Grande Galerie de l`Évolution NivEAu 0 ET 1

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Grande Galerie de l`Évolution NivEAu 0 ET 1
Muséum national d’Histoire naturelle
G r a n d e G a l e r i e d e l ’ É V OLUTION
Fiche parcours
Grande Galerie de l’Évolution
Niveau 0 ET 1 :
DIVERSITÉ DES ORGANISMES
La nature telle que nous la voyons aujourd’hui, est le résultat d’une évolution de près de quatre milliards
d’années. Depuis que la vie est apparue sur notre planète, les êtres vivants n’ont pas cessé de s’adapter
aux variations de leur milieu, de se transformer, d’évoluer.
Les scientifiques évaluent à des dizaines de millions le nombre d’espèces qui vivent actuellement sur
notre planète. L’immense majorité des espèces animales actuelles est constituée d’insectes, dont la
plupart vit dans les forêts tropicales. Si les scientifiques en connaissent à l’heure actuelle environ
750 000 espèces, le nombre estimé se situe entre 10 et 80 millions. Tous les autres groupes d’animaux
pluricellulaires (Métazoaires) comprennent un nombre d’espèces très inférieur : les Mammifères,
par exemple, ne sont guère plus de 5 000 dont une majorité de rongeurs.
La diversité des organismes et des milieux est très inégalement répartie sur notre planète dont 70%
des surfaces sont occupées par des mers. En effet, du littoral aux plaines abyssales, ou de la forêt
tropicale à la savane, les êtres vivants se regroupent selon les caractéristiques physiques et chimiques
de leur environnement, en des ensembles variés, les écosystèmes. De manière schématique, la diversité
biologique est maximale dans la zone tropicale et décroît vers les pôles. Ainsi, le milieu le plus riche
en espèces est la forêt tropicale humide.
Comment sont organisées les présentations d’animaux ?
Les deux premiers niveaux de la Galerie présentent les animaux par milieux, milieux marins au niveau 0 et milieux
terrestres au niveau 1. Chaque milieu est représenté par les gros animaux présentés au centre et par des vitrines latérales
qui leur correspondent. De petits textes présentent les caractéristiques du milieu avec une carte précisant la répartition
géographique. Chaque milieu est également illustré par de courts audiovisuels très importants pour resituer l’animal dans
son milieu et dans ses activités. La vitre gravée dans le fond des vitrines suggère la topographie du milieu, les animaux
sont placés à l’emplacement où ils vivent (au sol, au sommet des arbres, dans les herbes...). Le choix des spécimens n’est
pas exhaustif, les animaux les plus représentatifs ont été choisis : 3 000 spécimens sont présentés, dont 2 700 arthropodes
(crustacés, insectes et arachnides) sont exposés.
Milieux pélagiques
La vie dans un espace à trois dimensions.
Arctique / Antarctique
Des déserts de glace où la vie dépend des océans
qui les entourent.
Littoral
Un milieu sous l’influence de la lumière
et de la marée.
Récifs coralliens
Un milieu construit par des organismes vivants.
Source hydrothermales
Des sources chaudes au fond des océans.
Plaines abyssales
La vie soumise au froid, à l’obscurité
et à la pression.
Niveau 0
La diversité des organismes dans la diversité des milieux marins
Les mers et les océans couvrent 70% de la surface du globe. Milieux côtiers sous différents climats, zones obscures les plus
profondes, sources hydrothermales et milieux de pleine eau présentent des conditions de vie les plus variées et une faune
spécifique.
Animaux de grande taille présentés : squelettes de baleine australe, de rorqual bleu et de cachalot, poisson scie, calmar
géant et reconstitution de narval.
Milieux pélagiques
Une vie adaptée à un espace à trois dimensions
La production de matière vivante n’est pas uniforme dans le milieu pélagique (ou milieu de pleine eau). Elle est limitée
à la zone euphotique, là où la lumière solaire permet la photosynthèse (au-delà de 300 mètres de profondeur, plus
aucune algue ne peut vivre) et est maximale là où les sels minéraux sont les plus concentrés. Ainsi les milieux pélagiques
se composent de régions fertiles et de véritables déserts. Le plancton, de taille variable (de l’algue microscopique à la
méduse), vit en pleine eau, au grès des courants et permet le développement de nombreux prédateurs, parfois de grande
taille, dont la densité est maximale dans les zones fertiles.
