LIVRET PHARE DE LUMIÈRE Année de la foi

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LIVRET PHARE DE LUMIÈRE Année de la foi
Conférence Internationale
catholique du guidisme –
Région de l’hémisphèRe occidental
LIVRET PHARE DE LUMIÈRE
Année de la foi
Conférence Internationale Catholique du Guidisme – Région de l’hémisphère Occidental
Mesdames et Messieurs
Présidentes/Présidents des associations des guides, aumôniers, groupes d’animation ou de renforcement
de la foi de la région occidentale
Chers amis de la foi,
Bonjour à tous,
C’est avec beaucoup de compassion que commence cette série de documents pour les dirigeants,
dirigeantes, cheftaines et chefs du guidisme de la Région CICG de l’hémisphère occidental, appelée PHARE
DE LUMIÈRE.
Le but qui nous amine est d’offrir des outils simples qui peuvent être appliqués en groupe afin de fortifier la
foi catholique chez les jeunes intégrantes du guidisme dans notre région. En cas de doute, ces outils
pourront les aider dans cette tâche.
Chaque activité a son but, sa motivation et son développement, ce qui permet d’appliquer sans difficulté
majeure chacune des propositions.
Cette première version coïncide avec le début de l’année de la foi, à qui commence le 11 Octobre 2012,
établi par le souverain pontife. Comme vous pouvez le voir, durant ce mois d’octobre et cette date du 11,
nous pouvons nous réjouir de plusieurs événements. La semaine CICG de communion du 7 au 14 ; le
premier jour international de la jeune fille, proposé par les Nations Unies le 11 octobre 2012 ; et le
commencement de l’année de la foi.
Nous attendons des commentaires et des suggestions qui nous permettraient d’améliorer nos propositions.
Avec le salut de la foi
Victoria E. Cuartas G. y el Equipo Regional CICG
Responsable CICG Región Hemisferio Occidental
Carrera 53 A 5-B-07
Cali, Colombia Tel 57 2 5131591
57 3104753551
[email protected]
[email protected]
Chères sœurs et guides :
À partir du 11 octobre l’église célèbre “L’Année de la foi”. Le pape Benoit XVI nous convie
à passer « La porte de la foi ». « Passer cette porte suppose emprunter un chemin qui dure toute la
vie. L’Année de la foi est une invitation à une authentique et renouvelée conversation avec le
Seigneur, l’unique sauveur du monde » (Lettre Apostolique Porta Fide).-
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C’est ce qui nous motive à partager avec vous les documents avec des activités qui sont
expédiés périodiquement et aident à renouveler et accentuer la foi des Guides. Ou du moins, c’est
l’objectif que nous nous sommes fixés et que nous désirons atteindre.
Nous avons décidé de l’ appeler “Phares de Lumières”, parce que comme la foi, les phares
orientent, marquent et illuminent les chemins. Nous disons vers où marcher quand l’obscurité nous
entoure.
Il est nécessaire que durant cette période, nous ayons le regard fixé sur Jésus-Christ, « qu’il
initie et complète notre foi » (Hb 12, 2), il est notre phare dans le chemin.
Toutes ces activités, animées par vous et votre propre créativité, peuvent être adaptées à des
âges distincts et nécessitent des Cheftaines. Nous désirons qu’elles soient utiles et espérons que
vous partagerez avec nous les expériences vécues.
Victoria
Cuartas
–
Responsable
Equipe
Régionale
Hémisphère
Occidental- CICG
Gabriela Areán ; Alba Aguilar Salgado ; Silvia Gómez y Silvia
Herrera- Equipe Régionale Hémisphère Occidental CICG
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1.-QUI EST DIEU POUR MOI
Objectif : décrire la signification de Dieu dans ma vie
Age : 11 ans et plus.
Matériel nécessaire : une copie de la silhouette pour chaque Guide, un crayon.
Déroulement : Il sera distribué à chaque Guide un dessin de la silhouette de la jeune fille. On leur
demande qu’individuellement, elles suivent les consignes. Au final, une activité commune est mise
en place, où l’on invite les Guides qui le désirent à faire part de leurs réponses. La Cheftaine peut
apporter une conclusion générale et terminer l’activité avec une prière de son choix.
