Entre voisins - Institut universitaire en santé mentale Douglas

Transcription

Entre voisins - Institut universitaire en santé mentale Douglas
www.douglas.qc.ca
Printemps 2005
C’est avec plaisir que nous vous invitons à vous joindre
à nous lors de nos soirées-cinéma gratuites au cours
desquelles nous présenterons des films qui traitent de
santé mentale. Chaque projection sera présentée dans
sa version originale et sera suivie d’une période de
discussion bilingue où des experts seront sur place pour
répondre à vos questions concernant la maladie
abordée dans le film.
Spring 2005
With great pleasure, we invite you to join us for
our free movie nights, which focus on mental
illness. Each film will be presented in its original
version and followed by a bilingual discussion period,
when experts will answer your questions on the
featured illness.
Bring your family and friends, tell your neighbours
and, above all, enjoy!
Venez en famille et avec vos amis, dites-le à vos voisins
et amusez-vous!
Gratuit !
Free!
MERCREDI, 1 JUIN - 19 H
Rain Man
•
W E D N E S D AY, J U N E 1 - 7 : 0 0 P. M .
Dustin Hoffman, Tom Cruise
Soirées-cinéma
et discussions
sur la santé
mentale
Experts en autisme/Autism experts: Ridha Joober, M.D., Ph.D.,
Leslie Klein, Ph.D.
MERCREDI, 8 JUIN - 19 H
•
Movie nights
and discussions
on mental
health issues
Analyze This
Robert DeNiro, Billy Crystal
W E D N E S D AY, J U N E 8 - 7 : 0 0 P. M .
Expert en troubles anxieux/Anxiety disorders expert: Camillo Zacchia, Ph.D.
JEUDI, 16 JUIN - 19 H
Pollock
•
T H U R S D AY, J U N E 1 6 - 7 : 0 0 P. M .
Ed Harris
Expert en alcoolisme/Alcoholism expert: Thomas G. Brown, Ph.D.
Expert en troubles affectifs/Affective disorders expert: Mimi Israël, M.D.
MERCREDI, 22 JUIN - 19 H
•
W E D N E S D AY, J U N E 2 2 - 7 : 0 0 P. M .
Unbreakable Minds
Un documentaire poignant sur la schizophrénie
A poignant documentary on schizophrenia
Invités spéciaux/Special guests: Irene Lilienheim Angelico,
Abbey Jack Neidik, producteurs/producers
Expert en schizophrénie/Schizophrenia expert: Ashok Malla, M.D.
MERCREDI, 29 JUIN - 19 H
•
W E D N E S D AY, J U N E 2 9 - 7 : 0 0 P. M .
Ma vie en cinémascope
Pascale Bussières
Expert en troubles bipolaires/Bipolar disorders expert:
Hani Iskandar, M.D.
Des soirées de divertissement et de
discussions intéressantes vous attendent!
Entertaining evenings
with enriching discussions!
Salle Douglas, Hôpital Douglas
6875, boul. LaSalle, Verdun
Douglas Hall, Douglas Hospital
6875 LaSalle Blvd., Verdun
Tél. : (514) 761-6131, poste 2769
Tel.: (514) 761-6131, ext. 2769
Les terrains de l’Hôpital Douglas : notre position
Douglas Hospital Grounds: Our Position
Plusieurs choses ont été dites depuis quelques semaines
au sujet des terrains appartenant à l’Hôpital Douglas.
Nous désirons faire le point sur les deux dossiers en
question : celui des Centres de la jeunesse et de la
famille Batshaw et celui du zonage des terrains de
l’Hôpital. Le 20 avril dernier, lors de la tenue du Conseil
d’administration de l’Hôpital, nos membres ont écouté
attentivement les commentaires de diverses personnes
de la communauté verdunoise. Voici notre position :
A number of comments have been made in past
weeks concerning the Douglas Hospital grounds. We
wish to report on the two areas in question: the
Batshaw Youth and Family Centres and zoning related to the Hospital grounds. At the April 20 meeting
of the Douglas Hospital Board of Directors, board
members listened attentively to comments from
various people from the Verdun community. Here is
our position:
Batshaw
Batshaw
Cette institution, qui vient en aide à des adolescents et
à leurs familles, est présentement éclatée à quatre
endroits différents dans la grande région montréalaise et
désire regrouper ses activités sous un même toit. Des
discussions impliquant le ministère de la Santé et des
Services sociaux, Batshaw et l’Hôpital Douglas ont eu
lieu à plusieurs reprises. Lors du Conseil d'administration
de l’Hôpital en février dernier, les membres ont résolu
d'approuver, en principe, le transfert de la partie nord-est
du terrain de l'Hôpital Douglas à Batshaw afin de construire un centre pour adolescents, sous réserve de
plusieurs conditions qui protègeraient les avoirs de
l'Hôpital. Entre autres, des considérations légales doivent
être résolues concernant la propriété du terrain.
