DP RTE 17 juin Bourget v2
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DP RTE 17 juin Bourget v2
DOSSIER DE PRESSE RTE POURSUIT SA CONTRIBUTION AU PLAN DE RELANCE DE L’ÉCONOMIE, ET ENGAGE LE RENOUVELLEMENT D’UNE PARTIE DE SA FLOTTE D’HÉLICOPTÈRES Déplacement de presse de M. Patrick DEVEDJIAN, Ministre en charge de la mise en œuvre du Plan de Relance, Musée de l’Air & de l’Espace, Conférence de Presse Mercredi 17 juin 2009 Contacts Presse Pour en savoir plus : Cabinet du Ministre : Bénédicte Constans, Conseiller Presse et Communication, 01 42 75 52 59 http://www.relance.gouv.fr RTE : Thierry Lartigau, 01 41 02 16 78 ou 06 23 67 83 93 Alexia Rière : 01 41 02 15 69 ou 06 60 54 22 17 Claire de Villèle : 01 41 02 17 77 ou 06 65 49 70 90 http://www.rte-france.com/ page 1 /17 SOMMAIRE RTE, ACTEUR DE LA RELANCE, ENGAGE LE RENOUVELLEMENT DE SA FLOTTE D’HÉLICOPTÈRES 3 LES SERVICES ET TRAVAUX HÉLIPORTÉS DE RTE : UNE SPÉCIFICITÉ FRANCAISE MONDIALEMENT RECONNUE 6 ANNEXE 1 : HISTORIQUE DES SERVICES ET TRAVAUX HÉLIPORTÉS 12 ANNEXE 2 : RTE, RÉSEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITÉ 17 page 2 /17 RTE, ACTEUR DE LA RELANCE, ENGAGE LE RENOUVELLEMENT DE SA FLOTTE D’HÉLICOPTÈRES • RTE renouvelle une partie de sa flotte d’hélicoptères en commandant 4 nouveaux appareils à Eurocopter Le 17 juin 2009, à l’occasion du centenaire du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (Salon du Bourget) et en présence de Patrick Devedjian, Ministre chargé de la mise en œuvre du Plan de Relance, Philippe Harache, Vice Président Exécutif d’Eurocopter, et Dominique Maillard, Président du Directoire de RTE, le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité, ont signé un contrat d’un montant total de 9 M€. L’hélicoptériste européen Eurocopter, division du groupe EADS, livrera ainsi quatre appareils à RTE, trois « Ecureuils » mono-turbine (deux B2 et un B3) et un bi-turbine EC135. Ces hélicoptères seront tous équipés de moteurs Turbomeca (groupe Safran). RTE, qui est l’un des plus anciens clients d’Eurocopter, a retenu les appareils Ecureuils ainsi que l’EC135 d’Eurocopter pour leur capacité à effectuer des travaux très minutieux, en toute sécurité. page 3 /17 • RTE prolonge ainsi sa contribution au Plan de Relance de l’économie (un programme d’investissements de 1030 M€ en 2009) En engageant dès cette année 2009 le renouvellement d’une partie de sa flotte, RTE prolonge ainsi son engagement au titre du Plan de Relance de l’économie du Gouvernement. A ce titre, RTE accroît en 2009 ses investissements de 23% par rapport à 2008. Le programme d’investissements sur le réseau atteint ainsi 1 030 M€ en 2009 et dépasse pour la première fois le milliard d’euros depuis la création de l’entreprise en 2000. Cet effort sera maintenu en 2010. Dans une perspective de long terme des besoins de l’économie française, ces investissements reflètent les priorités énergétiques de la France et prolongent les orientations définies par le Grenelle de l’environnement. Il permettront, outre le renouvellement d’infrastructures, d’adapter le réseau de RTE à l’essor des énergies renouvelables, de favoriser le raccordement de nouvelles unités de production (EPR, Cycles Combinés Gaz), de renforcer l’alimentation électrique des régions sensibles, notamment en région PACA et en Bretagne, de répondre aux attentes des clients industriels et des distributeurs, et d’engager le développement de nouvelles interconnexions électriques. Ces investissements mobiliseront au total en 2009 plus de 4 000 emplois en France dans les entreprises d’études et travaux sous-traitantes de RTE, dont 500 nouveaux emplois. Le maintien de cet effort d’investissements, en dépit de la crise économique, aura aussi un effet très positif sur l’emploi à RTE, qui embauchera plus de 130 personnes en 2009 dans le domaine de l’ingénierie des projets. Par ailleurs, toujours au titre du Plan de Relance, les dépenses du programme de sécurisation mécanique de RTE seront accélérées à hauteur de 50 M€ supplémentaires en 2009. Le programme a été mis en place en 2002, pour une durée de 15 ans, à la suite des tempêtes de décembre 1999. A l’échéance de 2017, il poursuit l’objectif d’une plus grande robustesse du réseau en cas de tempête : continuité d’alimentation des postes électriques à haute ou très haute tension dans des conditions de vitesses de vent