à la Une - Grenoble INP
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à savoir N°57 Bi-mensuel du 21 janvier au 1er février 2008 édito à la Une Une école d’ingénieurs pour les hautes technologies L e projet de création de Phelma "Physique, Electronique, Matériaux" dans le cadre de la refondation du groupe Grenoble INP résulte de la volonté commune de regroupement et de synergie des compétences de trois écoles existantes : l’ENSPG, l’ENSERG et l’ENSEEG, totalisant à elles trois près de 400 diplômés par an. Dans un contexte où l’avancée des technologies issues de la physique, des matériaux et de l’électronique n’a jamais été aussi fulgurante, cette fusion offre un éventail thématique large et unique en France. La diversité des disciplines scientifiques et technologiques enseignées à Phelma permet en effet de s’adapter aux évolutions des métiers dans des domaines aussi variés que les micro et nanotechnologies, l’électronique, la chimie la physique et l’énergétique nucléaire, les télécommunications, l’instrumentation physique ou encore l’imagerie médicale. Sur tous ces secteurs, Phelma se concentre dans le domaine des hautes technologies, lesquelles impliquent une innovation forte. A cet égard, Phelma affiche une ambition forte en recherche, et propose des masters recherche à l’issue de chacune de ses sept filières. Avant même son ouverture à la rentrée prochaine, Phelma a été classée 19ème au palmarès des écoles d’ingénieurs françaises de l’Etudiant. Un résultat de bon augure pour l’avenir ! Pierre BENECH, chargé de mission Phelma Phelma : les technologies de demain s’imaginent aujourd’hui A u sein du groupe Grenoble INP, Phelma ambitionne d’être l’école française de référence dans le domaine de la physique appliquée, des matériaux, des nanosciences, de l’électronique et du traitement de l’information. Des nouvelles générations de puces électroniques, aux technologies de communication à haut débit, des microsources d’énergie aux centrales nucléaires, des laboratoires biologiques sur puces aux générations d’appareils multimédias les plus avancés, des nouveaux matériaux aux piles à combustible, les progrès modifient durablement notre mode de vie ainsi que l’organisation de l’économie au niveau mondial. Fortes de ce constat, l’ENSPG, l’ENSEEG et l’ENSERG ont fusionné pour donner naissance à une nouvelle école capable de répondre à tous les défis de l’innovation technologique dans ces domaines : Grenoble INP - Phelma. "Le large éventail de compétences et de formations proposées par Phelma permettra à ses diplômés d’être en mesure de répondre aux nouveaux défis des industries de haute technologie, explique Pierre Benech, chargé de mission de Phelma. En construisant leur projet professionnel tout au long de leur cursus, les élèves présenteront à la sortie de l’école des profils riches en compétences et savoir-faire, garants d’une bonne employabilité." L’école, qui ambitionne d’être la référence référence en France dans le domaine de la physique appliquée, des matériaux, des nano-sciences, de l’électronique et du traitement de l’information, propose un large choix de six filières propres, deux filières communes avec l’Ense3, et deux filières communes avec l’Ensimag. Notons que Phelma est la seule en France, à former des ingénieurs au cœur de méSuite en page 2 tier en génie GRENOBLE INSTITUTE OF TECHNOLOGY à la Une nucléaire, et que toutes les filières débouchent sur des masters recherche. "De plus, son positionnement au cœur de Minatec, le plus grand pôle d’innovation français consacré aux micro et nano - sc ienc es et technologies au sein d’un environnement scientifique exceptionnel, lui confère un statut unique et propre à porter ses ambitions en matière de recherche et d’innovation dans ce domaine" indique Pierre Benech. Ce positionnement lui donne en effet accès à plusieurs plates-formes technologiques de haut niveau, qui bénéficient non seulement aux chercheurs du site, mais aussi aux étudiants de l’école. Conception et réalisation en salle blanche de circuits intégrés, biopuces à ADN, expériences de réalité virtuelle … sont autant d’exemples de réalisations des étudiants au cours de leur cursus. Phelma met également l’accent sur l’international. Les échanges internationaux ont fait l’objet d’efforts continus au sein des écoles fondatrices, et cette politique se poursuivra dans la nouvelle école. Les élèves effectuant leur troisième année à l’étranger le feront principalement en Europe Communautaire, à Phelma : les technologies de demain s’imaginent