This institution, which helps adolescents and their
families, is currently spread out over four different
facilities in the Montréal area. Batshaw wishes to
regroup these activities under one roof. Several
discussions have taken place involving the Ministry
of Health and Social Services, Batshaw and the
Douglas Hospital. At last February’s board meeting,
the Douglas Hospital Board of Directors approved, in
principle, the transfer of the northeast part of the
Hospital grounds to Batshaw, to allow them to
construct a centre for adolescents. This agreement
was subject to several conditions that would protect
Douglas Hospital assets. For example, legal considerations concerning ownership of the land must still
be settled.
Zonage
Il y a plusieurs mois, l’Hôpital Douglas et l’arrondissement de Verdun ont entamé des discussions afin de
permettre un changement de zonage pour la partie
ouest des terrains de l’Hôpital. En zonant ces terrains
excédentaires « résidentiel », l’Hôpital considère qu’il
pourrait se trouver dans une position favorable s’il désirait,
un jour, vendre ces terrains et financer des projets visant
à améliorer la qualité de vie de ses patients. En effet,
dans un contexte où 60% des infrastructures de
l’Hôpital ont été construites avant les années 40, où il
est extrêmement difficile de faire des collectes de fonds
à grande échelle dans le domaine de la santé mentale
et dans un contexte où notre gouvernement a peu
d’argent pour manœuvrer, il est de notre responsabilité
de considérer cette avenue. En ce sens, la direction de
l’Hôpital a décidé, lors d’une rencontre extraordinaire
du Conseil d’administration, de poursuivre ses
démarches pour s’assurer que les terrains en question
soient zonés « résidentiel ».
«Notre vieille serre, dont bien des voisins doivent se
souvenir, avait été construite en 1926, et elle n’était
plus du tout étanche», nous a expliqué Jacques
St-Hilaire, technicien en horticulture à l’Hôpital
Douglas. « La nouvelle serre consomme 50% moins
d’électricité et s’auto gérera d’ici cinq ans.
L’horticulture est un élément essentiel dans la vie de
l’Hôpital Douglas. C’est une forme de thérapie pour les
patients qui font le plus gros du travail, et ils le font très
bien ! Les plantes et les fleurs sont belles et en santé.
N’hésitez pas à venir voir nos nouvelles installations;
nous serons très heureux de vous rencontrer ! »
Vous avez besoin de cartes de souhaits ? Pourquoi ne
pas utiliser les magnifiques cartes créées par les clients
de l’atelier de cartes du Centre Wellington de l’Hôpital
Douglas ? C’est une excellente façon de soutenir
la santé mentale. Uniques, ces cartes sont parfaites
pour toutes sortes d’occasions : anniversaires, remerciements… messages de tous genres! Arrêtez-vous à la
boutique «Uniquement Vôtre» du Centre Wellington
pour choisir vos cartes préférées ou pour prendre des
arrangements afin d’acheter en grande quantité pour
votre équipe sportive, groupe communautaire, école,
etc. La boutique se situe au 4932, rue Wellington à
Verdun et le numéro de téléphone est le 514-768-2668,
poste 302.
Zoning
Several months ago, the Douglas Hospital and the
Borough of Verdun began discussions to permit a
zoning change for the western part of the Hospital
grounds. The Hospital believes that, by zoning these
surplus grounds “residential”, it would be in a
favorable position if it wished to sell the grounds in
the future to finance projects to improve the quality
of life for its patients. Given that 60 percent of the
Hospital’s infrastructure was build before 1940, plus
the fact that it is extremely difficult to raise largescale mental health funding and the reality that our
government has little money to maneuver, it is our
responsibility to consider this avenue. For these
reasons, the Douglas Hospital Board of Directors
decided, during a special board meeting, to continue
to take steps to ensure that the grounds in question
are zoned “residential”.