équivalentes à celles des tempêtes de 1999 ; pour des évènements climatiques de force supérieure, rétablissement en 5 jours au plus de l’alimentation des postes à haute ou très haute tension coupés. Au total, la contribution de RTE au plan de relance atteindra 245 M€ en 2009. page 4 /17 • Principaux projets de RTE conduisant à des mises en services en 20091 Parmi les 10 projets les plus importants du programme d’investissements, cinq opérations vont conduire à des mises en service d’ouvrages durant l’année 2009. Ces opérations permettent d’illustrer la tenue des engagements de RTE dans une conjoncture économique difficile. • • • • • • Projet de renforcement de l’axe double 400 000 volts TAMAREAU – TAVEL (reliant la vallée du Rhône et la zone de Montpellier) Projet de renforcement de l’axe 400 000 volts AVELIN (sud-est de Lille) – WEPPES (ouest de Lille) – WARANDE (à côté de Dunkerque) Projet de réhabilitation et de sécurisation mécanique de l’axe 400 000 volts EGUZON (sud du département de l’Indre) – RUEYRES (nord du département de l’Aveyron) Projet de construction de la ligne souterraine 225 000 volts NANTERRE – NOUROTTES (Triel sur Seine) Projet de création du poste 225/63 000 volts de BERGE (Landes) Principaux projets de RTE dont les travaux vont démarrer en 2009 - 20101 Pour 6 autres projets importants, les travaux débuteront en 2009 ou 2010, sous réserve de l’obtention de toutes les autorisations administratives nécessaires. Le bon avancement des procédures d’autorisation et des travaux permettra d’illustrer, avec l’appui des pouvoirs publics, l’accélération de l’effort d’investissement de RTE dans les mois à venir. • • • • • • 1 Renforcement du réseau de la Savoie Poste 400 000 volts de FRUGES (Pas-de-Calais) sur la ligne ARGOEUVES (Amiens) – MANDARINS (Calais) Aménagement des postes 400 000 volts de Ponteau (Martigues) et Feuillane (Fossur-Mer) Mesures d’urgence destinées à réduire la fragilité d’alimentation de l’Est PACA Liaison souterraine 225 000 volts ESCAILLON – NEOULES (agglomération de Toulon) Changement de conducteurs sur la ligne CANTEGRIT (Morcenx) – MOUGUERRE (Bayonne Sud) Ces projets sont détaillés sur le site Internet de RTE www.rte-france.com page 5 /17 LES SERVICES ET TRAVAUX HÉLIPORTÉS DE RTE : UNE SPÉCIFICITÉ FRANCAISE MONDIALEMENT RECONNUE • Un crédit international d’innovation et d’expérience Les services et travaux héliportés constituent, au sein de RTE, une activité aéronautique propre, dédiée à la surveillance, à l’entretien et à la construction des lignes à haute et très haute tension. Au total, douze pilotes RTE cumulent plus de 240 000 heures de vol, ce qui équivaut à près de trente années de vol sans interruption d’un hélicoptère. Du fait même de ces activités, les pilotes d’hélicoptères de RTE sont ceux qui comptent les nombres d’heures de vol sur hélicoptère parmi les plus élevés au monde : l’un d’entre eux compte à ce jour près de 25 000 heures de vol. Trois en ont plus de 20 000. En moyenne ils ont chacun plus de 15 000 heures de vol sur hélicoptère, ce qui est considérable. Treize mécaniciens entretiennent la flotte des neuf appareils de RTE. Grâce à un bureau d’étude dédié de dix ingénieurs, RTE a développé des techniques de travaux héliportés innovantes et brevetées. Ces techniques maîtrisées apportent une réelle valeur ajoutée, notamment parce qu’elles permettent un gain en sécurité et en rapidité par rapport aux opérations menées depuis le sol. Ce savoir-faire est régulièrement valorisé auprès d’autres Gestionnaires de réseau de transport d’électricité à l’étranger. Les travaux héliportés de RTE sont ainsi le seul service au monde capable de faire intervenir des techniciens, les « lignards », dans des nacelles suspendues à un hélicoptère pour mener des opérations de maintenance sur des câbles électriques sans couper le courant (les travaux sous tension, de 63 000 à 400 000 volts). Actuellement, 80% des travaux héliportés sur le réseau public de transport d’électricité sont réalisés sous tension. Ils permettent d’assurer, en toute sécurité et dans le cadre des missions de service public de RTE, la continuité d’alimentation en électricité tout en diminuant notablement les coûts de maintenance. L’équivalent de mille journées d’interruption de lignes électriques est ainsi évité chaque année et les temps d’intervention sur les opérations d’entretien