Alliance citoyenne pour un renouveau de l`éducation

Transcription

Alliance citoyenne pour un renouveau de l`éducation
Alliance citoyenne pour un renouveau de l’éducation
ALLIANCE CITOYENNE
POUR UN RENOUVEAU DE L’ÉDUCATION
•
Le Printemps de l’éducation est une association d’intérêt général,
indépendante, à vocation nationale, à but non lucratif et à objectif coopératif. Elle a pour but de remettre l’enfant au cœur de l’éducation et
de contribuer à rendre les enfants heureux.
Cette association porte la vision qu’il est grand temps de permettre
aux enfants d’apprendre dans la joie, la créativité, l’autonomie, le respect,
la coopération, la paix et en lien avec la nature et le vivant, afin qu’ils
deviennent citoyens du monde.
Son ambition est notamment de créer un réseau d’acteurs du renouveau
éducatif, de rendre visibles et partager les pratiques pédagogiques innovantes, par l’organisation de rencontres et la mise à disposition de services, et de changer les politiques éducatives. Car construire une société
plus humaniste, plus écologique, plus solidaire est un impératif qui
commence par l’éducation, tant à l’école qu’en dehors de l’école.
Et le renouveau de l’éducation, c’est l’affaire de tous : parents, enseignants,
enfants, élus, associations, écoles publiques et privées, entreprises •••
LE PRINTEMPS DE L’ÉDUCATION, C’EST QUOI ?
Le Printemps de l’éducation a pour finalité de recenser, faire connaître, promouvoir, encourager, démultiplier les approches éducatives
centrées sur l’épanouissement et l’intérêt de l’enfant. Cette initiative
est née de rencontres entre enseignants, éducateurs, parents, grandsparents, mais aussi enfants, ainsi que représentants d’associations,
d’organisations, d’entreprises, de collectivités. Tous font en effet le
constat que, face à l’accumulation de problèmes de plus en plus préoccupants (échec scolaire, perte de sens, sentiment croissant d’impuissance des enseignants et des éducateurs, etc.) sans qu’aucune
réforme ambitieuse et innovante ne soit vraiment à la hauteur des enjeux,
il y a plus que jamais urgence à repenser, à réinventer l’éducation.
• POURQUOI CETTE INITIATIVE ?
• SES VALEURS
Parce que les enfants ont besoin,
pour être épanouis, d’une éducation différente
Parce que nous savons que le monde
de l’éducation se porte mal, mais nous avons
décidé de nous concentrer sur les solutions
Parce que nous sommes déjà nombreux
à vouloir changer ce monde, mais souvent
nos initiatives ne sont pas assez connues
Parce que nous avons besoin de partager
et faire connaître davantage « ce qui bouge »
à l’école et dans l’éducation non-formelle
Parce qu’il est urgent de nous rassembler,
pour devenir « masse critique » et influencer
les politiques éducatives…
Le bien-être, entendu comme la réalisation
du potentiel unique – physique, émotionnel,
mental et psychique – de chaque enfant et
de chaque acteur de la communauté éducative
La joie et l’enthousiasme comme moteur
et but de l’apprentissage
La paix et la non-violence, avec la solidarité
et le partage, comme fondements pour une
société humaine et un renouveau de l’éducation
(à l’école et au dehors)
La créativité et le jeu, comme moyens
d’un apprentissage impliquant
Le respect des rythmes de l’enfant,
l’écoute de ses intérêts et de ses rêves…
L’innovation au cœur des pédagogies,
caractérisée par la coopération, la vision
transdisciplinaire, l’évaluation participative
Le lien avec la nature, source d’émerveillement
et d’enrichissement perpétuels et fondement
d’une société basée sur l’écologie
L’autonomie et la responsabilité afin que l’enfant
devienne ainsi CITOYEN DU MONDE
« Pouvoir échanger, être conseillée,
se sentir soutenue mais aussi expliquer ce que nous voulons promouvoir,
faire partie d’un réseau de personnes
avec une vision identique de l’éducation serait très enrichissant. »
Vanessa, une enseignante
• SES OBJECTIFS
Créer un réseau d’acteurs du renouveau éducatif
Rendre visibles et partager les pratiques
pédagogiques innovantes, par l’organisation
de rencontres et la mise à disposition
de services (banque de données, bourse
d’échanges de pratiques…)
Susciter et faire émerger des plans d’action
innovants, promouvoir les expériences,
les innovations et les recherches significatives
Assembler le plus grand nombre
d’individus et d’organisations afin d’atteindre
une masse critique pour faire évoluer
les politiques éducatives
• SES ACTIONS
Mettre en place des rencontres locales
Printemps de l’éducation dans toute la France
(courant de l’année 2013), animer des comités
locaux, et organiser des rencontres nationales
du Printemps de l’éducation (en 2014)
Créer une plate-forme web de ressources
(annuaire des acteurs, agenda, pratiques
pédagogiques innovantes, bourse d’échanges,
etc.), d’actualités, ainsi qu’un réseau social
Mettre en réseau des expériences
innovantes pour le soutien, entre autres,
à la création d’écoles
Organiser des campagnes de communication
et d’information, participer à des événements
publics
Publier et coproduire des livres,
des recherches, des documentaires
« Je suis en train de créer une école,
et je suis tombée sur votre site.