Une nouvelle serre à l’Hôpital Douglas
Thrilled With New Greenhouse
La plupart d’entre vous connaissent déjà les trésors que
nous faisons pousser dans nos jardins : des géraniums
aux plantes suspendues en passant par les plants de
tomates. Mais saviez-vous que nous avons récemment
construit une nouvelle serre?
cartes de
souhaits pour soutenir
la cause de la santé
mentale
Des
Many of you are familiar with the garden treasures
we grow—everything from geraniums to hanging
baskets to tomato plants. But did you know that
we’ve recently constructed a new greenhouse?
Douglas horticulture technician Jacques St-Hilaire
explains, “Our old greenhouse, which many of our
neighbors will remember, was built in 1926 and was
leaking terribly. The new greenhouse has reduced
heating bills by 50% and will pay for itself in only
five years.
“Horticulture plays a vital function at the Douglas
Hospital. Patients do the bulk of greenhouse work as
a form of therapy and they do a super job. The
plants and flowers are healthy and beautiful.
“Don’t hesitate to drop by and see the new structure.
We’d love to see you.”
All-Purpose Greeting
Cards Support
Mental Health
Like to send greetings? Why not use gorgeous illustrated cards created by clients of the Wellington
Centre Card Workshop, part of the Douglas Hospital!
It’s a superb way to support mental health in your
area. These unique cards are perfect for birthdays,
thank yous, congratulations…literally any occasion.
Just drop by the Centre’s Boutique Uniquement
Vôtre to pick your favorites or arrange for a bulk
purchase for your sports team, community group,
school etc. The boutique is located at 4932
Wellington St. in Verdun. The telephone number is
514-768-2668, ext. 302.
L’expertise de l’Hôpital
Douglas dans le monde
Douglas Hospital Delivers International Expertise
Le travail social en Indonésie
Un séjour dans un monde de grande
pauvreté et de surpopulation mais dont
les résidants affichent un optimisme contagieux… C’est ce qui attendait Joan
Simand, chef professionnel des services
sociaux de l’Hôpital Douglas, qui, en
septembre dernier, s’est rendue en
Indonésie suite à l’obtention d’une
bourse octroyée par l’Université McGill.
L’expérience de Joan n’est qu’un
exemple de comment le personnel de
l’Hôpital Douglas peut aider à améliorer
les choses de l’autre côté du globe.
Depuis son retour, Joan continue, par
téléphone, à offrir son expertise aux personnes avec qui elle a collaboré sur le
terrain. De nombreuses opportunités de
collaborations futures entre l’Hôpital
Douglas et l’Indonésie sont à prévoir.
Social Work in Indonesia
Grinding poverty and overpopulation, together with infectious
optimism… These features made a
potent impression on Douglas
Hospital Professional Chief of Social
Services Joan Simand, when she
arrived last September in Indonesia,
after receiving a fellowship from
McGill University.
Le mandat de Joan consistait à donner
des conférences dans une grande université indonésienne et à aider des étudiants
du 3e cycle à préparer leur thèse. Elle a
aussi donné des ateliers aux universitaires
et aux membres de la communauté afin
de leur expliquer comment maximiser les
effets positifs des travailleurs sociaux sur la
société indonésienne tout en respectant
leur culture et le contexte du pays.
Finalement, elle a également collaboré à
la mise en place d’un système de stages
pour 12 étudiants.
Comme on peut s’y attendre, Joan a été
confrontée à certaines barrières culturelles. Par exemple, en Indonésie, les
superviseurs de stages ont parfois un
niveau minimal d’éducation – souvent
moindre que celui des étudiants sous leur
supervision – chose qu’on ne voit pas au
Québec. Une autre différence majeure :
les Indonésiens n’ont pas accès à un système de santé ou de pension de vieillesse.
While there, Joan lectured at a major
Indonesian university and helped
social work graduate students prepare
their theses. She also showed university and community members ways
to maximize the positive effects of
social work in Indonesian society,
while respecting the country’s culture
and context. Finally, she helped
arrange internships for 12 graduate
students.
As one might expect, Joan saw great
cultural differences. For example: in
Indonesia, internship supervisors
may have minimal education—less
than the students they are training—something which would not
be the case in Quebec. Another
difference: Indonesian citizens have
no medicare system or old age
pension.
