1 H.dj - Vesunna

Transcription

1 H.dj - Vesunna
Aucina
(servante, ornatrix)
1
1
11
H.d.n.
1
(21 h)
Coucher.
H.d.n.
(5 h du matin)
Lever, toilette rapide.
1
1
12
12
H.d.j.
H.d.n.
(6h)
Lever de ma
maîtresse.
(20 h)
Coucher de ma
maîtresse.
2
2
H.d.j.
(18 h 50)
Préparation de
pommades pour le
lendemain.
9
2
1
1
H.d.j.
8
2
6
H.d.j.
(15 h)
Achat de cheveux
pour ma maîtresse.
3
4
H.d.j.
(13 h)
Bains aux thermes
avec ma maîtresse.
H.d.j.
(8 h 10)
Coiffure, `
maquillage
et habillage
de ma maîtresse.
3
(16 h 15)
Dîner avec les
autres servantes
et la nourrice de
ma maîtresse.
H.d.j.
(7 h)
Achat de
fard et
d’huile.
1
1
11
1
1
H.d.j.
(10 h 45)
Fin de la préparation
de ma maîtresse et
déjeuner léger.
Repos.
H.d.j. . = heure du jour H.d.n. = heure de la nuit.
Le temps était divisé en deux parties : le jour et la nuit. On comptait 12 heures du lever
au coucher du soleil, puis 12 nouvelles heures pendant la nuit. 1 heure n’avait donc pas
la même durée en hiver et en été, ou le jour et la nuit.
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Pérégrin (libre)
Citoyen
II
L’épingle à cheveux : 2
En os ou en métal ,ces épingles, que
les archéologues retrouvent souvent,
servaient à tenir les cheveux ou les
rajouts de cheveux des coiffures
gallo-romaines. Elles étaient plus ou
moins décorées selon qu’elles étaient
destinées à être vues ou dissimulées
dans la chevelure.
Le strigile : 3
C’était une sorte de
spatule recourbée en
métal qui servait à
débarrasser la peau
de l’huile utilisée
pour laver
le corps. Il
pouvait
être employé
par les sportifs après
l’exercice pour débarrasser
leur peau de la sueur et du
sable.
3
L’aryballe : 4
C’était l’un des nombreux
flacons utilisés pour la
toilette. Ils pouvaient
contenir des huiles
parfumées, du parfum,
des substances à
mélanger pour obtenir des
crèmes de beauté ou du
maquillage. Ce genre de flacon permettait
d’emporter avec soi une dose d’huile pour la
toilette dans les thermes.
La cuillère à fard :
5
Cet ustensile était nécessaire pour
préparer les maquillages et
d’autres produits de beauté,
souvent mélangés au dernier
moment pour obtenir
les teintes ou les effets
souhaités.
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A faire et à refaire :
L’ornatrix était la servante chargée de
la coiffure et de la toilette. Elle avait
un travail énorme. Le maquillage, par
exemple, était appliqué une fois le
matin, puis une fois après le bain. Le
soir, il fallait tout enlever.
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Des esclaves enviés :
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libres. Un médecin ou un professeur grec t
respectée par son maître. Les serviteurs de
des personnes enviées. Ils pouvaient être
citoyens.
Le maquillage :
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La peau était blanchie. On rehaussait les pommettes et les lèvres avec du rouge. Les paupières étaient colorées et le bord des
yeux souligné au noir. Les sourcils étaient épilés et redessinés.
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Rester jeune :
Pour rester jeune, les hommes et les femmes pouvaient
se teindre les cheveux et cacher leurs cheveux blancs.
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Seules quelques personnes
avaient ton mode de vie :
En France, l’esclavage est aboli depuis 1848. A l’époque
gallo-romaine, ton mode de vie aurait nécessité de nombreux esclaves.
• Ta toilette : esclave ornatrix ou barbier pour préparer les produits. Esclaves pour remplir les bains, pour
chauffer l’eau.
• Ton petit déjeuner : des esclaves pour acheter la
nourriture, pour entretenir le feu, réchauffer et te
servir tes aliments.