Je vais m’empresser d’adhérer et de
vous rejoindre. Et ça fait du bien de
voir que mes idées ne sont pas isolées
ou incongrues ! Merci, mille mercis. »
Eloïse
« Principale d’un collège
dans un département rural, je viens
de découvrir votre association
et vais y adhérer parce que je partage
complètement vos préoccupations.
Dans notre collège, notre souci
est de faire (re)trouver aux élèves
le plaisir de venir à l’école. Aussi nous
avons créé de manière expérimentale
des classes « Autrement » - autrement
les rythmes, autrement la relation
adulte-élève, autrement la vie au
collège. C’est du pur bonheur pour
moi en tant que chef d’établissement
d’alimenter le bouillonnement que
cela a créé dans ma «petite boutique» ;
je cherche les moyens
de pérenniser ces classes. »
Hélène
« Parent d’un enfant « pas dans
la norme », la lecture de votre site
semble apporter un éclairage nouveau à
nos interrogations et actions.
Je dois dire que je partage totalement
votre point de vue sur une
éducation enfin… humaniste !
Bravo pour votre travail
et merci à vous pour nos élèves ! »
Philippe
© Fanny Dion
Antonella Verdiani,
cofondatrice et déléguée générale
du Printemps de l’éducation
Quelle est votre vision
du système éducatif actuel ?
formatés par le système. Se libérer de la peur,
c’est le premier pas, la clé du changement. Je vous
J’en parle dans mon livre « Ces écoles qui rendent parle là d’éveil, un éveil aux propres trésors inténos enfants heureux ». Notre système est fondé sur rieurs que l’on a en chacun de nous, qui peuvent
une vision pyramidale, comme celle sur laquelle être partagés, si nous en sommes conscients.
repose tout le reste de la société. Telle qu’elle est
aujourd’hui, l’école est source d’inégalités car ba- Comment peut-on réussir
sée sur la compétition et non sur la coopération. à faire autrement aujourd’hui ?
Elle ne table pas sur l’échange et le partage des En tant que parent, en tant qu’enseignant, on peut
connaissances, mais sur un rapport autoritaire montrer qu’il y a d’autres exemples, des possibilités
entre enseignants et enseignés… La racine du mot de faire différemment. Les enfants qui ont une édu« autoritaire » peut se décliner de plusieurs façons : cation différente sont libres et créatifs. Si, à l’aveautoritarisme/autorité, mais aussi autorisation. nir, ils souhaitent intégrer Harvard ou Cambridge,
Aujourd’hui, l’école n'autorise pas les enfants ils sont en capacité de le faire. Je peux citer le cas
– et les enfants ne s’autorisent pas eux-mêmes ! d’une jeune fille qui a effectué tout son parcours
– à devenir auteurs de leur propre vie. On ne fait éducatif à la maison ; lorsqu’elle a décidé d’entrer à
que maintenir un système qui crée de petits sol- l’université, elle a préparé le Bac en seulement quadats. Cela a commencé en France avec Jules Ferry, tre mois et se révèle être d’une rare liberté d’esprit.
et dans le reste de l’Europe avec le développement Et un ensemble d’écoles est ainsi basé sur la liberté.