Vivre sans contact avec un substrat impose des contraintes multiples aux organismes : ils doivent assurer leur flottabilité,
échapper aux prédateurs, se nourrir et se reproduire. La diversité des adaptations s’exprime dans les stratégies de
comportement et dans la morphologie : carapace aplatie des tortues marines (par rapport à celle des tortues terrestres) ;
convergences des formes tendant à l’hydrodynamisme : corps fusiforme des thons, espadons et dauphins ; ventres clairs
et bandes foncées sur les parties dorsales des thons et bonites. Ces couleurs, très certainement sélectionnées au cours de
l’évolution, permettent une meilleure protection contre des prédateurs venus par le bas (la couleur claire se confond avec
la lumière de la surface) ou par le haut (la couleur sombre se confond avec le fond).
Animaux présentés : poissons en bancs (maquereau, bonite, exocet, athérine, mulet, balaou, seriole, anchois, liche glauque,
sardine, listao, grande castagnole), autres poissons (poisson lune, lampris, coryphène, chinchard, voilier, espadon, requin
renard, peau bleue, requin pèlerin, requin taupe, raie aigle, diable de mer), mammifères marins (dauphin commun, dauphin
bleu), tortue luth et tortue caouane.
Le plancton inclut animaux et végétaux les plus divers dans leurs formes, leur taille et leur comportement. Ils suivent des
rythmes complexes :
• Journaliers, liés à l’éclairement, ce qui entraîne des migrations verticales.
• Saisonniers, liés à la température, la durée de l’éclairement et au régime des vents, l’ensemble de ces facteurs concourant
parfois à un « bloom planctonique ».
Audiovisuel : « la vie en banc », « le ballet des méduses » et « le plancton »
Milieux abyssaux
Une vie adaptée au froid, à l’obscurité et à la pression
Malgré l’obscurité totale et les pressions formidables qu’exercent les masses d’eau, la vie existe dans ces zones. Les
espèces animales sont dispersées dans des déserts dépourvus de production primaire (aucune photosynthèse n’est
possible en absence de lumière). La nourriture, rare, dépend des couches supérieures. La faune prend des formes extrêmes,
miniaturisées et à carapace dure ou géantes et à corps mou permettant de résister à la pression (calmar géant). La densité
des animaux est faible. Les stratégies d’alimentation, tournées vers l’exploitation des particules organiques et des cadavres
tombant de la surface diffèrent selon les organismes. Les uns sont des brouteurs de détritus, d’autres, des filtreurs étalés
attendant passivement leur nourriture, d’autres encore des nécrophages dépeçant des cadavres.
Audiovisuel : « Abysses »
Animaux présentés : calmar géant, requin serpent, requin grogneur, poisson échasse, donzelle abyssale, araignée profonde.
Sources hydrothermales
Une vie adaptée à des conditions extrêmes
Ce n’est qu’à partir de 1977, grâce aux plongées de sous-marins spécialisés, que les scientifiques ont découvert ces oasis
au milieu des déserts des grands fonds. L’eau de mer qui pénètre par les fissures des failles océaniques s’échauffe jusqu’à
350° et 450° au contact des roches, alors que l’eau environnante est à 2°. Elle se charge par percolation de sels minéraux,
puis ressort sur le fond de l’océan en formant de véritables sources hydrothermales chaudes, comme on en connaît sur
terre dans les régions volcaniques. Le fluide hydrothermal construit des cheminées atteignant 20 mètres de haut. En
l’absence totale de lumière, des bactéries synthétisent le carbone organique par chimiosynthèse grâce à l’énergie qu’elles
produisent en oxydant les sulfures qui s’échappent des cheminées. Certaines de ces bactéries vivent en symbiose dans les
tissus des animaux qui peuplent la périphérie des sources. Autour des sources, se développent des anneaux concentriques
de peuplements constitués d’animaux filtreurs et brouteurs et de prédateurs qu’attire l’abondance des proies (voir la
répartition des spécimens autour des cheminées gravées sur le fond de la vitrine).
Audiovisuel « Une oasis des profondeurs »
Animaux présentés (vitrine) : vers, mollusques bivalves et gastéropodes, anguille des sources, crabe.
