Un recueil d`information éclairant concernant la consommation d

Transcription

Un recueil d`information éclairant concernant la consommation d
Un recueil d’information éclairant
concernant la consommation d’Alcool
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Dans le but d’entrer d’emblée, au cœur d’une démarche constructive, éclairante et motivante pour la
personne dépendante, j’ai mis au point "la courbe de la consommation". La PNL et l’Hypnose
Ericksonnienne fournissent des outils de communication, de conceptualisation et d’influence adéquats
pour transformer cette pièce de musique en partition symphonique.
Le thérapeute ou le guide peut utiliser "à fond la caisse" ses instruments, sa créativité, son humour
et/ou son humeur en toute harmonie.
Quand nous demandons à une personne qui consomme un produit X, "combien ?", elle nous donne un
chiffre. Cette réponse est déjà colorée par la crainte d’être jugée et son exactitude est à l’avenant. Nous
demandons, en fait, une quantité et/ou une fréquence et la personne nous fournit son idée: sa vérité
dans son modèle du monde.
A moins que nous ne disposions de moyens de vérification, nous sommes obligés d’accepter cette
information.
Je ne sais plus à quoi cela peut servir, ne fžt-ce que pour avoir une idée très approximative de la
condition physique de la personne quand nous faisons les comparaisons avec nos consommations ou
les us et coutumes.
Je simplifie pour quitter très vite cette approche qui met le thérapeute dans une situation
d’interrogateur vis-à-vis de laquelle le patient se défend.
Je veux pointer ici que le modèle linéaire de causalité que nous utilisons parfois encore ne nous offre
pas les éléments nécessaires pour saisir le monde de la personne dépendante et ses stratégies de
(sur)vie.
Parfois, j’entends des expressions liées à la quantité, ou des réflexions du genre "c’est dû à...", ou "il
n’a qu’à pas...", ou encore :
- "il faut que l’alcoolique avoue" :
le juge (d’instruction) cherche aussi à faire avouer le présumé coupable.
- "ils (les toxicomanes/alcooliques) sont tous des menteurs" :
le modèle du monde de la PNL nous permet, heureusement, d’avoir une autre lecture
- "ils ne savent pas nous répondre, ils disent n’importe quoi pour s’en sortir (de l’hôpital)" :
Si l’hôpital est un lieu d’où on veut sortir le plus vite possible, c’est une bonne occasion de vérifier les
programmes
- "de toute façon, tant qu’ils ne veulent pas., nous, on ne sait rien faire" :
et s’ils veulent ils n’ont plus besoin de nous
Et finalement, que peuvent donc bien, nous révéler les méta-modèles et les méta-programmes des
thérapeutes sur leurs croyances limitantes et obstructionnelles? De quoi réaliser un article nouveau...
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En général , j’utilise cet outil pendant le deuxième ou troisième entretien, à la fin de la période de
désintoxication.
Extrait d’une histoire vécue:
introduction sur.....ou reprise du rapport avec Louis qui est toujours à l’hôpital et qui se prépare pour
reprendre le travail à moins que nous ne puissions lui offrir une proposition acceptable dans le cadre de
la continuité de sa thérapie :
- "avant que tu ne prennes une décision, si tu reprends ou pas le travail, je veux m’assurer avec toi que
tu as tous les éléments qui te permettent de prendre la bonne décision"
- "je n’ai aucune envie de boire, je me sens en pleine forme et puis j’ai compris la chose"
- "c'est bien. J’aimerais te donner quelques informations qui te permettront de comprendre encore
mieux. Pour faire face aux difficultés, c’est bien de conna”tre le fonctionnement, quitte à ne pas
retomber dans le même panier. Je veux te parler du processus d’alcoolisation: c’est comme par
exemple, Jean-Pierre qui était ici récemment. Il m’a raconté son histoire avec l’alcool et je pourrais
résumer cela par cette courbe 1 :
Son histoire d’alcool a pris de la signification à l’âge de 20, 30, 35 et 40 ans. A 20 ans, il était entré à
l’armée et sa consommation a augmenté graduellement, sans faire trop d’histoires. A 30 ans, s’est
produit une importante progression: les contextes dans lesquelles cela se produisait, étaient situés dans
sa vie relationnelle et professionnelle. Pas pour des problèmes, plutôt pour des changements qui
perturbaient les habitudes. A 35 ans, il a diminué et il a gardé ce rythme pendant quelque temps. C’est
grâce à la naissance de son fils qu’il a changé ses habitudes. Mais l’alcool était fort et il a repris la
pente pour arriver ici à 40 ans. Tu peux me dessiner une courbe à toi ?
- oui,ben, je ne sais pas...voyons...