de l’ère industrielle. De nos jours on est loin de ces A l’étranger avec l’école du libre progrès d’Aurobesoins-là, pourtant l’école continue de perpétuer ville en Inde ; Brockwood, en Angleterre, l’école
ce fonctionnement. En revanche, dans certaines de la liberté fondée par Krishnamurti ; les écoécoles que j’ai pu visiter à travers le monde, le rap- les publiques au Québec, où le système permet
port est devenu, non pas inversé, mais paritaire. d’y pratiquer des pédagogies alternatives, en
Lorsque l’enseignant se positionne avec ouverture, France avec les écoles Montessori, où l’enseien tant que guide et accompagnant de l’élève, cela gnant accompagne l’élève à développer des intéchange totalement la donne. Les enseignants autant rêts, et à apprendre par lui-même. Une très belle
que les élèves sont alors heureux d’aller à l’école ! phrase résume cela : « aide-moi à faire seul »…
Toutes ces pédagogies sont basées sur le prinComment l'éducation pourrait-elle être
cipe d’une liberté totale de l’enfant, qui s’inscrit
bien sûr dans un cadre, mais dans un cadre bienmieux adaptée ?
Nous avons besoin de nous libérer de la peur, veillant où ils sont capables de choisir les activités
d’oser. C’est ce qui doit changer. Cela concerne qu’ils aiment. Cela donne des classes où règne un
autant les enseignants que les enfants. Car on ne silence quasi total, on y entend à peine quelques
naît pas avec la peur. Les enfants sont des êtres murmures – sans aucun besoin de leur demander
de joie et de liberté, et petit à petit, ils deviennent de se taire, tant ils sont absorbés par ce qu’ils font.
Alors, s’agit-il de s’adapter à un système
imparfait ou de le changer ?
On en revient toujours à la même question. Lorsque
j’allais au lycée en Italie, c’était l’un des meilleurs
de la ville, pourtant je m’y ennuyais fermement, et
je ne comprenais pas pourquoi mes parents m’imposaient cela alors même que d’autres pédagogies
existaient. Lorsque je leur demandais pourquoi ils
ne m’avaient pas mise dans ce type d’école, j’obtenais toujours la même réponse, complètement absurde : « nous ne voulons pas faire de toi une inadaptée sociale ! ». Mais ce qui m’échappait totalement,
c’est que si ce monde était lui-même dysfonctionnel, en quoi était-ce une bonne idée de m’y adapter ? Où était le risque ? Puisque je le demandais,
pourquoi ne pas oser quelque chose de différent ?
Aujourd’hui, de moins en moins d’enfants acceptent de rentrer dans le système… Et comment un
tout petit s’y prend pour montrer qu’il ne s’adapte
pas au système qu’on lui impose, comme en école primaire, où les enfants sont obligés de rester
assis toute la journée, alors qu’un enfant bouge
naturellement ? Certains parviennent à s’adapter, d’autres s’agitent. Que fait-on avec ceux-là
aujourd’hui ? On les envoie chez le psy ou le médecin de l’école qui leur prescrit des anti-dépresseurs.
Des acteurs font-ils bouger les lignes
aujourd’hui en France ?
Bien sûr ! Quand j’ai choisi des écoles pour la rédaction de mon livre, j’ai pris quelques exemples
d’écoles privées : Living School, l'école du Colibri… Ces écoles ne souhaitent plus rester privées,
elles aspirent à l’ouverture au système public. Il y
a aussi beaucoup d’enseignants qui, à l’intérieur
du système public, font des choses merveilleuses !
Des projets à partir de l’art, des classes en pleine
nature… Les enseignants me confient très souvent
qu’une fois la porte de leur salle de classe fermée,
ils jouissent d’une certaine liberté – surtout dans
le primaire – pour proposer des choses différentes à leurs élèves : respecter le programme tout en
étant inventif, savoir parfois s’en écarter, enseigner
à l’aide de méthodes moins conventionnelles…
Bref, introduire le changement par petites touches.
Il y a donc un mouvement spontané, individuel, qui
est en train de changer les choses. Je suis pour
ma part convaincue de la corrélation entre transformation individuelle et transformation sociale.
Si nous n’en sommes pas encore arrivés au stade de
la masse critique, il y a déjà une bonne partie des
enseignants qui cherchent à changer, et on remarque le même mouvement au sein de la société civile.
Je pense qu’on va y arriver ! On n’est pas encore au
moment du basculement, mais on s’achemine vers
cela, je suis très confiante.
Pourquoi avoir créé
le Printemps de l’éducation ?