Ce que je pense de Dieu
Qu’est ce que je pensé de
Dieu
Comment je vois Dieu
Comment je vois Dieu
Ce que je dis de Dieu
Que
siento
por Diospour Dieu
Ce que
je ressens
Que je
hago
para
darpour
testimonio
deun
Dios
Ce que
peux
faire
donner
témoignage de Dieu
Como
andomarcher
por el camino
Comment
vers Dios
le chemin
de Dieu
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2.-MES MAINS
Objectif : réfléchir sur ma relation avec Dieu
Age : 13 ans et plus.
Matériel nécessaire : une copie du dessin des mains pour chaque Guide, un crayon.
Déroulement : il est donné à chaque Guide le dessin des mains. On les invite à écrire dans la main
droite les attitudes qui les rapprochent de Dieu et dans la main gauche celles qui les éloignent de
Dieu. Après un temps défini, leurs dessins sont regroupés. La Cheftaine émet une réflexion finale
sur les attitudes que tout chrétien doit avoir pour être près de Dieu. Ensemble nous partageons une
prière.
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Prière
Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.
Charles de Foucauld
3.-RENCONTRER DIEU
Objectif : Découvrir que Dieu se trouve dans tout ce qui m’entoure.
Age : 15 ans et plus.
Matériel nécessaire : Une copie des parchemins pour chaque Guide, des crayons et des stylos
Motivation : Plusieurs fois nous disons “Dieu est partout”, “Dieu est en mon prochain”, “Dieu est
avec moi”. Et ces affirmations sont certaines, parce que Dieu est omniprésent. Mais, quelquefois
nous nous mettons à penser à des choses, des objets, des personnes, des attitudes ; nous font-elles
découvrir Dieu ? Nous vous proposons de vous asseoir en silence, avec le cœur ouvert et les oreilles
en alerte pour écouter Dieu… pour le découvrir…
Déroulement : Il sera donné à chaque Guide une feuille avec le schéma suivant. On les invite à se
retirer dans un lieu tranquille, pour qu’en silence elles puissent entreprendre la réflexion. À la fin du
temps octroyé par la Cheftaine, une activité de groupe prend place, où chaque Guide lit ses
réflexions si elle le souhaite. On peut finir l’activité avec une réflexion de la Cheftaine et une
chanson.
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Dans la nature... Quelles choses me parlent de Dieu? Dans quels
lieux je me sens plus près de Lui ?
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Par
En qui
Par les
les autres...
autres... Quelles
Quelles personnes
personnes me
me parlent
parlent de
de Dieu?
Dieu ? En
qui je
je
vois
Dieu
?
Qu’est
ce
que
les
personnes
ont-elles
fait
pour
que
je
m’approche
vois Dieu ? Qu’est ce que les personnes ont fait pour que je m’approche de
de
Dieu
Dieu
? ?
Par les autres... Quelles personnes me parlent de Dieu ? En qui je
vois Dieu ? Qu’est ce que les personnes ont fait pour que je m’approche de
Dieu ?
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4.- LA PRIÈRE, LE DIALOGUE DE L’AMITIÉ
Objectif : Découvrir dans la Prière un dialogue qui fortifie et approfondit la foi, l’amitié avec Dieu.
Age : 10 ans et plus.
Matériel nécessaire : des feuilles, des crayons, des marqueurs de couleurs.
Motivation : Il n’existe rien de plus personnel chez l’être humain que de dialoguer, de
communiquer avec les autres. C’est grâce à la connaissance de l’autre que l’amitié grandit. Alors, si
c’est important pour nous de pouvoir parler et communiquer avec nos frères et sœurs, ça l’est
encore plus avec Dieu. Plus qu’important, c’est primordial et nécessaire, pour se rapprocher de Lui
et accroître notre foi. C’est l’opportunité de se retrouver avec Dieu et de jouir de son amour et de sa
présence, ainsi, on retrouve des forces pour continuer à marcher.