Milieu récifal
Une vie adaptée à l’autoconstruction et à la symbiose
L’édifice récifal, construit par des milliards de minuscules organismes vivants, est colonisé par une faune extrêmement
diversifiée qui se développe sur toutes les surfaces disponibles. Ce milieu, où règne une grande activité biologique, sert de
support, d’abri et de terrain de chasse à un très grand nombre d’espèces qui représentent tous les groupes zoologiques
marins : dugong, dauphin, tortue... et les spécimens présentés dans les vitrines.
Vitrine « Diversité des biotopes, diversité des espèces » : l’extension du récif résulte de la compétition entre des « constructeurs »
(algues et madrépores) et des « destructeurs » (éponges, mollusques, échinodermes, poissons) qui dévorent leurs parties
vivantes, percent et dissolvent leurs parties minérales. Cette activité de destruction consolide néanmoins les parties
profondes de l’édifice par accumulation de débris et colmatage.
Vitrine « Diversité des mollusques » : dans cette vitrine, la diversité est mise en évidence au sein d’un même groupe
(porcelaines, murex) et au sein d’un même genre.
Audiovisuel « Récifs coralliens »
Animaux présentés : Dugong, grand dauphin, tortue à écailles, tortue franche • dans les vitrines : étoiles de mer, oursins,
ophiures, coraux, gorgones, madrépores, éponges, crustacés, gastéropodes (nombreux cônes et porcelaines, triton, volute,
harpe, cérithe, murex), bénitier géant.
Milieu littoral
Une vie adaptée à l’immersion, aux gradients de lumière et à l’accroissement de l’hydrodynamisme
Zones d’échange entre l’air, l’eau et le fond, les milieux littoraux sont soumis à de fortes variations des conditions physicochimiques liées au cycle des marées, aux saisons, à la modification progressive de la quantité et de la qualité de la lumière
selon la profondeur, ainsi qu’à la libération de l’énergie de la houle dans les zones exposées.
Les peuplements végétaux se répartissent en ceintures successives qui déterminent une nette zonation des peuplements. Le
couvert végétal, important dans les premiers mètres, contribue à la diversification des biotopes dont l’hétérogénéité favorise la
richesse en espèces animales. Formes et stratégies multiples permettent d’utiliser tous les milieux de vie : certaines espèces de
poissons plats se camouflent dans le sable (soles et carrelets dans la fosse « couchés sur le côté ») ; d’autres vivent sur le sable
(raies), dans les zones rocheuses (rougets, mulets, dorades), ou se mettent à l’abri dans les anfractuosités des rochers (congres) ;
d’autres encore (hippocampes, syngnates) colonisent les herbiers de zostères, véritables nurseries pour les alevins
de nombreuses espèces de poissons.
Vitrine « Des peuplements étagés » : le verre gravé au fond de la vitrine montre le niveau de la mer à marée haute et le
fond rocheux qui s’enfonce. Chaque espèce (algues, animaux) est positionnée en fonction de l’étagement dans la zone
de balancement des marées. Les espèces qui ont l’aptitude à supporter la forte lumière et la dessication pourront vivre
dans les zones découvertes à marée basse (supra-littoral, médio-littoral), d’autres, moins adaptées, vivent au dessous
du niveau des basses mers, découvertes seulement lors des grandes marées (infra-littoral).
Audiovisuel « Marée haute, marée basse »
Dispositif « Grain de sable » : Une sorte de labyrinthe au milieu de grains de sable grossis 800 fois permet de présenter des
animaux microscopiques variant du dixième de millimètre à 4 millimètres (meiofaune) qui vivent entre les grains de sable.
La plupart sont allongés, dépigmentés, sans yeux, mais avec des poils sensoriels. Ceux qui vivent dans la zone de ressac
ont des organes de fixation qui facilitent l’accrochage aux grains de sable : microventouses, disques, filaments et même
parfois une substance collante. Ils se nourrissent de la matière organique que la mer dépose sur la plage.
Bactéries, champignons, algues et diatomées se développent à la surface des grains de sable et jouent un rôle essentiel
dans la dégradation de la matière organique et son recyclage.
