Ouest France (Mercredi 28 octobre 2015)

Transcription

Ouest France (Mercredi 28 octobre 2015)
http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon-85000/la-robotique-trouve-sa-terredelection-en-vendee-3804699
Mercredi 28 octobre 2015
La robotique trouve sa terre
d'élection en Vendée
La Roche-sur-Yon - 28 Octobre
Thierry DUBILLOT.
Proxinnov, plate-forme régionale d'innovation dédiée à la robotique, prouve que le
secteur a de l'avenir. A condition de prendre les bons virages.
Proxinnov est entrain de réussir son pari. Convaincre les chefs d'entreprise du secteur
industriel notamment, que le robot est l'avenir de ses salariés. Hier, pour son second
anniversaire, la plate-forme organisait des rencontres entre acteurs de ce domaine.
Première satisfaction pour Jocelyn Lucas, directeur de Proxinnov : la sauce prend bien. La
Vendée est un territoire favorable pour le développement de cette science encore
relativement jeune, mais prometteuse. Une quarantaine d'entreprises participaient à ces
rencontres. Conférences, témoignages, démonstrations ont animé cette journée.
Les machines ne fatiguent jamais
Dans le hall de démonstration, comme de juste, on parlait robot. Comme Éric Delahaye,
directeur commercial de Sterkelec, spécialisée dans l'automatisme électronique. « Nous
sommes le leader mondial de la vision. Aujourd'hui, la vision est liée à 70 % des
applications qui utilisent des robots. La vision n'est jamais fatiguée. La vision fera
toujours le même boulot, même le lundi matin. »
1
http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon-85000/la-robotique-trouve-sa-terredelection-en-vendee-3804699
Voilà pour le produit. Mais ce Nantais, qui représente six des plus grands fabricants de
robots au niveau mondial, remarque une nette reprise du marché local. « Il y a encore sept
ans, vous alliez chez Sodebo ou chez Fleury Michon, il n'y avait pas de robots. Puis ils
se sont aperçus que s'ils voulaient une qualité parfaite, il fallait confier les tâches
répétitives aux robots. Sans parler des troubles musculo-squelettiques (TMS), de plus
en plus fréquents chez les salariés. »
« Un exemple : il y a quelques années Tipiak à Nantes a utilisé des robots pour enlever
la mie de ses pains surprises. Auparavant, c'étaient des dames qui faisaient ça toute
la journée. Non seulement l'entreprise a gagné des marchés, mais elle a doublé sa
production. »
Créer du développement avant l'emploi
Sans licencier ? Le risque de voir les robots remplacer l'humain, semble être une vieille lune,
qui a de moins en moins cours dans les entreprises. Vincent Begoc, docteur en robotique et
enseignant à l'Icam, une école d'ingénieurs de La Roche, est mitigé sur la question « Ce
serait simpliste de dire aux élèves vous allez créer de l'emploi en installant des robots.
En revanche, les robots vont permettre aux entreprises de se développer. En étant
plus réactives, elles vont pouvoir travailler avec de gros donneurs d'ordre et sortir de
la dimension artisanale de leur production. »
Un parc vieillissant
Ce dont Jean-Michel Renaudeau, le directeur général de Sepro Group, premier constructeur
européen de robots, installé à La Roche, c'est que la robotique a le vent en poupe : « depuis
2009 où nous avons subi la crise comme tout le monde, les ventes redémarrent :
+ 36 % entre 2013 et 2014. Dans le même temps, le parc Français de robots a
augmenté de 5 %, et nous partons sur les mêmes bases en 2015. »
Un bémol cependant, l'âge moyen du parc français (36 000 machines) est de 17 ans. C'est
bien vieux quand les Chinois ont un parc âgé de deux ou trois ans... Mais l'espoir est dans
l'innovation et l'ouverture aux autres. « Il faut bien comprendre que ce marché est
mondial. Et qu'on ne peut rien faire tout seul. »
2

Documents pareils