Car c’est le moment de s’unir ! Si vraiment on souhaite créer une école différente, on peut se réunir
avec d’autres parents, rejoindre une association,
un groupe de soutien. On peut aussi déscolariser
son enfant et organiser un roulement entre les
parents pour partager les temps d’enseignement
à la maison. Des solutions sont possibles, nous sommes dans une période de transition où c’est encore
difficile parce que le système n’aide pas, donc le
changement est surtout soutenu par des pionniers,
dont nous pouvons nous inspirer pour créer, innover, améliorer.
Et voilà pourquoi j’ai co-initié « Le Printemps de
l’Éducation ». Cette alliance citoyenne a pour but
de mettre les gens en lien, de rassembler des acteurs du changement qui ne se connaissent pas entre eux, et leur permettre de se rencontrer. Car il est
urgent de sortir le système de son fonctionnement
en circuit fermé. Jusqu’à présent, tout était resté
fermé – que ce soit au niveau du système public, du
système privé, et même du système alternatif, c’était
l’idée qu’il fallait se protéger pour survivre ! Je pense qu’il est important qu’il y ait aujourd’hui ce travail de pollinisation, car l’ouverture est nécessaire
partout, tant dans le privé que dans le public. Les
mondes sont encore séparés, il est l’heure d’oser
sortir des territoires protégés pour se rencontrer.
Je crois qu’ainsi le changement est possible…
DES SOLUTIONS PÉDAGOGIQUES INNOVANTES
Dans toute la France, dans les écoles publiques ou privées, tout comme
en dehors de l’école, des pratiques pédagogiques innovantes font leur
preuve sur le terrain. Panorama de quelques initiatives exemplaires,
extraites du livre d’Antonella Verdiani « Ces écoles qui rendent nos enfants
heureux » (éd. Actes Sud 2012), et qui mériteraient d’être démultipliées
sur tout le territoire.
La Ferme des enfants
La pédagogie Montessori s’adapte bien à des contextes culturels
et sociaux diversifiés. Il n’est donc pas rare de trouver aussi des écoles
publiques qui ont adopté le matériel Montessori pour l’apprentissage des petits
(comme les écoles italiennes de Reggio Emilia) ou d’autres qui ont fait de l’environnement et de l’écologie leur philosophie centrale, tout en ne dérogeant pas à la
vision d’autonomie de l’enfant de Maria Montessori. Tel est le cas par exemple de l’école
La Ferme des Enfants créée par Sophie Bouquet-Rabhi dans l’éco-village du Hameau des
Buis, en Ardèche. C’est donc « une pédagogie de l’autonomie » et de la bienveillance que
cette école affiche, où les enfants apprennent selon les cycles d’âges définis par Montessori
de 3-6 et de 6-12 ans pour le primaire. Les éducateurs sont aussi formés à des outils complémentaires tels que la Communication non violente pour stimuler chez les élèves l’empathie,
en parallèle avec le développement de la tête, des mains et du cœur. Cette école en pleine
nature, où les enfants apprennent à connaître les animaux et les plantes, reste ancrée dans une
vision pédagogique qui, bien qu’alternative, est assez traditionnelle. « Bien que profondément inspirée par de telles pédagogies, cette école ne se situe pas parmi les écoles
qui font la promotion de la liberté totale de l’enfant (telles que Summerhill, le mouvement des écoles démocratiques, les écoles Sudbury, etc.) » explicite la présentation
de l’école, tandis que à La Ferme des Enfants la liberté s’appuie sur des fondements
structurés à partir desquels elle peut s’incarner. C’est une liberté à conquérir :
« Ainsi, La Ferme des Enfants est un immense champ d’expérimentations étudiées et remises en question d’une manière collective au
cours du Conseil d’Enfants. De ces constats émergent les
règles et les principes de l’école qui donnent ses
contours à la liberté. »
École du Colibri
Avant de créer l’école du Colibri en Val de Drôme, Isabelle
Peloux a été professeure des écoles, puis formatrice pour les enseignants. Lorsque en 2005, le projet agro-écologique des Amanins
auquel elle participait commençait à prendre forme, la question éducative a commencé également à se poser. Un tel lieu, fondé sur l’amour et le
respect des hommes et de la nature ne pouvait pas ne pas accueillir une école
inspirée par les mêmes valeurs ! C’est ainsi qu’Isabelle a décidé d’en ouvrir
une : rien de plus simple, si on l’écoute… « J’ai été surprise par la simplicité des
démarches à effectuer », elle affirme, « cette initiative est accessible à tous,
à condition d’avoir son bac et bien sûr d’appliquer les programmes officiels.
