Travailler c`est trop dur et voler c`est pas beau…

Transcription

Travailler c`est trop dur et voler c`est pas beau…
PLANIFICATION INTERNATIONALE
MICHEL MAILLOUX
Travailler c’est trop dur
et voler c’est pas beau…
omme le dit la chanson de
Zachary Richard, travailler peut
être difficile même pour les
gens qui le désirent. L’explosion
récente de la bulle technologique et
les événements du 11 septembre ont
littéralement jeté à la rue des dizaines
de milliers de diplômés hautement
qualifiés. Bien souvent, ces personnes n’ont que de minces perspectives d’emploi dans les pays occidentaux. Comme les jeunes sont souvent
moins casaniers que leurs parents,
plusieurs sont devenus des globetrotters du travail contractuel.
Une seconde catégorie de travailleurs ont, eux aussi, tendance à
voyager : les employés de grandes
entreprises. La mondialisation n’est
pas qu’un thème qui apparaît de
C
ployé en fonction de sa nouvelle
affectation pour qu’il maintienne son
niveau de vie. Très souvent, l’entreprise le paie sans tenir compte de
l’optimisation de ses finances. Mais
qu’est-ce qui empêche l’employé
d’optimiser lui-même ses affaires
personnelles et de négocier avec son
employeur actuel? Sans compter que
vous pouvez l’aider à planifier ses
affaires personnelles.
Les globe-trotters contractuels
sont aussi des clients intéressants
pour vous. Ils agissent souvent, pour
leur propre compte, comme les
entreprises le font avec leurs
employés : ils oublient d’optimiser
leur propre situation financière.
Dans la situation particulière où les
personnes risquent de revenir s’établir
PHOTO : SONIA JAM
Comme les jeunes sont souvent moins casaniers
que leurs parents,plusieurs sont devenus
des globetrotters du travail contractuel.
temps à autre dans les bulletins
d’information. Elle est aussi la réalité
des méga-entreprises qui ont des
ramifications partout sur le globe.
Ainsi, dans votre clientèle, vous
retrouverez de ces personnes de plus
en plus souvent. Que faire? Le fait
que ces clients deviennent des nonrésidents canadiens ne vous empêche
pas de continuer à les servir. Vous
avez construit une relation de
confiance avec eux, et cette relation
est importante pour vos affaires.
Du côté des grandes entreprises,
dans la majorité des cas, on paie l’em-
au Canada après leur séjour à l’étranger, une sérieuse planification s’impose. Voici quelques règles de base.
Votre client, s’il veut éviter la
taxation canadienne durant son
absence, doit devenir un nonrésident fiscal. Il ne suffit pas de travailler à l’étranger pour perdre son
«droit» de payer des impôts canadiens. Votre client doit faire ses
devoirs et doit poser des gestes importants avant de quitter le Canada.
Il ne doit pas nécessairement couper tous ses liens avec le Canada mais
seulement prouver, et faire confirmer
OBJECTIF CONSEILLER
32
par les autorités fiscales avant son
départ, qu’il quitte le Canada pour ne
plus y revenir. Conserver son permis
de conduire, garder un logement ou
poursuivre sa participation à une association pourraient nuire à son dossier,
mais ce n’est pas sur ces seules bases
que la décision des autorités fiscales
se prendra.
Non seulement votre client peut
conserver certains liens mais dans certains cas il devra en conserver. Par
exemple, s’il détient un CRI, il aura
toujours besoin d’un courtier ici. Il en
va de même pour tous les régimes fiscaux spéciaux.
Les autorités fiscales analyseront
l’ensemble du dossier. Quant au
client, l’objectif sera de cesser d’être
un résident fiscal canadien.
Par la suite, lorsque ce sera acquis,
le client devra planifier une optimisation internationale de ses finances.
Quelles sont les règles fiscales du nouveau territoire? Peut-il créer une
entreprise de gestion? Pourrait-il profiter de certains avantages fiscaux dans
un pays tiers? Ces questions et bien
d’autres devront TOUJOURS trouver
une réponse AVANT son départ!
Quels que soient les résultats de
la planification de son optimisation
concernant les structures ou les territoires, vous pourrez ainsi non seulement lui rendre service et augmenter le degré de confiance, mais aussi
poursuivre la gestion des actifs qu’il
OC
vous a confiés.
Michel Mailloux, MBA, est président de Mayhews et associés. On
peut lui écrire à michelm@
mayhewsaasociates.com.