sont divisés par quinze. page 6 /17 • Les missions des services & travaux héliportés de RTE Cela fait plus de 100 ans que l’hélicoptère a été inventé (en France par M. Paul Cornu en 1907) et RTE utilise des hélicoptères pour des travaux de maintenance sur le réseau public de transport d’électricité à haute et très haute tension en France depuis bientôt 60 ans (premiers essais en 1950). L’hélicoptère a révolutionné les travaux de construction des réseaux électriques en diminuant considérablement la pénibilité au travail des ouvriers pour acheminer le matériel dans des zones reculées. Depuis cinquante ans, les réglementations ont évolué, la performance des hélicoptères, la sécurité des missions se sont améliorées. Fort de son expérience dans cet usage spécifique de l’hélicoptère, RTE dispose d’outils certifiés et agréés dimensionnés pour ses besoins. RTE utilise l’hélicoptère pour : • Surveiller les lignes électriques de RTE. Chaque année, 100 000 km de lignes haute et très haute tension de RTE sont ainsi visitées pour détecter l’évolution de l’environnement sous les lignes (nouvelles constructions par exemple), vérifier que la pousse des arbres n’est pas plus importante que prévu, ou encore détecter les câbles endommagés ou les isolateurs (assiettes de verre) cassés. RTE utilise également des caméras de thermographie infra rouge pour détecter les points d'échauffement sur les lignes, ce qui lui permet d’intervenir avant qu’il n’y ait un risque de dégradation des câbles. • Transporter des charges ou assembler de pylônes électriques. Ces opérations sont couramment réalisées par des moyens terrestres, mais les développements réalisés par RTE (en particulier dans le domaine de l’emboîtage automatique de tronçons de pylônes, ou le déroulage des câbles) permettent leur réalisation par hélicoptère dans les zones montagneuses ou difficiles d’accès. Ces techniques permettent aussi d’éviter la construction de pistes en zones protégées. page 7 /17 Travaux héliportés avec techniciens en nacelle • Réparer et réaliser les opérations de maintenance des lignes électriques sous tension. Pour certaines interventions, des techniciens, embarqués dans des nacelles, interviennent en guidant les pilotes des hélicoptères grâce à un contact radio permanent. Pour les travaux légers, comme la pose de balises avifaune, la nacelle est suspendue à une distance de 30 à 80 mètres sous l'hélicoptère qui reste en vol stationnaire durant l'intervention. Pour les travaux lourds comme la pose de manchons, l'hélicoptère dépose la nacelle sur les faisceaux de lignes. Par mesure de sécurité et comme l'exige la réglementation, les services et travaux héliportés ont recourt à des hélicoptères biturbine pour toutes les interventions impliquant de transporter des personnes. page 8 /17 • Une flotte, des pilotes et des mécaniciens dédiés 55 collaborateurs de RTE travaillent au sein des services et travaux héliportés de RTE, dont 12 pilotes et 13 mécaniciens. Ce service fait par ailleurs appel à 70 monteurs-lignes détachés et spécialement formés et habilités aux travaux sous tension . RTE possède une flotte de 9 appareils, 8 hélicoptères Ecureuil mono turbine principalement pour les opérations de surveillance et un hélicoptère Ecureuil biturbine principalement pour les travaux héliportés. Les autres appareils nécessaires, dont les porteurs lourds de type Puma, sont loués en fonction des besoins. Pour exercer ses missions avec la meilleure efficacité, les services et travaux héliportés de RTE sont organisés autour de 6 bases de surveillance du réseau réparties en région. Chacune dispose d’un équipage composé d’un pilote et d’un mécanicien et apporte son appui aux exploitants du réseau électrique pour la surveillance des lignes aériennes et l’intervention sur avarie. Grâce à cette répartition géographique, les temps d’intervention sont réduits, en particulier en cas d’événement climatique exceptionnel. Un atelier de maintenance des hélicoptères basé à Salon-de-Provence, organisé selon une structure JAR1452, répond à la norme européenne spécifique pour l’entretien des appareils. L’entretien des 500 heures de vol est réalisé par les mécaniciens des services et travaux héliportés ; seule la visite des 5 000 heures (ou tous les 12 ans) est confiée à des prestataires extérieurs. La base de travaux héliportés RTE de Salon de Provence 2 