Déroulement : La Cheftaine forme des groupes de 3 ou 4 et distribue à chaque groupe des feuilles,
des crayons et des marqueurs de couleurs. Elle invite chaque groupe à réaliser une bande dessinée
ou un dessin à partir de la Prière de la Cheftaine. Ensuite, on fait le point ensemble, où l’on expose
les dessins puis on réfléchit sur ce que la prière signifie, et sur la nécessité de prier pour accroître
notre foi et amitié avec Dieu. On termine l’activité en récitant une Prière de la Cheftaine.
5.-NOTRE PARCOURS
Objectif : Découvrir en Dieu mon compagnon de chemin.
Age : 15 ans et plus
Matériel nécessaire : une copie du poème “ Les traces dans le sable ” pour chaque groupe.
Déroulement : La Cheftaine ou une Guide lit, pour tout le groupe, le poème “Les traces dans le
sable”.
Au final on les invite, en groupe ou petit groupe, à raconter les moments de leur vie dans lesquels
elles se sont senties accompagnées par Dieu, dans lesquels elles ont senti que Dieu les
abandonnaient et ceux dans lesquels elles l’ont senti dans leurs mains. L’activité se termine avec
une réflexion de la Cheftaine qui motive les Guides à se sentir accompagnées par Dieu dans leur
parcours de vie.
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Les traces dans le sable
Une nuit, un homme fit un rêve…
"Seigneur, tu m'as assuré de toujours
Il rêva qu'il marchait au bord de la mer en
compagnie du Seigneur.
marcher à mes côtés si j'acceptais de me joindre à
Toi.
Dans le ciel apparaissaient, les unes après les autres,
toutes les scènes de sa vie.
Mais je m'aperçois qu'aux périodes les plus dures de
ma vie,
En regardant en arrière il a vu qu’à chaque
scène de ma vie, il y avait deux paires de traces sur
le sable :
il n'y a plus qu'une empreinte dans le sable.
L'une était la sienne ; l'autre celle du Seigneur.
Le Seigneur se tourne alors vers lui et lui répond :
Ainsi il a continué à marcher, jusqu’à ce que tous
les jours de sa vie aient défilé devant lui.
Il s'aperçut alors qu'à divers moments de sa vie,
il n'y avait qu'une trace de pas.
Et que ces moments de marche solitaire
correspondaient
aux heures les plus tristes et les plus sombres de sa
vie.
Intrigué, il dit à son compagnon :
Pourquoi m'as-tu abandonné au moment où j'avais
le plus besoin de Toi ?"
"Mon enfant, mon très cher enfant, tu sais que Je
t'aime
et que je ne saurais t'abandonner.
Il faut que tu comprennes ceci : si tu ne vois qu'une
trace de pas
aux moments les plus difficiles de ton existence,
c'est qu'alors, tout simplement,
Je te portais dans mes bras..."
Poème d'Adémar de Barros, poète brésilien
6.-MON COFFRE Á TRÉSORS
Objectif : Trouver des trésors qui me rapprochent de Dieu.
Age : 10 ans et plus.
Matériel nécessaire : une copie du conte ; une boite en carton ou en bois où chaque Guide garde
ses trésors.
Déroulement : Lors d’une réunion préalable on demande aux Guides de chercher des écussons, des
photos, des souvenirs qu’elles ont chez-elles et qui montrent le passage de Dieu dans leurs vies, et
de les apporter à la prochaine réunion.
À la prochaine réunion, on lit le conte : “La Lampe de la None” du Père Mamerto Menapace, publié dans La sal de la tierra, Editorial Patria Grande- (ci-après.)
Au final, on invite les Guides à partager leurs trésors, leurs souvenirs et d’expliquer en quoi ceux-ci
sont un reflet de leurs relations avec Dieu.
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LA LAMPE DE LA NONE
Elle est restée dans mon souvenir comme l’un de ces objets sans âge. Comme si, à force d’être et
d’éclairer, elle avait réussi à vaincre le temps et à rester. C’était une lampe antique de bronze. Je ne
pourrais pas affirmer, en la revoyant aujourd’hui dans mes souvenirs, si ce qui l’ornait était des dessins
ou si les évènements de sa vie avaient fait apparaître un visage.
