Enquête communautaire sur l`innovation
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Enquête communautaire sur l`innovation
Enquête communautaire sur l’innovation : les premiers résultats présentés par l’Insee L’innovation en France et ses régions - Les secteurs les plus innovants Innovations technologiques et non technologiques - Les freins à l’innovation L’Insee présente les premiers résultats de l’enquête communautaire sur l’innovation (CIS 2010) réalisée entre juin et décembre 2011, à la demande de l’Union européenne, par tous les pays membres. Elle porte sur la période 2008-2010 et couvre le champ des sociétés actives de 10 salariés ou plus implantées en France (métropole et DOM). À cette occasion, l’Insee publie : • Une étude nationale : « Innover pour résister à la crise ou se développer à l'export » Insee première n°1420 - Cf. document joint séparément. • 9 études régionales - Cf. documents joints séparément - dont les résumés sont regroupés ciaprès. L'innovation en Aquitaine : un potentiel à développer Résumé : Bien avant la crise, l’innovation se situait déjà au cœur des préoccupations politiques. L’évolution des emplois de conception-recherche constitue un indicateur, parmi d’autres, de l’innovation. Avec 24 000 emplois dans la conception-recherche en 2008, l’Aquitaine présente une certaine faiblesse. La dynamique semble cependant s’inverser dans les dix dernières années. Le potentiel d’innovation en Aquitaine se trouve dispersé dans l’ensemble de l’économie. De plus, les entreprises régionales emploient moins de chercheurs ou de personnes en lien avec la recherche qu’ailleurs en France. Les effets d’entrainement favorables à l’innovation s’en trouvent réduits. Innovation : la Bretagne tire son épingle du jeu Résumé : En Bretagne, les entreprises de 10 à 249 salariés recourent davantage à l’innovation, notamment dans les services technologiques et dans l’agroalimentaire. Ce résultat s’explique principalement par une dynamique propre, la structure de l’économie régionale n’étant que très légèrement plus porteuse qu’ailleurs. Ce recours plus fréquent à l’innovation est particulièrement net pour les innovations d’ordre technologique, beaucoup moins pour les innovations organisationnelles ou de marketing. Les PME les plus innovantes sont les entreprises exportatrices, dotées d’importantes capacités d’investissement, employant au moins cinquante salariés et appartenant à un groupe ou réseau d’enseignes. Le recours à l’innovation permet aux entreprises d’accroître leur marché et d’élargir leur gamme de produits. Le coût important de l’innovation en constitue le principal frein. Un tiers des innovations est ainsi réalisé en coopération avec des partenaires de marché. Un plus fort recours à l'innovation technologique en Franche-Comté Résumé : Entre 2008 et 2010, 55 % des petites et moyennes entreprises (PME) franc-comtoises ont introduit une innovation sur le marché ou au sein de leur entreprise, soit un point de plus que la moyenne de Province. Les entreprises franc-comtoises ont davantage recours à l'innovation technologique. En revanche, l'ouverture sur l'innovation de marketing, même si elle progresse, reste encore timide en Franche-Comté. Le taux d'innovation technologique des entreprises est déterminé par plusieurs facteurs, le premier étant la dimension du marché. Plus celui-ci est large, c'est à dire plus il est ouvert sur l'international, plus l'entreprise innove. À l'inverse plus le marché est réduit à une dimension locale, moins celleci innove. La moitié des entreprises technologiquement innovantes ont rencontré des freins, principalement d'ordre financier. L'innovation au sens large ne repose pas que sur des compétences techniques. Disposer d'un personnel qualifié et créatif favorise l'émergence de nouvelles formes d'organisation et de marketing. L'innovation dans les PMI haut-normandes - Les PMI haut-normandes réduisent leur retard en matière d'innovation Résumé : Mesurée pour la première fois en Haute-Normandie, l'évolution des démarches d'innovation se caractérise par des progrès très significatifs. Certes, l'industrie haut-normande présente toujours une fréquence d'innovation relativement faible dans le champ des petites et moyennes entreprises, en particulier au sein des très petites. L'innovation à caractère technologique reste en effet assez peu développée, mais l'innovation organisationnelle ou commerciale a fortement progressé entre 2008 et 2010, permettant à la région de rattraper la moitié de son retard avec la moyenne nationale. Les progrès sont surtout enregistrés dans les entreprises de 20 à 50 salariés. La taille du marché est le facteur déterminant pour engager des démarches