Dossier de prod - Espace des Arts

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Dossier de prod - Espace des Arts
DOSSIER SPECTACLE
DANSE
JIM
Chorégraphie et direction Paulo Ribeiro
Février 2015
Vendredi 20 à 20h
Renseignements et réservations
Tél: 03 85 42 52 12
[email protected] - www.espace-des-arts.com
ESPACE DES ARTS, SCÈNE NATIONALE - DIRECTION PHILIPPE BUQUET
5 bis, avenue Nicéphore Niépce – BP 60022 - 71102 Chalon-sur-Saône Cedex - Tél : 03 85 42 52 00 – www.espace-des-arts.com
© LUI BELO
> durée : 1h20
> lieu : Espace des Arts | Grand Espace
> tarifs : 6 à 23 €
JIM
Chorégraphie et direction Paulo Ribeiro
Musique Bernardo Sassetti - Indigo, The Doors - An American Prayer (album complet) et Spanish Caravan
Collaboration et assistance musicale Miquel Bernat
Vidéo Fabio Iaquone et Luca Attilii
Lumières Nuno Meira
Costumes José António Tenente
Interprétation Anna Réti, Carla Ribeiro, Leonor Keil, Sandra Rosado, Avelino Chantre, Pedro Ramos
Avec la participation spéciale de Paulo Ribeiro
Régie lumière Cristóvão Cunha
Régie vidéo Tomás Pereira
Remerciements Joana Machado, Graeme Pulleyn et Cine Clube de Viseu
Coproduction Guimarães 2012 / Capital europeia da Cultura / Teatro Nacional ão João / São Luiz Teatro municipal /
structure financée par Governo de Portugal – secretaria de Estado da Cultura, direção geral das Artes
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JIM
Paulo Ribeiro
Synopsis
Séduit par la force de la poétique de Jim Morrison, un des icônes les plus irrévérents des années 60, et par
son An American Prayer, album posthume, le chorégraphe Paulo Ribeiro s’est laissé conduire par les mots et
par la spiritualité du musicien pour réfléchir sur la place de chaque individu dans son rapport au monde,
et sur le rôle de la danse. Fidèle dans le respect par l’univers de Jim Morrison, mais libre dans la saisie d’une
intériorité en danger imminent, le chorégraphe a construit une pièce fondée dans le besoin de chacun de
réfléchir à son rapport au collectif et de prendre le temps de s’écouter. Imprégné d’une volonté de rompre
et de transformer, la pièce est habitée par des sensations qui se construisent et se déconstruisent, qui orbitent autour d’une époque, d’une politique, d’un abandon, d’une préoccupation, mais aussi par quelque
chose de festif, et d’une Humanité vigoureuse. Complice de Morrison, mais émancipé dans le jeu des corps,
Paulo Ribeiro contrarie ce qu’il nomme l’anéantissement intérieur, nourri par le fantôme de la non viabilité d’un monde ; il provoque l’apologie du collectif et sème quelques accidents bienveillants, crées pour agiter la perception du spectateur, bien dans l’esprit de sa dance organique et énergique.
Entretien avec Paulo Ribeiro par Marisa Miranda
Séduit par la force de la poétique de Jim Morrison, un des icônes les plus irrévérents des années 60, et par
son An American Prayer, album posthume, le chorégraphe Paulo Ribeiro s’est laissé conduire par les mots et
par la spiritualité du musicien pour réfléchir sur la place de chaque individu dans son rapport au monde,
et sur le rôle de la danse. Fidèle dans le respect par l’univers de Jim Morrison, mais libre dans la saisie d’une
intériorité en danger imminent, le chorégraphe a construit une pièce fondée dans le besoin de chacun de
réfléchir à son propre rapport au collectif et de prendre le temps de s’écouter. Imprégné d’une volonté de
rompre et de transformer, la pièce est habitée par des sensations qui se construisent et se déconstruisent,
qui orbitent autour d’une époque, d’une politique, d’un abandon, d’une préoccupation, mais aussi par
quelque chose de festif, et d’une Humanité vigoureuse. Complice de Morrison, mais émancipé dans le jeu
des corps, Paulo Ribeiro contrarie ce qu’il nomme l’anéantissement intérieur nourri par le fantôme de la
non viabilité d’un monde ; il provoque l’apologie du collectif et sème quelques accidents bienveillants,
crées pour agiter la perception du spectateur, bien dans l’esprit de sa dance organique et énergique. Il revendique pour la danse son rôle de tous les temps : celui de ne pas laisser disparaitre la capacité existante
dans chacun de nous de se transformer ; la responsabilité de s’assumer en tant que moteur de la société et
de se placer dans les interstices d’une Humanité qui se doit de changer. Ceci est ce que l’on entend dans le
spectacle et dans la discussion avec Paulo... A la fin du mois d’octobre, un mois avant la création dans le plateau du Centro Cultural Vila Flor, dans le cadre de la programmation de Guimarães – Capital Européenne
de Culture, nous avons demandé à Paulo Ribeiro de parcourir l’intérieur de sa plus récente pièce, JIM.
