2004-06-09.NR. Un livret pour le monde du silence.
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2004-06-09.NR. Un livret pour le monde du silence.
La Nouvelle République du 9 juin 2004 Un livret pour entrer dans le monde du silence Parce que « l’enfant sourd grandit dans un monde entendant », le service d’éducation bilingue (SEB) dirigé par Michel Lamothe reste convaincu que celui-ci doit bénéficier du même statut que les autres. Depuis près de deux siècles, ces enfants sont accueillis dans les écoles confessionnelles qui, certes, disparaissent petit à petit mais gardent encore tout leur poids. Il y peu de temps, l’école publique a ouvert les portes à cette population dans le cadre du concept d’intégration et avec le statut d’élève handicapé. Un mot insupportable pour Michel Lamothe qui récuse ce statut : « On ne doit pas réparer la surdité mais l’accueillir. C’est à l’école de s’adapter à la diversité. » Pas le contraire. Quelques établissements jouent cette carte de l’adaptation en accueillant les enfants sourds. Ainsi, depuis trois ans, le lycée Branly à Châtellerault (1) a ouvert ses portes à ces jeunes gens, filles et garçons. En marquant une réelle différence, n’hésitant pas à bousculer les programmes traditionnels. La conception d’un petit livret en langue des signes par la classe de sérigraphie et de communication graphique montre cette « attitude généreuse » et cette volonté affichée pour accueillir l’enfant sourd. Hier, à Poitiers, dans les locaux de l’association 2LPE (Deux langues pour une éducation), présidée par Catherine Texier, Charlotte, en 1ere année de communication graphique au lycée Branly, et Sébastien, titulaire d’un CAP en sérigraphie obtenu dans le même établissement scolaire, ont présenté ce petit livret qu’ils ont pensé et réalisé avec leurs camarades entendants (Sébastien a commencé le projet et Charlotte l’a bouclé). Un petit livret destiné à tous les établissements qui scolariseront des enfants sourds. Sur ce document le B.A-BA de la langue des signes. Quelques mots simples pour entrer en communication avec le monde des sourds : « Bonjour », « Au revoir », « Ça va » « jouer » « travail ». D.M. L’association, qui reçoit des subventions du conseil régional et de l’association de gestion pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, finance l’interprète. La législation française (loi du 11 mars 1957) n'autorise que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et les citations partielles dans un but d'analyse, d'illustration ou d'exemple. Tout autre usage, et notamment les reproductions dans un but commercial, est strictement soumis à une autorisation préalable de l'éditeur et/ou de l'auteur.