Créée par l’accord de Chypre en 1972, le Joint Aviation Requirement est le pendant européen de la FAR (Federal Aviation Requirement) instance qui prévaut à l’organisation aéronautique page 9 /17 Les 6 bases de travaux héliportés de RTE page 10 /17 • La sécurité : une exigence de professionnalisme de tous les instants Toutes les opérations menées par les services et travaux héliportés de RTE sont minutieusement préparées et réalisées par de grands professionnels. Les risques, inhérents à l’exercice, sont maîtrisés par les hommes et leur expérience : les pilotes de RTE ont en moyenne 15 000 heures de vol sur hélicoptère chacun, ce qui est considérable. Trois pilotes de RTE ont plus de 20 000 heures de vol hélicoptère. L’élaboration de procédures de travail : certifiées EASA3, elles prennent en compte les règles de circulation aérienne, les règles de pilotage de l’appareil (courbes de performance des hélicoptères en fonction du vent, de la température, de l’altitude), mais aussi les règles inhérentes à tout chantier dans un environnement électrique. A titre indicatif, une préparation de travail pour travaux sous tension commence plus de 6 semaines avant le début du chantier et s’achève le matin même avec le briefing entre pilotes et opérateurs. . 3 European Aviation Safety Agency page 11 /17 ANNEXE 1 : HISTORIQUE DES SERVICES ET TRAVAUX HÉLIPORTÉS • Les prémices 1946 – 1968 1946 - EDF, qui vient d'être créée, s'est fixé pour mission prioritaire de reconstruire les réseaux endommagés par la guerre et d'en construire de nouveaux pour répondre aux besoins d'une croissance industrielle rapide. Dans des zones souvent accidentées ou montagneuses, les « lignards » mettent en place et entretiennent les lignes : ils doivent les suivre à pied pour détecter les avaries puis couper totalement l'alimentation de la ligne avant de procéder à la réparation. Un travail long et pénible. 1950 - Les premiers essais opérationnels de vols héliportés pour le compte d'EDF prouvent que l'hélicoptère est l’outil le plus approprié pour remplir la mission d’observation nécessaire au contrôle de l’état des lignes électriques. 1952 - EDF achète son premier hélicoptère, un Bell américain, et les essais menés sous la responsabilité du chef du sous-groupe Savoie se poursuivent avec succès. Aux commandes : un pilote détaché de chez Fenwick. L'entreprise engage un gigantesque programme de construction de barrages dans des sites souvent difficiles à atteindre, dans le massif alpin et les Pyrénées : le Service Hydraulique est très intéressé par l’hélicoptère. Pour les lignes, les demandes d’intervention en montagne, où les moyens classiques terrestres ne peuvent être utilisés qu’à grand-peine, se multiplient aussi. A chaque voyage, l'hélicoptère emmène un homme en cabine et transporte le matériel suspendu sous sa coque à l’aide d’une élingue. Un procédé qui économise de longues journées de marche et le transport des équipements à dos d’homme ou de mule. • Les premières avancées : 1968 -1985 1968 - Les équipes s’étoffent. Six hommes, trois pilotes et trois mécaniciens, constituent l’équipe hélicoptère des Services et Travaux Héliportés (STH). Visites de lignes et repérages, transport de matériel, transport de personnel, transport des lignards sur les chantiers : leurs missions sont variées, nombreuses, et à des altitudes diverses. Les moyennes et hautes montagnes sont concernées. 1971 - La flotte d’EDF s'enrichit d'un nouvel hélicoptère, le Lama, véritable "grue volante" adaptée au transport de charges très lourdes (près d’une tonne, au lieu de quelques centaines de kilos auparavant). Il devient vite indispensable en particulier pour amener de plus en plus d’hommes et de matériel sur les nombreux sites de montagne des chantiers hydrauliques. La flotte et les équipes sont structurées autour de quatre centres régionaux du transport d’électricité et des télécommunications (CRTT) organisés en « sous-groupes », chargés de l’entretien et de l’exploitation du réseau électrique. Leur principale activité demeure la visite page 12 /17 des lignes de transport et de distribution d’électricité : l’hélicoptère contrôle 300 km de lignes par jour et vole 5 à 6 heures. A partir de 1980 les équipes mettent au point plusieurs procédés pour se libérer des contingences de l'atterrissage. Les hommes sont suspendus, seuls ou en grappes, sous