Elle avait cette couleur noble du bronze, et la capacité d’éclairer en silence. C’était une lampe à pied.
Quand on l’allumait, on la plaçait toujours au centre de la table familiale. Il en résulte que ce souvenir
était lié aux nuits d’hiver. Parce que l’été nous vivions en plein air, et donc nous n’utilisions pas la lampe
mais une lanterne qui était pendue aux branches de l’arbre de la cour.
Mais la lampe de bronze avait cette rare qualité de créer l’intimité. Un objet resté, entre des milliers
d’objets disparus, la vieille lampe de bronze semblait avoir accumulé en elle plus d’intimité que sa
propre solitude, et c’est peut être de là qu’elle tire cette force mystérieuse pour créer la communion.
Quand la nuit tombait, la lampe s’allumait, et il me semblait, je ne sais par quel mystère, que cette
lumière tranquille faisait croître le silence autour de nous. En regardant sa flamme, les enfants avaient
les pupilles qui se dilataient, et tranquilles de corps et d’âme, nous passions le temps. C’était cette
époque légendaire où les grandes vapeurs pleines d’immigrants arrivaient par la mer jusqu'à nous. Et
c’est l’un d’eux qui est venu déballer cette lampe sur notre table.
Entre nous, sa lumière créait cette mystérieuse réalité de nous faire sentir nos racines, venues d’un autre
temps. Nous savions qu’auparavant, sa lumière avait éclairé des fêtes bruyantes qu’elle avait parfois créé
des ombres pour cacher un regard furtif ; et que sa flamme avait maintenu la lumière nécessaire pour
alimenter les confidences.
Par le passé, peut-être que dans les nuits de la plaine, c’était l’unique point de lumière à des lieux à la
ronde, ce qui permettait à nos grands parents de dialoguer avec les étoiles.
En ces temps là nous ne la trouvions pas vieille. Parce que nous devinions qu’elle avait surpassé le
temps. De la même manière nous n’osions pas appeler vieux un fruit mûr. Toujours prête à éclairer, elle
avait fini par accumuler la vie en elle-même. On savait que cette maturité de vie était le combustible qui
lui permettait de continuer d’éclairer tranquillement.
Parce qu’elle avait une rare manière d’éclairer sans faire de bruit : elle avait une lumière douce.
Elle était au milieu de nous pendant la prière ; et sa présence sur la table familiale changeait en liturgie
ce rite de devoir diviser dans chaque assiette la polenta fumante et le ragoût sombre et fort.
Quand après quelques années d’absence je suis retourné dans ma famille, la vieille lampe avec sa
couleur bronze et sa lumière douce n’était plus là. Mais son absence continuait de créer le silence
familial. La lampe de la none a été dans ma vie l’un de ces objets vivants qui m’ont appris que les
humains aussi avaient des racines.
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7.- QUE DISENT-ELLES DE DIEU
Objectif : Rencontrer Dieu par des moyens de communication de masse.
Age : 13 ans et plus
Matériel nécessaire : du bristol, de la colle, des ciseaux, des marqueurs de couleurs, des journaux.
Déroulement : Il sera distribué à chaque groupe du bristol, de la colle, des ciseaux, des marqueurs
de couleurs, des journaux. On invite les Guides à réaliser la couverture d’un journal avec des
nouvelles, des photos et des gros titres qu’elles ont découverts dans les journaux qui leur on été
donnés, qui montrent le règne de Dieu sur Terre. Des actions solidaires, de service, des dons…
Après avoir partagé leurs travaux, elles peuvent réfléchir ensemble comment Dieu et les actions
chrétiennes et solidaires des peuples sont vues par la presse.
Autre option de l’activité : solliciter les Guides durant la semaine pour qu’elles relèvent à la
télévision des informations qui parlent de Dieu ou d’actions solidaires pour les partager à la
prochaine réunion et entreprendre la réflexion précédemment proposée.