Marisa Miranda Les aléas de la création vous ont conduit à la personne de Jim Morrison, laissant entrevoir à peine les poètes maudits qui semblaient au début avoir un rôle dans cette pièce ?
Paulo Ribeiro Quand j’ai commencé à travailler sur cette pièce, je voulais réfléchir sur la dimension politique de la danse et sur les mouvements sociaux actuels, ainsi que sur l’influence de leur pression sur les
tutelles et même sur l’exercice de la politique. Une des conclusions à laquelle j’arrive c’est que cette pression existe, mais d’une manière évolutive et jamais révolutionnaire, c’est quelque chose qui se produit depuis toujours... Et ceci est intrinsèque à l’individu et de sa capacité ou pas d’avoir un rapport au collectif.
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Ce principe m’a mené à me concentrer plus sur la personne de Jim Morrison, pour tenter de comprendre
sa vie et les préoccupations qui le tourmentaient... Jim Morrison était un homme solitaire, totalement
tourné vers lui-même et qui défiait constamment la frontière de la lucidité. Bien dans l’esprit des années
60, cet état médiumnique était un moyen pour atteindre d’autres états de perception et de sensibilité. Cette
façon de faire c’est quelque chose qui dans ma génération nous a toujours accompagné surtout dans l’adolescence, période où il est très présent un désir d’être plus ouvert au monde, plus universel.
M.M. Cela a été une rencontre entre Paulo Ribeiro et Jim Morrison...
P.R. C’est curieux de le mentionner... En effet, cette rencontre m’a surpris. Je suis fasciné par la préoccupation de Jim Morrison avec la poésie. Cette dimension poétique influençait sa propre composition musicale.
Je suis aussi fasciné par sa préoccupation de créer des rituels ; pour moi une chorégraphie doit être un rituel, quelque chose qui nous emporte et nous emmène plus loin, souvent sans que l’on sache où nous allons échouer... Ces points en commun m’ont poussé dans un complexe processus exploratoire qui s’est fait
au son de An American Prayer qui, étant un album posthume constitue un registre fantastique, est un résumé
très complet de son trajet. J’ai donc décidé de le mettre en chorégraphie dans sa totalité, avec quelques dérivations. J’aurais pu travailler sur d’autres musiciens ou d’autres poètes maudits mais subitement, à travers ces poèmes mis en musique, Jim Morrison semblait tout synthétiser. Je ne veux pas que se soit une
pièce représentative de Jim Morrison ou illustrative de An American Prayer, c’est une pièce habitée par des
sensations qui se construisent et se déconstruisent autour d’une époque, des préoccupations d’une politique, d’un abandon, mais aussi de quelque chose très festif et surtout d’une Humanité très forte. Ce qui
m’intéresse est d’explorer l’énorme complicité que je ressens sur le plan personnel et collectif, le souci
constant de secouer les consciences et d’éviter le prévisible. En effet, il y a une complicité avec Jim Morrison, il existe des affinités dans certaines des réflexions, mais il est aussi évident l’indépendance dans la
façon dont j’aborde et je joue avec les questionnements. Dans JIM il y a un détachement fidèle ; détachement car on revendique le besoin d’un espace propre à soi, et fidèle parce qu’il y a le respect de l’œuvre musicale.
M.M. En observant le mouvement et le rapport des interprètes avec la parole, nous avons l’impression d’être envahis par une spiritualité, aussi présente dans votre dernière pièce Du Don de Soi, inspirée de Tarkovski. Une spiritualité qui vient de la danse ?