Joan’s journey is just one example of
how Douglas staff are creating
change halfway around the world.
Joan continues, by telephone, to
share expertise with her Indonesian
contacts. Exciting opportunities are
opening up for future collaboration
between the Douglas Hospital and
Indonesia.
Joan apprend à ramasser du riz • Joan learning to plant rice.
Rémi Quirion reçoit le prix Wilder Penfield
Rémi Quirion Receives Wilder Penfield Award
En novembre dernier, Rémi Quirion, Ph.D., le directeur
scientifique du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas a
reçu le prix le plus prestigieux décerné par le gouvernement du Québec dans le domaine des sciences biomédicales — le prix Wilder Penfield. Rémi Quirion est aussi
directeur scientifique de l’Institut des neurosciences, de la
santé mentale et de la toxicomanie, l’un des 13 Instituts de
la recherche en santé au Canada.
Connaissez-vous l’or gris ?
Last November, Douglas Hospital Research Centre
Scientific Director Rémi Quirion, PhD, was awarded
the Wilder Penfield Award—the highest honor given
by the Quebec government in the area of biomedical
sciences. In 2002, Rémi Quirion was also appointed
scientific director of the Institute of Neurosciences,
Mental Health and Addiction (INMHA), one of the thirteen Canadian Institutes of Health Research (CIHR).
Brains as “Gold Minds”
Saviez-vous que la Semaine nationale de sensibilisation aux dons
d’organes a eu lieu du 20 au 27 avril dernier ? Qu’au Canada, moins
de 15 personnes sur un million sont donneurs d’organes? Que le don
de cerveau n’est pas visé par le formulaire que l’on retrouve à l’endos
de la carte d’assurance-maladie?
Did you know that April 20-27 is National Organ
Donor Awareness Week? And that fewer than 15 per
million Canadians are organ donors? Or that brain
donation is not an option on the back of the Health
Insurance Card?
Les cerveaux humains sont si précieux qu’on les nomme l’Or gris. La
disponibilité des tissus cérébraux du cerveau est capitale pour l’avancement en recherche; ils peuvent aider à mieux comprendre les causes
des maladies, à les prévenir, à les traiter et à trouver comment les guérir.
Human brain samples are so precious, they’re often
referred to as “gold minds”. They’re vital for
researchers as they strive to understand, predict, treat
and cure mental illness.
Notre Centre de recherche possède sa propre banque de cerveaux. Elle
est la première en son genre au Canada et elle jouit d'une renommée
internationale. Tout individu, quel que soit son état de santé physique ou
mentale, peut faire don de son cerveau à son décès à condition de signer
un formulaire de consentement spécifique. Pour en savoir plus, communiquez avec Danielle Cécyre, coordonnatrice de la Banque de cerveaux, au
poste 2939, ou consultez la section de la Banque de cerveaux sur le site
web de l’Hôpital : www.douglas.qc.ca
Our Research Centre has its own brain bank. It is the first
of its kind in Canada and enjoys an international
reputation. Any individual, regardless of his mental and
physical health, may donate his brain upon death, as
long as a specific consent form is signed. For more information, please contact Douglas Hospital Brain Bank
Coordinator Danielle Cécyre at (514) 761-6131, ext. 2939
or by e-mail at [email protected].
Nous avons besoin de Vous!
La Fondation de l’Hôpital Douglas recueille chaque année près de 2 millions
de dollars auprès des entreprises, fondations, groupes sociaux et surtout
auprès de personnes telles que vous qui croient en notre mission et qui
contribuent à l’avancement de la recherche et à l’amélioration des soins
aux patients qui souffrent de maladies mentales.
Votre contribution, quel qu’en soit le montant, fait la différence et est
essentielle à l’atteinte de nos objectifs. Un reçu aux fins d’impôt sera émis
pour tous les dons de 15$ et plus ou sur demande. Merci du fond du cœur!
(voir coupon au verso)
We Need Your Help!
The Douglas Hospital Foundation raises close to 2 million dollars each
year, thanks to corporations, foundations, social groups and individuals like you, who believe in our mission and donate to research
and patient care.
Your contribution, whatever the amount, makes a difference and
is essential to reaching this goal. An income tax receipt will be
issued for donations of $15 or more, or upon request. Thank you!