A l’intérieur de ce cadre, le statut de cette école offre la liberté d’utiliser les
méthodes de son choix et d’organiser comme on le souhaite les apprentissages, y compris concernant le temps imparti à telle ou telle discipline. »
Sa vision était celle d’un lieu de vie ouvert où l’apprentissage puisse aller de pair
avec la mise en situation. D’une éducation centrée sur la nécessité d’apprendre à faire ensemble, sur le besoin d’éduquer pour élever les consciences.
Aujourd’hui, l’école du Colibri accueille une trentaine d’enfants épanouis,
coopérant les uns avec les autres, heureux de se rendre à l’école le
matin, bien avec soi-même et avec les arbres et les animaux qui
les entourent. Isabelle dit avoir le projet d’ouvrir aussi un collège, elle attend de rencontrer des enseignants qui, comme elle, acceptent le défi « d’éduquer pour élever
les consciences ».
Living School
« Plutôt que de porter son regard sur les limites et
les difficultés des enfants à coup de « tu peux mieux
faire » ou de « nul », il serait bon, continue Caroline Sost,
la fondatrice de Living school à Paris, d’orienter résolument
son regard sur l’immense potentiel des enfants. Les enfants
disposent effectivement d’un potentiel infini à créer, inventer,
grandir, se développer ». Une école où les enfants, depuis l’âge de la
maternelle, s’expriment à partir de leurs réussites n’existait pas encore.
Ce qui existait étaient des méthodes diverses et variées (comme celle de
« l’auto louange ») dont l’enseignant peut se servir à condition qu’il soit
formé. Dans le cas de Living School, c’est toute une approche psychologie et une philosophie du monde qui est à l’action, opérant dans la
direction de la transformation des êtres humains en personnes responsables et conscientes. C’est le pari de Caroline Sost qui s’est
donnée comme objectif non seulement l’ouverture imminente
d’un collège à Living School, mais aussi d’en démultiplier
le modèle pédagogique partout dans le monde.
DES PARRAINS SOUTIENNENT LE PRINTEMPS
« L’école ne peut plus aujourd’hui se contenter de préparer les enfants à s’adapter à notre
société, mais aussi à la changer. Elle ne peut plus être une antichambre fabriquant à son corps
défendant des compétiteurs, des consommateurs, et bon nombre d’exclus. Elle doit reprendre
sa place de lieu le plus important – de très loin – de la République : un lieu où l’on apprend le
goût du travail, mais aussi celui du bonheur, de l’estime de soi, du respect et de l’amour des
autres et de la nature. Ce n’est pas utopique, c’est vital. Des solutions existent déjà : il importe
maintenant de les faire connaître, d’en expérimenter d’autres encore. C’est pourquoi je soutiens
avec enthousiasme le Printemps de l’éducation ! »
Christophe André, médecin psychiatre, auteur et conférencier
« Tous les jours les violences, les addictions, l’habitude des rapports de force, la consommation d’antidépresseurs, les suicides de jeunes de plus en plus jeunes, nous rappellent qu’il est
urgent pour nous de faire des apprentissages nouveaux. Ceux-ci notamment, bien qu’ils soient
essentiels pour bien vivre ensemble, ne figurent pas encore dans les programmes scolaires :
la connaissance de soi, clé de l’estime de soi, le respect intime de soi, clé du respect profond
de l’autre, la force intérieure, l’assertivité et la bienveillance structurantes, l’écoute et l’empathie,
la capacité à accueillir la différence sans la vivre comme une menace, la capacité à traverser les
désaccords sans les vivre comme du désamour, la capacité à aligner sa vie sur son élan de vie
et de trouver donc ce qui fait sens pour chacun, la créativité… et bien d’autres. Je suis donc très
heureux de parrainer le Printemps de l’éducation, avec lequel je me sens tout à fait en phase.
