LE CDI de CHANTIER pour TOUS
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LE CDI de CHANTIER pour TOUS
Beaumont, le 02 novembre 2011 Sud FPA Auvergne LE CDI de CHANTIER pour TOUS ? « PARISOT en a rêvé, l’AFPA l’a fait » Après l’échec du CNE1, Parisot (avec Sarko) souhaitait la création d’un contrat de travail unique garantissant une totale « flexibilité » pour le patron (et donc une totale précarité pour les salariés). Un contrat de ce type existe dans le BTP (étendu aux Bureaux d'Études et à la production multimédia) : le CDI à fin de chantier. Ce contrat est en effet limité dans sa durée, celle du « chantier ». La fin de celui-ci constitue « un motif réel et sérieux de licenciement » permettant au salarié d’obtenir une généreuse indemnité : 1/10 de mois par année de contrat si l’ancienneté ininterrompue est supérieure à 2 ans !!! (Soit 272,88 euros brut au bout de deux ans pour un SMIC). Il suffit donc de déclarer que toute activité est un chantier et le tour est joué. Laboratoire social : AFPA Transition s’y colle Quoi de plus facile que de tenter d’imposer en force ce type de contrat, la conjoncture s’y prête et à AFPA Transition, croit-on, pas de délégués du personnel, pas de représentants syndicaux, et quasiment que des contrats précaires…Pourquoi se gêner ? Désormais, pour la direction, un appel d’offre est un chantier !!! Avec le plus parfait aplomb (comme le fil du même nom, on est sur un chantier !), certains hiérarchiques mentent effrontément : « On est dans le BTP, la preuve, on cotise à PROBTP » ; « La direction générale, en accord avec les partenaires sociaux….. » ; « A la fin c’est un licenciement économique ...» ; « Vous toucherez des indemnités comme pour un CDD... » Comment faire des économies substantielles A la fin d’un CDD, l’employeur doit verser au salarié une prime de précarité équivalente à 10% des sommes totales versées …sauf s’il lui propose un CDI…le CDI de chantier n’a de CDI que le nom, c’est un contrat précaire ! Mais pas de souci : en proposant un tel contrat, que l’agent l'accepte ou le refuse, l’AFPA économise la prime de précarité ! Pour un salaire de 2000 Euros net, la perte pour le salarié est de 3600 Euros au bout de 18 mois…une paille ! Il suffit donc de proposer un CDIC quelques jours avant la fin d’un CDD, qui lui-même a déjà été prolongé jusqu'à 18 mois tant qu’à faire, et c’est dans la poche…. Attention danger pour l’ensemble du personnel ! Si nous laissons passer cette dérive pour une partie du personnel (et quoi qu’en disent les directions, les personnels d’AFPA Transition font totalement partie du personnel AFPA, régi par les accords de 96) si, donc, nous acceptons qu’un appel d’offre puisse être considéré comme un « chantier », demain tout le personnel pourra être embauché sur ce type de contrat : les formateurs, les personnels d’appui, etc.… Est-ce légal ? Les différentes inspections du travail, ainsi qu’une avocate, consultées sur ce point, pensent ce type de contrat illégal à l’AFPA. Cependant seule une opposition affirmée (et des actions en justice qui ont toute légitimité en la matière vu le flou de la situation) empêcheront les directions de développer ce type de contrat précaire. L’AFPA, elle-même, n’est pas très sûre d’elle : une collègue ayant refusé ce CDIC a tout de même obtenu ses indemnités de précarité après avoir menacé d’une action aux prud’hommes...comme quoi ! En tout cas, comptez sur SUD FPA pour continuer à dénoncer ces pratiques indignes d’une direction qui clame partout son souci de la RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale !) 1 Contrat « Nouvelles Embauches » Siège social : 13, place du Général de Gaulle 93108 Montreuil cedex - Tél. portable : 06 75 79 65 58 tél : 01 48 70 52 18 mèl: [email protected] - site : http://www.sudfpa.org