l'hélicoptère au moyen du treuil ou d'une élingue, pour être déposés sur les chantiers. Autre solution : déposer les monteurs sur les pylônes avec le patin comme marchepied et l’hélicoptère maintenu en vol stationnaire durant toute la durée de l'intervention. L'ère des travaux héliportés commence. • L’histoire s’accélère : 1985 –1993 1986 - Un groupe régional de travail regroupant les CRTT Alpes et Sud-Est expérimente sur des chantiers réels des méthodes pour transporter les monteurs suspendus à l’hélicoptère en toute sécurité et leur procurer une plate-forme de travail fonctionnelle et stable. Plusieurs interventions sont réalisées par des monteurs embarqués dans une nacelle maintenue suspendue au dessus de la ligne par l'hélicoptère en vol stationnaire. 1987 - Ce groupe de travail est officialisé par la Direction du transport à EDF qui le charge d'étudier les modes opératoires d’interventions sur les câbles, de définir le type d’hélicoptère le plus adapté à la réalisation en toute sécurité de chaque tâche, de contribuer à élaborer la réglementation pour sortir du champ de l’expérimentation et aller vers une possible exploitation industrielle normalisée. Après 34 ans d’existence, la flotte totalise 100 000 heures de vol. 1988 - La coopération avec la CGTM (Compagnie générale des turbomachines) s'engage. Objectifs : élaborer et expérimenter des procédés aéronautiques, matérialiser les procédures liées à l’utilisation de l’hélicoptère et aux clauses de sauvegarde, concevoir des systèmes nouveaux adaptés aux missions (aide au vol en stationnaire notamment). Juin 1988 - Une nacelle avec trois monteurs embarqués est déposée par hélicoptère sur les câbles de la ligne à très haute tension de Lavera-Port de Bouc (Bouches-du-Rhône). Les expérimentations se multiplient. Développés par les équipes d'EDF et leurs partenaires, les techniques, les modes d’intervention, les outillages et les nacelles évoluent. Les nacelles sont désormais suspendues sous l'hélicoptère par le crochet ventral (le sling), les techniques pour maintenir l'hélicoptère en vol stationnaire s'améliorent, la formation des monteurs est renforcée, les appareils transportant les équipes (bimoteur) et les conditions de vol sont définies pour donner la priorité à la sécurité. Ces progrès entraînent des gains importants de sécurité, d’efficacité et de rentabilité. 1990 - Le groupe projet devient un service intégré d’EDF et prend le nom de Services et Travaux Héliportés. L'hélicoptère est utilisé pour la construction des infrastructures : levage des pylônes et déroulage des câbles. Les travaux lourds sous tension sont expérimentés avec succès. De 1990 à 1992 les interventions héliportées changent de dimension. L’hélicoptère est devenu l’outil principal d’observation du réseau et ses utilisations pour les travaux sur les lignes se sont étendues. Le temps de l’expérimentation laisse la place à l’exploitation industrielle. page 13 /17 • La dimension industrielle : 1993 1993 – Les Services et Travaux Héliportés (STH) se voient attribués la flotte d’hélicoptères de surveillance. Ses moyens de R&D sont renforcés. Tout en prenant cette envergure nationale, les Services et Travaux Héliportés restent rattaché à l’Unité de services et d’ingénierie (USI) Méditerranée. 1994.- Les Services et Travaux Héliportés, qui formalisent depuis 1991 leurs méthodes opérationnelles, obtiennent la certification de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) et engage une démarche pour mettre sous Assurance Qualité la maintenance des hélicoptères. Pour disposer en permanence des appareils et des équipages les plus aptes à répondre dans les meilleurs délais à toute demande d’intervention, les Services et Travaux Héliportés se répartissent leurs trois familles d’appareils en deux flottes spécialisées : la flotte de surveillance comptant 7 hélicoptères mono-turbine Ecureuil et la flotte de travaux spéciaux, surtout consacrée aux travaux héliportés, essentiellement composée d'appareils biturbines. 1994 – Les Services et Travaux Héliportés signent des contrats de prestations en Allemagne, en Espagne et surtout en Grande-Bretagne où le National Grid le charge de remplacer des entretoises de conducteurs aériens à très haute tension, sans interruption de la fourniture d’énergie, donc sous tension électrique, sur des milliers de kilomètres de lignes. 