Ce projet citoyen mise sur notre plus grande force : notre pouvoir individuel, non seulement de
contribuer au changement social, mais d’entraîner celui-ci. »
Thomas d’Ansembourg, spécialiste de la communication non violente
« L’éducation fait partie des thèmes qui me tiennent le plus à cœur. Pour dire les choses positivement, elle est en France l’un des domaines pour lesquels les marges potentielles de progrès sont
les plus importantes… L’initiative du Printemps de l’éducation est salutaire : elle peut conduire
à changer la vie des enfants, puis des adultes qu’ils seront un jour. Non seulement au niveau de
leur acquisition du savoir, mais aussi et surtout dans leur relation aux autres et, par extension,
leur vision de la vie. A terme, c’est toute la face de notre pays qui peut être changée, pour le bien
de tous. »
Laurent Gounelle, écrivain, auteur de « L’homme qui voulait être heureux »
« Que vive le printemps de l’éducation pour que, partout et toujours, chaque enfant – chaque
jeune – soit accompagné avec une extrême bienveillance dans son mouvement de vie ; pour que
soient reconnues ses richesses en savoirs et en curiosité ; pour que soient déployés ses pouvoirs
d’agir, de penser, d’apprendre et de créer ; pour qu’il puisse expérimenter la chance des belles
relations et de la réciprocité positive ; pour qu’il se découvre élaborateur du bien commun. »
Claire Héber-­Suffrin, cofondatrice des réseaux d’échanges réciproques de savoirs
« Notre époque est caractérisée par un incroyable déficit de confiance qu’ont les Français visà-vis de leurs concitoyens mais également vis-à-vis des institutions. Nous composons un pays
où la défiance nous empêche d’avancer, de prendre des risques et surtout de voir l’avenir avec
optimisme. L’une des causes de ce sentiment est un système éducatif pyramidal où la prise de
notes compose la majeure partie du temps scolaire alors que l’enfant devrait apprendre à travailler
et construire de manière collaborative… pour justement développer cette fameuse confiance en
autrui. L’un des quatre piliers de la mission de Nature & Découvertes depuis sa création il y a
23 ans est de favoriser l’éducation à la nature en organisant plus de 4 000 ateliers et sorties.
Longue vie au Printemps de l’éducation pour aller encore plus loin ! »
Antoine Lemarchand, Président de Nature et Découvertes
« Je suis fière et heureuse d’avoir été sollicitée par le Printemps de l’éducation pour être marraine
de cette belle initiative. L’éducation est la première de nos responsabilités en tant qu’humains.
L’éducation, ce n’est pas seulement l’acquisition de connaissances même de base. C’est
apprendre à savoir être dans la société, à conquérir son autonomie de pensée et d’action, à se
connaître soi-même pour choisir sa vie et à savoir aimer les autres et le monde. Si on partage cet
objectif, alors tout ou presque est à repenser. Les principes sur lesquels repose le Printemps de
l’éducation sont ceux qui devraient permettre à une génération heureuse de voir le jour. »
Corinne Lepage, députée européenne, fondatrice et Présidente du parti Cap21
« Je me sens en affinité complète avec cette initiative et j’ai conscience de l’importance et de
l’urgence d’agir aujourd’hui pour un renouveau de l’éducation dans l’esprit que nous partageons.