(see form other side)
« Personnalité de la semaine » par le journal La Presse
Dr. Gaston Harnois Named “Personality of the Week” by La Presse
Dr Gaston Harnois nommé
C’est avec fierté que nous reproduisons l’intégral d’un article paru dans l’édition du
dimanche 16 janvier 2005 du journal La Presse, écrit par la journaliste Anne Richer.
On y reconnaît la contribution exceptionnelle du Dr Gaston Harnois dans le domaine
de la santé mentale. À l’Hôpital Douglas depuis 1971, Dr Harnois a d’abord occupé
le poste de directeur général jusqu’en 1988 et est aujourd’hui directeur général du
Centre collaborateur OPS/OMS pour la référence et la formation en santé mentale qui
est situé sur nos terrains.
It is with great pride that we reprint, in its entirety, an article published in the
Sunday, January 16, 2005 edition of the La Presse newspaper and written by journalist Anne Richer. The article pays tribute to the exceptional contributions
made by Dr. Gaston Harnois to the field of mental health. Dr. Harnois arrived at
the Douglas Hospital in 1971, assuming the position of director general, and
remaining in that position until 1988. Today, he is the director general of the
Montreal PAHO/WHO Collaborating Centre for Reference and Training in
Mental Health, located on our grounds.
LA PRESSE - DIMANCHE 16 JANVIER 2005
PERSONNALITÉ DE LA SEMAINE
Gaston P. Harnois
Le dévouement de Dr Harnois
s'étend bien au-delà des
frontières canadiennes: on
l'aperçoit ici, en train de se
faire bénir par un prête maya,
au Guatémala, un des nombreux
pays où il a travaillé à améliorer
les soins de santé mentale.
Dr. Harnois' dedication goes far
beyond Canada's borders: here he
is blessed by a Mayan priest in
Guatemala-one of many countries
where he is working to improve
mental health.
«Les personnes avec une déficience intellectuelle, comme les autres êtres humains, naissent
libres et égales en dignité et en droits.» L'article 1 de la déclaration de Montréal sur la
déficience intellectuelle souligne d'entrée de jeu l'esprit dans lequel elle a été adoptée, en
octobre dernier, à la Conférence internationale OPS/OMS de Montréal sur la déficience
intellectuelle. Cette conférence était présidée par le psychiatre Gaston P. Harnois.
ANNE RICHER
e Dr Harnois dirige le Centre collaborateur de l'Organisation panaméricaine de santé (OPS), Organisation
mondiale de la santé (OMS) pour la
consultation et la recherche en santé
mentale, qui fait partie du centre de
recherche de l'Hôpital Douglas. Pour son
rôle de leader, de consultant international
et de professeur, et parce qu'il a cherché
toute sa vie à améliorer la qualité de
vie des personnes souffrant de maladie
mentale, La Presse lui accorde son titre de
personnalité de la semaine.
L
Les parias, les exclus
«On confond toujours maladies mentales
et déficience intellectuelle. Cette dernière
touche 3% de la population mondiale», dit
le Dr Harnois, qui ajoute que les connaissances en matière de déficience sont limitées.
Quant aux problèmes de santé mentale, ils
font encore l'objet de tabous, d'exclusions,
de crainte. «Un infarctus ou un cancer,
voilà des maladies quantifiables, visibles.
Mais ce qui se passe dans la tête risque
d'être contagieux, peut-être.»
Pince-sans-rire, le médecin, qui a longtemps
fait des recherches dans les archives de
l'Hôpital Douglas, a déniché une pétition
signée à la fin du siècle dernier par des
agriculteurs des alentours, qui demandaient
qu'on n'installe pas de fous dans l'entourage
de leurs troupeaux, de crainte... que leurs
vaches ne deviennent folles! «Vous voyez
que la vache folle, ça ne date pas d'hier!»
L'organisme qu'il dirige s'est donné des rôles
consultatif, scientifique et éducatif. La
recherche en vue de la formulation d'une
politique nationale en santé mentale au Mexique a été un mandat important. Mais le
médecin et son équipe s'attaquent maintenant
à un phénomène qui prend de l'ampleur, au
sujet duquel un rapport pour le compte de
l'OMS sortira en mai: celui des problèmes de
santé mentale en milieu de travail. «Temps de
travail, bruit, harcèlement, nonperformance...