1995 – Après un accident tragique le 4 septembre qui a coûté la vie à un pilote, la direction générale d'EDF décide dans l'immédiat de ralentir les travaux héliportés et de passer au crible les modes opératoires et l’intérêt des activités héliportées pour maintenir le réseau. Les audits concluent à l'intérêt des travaux héliportés, indispensables à la maintenance du réseau de transport. Les missions des Services et Travaux Héliportés sont confortées et deux priorités sont définies : garantir la sécurité et la qualité du travail, promouvoir les travaux héliportés sur toutes les actions dont le bilan technicoéconomique est bénéficiaire. La démarche pour mettre sous Assurance Qualité les matériels et les modes opératoires est renforcée. Décembre 1999 – Les Services et Travaux Héliportés interviennent au plus fort des tempêtes qui dévastent le réseau. 2000 – Les Services et Travaux Héliportés dépendent de RTE, gestionnaire du réseau de transport créé en juillet 2000, et relèvent, de l’Unité transport électricité Sud-Est. Décembre 2000 – Les Services et Travaux Héliportés obtiennent la certification ISO 9002/version 94. Juillet 2001 – Les Services et Travaux Héliportés sont la première entreprise aéronautique française certifiée ISO 9001/version 2000. Mars 2002 – Les Services et Travaux Héliportés sont rattachés au Centre national et expertise réseau de RTE, dans le droit fil de leur mission nationale. Mai 2003 - RTE fête les 200 000 heures de vol. 2003 : RTE obtient la certification ISO 9001 v2000 2002 : RTE obtient la certification ISO 14001 page 14 /17 L’EASA prend une dimension européenne et RTE est volontariste pour remettre ses matériels aux standards actuels et se lance dans la certification EASA de ses techniques. Les moments forts en sont : Novembre 2005 : certification Part 145 de l’atelier de maintenance des hélicoptères. Novembre 2005 : Agrément Part 21 Procédures Alternatives du bureau d’études du STH. Décembre 2005 : certification EASA sous STC des nacelles héliportées sous Super Puma AS332. Mars 2007 : certification EASA sous STC du moteur spécifique Arrius 1E pour l’AS355N biturbine de RTE qui dispose de meilleures performances en régime d’urgence. Octobre 2007 : certification EASA sous STC des nacelles héliportées sous AS355N. Décembre 2007 : modification EASA des supports des écrans de mission Infoligne, PC durcis embarqués. page 15 /17 Fin janvier 2009, Tempête Klaus. Les 9 hélicoptères, soit la totalité de la flotte RTE, ont été mobilisés dès le 1er jour de la tempête, le samedi 24 janvier 2009. Ils ont d’abord permis de faire un état des lieux des défauts ou points de fragilité sur le réseau public de transport d’électricité. Ils ont ensuite acheminé des hommes et du matériel au plus prêt des travaux de réparation. Au maximum et grâce à l’appui de l’armée et de la sécurité civile qui ont mis à disposition des appareils supplémentaires, jusqu’à 12 hélicoptères ont été actifs simultanément pour rétablir au plus tôt le service complet sur le réseau. L’usage de l’hélicoptère a été un élément clef qui a contribué au respect de l’engagement de RTE : remettre en service l’ensemble de son réseau sous cinq jours, condition essentielle à la réalimentation de l’ensemble des consommateurs. Tempête Klaus de Janvier 2009 : travaux héliportés de réparation du réseau de RTE Mai 2009 : certification Pat M sous Part G de l’organisme de gestion du maintien de la navigabilité. Juin 2009 : RTE passe les 240 000 heures de vol. page 16 /17 ANNEXE 2 : RTE, RÉSEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITÉ RTE, société anonyme filiale du groupe EDF, est le gestionnaire du réseau de transport d'électricité français. Entreprise de service public, il a pour mission l'exploitation, la maintenance et le développement du réseau haute et très haute tension. Il est garant du bon fonctionnement et de la sûreté du système électrique. RTE achemine l'électricité entre les fournisseurs d'électricité (français et européens) et les consommateurs, qu'ils soient distributeurs d'électricité ou industriels directement raccordés au réseau de transport. Avec 100 000 km de lignes comprises entre 63 000 et 400 000 volts et 45 lignes transfrontalières, le réseau géré par RTE est le plus important d'Europe. RTE a réalisé un chiffre d'affaires de € 4 221 millions en 2008 et emploie environ 8500 salariés. page 17 /17