C’est avec plaisir et fierté que je parraine le Printemps de l’éducation. »
Denis Marquet, philosophe, thérapeute, coach parental et romancier
« Chaque enfant est unique et doit être éduqué pour être en paix avec lui-même, avec les autres
et avec son environnement. La transformation écologique qui s’impose devra être accompagnée
d’un écologie relationnelle. Plus que jamais l’éducation doit accompagner l’apprentissage de
la coopération, plus que jamais il faut comprendre que la coopération cela s’apprend. Je soutiens avec enthousiasme le Printemps de l’éducation. Ensemble semons les graines de valeurs
comme la joie, la solidarité et la fraternité. »
Isabelle Peloux, fondatrice de l’école du Colibri
« Je suis très honoré et ému d’avoir été sollicité par le Printemps de l’éducation pour en être un
des parrains. Cette initiative est de première importance dans le contexte de la société planétaire d’aujourd'hui. LE TEMPS de la double interrogation “quelle planète laisserons-nous à nos
enfants, quels enfants laisserons-nous à la planète ?” EST PLUS QUE VENU dans le contexte
d’une société qui, pour avoir négligé l’humain et la nature pour le profit aveugle est en déserrance
et ne sait où elle va, tout en y allant résolument. Je souhaite de tout mon cœur une éducation
qui ne se fonde plus sur l’angoisse de l’échec, mais l’enthousiasme d’apprendre. Une éducation
qui révèle l’enfant à lui-même tout en lui révélant les richesses, l’énergie et la beauté qu’offre le
monde. Une éducation qui abolisse le “chacun pour soi” pour exalter la puissance de la solidarité. Une éducation où le pouvoir de chacun soit au service de tous. Je suis très sensible aux
projets permettant aux enfants d’être ensemble, autrement, de coopérer, réfléchir, apprendre…
Par conséquent, je ne peux que me réjouir de cette belle initiative ! »
Pierre Rabhi, agriculteur, écrivain et penseur, pionnier de l’agroécologie
« Tout être humain est porteur de potentialités créatrices qui sont trop souvent négligées par
le système économique dominant. Celui-ci réduit l’éducation à une simple formation adaptatrice. C’est tout l’enjeu d’une belle initiative comme le Printemps de l’éducation que de replacer
l’éducation au centre des projets de vie de chacun, afin que tout être humain puisse exercer son
premier métier qui est celui de chef de projet… chef de projet de sa propre vie ! »
Patrick Viveret, philosophe, conférencier et essayiste altermondialiste
LES MEMBRES FONDATEURS
Antonella Verdiani, Déléguée générale • Docteur en sciences de l’éducation, ex spécialiste d’éducation à la paix à l’UNESCO,
Antonella Verdiani se consacre actuellement à la recherche et à l’accompagnement de projets éducatifs innovants en France
et à l’étranger. Conférencière internationale, elle donne des formations « Éduquer à la joie » pour enseignants et parents
(www.educationalajoie.com). Elle est l’auteur du livre Ces écoles qui rendent nos enfants heureux (éditions Actes Sud).
Convaincue que le changement doit commencer par une éducation libre et créative, elle est à l’origine du projet Printemps de
l’éducation.
Christophe Chenebault, Administrateur • Après avoir contribué à démocratiser la culture à travers EVENE.fr, premier site
culturel français, dont il a été le fondateur, Christophe Chenebault se consacre désormais à des projets qui valorisent l’humain
et la planète. Il est l’auteur du livre Impliquez-vous ! et du site www.impliquez-vous.com, il donne des conférences et accompagne des entrepreneurs écologiques et solidaires. Co-fondateur des rencontres « Changer le monde », sa conviction est que
chacun peut faire la différence et qu’une nouvelle société humaniste et écologique est à co-créer ensemble, et dont l’éducation
en est la première pierre.
Karine Mazevet, Sécrétaire générale et administratrice • Traductrice de formation, longtemps attachée de haute direction
en entreprise, Karine Mazevet est l’auteur de L’Éducation, une stratégie pour ré-enchanter la vie (Le Souffle d’Or). Il s’agit de
l’adaptation française d’un ouvrage latino-américain ; la reformulation d’une proposition pédagogique qui répond aux besoins
du nouvel être humain en train d’émerger. Elle initie le projet de maison d’EduKa-3000 et co-crée cet espace pilote au service
de l’éducation, des enfants et des adultes éducateurs d’aujourd’hui (www.eduka3000.org).
Blandine Swyngedauw • Après une expérience en entreprise, Blandine Swyngedauw se tourne vers le secteur culturel :
au sein du musée du Louvre, elle sensibilise les acteurs de l’éducation à la pratique muséale et participe au développement
de l’éducation artistique à l’école. Elle souhaite aujourd’hui participer à des projets innovants dans l’éducation permettant
un mieux-être individuel et collectif.
Titaua Izern • Après des études en école de commerce spécialisée en tourisme, Titaua Izern travaille une vingtaine d’années
chez Accor à des fonctions communication et marketing internet. Maman de deux enfants, elle prend part aujourd’hui à des
actions et des projets qui accompagnent l’enfant sur son chemin d’éco-citoyen libre et joyeux, en paix avec soi-même, les
autres et son environnement. Elle participe notamment aux actions des associations EduKa-3000, Initiatives et Changement,
et Colibris.
LES MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
Le Printemps de l’éducation est une association d’intérêt général créée en mai 2012.
Elle est dirigée par un Conseil d’administration de 18 membres, ainsi que par une équipe opérationnelle.
A noter que chaque membre du Conseil d'administration s’est engagé à titre personnel
et non au titre de son organisation.