8.- UNE PHOTO DE DIEU
Objectif : Voir Dieu dans la Création
Age : 10 ans et plus
Matériel nécessaire : des branches d’arbres ou des pics de brochettes, du fil de coton ou de
chanvre.
Déroulement : L’activité se réalise dans un bois, un champ ou un lieu éloigné de la ville, où ce qui
nous entoure est nature. Les Guides sont invitées à confectionner un cadre avec le matériel et les
branches (voir l’image type). Ce sera le cadre de sa photo. On fait une longue promenade dans le
lieu, en silence, en regardant et en écoutant la Création, pour pouvoir découvrir Dieu. Quand elles
voient Dieu dans un élément naturel, elles placent le cadre et le laissent là. À la fin du chemin
décidé par la Cheftaine, nous revenons sur nos pas et chaque Guide montre au groupe la photo
qu’elle a choisie et décrit en quoi elle a senti et vu que Dieu était là.
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9-LE LIEN FONDAMENTAL
Objectif : Reconnaître que Dieu est le soutien de ma vie.
Age : 13 ans et plus.
Matériel nécessaire : Une copie du conte, la copie du questionnaire pour chaque Guide, des
crayons.
Déroulement : La Cheftaine lit le conte “Mi Hilo primordial” de Mamerto Menapace, publié par
Madera Verde, Editorial Patria Grande. (texte ci-après). Le conte nous aide à réfléchir au sens de la
vie, de la relation avec Dieu, les choses qui sont réellement importantes. On invite les Guides à
écouter avec attention. On remet à chaque participant une série de questions auxquelles elles auront
à répondre individuellement.
 Qu'est-ce qui représente le fil primordial dans la vie de l'araignée ?
 Comment a-t-elle changé ses habitudes et sa vie ? Qu’est ce qui a influencé ces
changements ?
 Trouves-tu des similitudes avec ta vie ? Lesquels ?
 Qu’est ce que l’araignée à oublié ? Compare-la à ta vie, quelles sont les choses que nous ne
pouvons pas oublier ou laisser passer ? Pourquoi ?
 Qu'est-ce qui constitue le fil primordial de ta vie ?
Après le temps stipulé par la Cheftaine, on partage ses réflexions avec les autres et d'une manière
volontaire.
En groupe, une conclusion générale est émise :
 Qu’est ce que nous apprenons pour notre vie grâce au conte ?
On peut finir l’activité en partageant ensemble une prière.
Que notre vie soit unie à Toi
Seigneur,
Que notre vie soit toujours unie à Toi.
Aide-nous à s’éveiller
chaque matin
avec une brève prière
d’une action de grâce
pour la vie et le nouveau jour.
Apprends-nous dans le quotidien
de la vie et de chaque jour
à marcher dans tes sentiers,
en servant ceux qui nous entourent,
en se traitant tous avec amour,
et en cherchant le bien des autres.
Eveille nous à la fin de la journée
pour tourner les yeux vers le cœur
vers ton regard
pour repasser la journée
et te remercier de l’avoir vécue.
Seigneur, notre vie
est toujours unie à ta présence.
- Ainsi soit-il. -
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LE LIEN FONDAMENTAL
Le mois d’août s’était terminé chaudement. Il avait plu durant la dernière semaine et, avec les pleurs des
nuages, le ciel s’était dégagé. Comme d’habitude, lorsque septembre se rapproche et le vent de
l’intérieur des terres souffle doucement, et alors qu’il se réchauffe, il parvient à redonner au ciel tout son
bleu et sa luminosité.
Cette après midi, durant le passage d’août à septembre, le ciel bleu s’est vu peuplé par les fines toiles
volantes que les enfants appellent la bave du Diable. D’où viennent-elles ? Où vont-elles ? Je pense
qu’elles viennent du pays des contes et avancent vers la terre des hommes.
C’est une de ses toiles, fine et mystérieuse comme chacune au début, sur laquelle marchait une petite
araignée.
Petite : instinctive et avec l’avenir devant elle.
S’envolant si haut, l’araignée voyait là-bas, des champs verts très récemment plantés et disposés en prés.