• Ta journée : des esclaves pour entretenir les chevaux
utilisés pour les déplacements, d’autres pour entretenir le feu du chauffage.
• Ta soirée : des esclaves pour te divertir, des esclaves
pour alimenter les lampes à huile pour l’éclairage et
bien d’autres choses encore…
Avoir cent esclaves était courant chez les personnes riches, mais ce mode de vie était réservé à une infime partie
de la population.
faisait l’après-midi :
Elles sortaient avec leur pyjama !
avait en même temps qu’on se détendait. Les
blics qui comportaient plusieurs salles dont des
dans lesquels on passait pour faire sa toilette.
La tunique qui avait servi pour dormir était
conservée comme sous-vêtement. On enfilait
par-dessus une belle tunique plus longue.
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Les bains :
Les riches demeures possédaient leurs propres thermes, qu’on
appelait balnéaire. A l’image des thermes publics, ils comportaient
des bains chauds, tièdes et froids. Les bains chauds et tempérés
étaient chauffés par le sol, sous lequel circulait de l’air chauffé
par un feu. On connaît dans le monde romain des exemples de
réservoirs d’eau chaude fabriqués en plomb.
L’huile : 1
Le savon utilisé par les
gaulois (produit avec de
la graisse animale et de la
cendre) a été délaissé pour
les huiles à base d’olive
ou d’autres végétaux. Elles étaient parfumées et
mélangées avec des plantes et des épices. L’habitude
de se laver avec des huiles venait de méditerranée.
1
5
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VI
2
L’ornatrix, Aucina
Ornatrix est un joli nom pour qualifier mon rôle auprès de ma maîtresse,
Iulia Prisca, dans la grande domus (maison) située dans le centre de
Vesunna. Mes patrons sont extrêmement riches et j’ai eu de la chance de
croiser leur chemin sur la place du marché, au forum. Mes parents, eux
même esclaves, ne pouvaient pas nous élever mes 4 frères et moi. Leur
maître a donc décidé de nous vendre. Je comprends leur situation et
aujourd’hui, je peux dire que je suis certes une esclave, mais une esclave
heureuse et bien traitée… ce qui n’est pas toujours le cas.
Je me considère comme une privilégiée, car mes activités au sein de cette maison
sont souvent plus proches des loisirs que des corvées. Mon rôle est de coiffer ma
maîtresse, l’aider à sa toilette, la maquiller, la parer pour ses sorties. Elle doit être
la plus belle aux côtés de son mari, le grand Caius Pompeius Silvinus, duumvir de la
cité. Elle me dit souvent : « L’apparence est une obligation sociale et morale ».
Je suis honorée de travailler pour eux et je leur suis dévouée corps et âme ! De plus,
Iulia Prisca me laisse l’accompagner partout. Je suis en quelque sorte sa suivante,
c’est-à-dire que je veille sur elle quotidiennement. Cela me permet de voir de superbes spectacles. Je rencontre des personnes importantes de Vesunna et je peux vous
dire qu’il y a plus d’une personne qui m’envie. J’ai la chance de pouvoir porter de
temps à autres des tenues magnifiques avec des tissus confectionnés par l’atelier
de ma maîtresse. Elle me les fait porter pour que les clients les admirent et les achètent. C’est une femme intelligente et pleine de bonnes idées !
Je suis également très proche de leurs deux enfants, Minor et Lucius. J’aime
beaucoup jouer à la poupée avec la petite Minor. Oui… je sais… à 14 ans je suis une
adulte. Je ne devrais plus jouer aux jeux des enfants… mais Saturninus joue bien aux
dés, lui ! Et puis je n’ai jamais eu de jouets, surtout pas d’aussi belles poupées…
Ah ! Au fait ! Ornatrix n’est pas mon prénom, je me nomme Aucina. Parfois, ma maîtresse m’appelle Aucina Bella, elle est vraiment très douce et très gentille avec moi.