aujourd’hui travers le Réseau Cluster. Les accords privilégiés en double diplôme par exem- "Minatec, le plus grand pôle français en micro et nanotechnologies" ple, existant entre les écoles fondatrices et certaines universités étrangères seront reconduits, et de nouveaux accords sont en cours de négociation. L’école accueille également chaque année 50 à 70 étudiants européens pour un semestre, une année entière et jusqu’à deux ans pour les étudiants des trois filières déjà fortement axées à l’international : les master internationaux "Nanotech", "Communication System Engineering" et "Functional Advanced Material Engineering" (FAME). Un choix de 9 filières-métiers • Génie énergétique et nucléaire • Physique - nanosciences • Procédés physico-chimiques et électrochimiques • Science et ingénierie des matériaux (master international FAME) • Signal, image, communication, multimédia • Systèmes électroniques intégrés (master international Nanotech) • Systèmes et logiciels embarqués • Systèmes et microsystèmes pour la physique et les biotechnologies • Télécommunications (Master international CSE) Les filières "Télécommunications" et "Systèmes et logiciels embarqués" sont des filières communes avec l’Ensimag. Les filières "Signal, image, communication, multimédia" et "Génie énergétique et nucléaire" sont des filières communes avec l’Ense3. 2 De nombreux partenaires industriels Air Liquide, Alcan, Alcatel, Arcelor, Areva, Atmel, Biomérieux, CEA, Cegelec, Cegetel, Dassault, Dolphin, EADS, EDF, ELF Atochem, France Telecom, Freescale, Hewlett Packard, IBM, Intel, NEC Electronics, NXP, PSA Peugeot-Citroën, Renault, Safran, Sagem, Saint Gobain, Schlumberger, Schneider Electric, Soitec, STMicroelectronics, Thalès… à explorer Nous avons rencontré deux présidents de conseils d’école (Louis Zangara, PDG de Dolphin Intégration pour l’ENSERG, et Pierre Pédarré d’Arcelor Mittal pour l’ENSEEG), qui nous livrent leurs impressions sur ce projet. Phelma vue par les industriels Q uels sont les éléments du projet de Quelles sont, de votre point de vue d’induscréation de la future école Phelma qui triel, les forces de la nouvelle école ? vous ont convaincus ? L. Z. : Là encore, elles sont nombreuses, mais la Louis Zangara : Il y en a plusieurs ! D’abord, première qui me vient à l’esprit, c’est la flexibilité les trois écoles constituant aujourd’hui Phelma, accrue pour la mise en place et l’adaptation des à savoir l’ENSERG, l’ENSEEG et l’ENSPG, filières. En effet, les échelles de temps ne sont pas avaient une image un peu désuète. De fait, nous les mêmes pour l’industrie et l’éducation. Mettre en sommes passés dans un système dans lequel place une formation est long, alors que les industriels de nouveaux métiers, ainsi que des nouvelles ont des besoins qui changent rapidement. L’instautechnologies ont fait leur apparition. Or, ces ration des filières métiers est un bon compromis évolutions n’appapour répondre au mieux raissent pas dans aux besoins du marché, les noms des écoles sans toutefois tomber actuelles, ce qui réduit dans l’excès inverse de considérablement leur créer des formations "Une école clairement visibilité. De plus, le trop vite suite à un effet orientée vers la physique, fait de proposer une de mode passager. école aux compétenP. P. : Phelma a une l'électronique et les ces plus larges est forte composante dans matériaux novateurs" un atout pour attirer le domaine des matéles jeunes taupins, riaux sous tous leurs qui souvent ne savent angles : procédés, propas vraiment ce qu’ils priétés, applications, souhaitent faire. Cette etc. A un moment où ouverture leur laisse plus de possibilités dans l’enseignement en métallurgie et en matériaux les débouchés. n’est plus répandu dans les écoles d’ingénieurs en France, c’est un atout important. Pierre Pédarré : Si l’on en juge par les résultats obtenus dans les classements par les écoles Pouvez-vous résumer, en quelques mots, la du groupe Grenoble INP avant sa réforme, on future école ? peut penser que leur positionnement n’était pas L. Z. : La création de Phelma représente un assez marqué. L’identification immédiate des progrès, un changement nécessaire pour s’adapter domaines ciblés par l’ENSEEG, l’ENSERG et aux nouvelles attentes à la fois des étudiants et des l’ENSPG notamment, est difficile. D’où l’intérêt industriels. de créer une école de taille plus importante, P. P. : Le large éventail de connaissances et de comet clairement orientée vers la physique et les pétences proposées par la nouvelle école permet matériaux, qu’ils soient