P.R. Personne ne danse sans esprit. Ce qui rempli le mouvement ce n’est pas le muscle, c’est l’esprit, l’intériorité de chacun. Je n’ai jamais chorégraphié en regardant le miroir, mais en regardant à l’intérieur, le mouvement et le vocabulaire naissent quand je ferme les yeux et je m’écoute moi même. Et c’est cette spiritualité
qui me fait mouvoir, qui m’interpelle. Et cette interpellation pour plonger dans notre intériorité, pour nous
dépasser nous mêmes est vorace. Elle peut même devenir autodestructive. D’ailleurs, la majorité de ces
voix des années 60 se sont laissé consumer par leur propre art. En tant que auteurs et interprètes nous
sommes toujours en train d’essayer de nous dépasser nous-mêmes. En effet, la pièce Du Don de Soi, que j’ai
créée l’an dernier, m’a beaucoup marqué, non seulement par les défis que cela me présentait car il fallait
un mouvement plus lent, mais aussi par la spiritualité qui traversait l’œuvre de Tarkovski. Tarkovski était
croyant, je n’ai jamais découvert en quoi... Je suis resté tellement choqué par mon éducation catholique et
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les contradictions que j’ai vécu, que je me suis éloigné de toute pratique religieuse, mais je crois dans l’immatériel des relations que nous créons les uns avec les autres. Celle-ci est ma spiritualité.
M.M. Dans le déroulé de la chorégraphie nous sommes emmenés par des oscillations de tendresse,
espoir, désespoir, pour aboutir avec un assaut à notre intériorité, comme vous le dites, Paulo...
P.R. La pièce se termine dans une célébration de la vie, avec le rythme fort de Ghost Dance, dans laquelle les
interprètes s’amusent simplement, ils dansent dans le plaisir et dans le détachement, laissant ouverte
quelque chose qui nous invite à devenir plus actifs par rapport à la vie que nous menons chacun de nous.
L’invitation est celle de rester éveillés sur cette sorte d’anéantissement. Parce que je crois qu’il existe de plus
en plus un enfermement autour de l’âme, de l’intériorité, une sorte d’anesthésie totale. Avant, cet enfermement se faisait par le biais de ce qui nous été donné à voir, surtout à travers la télévision. Maintenant
nous vivons sous le poids de ce fantôme de la non viabilité d’un pays, d’un continent, d’un monde. Qu’est
ce qui nous reste ? Il n’y a plus le temps pour des préoccupations plus humaines, plus intérieures, plus cosmiques, pour d’autres perceptions, tant que l’a défendu Jim Morrison. Il semblerait qu’il existe une énorme
conspiration du pouvoir, tandis que nous marchons sagement vers une société orwellienne, qui n’est pas
arrivé en 1984, mais qui semble se produire de nos jours en grande fureur ; sauf que nous ne nous apercevons pas car tout est servi en doses homéopathiques, très lentement. Nous assistons à la massification de
l’information, à la disparition des opinions dissidentes et plus intéressantes ; l’enfermement se resserre et
nous n’avons droit qu’à une forme de pensée et un mode de vie unique. Donc, maintenant plus que jamais
il est temps de faire face et de trouver différentes stratégies pour nous ressourcer. Secrètement et individuellement nous devons continuer à être un peu des terroristes, en revendiquant une place pour l’intériorité. Le rôle de la danse est celui là, celui de ne pas laisser mourir la capacité qui existe dans chacun de
nous de se transformer.
M.M. La danse peut-elle être engagée en termes politiques ?
P.R. Bien sûre et elle l’est ! Mais cet engagement se fait à travers un parcours solitaire et par une dimension
poétique qui nous éveille vers d’autres manières de vivre, de faire face et de luter pour la vie. L’une des chorégraphes les plus pertinentes concernant cette question était Pina Bausch, qui a changé la vie de plusieurs
personnes, tel que l’aura probablement fait Morrison, mais elle ne voulait pas faire de la politique à travers
la danse, elle faisait de la poésie à travers la danse. Et c’est cette dimension poétique, que Pina a toujours
su créer et laisser comme marque de son travail tout le long de sa carrière, et qui influençait l’état de son
public éveillant les consciences et mobilisant les volontés.
M.M. Et celle-ci est une pièce politique car elle engage directement les spectateurs, parce qu’elle place
l’individu et le collectif au centre et fait appel à son recueillement ?
