professeur de théâtre
Jacqueline Chabrier et mon apprentissage
quotidien avec Stephan Meldegg pour la
pièce Douze Hommes en Colère. »
JURÉ N°12 : César Méric.
Un jeune cadre dynamique sans réelle
opinion.
« Il est le gag de la pièce. Il n’a aucune
conviction. Se laisse influencer à plusieurs
reprises. Tente de faire des blagues, sans
succès ! Dans cette histoire il est plus
spectateur qu’acteur.
Dans le contexte tragique de la pièce, il en
est les quelques respirations.
Douze Hommes en Colère reste
terriblement d’actualité en termes de justice
et d’humanité. »
« J’ai toujours su que je voulais être
comédien. J’ai d’abord suivi les cours d’une
femme formidable, Francine Walter, au
théâtre La Bruyère, ce qui m’a apporté mon
premier rôle dans une comédie décapante
sur le monde du travail d’aujourd’hui
Fonctions et dérivés. J’ai enchaîné avec
le rôle de Laërtes dans Hamlet, joué en
Europe et au festival d’Avignon. Mais c’est
surtout ma rencontre avec Stefan Meldegg
qui a été décisive dans l’avancement de
ma carrière. Il m’a offert deux rôles dans
les pièces, L’escale et Fermeture définitive.
Plus récemment, j’ai joué sur la scène du
Petit Théâtre de Paris, dans La forme des
choses, mis en scène par Adrian Brine.
7
LA MISE EN SCÈNE
Stephan Meldegg a dirigé le Théâtre La Bruyère de 1982 à 2007. Il a obtenu une collection de
MOLIERE, notamment pour Cuisine et dépendances d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, Un air de
famille des mêmes auteurs, L’ampoule magique de Woody Allen.
LA SCENOGRAPHIE
Charlie Mangel est issu de l’Ecole Boulle et de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs
de Paris. Il a à son actif la création de plus de 300 décors pour des spectacles autant de théâtre
(la Comédie Française, théâtre du Palais Royal) que d’opéras et la télévision. Sa réputation est
internationale et Mangel travaille aussi bien en Asie, qu’en Europe ou aux Etats-Unis.
NOTE DU SCÉNOGRAPHE
Un des enjeux principal de cette oeuvre est la concentration de 12 jurés qui délibèrent autour
d’une table dans un lieu volontairement fermé au monde extérieur. Quelle forme de table dans
la vision frontale d’un théâtre et quel univers scénique pour traduire ce huit clos ? La réponse
sera sur scène...
Le plus difficile en scénographie c’est de trouver les idées qui servent l’œuvre. De ces idées
naissent des volumes qui ne peuvent s’imaginer qu’en étroite complicité avec le metteur en
scène. Le mariage artistique abouti, la réalisation scénique devient limpide.
EXTRAITS DE LA PIÈCE
N°8 : « C’est votre droit d’être fanatique de la peine de mort. Mais c’est notre droit d’hésiter à
envoyer un être humain sur la chaise électrique pour un crime qu’il n’a peut-être pas commis.
Personne, ici, ne connaît la vérité. Ni vous, ni moi. »
N°3 : « Mais je vais vous dire un truc : C’est avant qu’ils fassent du grabuge qu’il faut leur baffer la
gueule à ces petits salopards !...
…Seigneur, je le sens ce couteau, je le sens qui me déchire le bide. »
N°3 : « On peut pas demander des précisions pareilles à un témoin ! »
N°8 : « Si ! On peut attendre des précisions pareilles de la part d’un témoin quand il s’agit
d’envoyer quelqu’un sur la chaise électrique ! »
N°10 : « Ces gens-là nous envahissent ! Ce gosse-là, sa race, elle est en train de se multiplier 5 fois
plus vite que nous ! C’est dans les statistiques ! Ils vont nous bouffer ! »
N°9 : « Vous savez que vous êtes un grand malade. »
N°8 : « Ce que vous voulez, c’est la mort de ce gosse ! »
N°3 : « Ta gueule connard ! »
N°8 : « Un sadique ! Voilà ce que vous êtes ! »
N°8 : « Vous croyez vraiment que le gosse aurait annoncé à la cantonade qu’il allait tuer son père,
s’il avait eu l’intention de le faire ? Je pense qu’il est trop intelligent pour ça. »
N°10 : « Une ordure sans cervelle, oui ! Il a même pas été à l’école ! »
N°11 : « Il n’est même pas allé à l’école. »
N°10 : « Qu’est-ce que vous avez à être poli comme ça ? »
N°11 : « Je suis poli pour les mêmes raisons que vous ne l’êtes pas. J’ai été élevé comme ça. »
8
INFORMATIONS PRATIQUES
T H É Â T R E D E PA R I S
MICHEL LEEB
DOUZE
HOMMES
EN COLERE
de Reginald ROSE
Mise en scène
Stephan MELDEGG
ALAIN DOUTEY, PIERRE SANTINI, JEAN-JACQUES MOREAU,
LOUIS MARIE AUDUBERT, JEAN-LUC PORRAZ, FRANÇOIS GAMARD, JEROME LE PAULMIER,
CÉSAR MÉRIC, ELRIK THOMAS, ANDRÉ THORENT, ERIC VIELLARD
Adaptation
Attica GUEDJ et Stephan MELDEGG
Décor Charlie MANGEL
80 REPRÉSENTATIONS EXCEPTIONNELLES
A PARTIR DU 8 OCTOBRE 2009
LOCATION : 01 48 74 25 37
(0,34€/MN)
Untel
Licence n° 1-1001177
MAGASINS FNAC - CARREFOUR - 0 892 683 622 (0,34€/MN) - RESATHEATRE 0 892 707 705
15, RUE BLANCHE, 75009 PARIS - METRO : TRINITE - BLANCHE - SAINT-LAZARE
www.theatredeparis.com - www.fnac.com
une production MLP et le Théâtre de Paris
80 représentations exceptionnelles
Une production MLP et le Théâtre de Paris
Théâtre de Paris
15 rue Blanche 75009 Paris
du mardi au samedi à 20h30
Matinée les samedis à 16h30.
Relâche lundis et dimanches.
Durée du spectacle :
2 heures sans entracte.
Tarifs :
Carré Or 60€
Cat1
48€
Cat2
38€
Cat3
20€
(hors frais de location)
RESERVATION
Théâtre de Paris : 01 48 74 25 37
www.theatredeparis.com
Fnac - Carrefour : 0 892 683 622 (0.34€/min)
www.fnac.com
et points de vente habituels
9
Bureau de presse : Hélène SITBON
Téléphone : 01 45 61 24 20
Email : [email protected]

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