Animaux présentés : poissons plats (sole, plie, limande sole, targeur, turbot, limande, barbu, cardine), phoque gris, poissons
(merlu, poutassou, tacaud, lieu jaune, merlan, anguillat, cabillaud, grondin gris, grondin rouge, saint Pierre, orphie, blénnie,
gobie, papillon de mer, syngnathe, aiguille de mer, grande vive, vieille, motelle, roussettes, murène, congre, raie lisse, raie
bouclée, raie fleurie, torpille, pocheteau noir, lieu noir, aiglefin, anguille, baudroie (lotte), julienne) • dans les vitrines :
mollusques (moule, coque, littorine, crépidule, buccin, grain de café, bigorneau, patelle), crustacés (araignée de mer,
crabes, galathée, langoustine, bouquet, bernard l’ermite, cigale de mer), échinodermes (holoturie, oursins, étoiles de mer),
éponges, algues.
niveaux 0 et 1
Diversité des organismes dans la diversité des milieux polairesAr
Un petit nombre d’espèces adaptées à des conditions extrêmes, mais des populations souvent très nombreuses.
Les milieux polaires, à la fois marins et terrestres, effectuent la transition entre les niveaux 0 et 1.
Malgré l’inversion des saisons d’un hémisphère à l’autre, les conditions climatiques des milieux arctique et antarctique
sont très similaires. Les eaux polaires se caractérisent par leur basse température et par leur ensoleillement saisonnier
très contrasté. Les zones les plus froides sont en permanence couvertes d’une épaisse couche de glace, le pack. Le pack est
toujours percé ça et là de petites étendues d’eau libre, trouées dans lesquelles les mammifères marins viennent respirer
et les oiseaux plonger. La zone arctique est un océan glacé (banquise) entouré de continents qui montent très au Nord en
latitude. La zone antarctique est un continent couvert en permanence de glace (eau douce) entouré d’un océan partiellement
glacé au cours de l’hiver austral. De ce fait, les animaux polaires sont dépendants de la production des océans.
Niveau 0 : Antarctique
Le jeune albatros royal, très vite aussi gros que l’adulte, est couvert d’un duvet très épais. Voir aussi au dessus, un albatros
en vol. Comme le phoque de Weddel et l’éléphant de mer (ici, un gros mâle), l’albatros ne vit qu’en antarctique.
Les manchots empereurs ont le corps couvert de plumes raides, lisses, imbriquées formant une couverture imperméable. En
dessous, un duvet très fin assure l’isolation thermique ; leurs ailes, transformées en palettes natatoires leur permettent de
« voler » sous l’eau. Les manchots vivent en grandes colonies, serrés les uns contre les autres pour se protéger du froid.
Audiovisuel « La parade des manchots empereurs »
À noter à ce niveau : les lumières blanches qui évoquent la couleur de la glace et au bout de la Galerie, la projection d’un
très beau film sur la biodiversité.
Animaux présentés : Albatros, manchot empereur, manchot royal, manchot Adélie, sternes, pétrel tempête, cormoran
impérial, damier du Cap, poissons, phoque de Weddell, éléphant de mer.
Niveau 1 : Arctique
Des animaux très bien adaptés vivent toute l’année sur la banquise (à observer en montant l’escalier) : l’ours polaire
(fourrure blanche isolante, pattes velues antidérapantes, oreilles et queue courtes, odorat très développé) et ses proies ,
le phoque annelé et le morse, excellents nageurs grâce à quatre membres transformés en palettes natatoires.
Animaux présentés : ours polaire, phoque annelé, phoque du Groenland, morse.
Forêts tropicales d’Amérique
Une exceptionnelle diversité d’espèces animales
dispersées dans une végétation luxuriante.
Savane africaine
Une étendue d’herbes parsemée d’arbres et
d’arbustes où la vie est rythmée par l’alternance
de saisons sèches et de saisons humides.
Faune, flore et réserves
naturelles de France
Collection de photographies présentées
dans un programme interactif.
Arctique / Antarctique
Des déserts de glace où la vie dépend
des océans qui les entourent.
Désert saharien
Un paysage minéral et des êtres vivants
hautement adaptés au manque d’eau.
La classification des espèces
La classification a pour but de refléter
les relations de parenté entre espèces.
Collections et taxidermie
Origine des spécimens naturalisés.
La salle de découverte
Premières clefs pour comprendre l’évolution
des espèces.