d'innovation. La disponibilité de certaines compétences spécifiques constitue également un facteur d'impulsion, tandis que le coût de l'innovation est présenté par les entreprises comme le principal frein. Parallèlement à la croissance des démarches d'innovation, les soutiens financiers publics sont en forte hausse, grâce notamment à la montée en charge du crédit impôt-recherche. Île-de-France - Une petite et moyenne entreprise de l'industrie (PMI) francilienne sur deux innove Résumé : Moteur de la compétitivité, l’innovation des petites et moyennes entreprises industrielles (PMI) fait l’objet d’une mobilisation particulière de l’Etat et de la Région en Ile-de-France. Entre 2008 et 2010, une PMI sur deux a innové au sens large. Elles sont 35 % à avoir innové technologiquement, motivées principalement par l’objectif d’élargir le marché et la gamme de produits. Lorsqu’elles n’innovent pas technologiquement, l’absence de demande est le premier motif avancé par les entreprises. Les entreprises qui innovent technologiquement rencontrent également des obstacles : le manque de moyens financiers et de personnel qualifié sont les principaux freins cités. Languedoc-Roussillon : des entreprises plus innovantes que la moyenne nationale Résumé : Entre 2008 et 2010, plus d’une entreprise du Languedoc-Roussillon sur deux déclare avoir innové. Que ce soit par l’introduction d’un nouveau produit sur le marché, par la mise en place d’un nouveau procédé de fabrication, par l’amélioration significative de son organisation ou de sa stratégie de marketing, la capacité d’innovation de la région est importante malgré une répartition par taille et secteur des entreprises a priori peu favorable. Comme au niveau national, l’innovation organisationnelle est le type d’innovation le plus répandu au sein des entreprises régionales, même si elles combinent souvent plusieurs types d’innovation. L’objectif premier de la mise en oeuvre d’une innovation est principalement la conquête de nouveaux marchés. Le facteur financier est quant à lui le premier frein ressenti par les entreprises. La Réunion - Innovation “péï” : des handicaps partiellement surmontés Résumé : Entre 2008 et 2010, la moitié des entreprises réunionnaises de 10 à 250 salariés ont innové. C’est la même proportion qu’en France métropolitaine. Pourtant, La Réunion est confrontée à de nombreux handicaps : un marché local isolé, des entreprises plus petites et une économie tournée vers des secteurs a priori peu innovants. Cependant, une dynamique locale d’innovation dans l’industrie compense ces obstacles. Les entreprises de 20 à 49 salariés sont moteur de l'innovation, avec 64% d'entreprises innovantes (54%en France métropolitaine). Les entreprises réunionnaises innovent surtout en mettant en oeuvre de nouvelles stratégies d'organisation. A contrario, l’innovation technologique est plus faible à La Réunion. Le retard est plus important dans les services que dans l’industrie. La Réunion pâtit notamment d'un manque d'emplois de cadres et de conception-recherche. De même, bien qu'existants, les réseaux d'innovation sont encore en cours de développement. Innovation en Poitou-Charentes : des PME en bonne place grâce à l'innovation de procédés et aux achats d'équipements Résumé : Entre 2008 et 2010, 57 % des PME picto-charentaises ont innové. C'est deux points de plus qu'au niveau national. Cette différence s'explique essentiellement par l'innovation de procédés et par une plus forte part des dépenses d'innovation consacrée à l'achat d'équipements, de machines ou de logiciels, au détriment de la recherche et développement. Lorsqu'un produit nouveau est introduit, l'impact sur le chiffre d'affaires est plus faible qu'au niveau national. L'innovation augmente avec la taille et le degré d'ouverture du marché. Elle est plus élevée pour les PME des services technologiques et de l'industrie manufacturière. Les coopérations, notamment à l'international, sont moins nombreuses qu'au niveau national. Elles se font essentiellement avec les fournisseurs ou les clients. Le frein à l'innovation le plus cité est son coût. Les PME de Rhône-Alpes innovent pour se développer Résumé : Entre 2008 et 2010, malgré une situation économique difficile, plus de la moitié des PME de Rhône-Alpes ont innové. Les entreprises de la région ont plus innové que la moyenne nationale. Ces innovations visent principalement à élargir leurs débouchés. La capacité à innover est stimulée par des actions de coopération avec d'autres entreprises ou avec des partenaires institutionnels. La démarche d'innovation restant coûteuse, les entreprises innovantes font appel à une large gamme de soutiens publics. Compilation P. Jamet 19-11-2012