P.R. Oui, absolument. Parfois je suis critiqué car on considère ma danse trop dynamique, active et parfois
bruyante aussi. Je ne pense pas qu’elle soit bruyante, mais j’accepte les deux autres adjectifs et je les assume
car ils sont intrinsèques à la générosité avec laquelle je vie ma vie. D’ailleurs, en tant qu’individu solitaire
il se peut que je sois égoïste dans le sens que cet égoïsme me permet de me recueillir et d’avoir de l’espace
pour moi-même ! Mais dans mon travail et sur ce que je fais pour le public il faut que je sois généreux. Et
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cette générosité tient du défit permanent de me dépasser soi même. J’exige qu’un danseur se dépasse soit
même aussi bien que moi en tant que chorégraphe j’essaye de dépasser mes limites. Même si on reconnaît
une signature, un langage chorégraphique, la vérité est que chaque processus chorégraphique est marqué
par des moments de tourmente. Toutes les pièces présentent des défis, il y a des formules que j’essaye et
que je n’ai jamais utilisées. Les processus sont toujours nouveaux et les pièces ont une vie propre, il n’y a
pas une recette pour créer. Je peux peut-être composer du mouvement et créer un vocabulaire avec une
certaine fluidité, mais construire une pièce c’est totalement différent. La cohérence et la force d’une pièce
et le sens de son existence sont des questions qui me préoccupent et me poursuivent. Dont le fait que mes
pièces ont toujours présente cette envie de rompre, de déchirer, de transformation. Donc, la danse se fait
politique. Ce qui m’intéresse c’est que cette pièce soit collective, il m’intéresse que les interprètes construisent quelque chose collectivement, qu’ils fonctionnent comme un ensemble qui se complémente. Une intention claire fondée dans le besoin de plus en plus frappant de nous réinterroger ensemble, en tant que
collectif. Il ne sera plus possible que chacun vive seulement pour soi-même. Et ce retour du collectif devra
se faire non seulement au sein de la famille mais aussi dans l’Europe. Si l’Europe ne revient pas à regarder
sont territoire comme un tout ce sera la fin. Donc, ce que j’essaye de créer se sont des moments de friction,
de beauté, des moments qui nous emportent, mais toujours avec un collectif d’interprètes très différents,
avec des backgrounds, sensibilités et passés totalement distincts. Pour conclure à la fin que la danse n’a pas
à faire de la politique, parce que c’est ce qu’elle fait depuis toujours. Les chorégraphes peuvent et doivent
être des moteurs de confrontation par rapport à la société et aux modèles imposés.
M.M. Et l’échange avec les spectateurs est si intense que, Paulo, vous ne vous arrêtez pas à l’interaction des interprètes avec les spectateurs, allant jusqu’à provoquer même ceux qui sont assis dans la
salle, faisant frémir les émotions du public
P.R. (Rires) Ce sont des accidents bienveillants qui affinent notre perception et nous rappellent que rien
n’est jamais acquis. Des accidents qui veulent secouer le public et qui arrivent avec une cadence ironique.
Je voulais aussi que les interprètes se confondent avec le public, comme si les spectateurs étaient aussi des
danseurs. Je n’avais jamais essayé cette proximité... Malgré que l’on parle d’un langage plus ou moins hermétique dans la danse, la vérité c’est qu’elle est fondée sur un quotidien fort.
M.M. Il semblerait que, par la présence forte de l’album, il existe une cadence dans la fluidité de la
composition, et que la dramaturgie s’impose...
P.R. La dramaturgie est toujours présente, mais il s’agit d’une dramaturgie des sensations, d’émotions, et
non pas de narration. Il y a plusieurs formules de création. Parfois, tout au long des mois on crée des matériaux, des enchainements, des moments construits chorégraphiquement ou à travers des exercices d’improvisation, qui sont réunis en des petits nucléus, et plus tard, 15 jours ou 3 semaines avant la date de
création, on rassemble tout et on crée la dramaturgie et une séquence pour le spectacle. Pour mes dernières
pièces, notamment Desafinado et Du Don de Soi, je n’ai pas suivi cette stratégie. J’ai créé le spectacle scène
après scène, avec une dramaturgie organique et interne qui fait qu’il n’y a pas des transitions abruptes ou
mal résolues. C’est une vague fluide qui nous emporte, qui nous soulève et nous tiens à la surface et puis
échoue. Je l’appelle la dramaturgie des sensations, que dans cette pièce a plus de force puisque qu’elle suit
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la cadence de l’album, se bien qu’avec quelques dérivations car les interprètes chantent quelques unes des
chansons et autres musiques de JIM ; ou alors la composition d’un « cadavre exquis » ; et même l’introduction de la musique Spanish Caravan qui est très belle et qui va si bien dans l’ensemble de la pièce. Bien
que ce n’est pas direct ni descriptif, la connexion entre la chorégraphie et l’album crée une ambiance qui
permet ce soulèvement de la dramaturgie.