Niveau 1
La diversité des organismes dans la diversité des milieux terrestres
Trois milieux ont été choisis pour évoquer la diversité de la vie dans les milieux terrestres : la savane africaine, le désert
saharien et la forêt tropicale amazonienne.
Savane africaine
Une grande diversité d’animaux et, parmi eux, les plus grands mammifères terrestres, dont la vie est rythmée par la succession
des saisons sèches et humides
Vaste étendue d’herbe, souvent parsemée d’arbres et d’arbustes, la savane est un milieu ouvert (par opposition à la forêt,
milieu fermé). La présentation de la savane dans la Galerie évoque aussi bien l’extension de l’espace qu’elle occupe que
la grande diversité des animaux de toutes tailles qui ont pu s’y différencier : un grand troupeau qui s’avance, comportant
essentiellement des herbivores, avec à sa tête, l’éléphant. C’est la « caravane des animaux ». Parmi les herbivores, des
espèces de grande taille (éléphants, girafes, gnous, grands koudous, buffles) ; des animaux adaptés à la course rapide,
aux couleurs claires, avec des taches et des rayures qui permettent le camouflage dans la végétation (antilopes, zèbres) et
leurs prédateurs (lions, guépards, panthères, lycaons).
Vitrines : une grande diversité de petits animaux, oiseaux, reptiles, insectes. Parmi ces derniers, sont présentées de
nombreuses espèces de bousiers. Leur rôle est très important : ils se nourrissent des excréments des herbivores et
certaines espèces les enterrent sous forme de boulettes, participant ainsi à la fertilisation du sol et au recyclage des
déchets. 2 000 espèces de bousiers sont connues dans la savane, il peut y avoir jusqu’à 10 000 bousiers dans un crottin
frais d’éléphant.
Audiovisuel « Savane africaine »
Animaux présentés : lion, lycaon, hyène tachetée, caracal, guépard, girafe tachetée, girafe réticulée, éléphant, rhinocéros
blanc et noir, hippopotame, buffle du Tchad, bubales, zèbres (de Grévy, de Grant), grand koudou, cobes, phacochère,
porc-épic, oryctérope, limnotrague, babouin, pélican blanc, varan du désert, crocodile cuirassé • dans les vitrines : nid de
tisserin, rollier, ganga, calao, vipère heurtante, insectes (bousiers, criquets, mantes, papillons, termitière).
Désert saharien
Des espèces peu nombreuses et hautement adaptées au manque d’eau
Le Sahara est le plus vaste (8 millions de km2) et l’un des plus arides déserts chauds de basse altitude. Il se caractérise par
des précipitations inférieures à 100 millimètres par an et des écarts de température importants entre le jour et la nuit. Les
individus sont très dispersés dans l’espace. L’abondance de la faune est limitée par la faible productivité végétale. Il y a
peu d’espèces animales végétariennes (antilopes, gazelles) mais d’avantage d’espèces carnivores (hyène, renard, chacal).
Les animaux du désert ont développé des adaptations physiologiques spécifiques, liées à la rareté de l’eau. Les besoins en
eau de l’addax sont couverts par la rosée et la sève des plantes dont il se nourrit et, si nécessaire, par l’eau physiologique
retenue par sa vessie. Il peut, se passer d’eau libre pendant des mois, voire une année. Un lézard, le fouette-queue (vitrine),
limite ses pertes d’eau un urinant en très petites quantités.Beaucoup d’espèces ont une activité nocturne et se protègent
de la chaleur du jour en s’enfouissant dans le sol ou en se cachant dans une fissure de rocher. Le dromadaire est hautement
adapté aux contraintes du désert : grands cils qui le protègent du sable, accumulation de graisse dans sa bosse, des
coussinets sous les pieds.
Audiovisuel « Le désert saharien »
Animaux présentés : dromadaire, addax, chacal doré, gazelle dama, gazelle dorcas, chat sauvage, hyène rayée, renard pâle,
varan du désert, serpent fouet • dans les vitrines : tadorne, ganga, faucon, outarde, alouettes, fouette queue, insectes,
dont de nombreux criquets.