classiques ou plus de répondre à tous les aspects du développement novateurs. technologique de pointe. GRENOBLE INSTITUTE OF TECHNOLOGY 3 à retenir à suivre L’institut européen SINANO est sur les rails Le lundi 28 janvier 2008, à Grenoble INP - Minatec, l’institut européen SINANO a été créé, dans la lancée du Projet Européen SINANO (6ème programme cadre européen de recherche et développement), financé à hauteur de 10 millions d’Euros par la Commission Européenne de 2004 à 2007. Le projet SINANO a regroupé 44 partenaires de 16 pays Européens, représentant les principaux laboratoires académiques et industriels dans les dispositifs électroniques CMOS (transistors Metal-Oxyde-Silicium) et postCMOS pour les applications haute performance (microprocesseurs), basse consommation (électronique portable) et mémoires. SINANO a permis l’émergence d’un grand nombre de technologies innovantes, le dépôt de nombreux brevets, et a assuré d’importants transferts technologiques. 300 publications de haut niveau dans les meilleures revues et conférences internationales associant plusieurs partenaires du réseau d’excellence ont été effectuées durant les 3 ans du projet. Devant ces nombreux succès, et le rôle structurant de ce projet dans les activités européennes de recherche et de transfert de technologie en micro et nanoélectronique, les principaux partenaires de SINANO ont décidé de créer une nouvelle entité de dimension européenne, avec le soutien de la Commission européenne : l’institut SINANO. L’EIT, c'est parti ! L e projet grenoblois baptisé ComplexEIT, qui intègre des activités axées autour des micro et nanotechnologies jusqu’aux systèmes complexes, a été retenu par la Commission européenne. Cette dernière a en effet proposé la création d’un European Institute of Technologies (EIT), destiné à porter l’excellence et l’innovation en Europe à travers l’activité des Communautés de la Connaissance et de l’Innovation (CCI). Les CCI regroupent les principaux acteurs européens en terme de formation recherche et innovation, susceptibles de contribuer à l’essor de l’Europe sur ses grands axes stratégiques. En instaurant les meilleures conditions de travail possibles pour les chercheurs et les entreprises européennes, notamment en encourageant la mobilité et en favorisant la reconnaissance des qualifications, les nouvelles CCI de- "Des meilleures conditions de travail pour les chercheurs et les entreprises européennes" à noter Journée des LMD L'université Joseph Fourier organise le 5 mars 2008 une journée d'information sur les formations de niveau licence, master et doctorat. Le groupe Grenoble INP présentera à cette occasion toutes les possibilités d'admissions sur titre dans ces cursus ingénieur. Contact : [email protected] vront représenter une solution concrète à l’exode des cerveaux et devront aussi attirer les meilleurs chercheurs, ingénieurs et étudiants du monde sur le territoire de l’Union européenne grâce à des partenariats intégrés d’excellence au sein du triangle de la connaissance. Suite à un premier appel d’offre paru cet été et auquel l’établissement a répondu en un temps record d’un mois, en partenariat avec le CEA, quatre projets pilotes (sur près de 50 propositions) ont été retenus fin novembre 2007, pour préfigurer les futures CCI. Le Projet ComplexEIT a été accepté dans cette phase pilote. Cette dernière (d’une durée de 2 ans), consiste à mettre en place le système de gouvernance des CCI, qui associent tous les acteurs de la connaissance et de l’innovation d’un domaine prioritaire, en s’appuyant sur l’excellence et les pratiques innovantes de chacun. Ouverture des inscriptions au Raid Grenoble INP 2008. Les inscriptions au Raid Grenoble INP sont ouvertes depuis le 4 février jusqu'au 16 mars. Le prologue se déroulera le 5 avril de Fontaine à Saint Nizier (aller-retour). Les équipes sélectionnées se retrouveront le 16 mai à St Etienne en Dévoluy. Contact : www.raid-inpg.fr à méditer S’interroger, cela ne vaut-il pas mieux que de marcher au pas ? Roland Moreno, inventeur de la carte à puce. Le groupe Grenoble INP publie une lettre bi-mesuelle "A savoir", accessible sur internet : http://www.grenoble-inp.fr Directeur de la publication : Paul JACQUET - Coordination : Nelly BIBOUD - Rédaction : Clotilde WALTZ Conception graphique et réalisation : Arnaud SANGIORGIO - Crédits photos : groupe Grenoble INP / Fotolia ISSN 12558-7218 • Dépot légal en cours Contact : Tél. 04 76 57 43 91 • E-mail : [email protected] • Grenoble INP, 46 avenue Félix Viallet • 38031 Cedex 1 4