Et il produit sa courbe 2 :
Nous remarquons que :
1. Il n’arrête pas sa courbe à 40 ans, bien qu’il fête bientôt son anniversaire. Je lui fais remarquer qu’il
ne veut pas quitter son alcoolisation.
Et il répond
- je ne sais pas.......Je n’ai pas fait attention
- ton vécu, c’est que, quoi que tu aies fait jusqu’ici, çà devenait pire.
- oui, j’ai arrêté, j’ai recommencé et à chaque fois, c’était pire!
2. Les changements dans la courbe sont certainement des carrefours dans ta vie. Dans la thérapie de
groupe, c’est prévu d’aborder cela plus précisément pour en apprendre des trucs pour ne pas tomber
dans le même panier;
3. Pour l’instant, tu te trouves à **. Le séjour, ici à l’hôpital, t’as permis de baisser la courbe, de la
quitter et de commencer à te faire une santé. Là, tu es sur le point de démarrer à l’horizontale.
- oui, très intéressant. Je n’ai qu’à continuer comme j’ai fait les deux dernières semaines
- ma proposition pour avoir plus de garanties de réussir ta nouvelle vie sans alcool, en tenant compte
de ton histoire suivant la courbe, c’est de poursuivre ta recherche. Je te propose deux façons de faire:
. tu reprends le travail demain et tu fais comme çà te vient à l’idée
. tu décides d’approfondir et de t’assurer des garanties
- bon, ehhh, je t’écoute parce-que je ne peux pas ne pas réussir.
- OK. Pour avoir plus de garanties pour réussir, voici ma meilleure proposition : 10 semaines de
thérapie de groupe avec la possibilité de rentrer chaque week-end. Cela te donnera le temps et l’espace
pour étudier et comprendre les carrefours de ton histoire et pour apprendre à utiliser tes compétences à
vivre autrement.
A partir de cette courbe, nous pouvons remarquer/observer :
1. Les différents contextes dans lesquels un changement de la consommation s’est produit
2. Dans chaque contexte, nous observons un comportement précis, une façon d’aborder ou de traiter
les difficultés et/ou les joies de la vie (=compétences)
3. Avec une investigation plus poussée, nous détectons aussi les croyances et les valeurs pour le
consommateur dans chaque contexte
4. Son rôle et son identité ou la partie qui l’invite à passer à l’acte.
5. Pour mettre de l’ordre dans les informations et dans nos schémas, nous pouvons utiliser les modèles
tels que "le modèle du monde", "les niveaux logiques" ou encore "la roue de santé". Ce dernier est
particulièrement utile pour établir le plan de santé à partir de la situation actuelle. L’utilisation de ses
modèles pour qu’ils soient percutants et écologiques demandent une maîtrise du rapport et de la
flexibilité et de "l’insight thérapeutique".
6. La courbe est très importante et elle produit ses résultats quand l’intervenant arrive à "brancher" la
personne dans le processus. Alors la personne dépendante aperçoit qu’il y a eu des changements à
travers le temps... (et avec l’habilité et la performance des inductions) "donc, et de la même façon....
pourquoi pas maintenant.... et demain,après?"
Dans la proposition pour la thérapie, nous tenons compte de chaque élément.
Nous avons acquis une idée assez précise à propos de ce que la personne recherche et/ou évite et
nous pouvons intégrer un processus d’apprentissage: obtenir la même chose avec d’autres moyens en
passant par une prise de conscience. Dans la thérapie, les différentes séquences dans le processus de
dépendance seront examinées une par une, en utilisant les protocoles connus par le thérapeute pour
comprendre et particulariser ou morceler et cela servira à concevoir un plan pour améliorer ou rétablir
la santé physique, mentale et sociale. Le modèle est applicable pour toutes les dépendances et/ou des
consommations excessives.
Je veux particulièrement attirer votre attention sur l’importance de la synchronisation et du rapport
établi avec la personne dépendante.
Si la personne dépendante ressent (et elle la recherche) la moindre trace d’un jugement ou de mise en
cause, elle quittera le chantier en disant : "je ne sais pas", "j’ai oublié", etc…, en dehors du cabinet,
elle répétera (tout gentiment) "encore un ou une qui n’a rien compris".
Dans les séminaires sur les dépendances, les participants s’impliquent dans une réflexion personnelle.
Ils découvrent ainsi qu’à partir d’une consommation d’un produit plutôt banale, se cache un processus
avec une signification inattendue et il n’est pas rare qu’à partir de cette découverte, la personne
modifie sa carte du monde.
Expérimentez cette courbe de la consommation, partagez vos observations et vos expériences et .....à la
vôtre !
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