Energies renouvelables : l`avenir en Belgique

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Energies renouvelables : l`avenir en Belgique
Le 16 juin 2004, plusieurs membres
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de l’APERe ont assisté à la présentation, par leurs auteurs, de deux
études relatives aux énergies
renouvelables en Belgique réali-
KIOSQUE
sées dans le cadre de la poli-
Energies renouvelables :
l’avenir en Belgique
tique scientifique fédérale :
« Solar roadmap » et « Optimal
offshore wind development ». Deux
lent de la consommation électrique belge actuelle.
Cependant, à ce jour, le Gouvernement fédéral
n’accepte l’implantation de parc éolien que sur
une zone de 267 km2 située entre 22 et 55 km au
large de Knokke et Zeebrugge (soit environ
2 700 MW de puissance installable).
indispensables références belges à
connaître et faire connaître.
Optimal offshore wind development :
Potentiel énergétique :
21 000 MW pour une production
électrique de 65 à 79 TWh/an.
Ce document examine les opportunités de
production d’électricité sur le plateau continental belge, c’est-à-dire le territoire maritime
belge en Mer du Nord. L’étude se concentre
sur la quantification du gisement éolien (vitesses de vent à différentes hauteurs), les caractéristiques des fonds marins (profondeurs et
géotechnique) et les aspects liés à l’intégration de la production électrique au réseau
électrique belge. Ces éléments servent de
base pour l’élaboration de scénarios d’implantation éventuelle, tenant compte des développements technologiques attendus et des
aspects économiques inhérents dans les dix
prochaines années.
Figure 25 p.51 : Zones d’exclusion pour l’éolien offshore.
Quelques informations sélectionnées pour vous :
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D’après la KUL, sans adaptation, le réseau électrique actuel
ne peu absorber que 50 à
750 MW.
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Les caractéristiques géotechniques du socle continental sont bonnes, mais la difficulté réside dans
la caractérisation de la dynamique des bancs de
sables qui le recouvrent. L’étude est un outil particulièrement utile pour une première approche,
mais pour le choix et la mise en oeuvre des fondations des mâts d’éoliennes, des analyses
complémentaires devront être réalisées.
Sur les 3 600 km2 de superficie, les zones réservées
(routes maritimes, bande côtière de 3 miles nautiques, zones d’exercices militaires, zones marines
protégées, zones de dépôts de munitions de guerre
de la première guerre mondiale, pipeline sous-marin
pour le gaz et lignes sous-marines de télécommunication) occupent environ 1 500 km2 et donc
2 100 km2 sont potentiellement utilisables pour
des implantations éoliennes. Sur base de la technologie actuelle, la puissance installable est de
l’ordre de 21 000 MW pour une production
potentielle de 65 à 79 TWh par an, soit l’équiva-
Renouvelle n° 10 |
4e trimestre 2004
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Mais qu’en est-il des possibilités d’écoulement de la
production sur le réseau électrique belge ? Ce n’est
pas tout de produire, il faut encore pouvoir l’écouler
sur le réseau. Le service Electa de la KUL estime que
le réseau actuel ne peut absorber qu’une puissance
de 50 à 750 MW. On est bien en deçà des
21 000 MW possibles. En d’autres termes, si on
veut pouvoir exploiter le potentiel éolien de la Mer
du Nord, il faut adapter le réseau électrique haute
tension qui, rappelons-le, a été construit autour des
pôles de production nucléaire et des grands consommateurs du sillon Sambre et Meuse et d’Anvers.
L’exposé de Dr Ing Bernhard de l’ISET de l’Université
allemande de Kassel a permis de faire valoir l’expérience allemande en matière de gestion de réseau
électrique. Rappelons que plus de 14 500 MW
d’éoliennes alimentent son réseau et qu’il y a des
périodes pendant lesquelles les éoliennes couvrent
50 % de la demande en électricité du pays pour une
contribution annuelle moyenne de 5 %.
Solar Roadmap :
Cette étude analyse les politiques passées, présentes
et futures en matière d’énergies renouvelables et le
développement du marché en Belgique sur la période 1974-2025. Les scénarios sont formulés et caractérisés en termes économiques, de parts de marché
et d’acceptation sociale.
Quelques informations sélectionnées pour vous :
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Selon le type de politique menée, la production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables pourrait
couvrir entre 8 et 18 % de la consommation finale
d’électricité de la Belgique en 2025.
Vous pouvez obtenir une copie de ces deux études en vous adressant
au secrétariat de Politique Scientifique Fédérale,
Mme Anne Fierens (Tél. : 02 / 238 37 61),
rue de la science 8 à 1000 Bruxelles – www.belspo.be.
Figure 32 p 85 : Production E-SER 2003-2025
selon le scénario PROactif.
Energex,
le Salon de l’Énergie, du développement durable
et de l’optimisation énergétique,
aura lieu du 18 au 20 novembre 2004
au palais 11 de Brussels Expo.
Sous la présence de madame Huytebroeck, Ministre de l’Énergie de la région de
Bruxelles-Capitale, cette première édition du salon Energex s’annonce des plus
prometteuses !
Si vous souhaitez encore vous inscrire en tant
Le salon s’articulera autour d’une quarantaine d’exposants et d’un riche programme de conférences.
+32(0)2.741.61.63 (Isabelle Gilain) ou visitez le
Le jour de l’inauguration (18/11), un panel de discussions sera organisé sous la
houlette de Joan Condijts, journaliste du Soir, qui donnera la parole à différents
participants du salon tels que : Madame Vanderveeren, présidente de la CREG,
Electrabel, Électricité de France, Nuon, Luminus, la Febeliec, etc.
qu’exposant ou visiteur et assister aux conférences, n’hésitez pas à nous contacter au
site www.energex.be
L’APERe dispose pour ce salon d’une trentaine de
places mises à disposition de nos lecteurs.
La société Greenpropulsion, une spin-off de l’université de Liège, présentera lors
de l’inauguration du salon et en avant première mondiale son dernier modèle de
voiture hybride, l’asbl Edora exposera son étude sur les retombées socio-économiques du secteur de l’E-SER, … etc.
Intéressés ? Contactez la Rédaction.
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