Alain Aubry, Responsable réseau du mouvement Colibris
Christophe Chenebault, Fondateur du média culturel Evene.fr et auteur du livre Impliquez-vous !
Carine Dartiguepeyrou, Prospectiviste et présidente du Club de Budapest France
Martine Duverger, Enseignante et responsable de formation au Rectorat de Paris
Enzo Fazzino, Responsable du programme « Culture à la paix en Afrique » à l’UNESCO
Bénédicte Fumey, Spécialiste du développement soutenable et porte-parole du Pacte Civique
Anne Ghesquière, Fondatrice de FemininBio.com et administratrice de Nature & Découvertes
Jonathan Levy, Psychopédagogue et consultant-formateur en pédagogie et droits de l’enfant
Roswitha Lanquetin, Socio-pédagogue et cofondatrice d’Unipaz-France pour l’éducation à la paix
Jacques Lecomte, Docteur en psychologie et président de l’Association française de psychologie positive
Patrice Magnard, Fondateur de la maison d’édition scolaire numérique Maxicours.com
Ostiane Mathon, Enseignante, formatrice, consultante et auteur
Karine Mazevet, Fondatrice de EduKa-3000 et auteur de L’Éducation, une stratégie pour ré-enchanter la vie
Françoise Nyssen, Présidente du directoire de la maison d’édition Actes Sud
Nadine Outin, Responsable de formation et cofondatrice de l’Organisation pour les Droits de l’enfant
Martine Roussel-Adam, Fondatrice de l’association Chemins d’enfance et présidente du fonds Ashoka
Jérôme Saltet, Cofondateur de Playbac et membre du Conseil scientifique de l’enseignement scolaire
Caroline Sost, Fondatrice de l’école écocitoyenne innovante Living School
« Je contribue certainement au changement, comme le petit colibri, car grâce
à l’ouverture d’une « sixième sans notes » dans mon établissement, je vais pouvoir
porter la bonne nouvelle à des collègues curieux d’autres établissements. »
Sandrine-Marie, maman, enseignante
Mon rêve serait
d’éveiller les enfants
à la beauté
(la beauté peut
changer le monde).
Hélène, 52 ans
L’école ne serait
plus un lieu fermé,
c’est le monde qui
deviendrait école ;
l’enfant pourrait
apprendre à son rythme,
au rythme de
ses curiosités.
Claire, 50 ans
J’arrêterais
la concurrence
et j’apprendrais
à coopérer.
Véronique, 39 ans
Je ferais en sorte
que tous les
enseignants soient
formés à l’éducation
émotionnelle.
Michel, 62 ans
Je voudrais faire
du bricolage à l’école
et pouvoir sortir
quand on veut, je
voudrais que l’école
ce soit comme la vie.
Simon
Mon rêve serait
d’aller à l’école
seulement quand
je le veux.
Solal
J’aimerais choisir
mes matières et
construire mon
emploi du temps
au collège.
Solange, 14 ans
Je voudrais plus
d’arbres dans
la cour de l’école.
Teva, 4 ans
« J’ai simplement envie de dire
que je salue une telle initiative,
ainsi que les objectifs qui sont en ligne
de mire ! L’éducation est ce « moule »
(au pire) ou ce « cadre » (au mieux)
qui permet à l’enfant de devenir adulte :
autant dire que l’importance
de l’enseignement est capitale… »
Béatrice, une maman
« J’ai eu envie de rejoindre
le Printemps de l’éducation pour :
- contribuer à redonner
de l’importance à l’humain, à l’âme,
à l’esprit, au sensationnel, à l’émotionnel
- sortir des sentiers battus, des voies
royales et unilatérales, pour défricher
tous les chemins de traverses possibles
- inspirer en transmettant, partageant,
diffusant ce que j’ai vu et appris ailleurs
- rassembler et renforcer celles
et ceux qui aspirent à un
renouveau de l’apprentissage
- initier à la différence, à la tolérance,
à l’empathie, au courage,
à la créativité et à l’ouverture ! »
Maria, une bénévole
animée par les sujets d’éducation
LE PRINTEMPS DE L’ÉDUCATION,
C’EST VOUS, C’EST NOUS,
Rejoignez-nous sur notre page
sur notre site www.printemps-education.org
ou par [email protected]
Graphisme : Cécile Bourdais
C’EST MAINTENANT !