M.M. Et la fougue des paroles de Jim Morrison ne pouvait se traduire autrement que dans sa langue
d’expression, en le rendant encore plus présent ?
P.R. L’universalité de la parole de Jim Morrison m’a complètement séduit, et c’est pour ça qui j’ai voulu lui
laisser sa place dans cette chorégraphie. L’idée d’utiliser l’anglais vient de là. Nous citons ce qu’il a écrit et
si l’on prête attention, la force de ce discours tient non pas vraiment dans le sens des mots mais dans sa
musicalité. Les rêveries de Jim Morrison, fruit de cette pratique surréaliste de l’écriture automatique, devaient être lues tel qu’elles ont été écrites. Dans toutes mes créations j’ai toujours utilisé différents moyens
avec une grande liberté, et dans cette pièce, au delà du texte, j’intègre à nouveau la vidéo de Fabio Iaquone
et Luca Attilii dont j’apprécie énormément l’esthétique. Comme je n’utilise pas des décors c’est la vidéo qui
prend place dans la scénographie et qui déploie la pièce, ramenant d’autres dimensions dans la pièce.
M.M. Une des surprises de cette création est le retour au plateau de l’interprète Paulo Ribeiro, effaçant les adieux annoncés dans Malgré Nous, nous étions là...
P.R. Je suis un grand menteur (rires). Dans cette pièce j’ai décidé de revenir avec un solo en hommage à mon
cher ami Bernardo Sassetti, disparu. J’ai fait ce petit extrait en pensant à lui, utilisant sa musique Indigo...
Bernardo devait faire la musique pour ce spectacle. Je voulais faire une création autour de Jim Morrison,
mai il y aurait d’autres musiques, notamment de Bernardo. De ce fait, le moment d’ouverture de la pièce
est Bernardo, et non pas Jim Morrison, mais tout ceci se croise, puisque lui aussi il nous a quitté d’une
façon prématuré. Mais j’aime danser... J’étais déjà de retour, par défi, pour la reprise de Sábado 2, et j’aime
me présenter des défis à moi-même, même s’ils me coutent des nuits de sommeil. Appart ça, sans fausse
modestie, je sens que j’ai toujours quelque chose à dire en tant qu’interprète. Je danserai à nouveau prochainement... je fais plein de vélo pour que cela soit possible (rires).
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Paulo Ribeiro
Suite à une vaste expérience en tant qu’interprète, Paulo Ribeiro a commencé à faire de la chorégraphie en
1984 pour la 1e Biennale Off de Lyon. Ensuite il a créée ou repris des œuvres pour nombreuses compagnies
renommées notamment le Nederlands Dans Theater, Grand Théâtre de Genève, Centre Chorégraphique de
Nevers et le Ballet Gulbenkian. Et plus récemment pour le Ballet de Lorraine, le Grupo Dançando com a Diferença (Madeira, Portugal) et la Companhia Nacional de Bailado (Lisbonne, Portugal). En 1995, il a fondé sa
propre compagnie d’auteur pour laquelle il a créée plusieurs œuvres originales avec lesquelles il a reçu
d’importants prix nationaux et internationaux, notamment dans les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Danse de Seine Saint Denis, en 1996. En parallèle de son activité chorégraphique, il a été le
programmateur du cycle Dancem! du Théâtre National São João, à Porto, en 1996, 1997, 2003, 2009 et 2011 ; il
a été le directeur artistique du Ballet Gulbenkian entre 2003 et 2005 ; et le directeur général et de la programmation du Teatro Viriato, à Viseu, entre 1998 et 2003, et puis à partir de 2006.
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