Tout était presque illusion ou fruit de l’imagination. Rien n’était très précis. On ne voyait pas vraiment
mais on parvenait à deviner.
Petit à petit, la toile de l’animal est descendue jusqu’à la terre des hommes. Ceci a rendu les choses plus
claires et l’horizon plus petit. Les maisons ressemblaient déjà plus à des maisons, et les arbres fruitiers
pouvaient se distinguer des autres, qui étaient touffus, par leurs fleurs.
Quand la toile flottante de l’araignée arriva à la cime des grands arbres, notre animal sursauta. Parce que
l’énorme masse d’eucalyptus commençait à peser mystérieusement et menaçait son fil comme les fonds
gris d’une mer inconnue.
Et soudain : Derrière !
Une secousse à déplacé son vol et l’a arrêtée. Que s’est-il passé ? C’était simplement que la toile s’était
échouée sur une branche de l’arbre et le vent la faisait balancer à cet endroit.
Après avoir eu peur, l’araignée, je ne sais pas si c’est par instinct ou grâce à un fait mystérieux et
ancestral, a commencé à courir le long de sa toile jusqu’à s’arrêter sur le tronc où son vaisseau avait fini
par s’échouer. Et depuis cet endroit, elle a pris le large verticalement en cherchant la terre. Son
atterrissage n'a pas été une chute, mais une descente. Parce qu’un fil fin et très résistant l’a accompagnée
dans son trajet et l’a maintenue liée à son point de départ. Et par ce fil, elle a pu remonter à son point
de débarquement.
Il faisait déjà nuit. Et comme elle était petite et que la terre lui faisait peur, elle est restée dormir dans les
hauteurs. Tôt le matin, elle est redescendue, et a construit une petite toile qui lui a permis d’attraper des
insectes. Parce que l’araignée avait faim. Faim et soif.
Sa première émotion a été grande quand elle a vu qu’un petit insecte avait été pris dans son piège. Elle
l’a enveloppé et l’a dévoré. Ensuite, comme il était tard, elle a recommencé à grimper à son fil principal,
à la fin de la nuit, elle est retournée à son point de débarquement.
Et ceci se répétait chaque matin et chaque nuit. Chaque jour sa toile était plus grande, plus solide et
capable d’attraper des insectes plus grands. Et chaque fois qu’elle ajoutait un nouveau cercle à sa toile,
elle se voyait obligée d’utiliser ce fil si fin pour la maintenir tendue, pour rattraper les fils dont les
pointes étaient fixées sur le tronc, pour la maintenir lorsque les branches et les feuilles la tiraient ver le
bas. Ce fil était le seul à pouvoir la maintenir en haut. Et c’est grâce à lui que la toile réussissait à être
maintenue tendue.
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Naturellement, l’araignée ne réfléchissait pas trop à la structure, les tremblements ou les tensions. Elle
agissait simplement avec intelligence et obéissance à la logique de sa vie de tisseuse. Et chaque nuit elle
grimpait à ce fil initial et recommençait de son point de départ.
Mais un jour elle a attrapé un insecte de premier ordre. Elle a fait un véritable festin. Après l’avoir
engloutit, elle s’est sentie apaisée et épuisée. Cette nuit, on aurait dit qu’elle ne monterait pas par le fil.
Ou on ne l’a pas dit. Elle n’est simplement pas montée. Et le matin suivant, elle a vu que, comme elle
n’était pas montée, elle ne se voyait pas obligée de redescendre. Elle a donc décidé de ne plus reprendre
le trajet du crépuscule et de l’aube, pour réserver ses forces à la chasse et à l’absorption des ses prises
que chaque jour prévoyait plus grand.
Et ainsi, petit à petit, elle oubliait ses origines, et cessait de parcourir ce fil fin et primordial qui l’unissait
à son enfance voyageuse et rêveuse. Chaque jour, elle ne se préoccupait qu’a réparer les fils qu’ils lui
étaient utiles afin de capturer les gros gibiers qui avaient des exigences épuisantes.