Elle parle même de m’affranchir après mes 30 ans, pour que j’ouvre un vrai salon de
coiffure et que je gagne de l’argent. En attendant, elle me met de côté un petit pécule. Je m’entends assez bien avec les autres esclaves de la maison, surtout avec
Sattus, qui est à la fois cuisinier et responsable des hypocaustes. Ses conditions de travail sont, je dois bien l’avouer, plus difficiles que les miennes. Le
maître n’est pas toujours tendre avec lui mais tout le monde est d’accord
pour dire que ses plats sont délicieux.
III
Bibliographie :
•
Nom tiré d’un
graffiti de
Périgueux.
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•
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•
•
Citoyenneté antique, citoyenneté contemporaine. Revue de
l’association Méditerranées, n° 8. Ed. L’Harmattan, 1996.
Costumes et textiles en Gaule romaine. G. ROCHE-BERNARD. Ed.
Errance, Paris, 1993.
L’Enfant en Gaule romaine. G. COULON. Ed. Errance, Paris, 1994.
L’Enfant en Gaule romaine par G. COULON. ARKEO junior, n° 119.
Ed. Faton, mai 2005.
Esclave en Grèce et à Rome. J. ANDREAU, R. DESCAT. Ed. Hachette
Littératures, 2006.
La Femme dans la Rome Antique. D. GOUREVITCH et M.-T. RAESPAETCHARLIER. Ed. Hachette Littératures, 2001.
La Femme dans la société gallo-romaine. A. PELLETIE. Ed. Picard, Paris,
1984.
La Femme romaine au début de l’Empire. F. GILBERT, D. CHASTENET.
Ed. Errance, Paris, 2007.
La Gaule pendant la paix romaine. P.M. DUVAL. Ed. Hachette, 1989.
Jouer dans l’Antiquité. Musée d’Archéologie Méditerranéenne.
Ed. Réunion des musées Nationaux, 1992.
Lucullus dîne chez Lucullus. C. THOMAS VALLON, A. VALLON DE
MONTGRAND. Ed. Equinoxe, Saint-Rémy-de-Provence, 2006.
Inscriptions Latines d’Aquitaine, Pétrucores. J.-P. BOST, G. FABRE.
Ed. Ausonius, 2001.
Les Murs murmurent, graffitis gallo-romains. A. BARBET, M. FUCHS.
Ed. In Folio, 2008.
Lexique d’histoire et de civilisation romaine. J.-L. LAMBOLEY.
Ed. Ellipses, 1995.
La Peinture romaine. J.M. CROISILLE. Ed. Picard, Paris, 2005.
La Peinture murale en Gaule romaine. A. BARBET. Ed. Picard, 2008.
Visiter Vesunna. E. PENISSON. Ed. Sud-ouest, 2005.
Vivre à Rome, le témoignage des mosaïques, la mosaïque des
témoignages. Exposition musée d’Istres. Ed. Musée d’Istres, 1994.
Livres jeunesse :
•
•
•
Vesunna,
musée gallo-romain
de la Ville de Périgueux,
est une structure
co-validée par
l’Education Nationale
et le Ministère
de la Culture.
VIII
•
•
•
Conte-moi Pompéi. A. BARBET. Ed. Ausonius Junior, 2005.
Les Gallo-romains. BONJOUR L’HISTOIRE. Ed. PEMF, 1997.
Naissance d’une cité romaine. D. MACAULAY. Ed. L’école des loisirs,
1998.
Rome Antique, Gallimard Jeunesse, 2003.
Rome et l’Empire Romain. F. DIEULAFAIT. Les Encyclopes, Ed. Milan
jeunesse, 2003.
La Vie des enfants au temps des gallo-romains. G. COULON.
Ed. du Sorbier, 2001.
Vesunna - Site-musée gallo-romain - 20, rue du 26e R.I. - 24000 Périgueux.
Médiation : G. Cournil ; M. Dussoulier ; J.L. Davy ; M. Grenier.
Réservations : J.L. Davy. Projets : G. Cournil.
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Vesunna 2008. Réalisation graphique : C.Comm. Photos : Dupuy et Jac’phot. Dessins : Atelier Scène de papier.
AUCINA :