Il en coûte 30 milliards par année aux
entreprises et aux compagnies d'assurances
en absentéisme, remplacement, compensations. L'organisation du travail est peutêtre un facteur de risques.»
Petit tambour
Le psychiatre est aussi chanteur d'opéra,
baryton plus précisément. «La musique a été
bonne pour moi», reconnaît-il. Omniprésente, cette musique. Lorsqu'il avait 3 ans,
ses parents l'ont perdu dans les rues de
Shawinigan parce que le petit blond avait
suivi la fanfare. Il a fréquenté le même
jardin d'enfance que Jean Chrétien.
À l'adolescence, déjà il se passionne pour
l'âme humaine. Tenté par la carrière musicale un peu, car il a du talent, c'est finalement la médecine qui l'emporte. Et la
psychiatrie. Un cliché: peut-être pour se
comprendre lui-même? «Oui, mais surtout
pour comprendre le véhicule des émotions,
leur fonctionnement.» Pourtant, personne
autour de lui ne souffre de maladie mentale.
Il était aux États-Unis, boursier du gouvernement du Québec, lorsque le président
Kennedy a été assassiné. «L'interface entre
la folie et la criminalité devient évidente.»
Il fait donc deux années de droit pour
comprendre la partie judiciaire de la
problématique. Les Américains ont voulu
le garder, mais il a craint l'assimilation.
Revenu au Québec, marié et père de trois
enfants, il pratique à Hull et met sur pied
l'hôpital Pierre-Janet. «Où je découvre ma
passion pour l'organisation des choses.»
Puis il rentre à Montréal pour devenir le
premier directeur général francophone de
l'Hôpital Douglas, poste qu'il a occupé de
1971 à 1988.
«Le plus grand plaisir que je tire de mon
travail est de côtoyer mes semblables, de qui
j'ai beaucoup appris, de reconnaître l'excellence là où elle se trouve. Et pour conserver
sa sérénité, parole de psychiatre, rien de tel
que de faire la part des choses, de relativiser,
et de garder sa bonne humeur.»
QUELS SONT VOS INTÉRÊTS EN DEHORS
DE LA RECHERCHE ?
J'aime beaucoup la poésie, française en particulier.
En musique, je suis fidèle à mes héros de toujours : le pianiste Vladimir Horowitz, le baryton
Leonard Warren.
LA PRINCIPALE QUALITÉ D'UN MÉDECIN ?
L'empathie. C'est la clef. On doit reconnaître la
souffrance du malade et l'accompagner dans le
temps. En psychiatrie, c'est exigeant: rien ne se fait
en peu de temps.
JUSTEMENT, PARLONS DU TEMPS...
Une petite phrase pleine de sagesse: «Les heures
ne comptent pas à moins qu'elles soient sereines.»
Entre voisins est publié par le Service des communications et des affaires publiques de l’Hôpital Douglas • Chef du service: Stéphanie Lassonde, (514) 761-6131 (poste 2747), courriel : [email protected] •
Rédactrice en chef : Caroline Dusablon, (514) 761-6131 (poste 2769), courriel : [email protected] • Rédactrice: Nancy Schmidt, (514) 626-0826, courriel : [email protected] • Traductrices : Valérie Booth, Isabelle
Fougnies et David Newman • Conception graphique et mise en page : Alibi Acapella • À noter : Le générique masculin est utilisé dans le seul but de faciliter la lecture et désigne aussi bien les hommes que les femmes • Une production de l’Hôpital Douglas, 6875, boul. LaSalle, Verdun (Québec), Canada H4H 1R3. Between Neighbours is published by the Communications and Public Affairs Department of the Douglas Hospital • Chief of Department:
Stéphanie Lassonde, (514) 761-6131 (ext. 2747), email: [email protected] • Chief Editor: Caroline Dusablon, (514) 761-6131 (ext. 2769), email: [email protected] • Writer: Nancy Schmidt,
(514) 626-0826, email: [email protected] • Translators: Valérie Booth, Isabelle Fougnies and David Newman • Graphical conception and placement: Alibi Acapella • Please note: The generic masculine is used here merely to facilitate the
reading of the document but is designed to imply both men and women. This document is a production of the Douglas Hospital, 6875 LaSalle Blvd., Verdun, Quebec Canada H4H 1R3.
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