Ainsi arriva le jour fatal. C’était un matin en plein été. Elle s’est réveillée au lever du soleil. La lumière
rasante traversait les perles de la rosée cristallisée dans les gouttes de sa toile. Et au centre de sa toile
radiante, l’araignée s’est sentie être le centre du monde. Elle a commencé à penser. Satisfaite d’ellemême, elle a voulu donner une raison à tout ce qui existait autour d’elle. Elle ne s’était pas aperçue, à
force de ne regarder qu’autour d’elle, elle était devenue myope. À force de ne se préoccuper seulement
de l’immédiat et de ce qui était urgent, elle a fini par oublier qu’au-delà d’elle-même et du rayon de sa
toile, il y avait toujours un monde réel qui existait. Elle aurait pu au moins l’avoir deviné du fait que ses
prises venaient de plus loin. Mais elle avait aussi perdu sa capacité d’intuition. Elle ne s’intéressait pas au
monde extérieur mais elle était seulement intéressée par ce qui venait à elle. Au fond, elle ne s’intéressait
qu’à elle et rien de plus, elle était sauvée par sa toile chasseuse.
Et en regardant sa toile, elle a commencé à trouver le but de chaque fil. Elle savait d’où ils partaient et
ou ils allaient. Où ils s’accrochaient et à quoi ils servaient.
Jusqu’à ce qu’elle s’heurte à ce fil primordial béni. Intriguée, elle a essayé de se rappeler quand elle avait
commencé à le tisser. Mais elle n’a pas réussi à s’en rappeler. Parce qu’a ce moment de sa vie, pour
avoir un souvenir, il fallait qu’il soit lié à l’une de ses prises conquises. Sa mémoire était sélective. Et ce
fil n’avait pas fait de prise durant tous ces mois. Elle s’est alors demandé où il la conduirait. Mais elle n’a
obtenu aucune réponse appropriée. Ceci l’a enragé. Mince ! C’était une araignée expérimentée,
scientifique et technique. Elle n’avait que faire des contes pour enfants que l’on raconte durant les
doux soirs de printemps. Ou ce fil servait à quelque chose, ou il fallait l’éliminer. Il ne manquerait plus
qu’elle s’occupe des choses inutiles de la vie, les tâches exigeantes qui permettaient la croissance et la
subsistance !
Cela lui a donné tant de rage de ne pas comprendre le sens de ce fil, qu’elle le prit entre les pinces et ses
mandibules et l’a sectionné d’un coup.
Elle n’aurait jamais du le faire ! Après avoir perdu son point d’accroche, la toile s’est refermée comme
un piège sur l’araignée. Et la toile s’est décrochée, laissant l’araignée tomber sur le sol dur, ça a été
terrible. Si terrible que la pauvre a perdu connaissance et est restée évanouie sur la terre. Cette fois-ci,
elle avait reçu un coup fatal.
Quand elle a commencé à reprendre connaissance, le soleil approchait déjà du zénith. La toile
graisseuse, après s’être desséchée sur son corps meurtri, l’étranglait sans compassion et les squelettes de
ses prises trituraient sa poitrine dans une étreinte angoissante et assassine.
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Bientôt elle arrivait dans les ténèbres, sans même comprendre qu’elle s’était suicidée après avoir coupé
ce fil primordial avec lequel elle avait eu son premier contact avec la terre mère, qui sera maintenant sa
tombe.
Cette parabole n’est pas la mienne. C’est un grand évêque hongrois qui la racontait, Mons. Tihamer
Toth, c’était un chapelain durant la Grande Guerre.
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EN PLUS… Nous vous proposons de réaliser des campagnes dont le sujet de motivation est la FOI,
basées sur :
 La rencontre avec Dieu dans la nature, chez mon prochain et en moi-même
 Le Credo
 Les Paraboles
 Le Dieu Créateur
 Les Béatitudes
 Nous sommes la lumière et le sel..
 Et d’autres…
AUSSI… Construire à notre siège, un lieu visible où placer la Sainte Bible et une image de Jésus.
On pourra placer une boîte pour que les réflexions et les activités réalisées soient gardées.