Forêts tropicales d’Amérique
Une diversité exceptionnelle d’espèces
La forêt tropicale est un milieu hétérogène qui favorise la multiplication des niches écologiques et une diversité exceptionnelle
des espèces animales et végétales. La température et l’humidité y sont relativement élevées et constantes. Il pleut toute
l’année, mais en quantités différentes selon les saisons. Le sol de la forêt tropicale, constitué par la litière et l’humus,
est peu épais et particulièrement fragile. Le sous-bois est une zone très sombre à cause de l’épais couvert végétal. Les
vertébrés qui y vivent ont des couleurs sombres (grand fourmilier, tapir, tatou, pécari...) ou tachetées (jaguar) qui leur
permettent de se camoufler. Des mollusques et de nombreux arthropodes vivent au niveau du sol (vitrines). Une grande
sculpture métallique évoque les strates de la forêt et permet de présenter les animaux qui vivent à différentes hauteurs
dans les arbres. Un dispositif interactif permet de trouver les noms de ces animaux.
Entre le sous-bois et la canopée (sommet des grands arbres), se trouve une zone intermédiaire caractérisée par les lianes
entrelacées entre les branches qui facilitent le déplacement des animaux, notamment les chasseurs. C’est le domaine
des oiseaux nidificateurs (pics), des singes, des insectes (papillons, coléoptères), des vertébrés insectivores (tamandua,
fourmilier didactyle), des paresseux... La canopée, strate supérieure de la forêt, est constituée par les couronnes des arbres
qui culminent entre 30 et 40 mètres, les lianes et les nombreuses plantes épiphytes. C’est à ce niveau que se réalisent la
photosynthèse, les floraisons et les fructifications. La faune et la flore sont parmi les plus variées et les plus abondantes
de la forêt. On y rencontre une multitude d’insectes très colorés (papillons, criquets, sauterelles, scarabées, fourmis... à voir
dans les vitrines), d’oiseaux (aras, toucans, jacamars, aigle harpie, spizaète), de chauves-souris insectivores et frugivores,
de singes (hurleurs, noirs, atèles...).
Audiovisuel « Forêts tropicales d’Amérique »
Animaux présentés au sol : pécari à collier, tatou géant, acouchi, tapir terrestre, tamanoir, saki moine, urubu noir, tortue
charbonnière, anaconda • en hauteur : chat marguay, ouakari, sajou capucin, atèles, paresseux tridactyle, unau didactyle,
kinkajou, condor pape, harpies (huppée et féroce), ara ararauna • dans les vitrines : opossum, oiseaux (pics, tinamou,
toucans, nid de tisserin, coq de roche, jacamar), mygale, papillons (dont les morpho de couleur bleue), très nombreux
coléoptères (dont le dynaste hercule), phasmes, libellules, nid de guêpe.
Le déambulatoire / espace entouré de balcon, niveau 1
Siam, l’éléphant d’Asie. Né en Inde, il a vécu 50 ans au Parc zoologique de Vincennes après avoir fait plusieurs métiers :
travail en forêt, animal de cirque, figuration dans un film. Mort de vieillesse, il a été naturalisé au Muséum et est entré
dans la Galerie en 2 000.
Qu’est-ce qu’une espèce ?
On appelle espèce un ensemble d’organismes capables, dans les conditions naturelles, de se reproduire entre eux et
d’avoir une descendance fertile. C’est l’unité de base de la classification scientifique. La ressemblance n’est donc pas
un critère toujours fiable. À l’inverse, des espèces qui se ressemblent beaucoup peuvent se différencier par le chant, le
comportement, la niche écologique...
Classer les espèces
Une espèce se forme toujours à partir d’une espèce plus ancienne. C’est pourquoi celles qui vivent actuellement et
celles qui ont disparu ont toutes en commun certains ancêtres plus ou moins proches et un même ancêtre initial très
lointain. La classification scientifique consiste à refléter cette parenté des espèces, à retrouver les liens entre les espèces,
les phylogénies. Cette nouvelle façon de concevoir les classifications a remis en question beaucoup de classifications
anciennes, basées uniquement sur les ressemblances morphologiques ou sur des croyances divines.
Le travail des taxidermistes
Plusieurs vitrines montrent comment, actuellement, sont préparés les animaux exposés : les différentes étapes de la
naturalisation d’une panthère de Chine, le moulage, la préparation d’insectes...
Le diorama du Duc d’Orléans
Cette scène montre l’attaque d’un éléphant par une tigresse, souvenir d’une mésaventure arrivée au Duc d’Orléans en 1887,
lors d’une chasse au tigre en Inde.