Ordre du jour Déroulé de la séance

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Ordre du jour Déroulé de la séance
C OMPTE - RENDU DE LA RÉUNION DE P RÉ - DIAGNOSTIC
C A N D ID A TU RE
LEADER 2014-2020
G RO U PE
1:
EN
V O S GE S C O M TO I S E S
A C TE U RS PU B LIC S
Le 7 octobre 2014 de 14h00 à 17h00, mairie de Lure
Ordre du jour
La réunion du 7 octobre 2014 avait pour ordre du jour :
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Une information sur l’appel à projets régional 2014-2020
La réalisation d’un atelier de travail sur le pré-diagnostic du Pays des Vosges Saônoises
Déroulé de la séance
I NT R OD U C T I ON
D E L A R É U NI O N
Le maire de Lure et président du Comité de Programmation du GAL, M. Eric Houlley, a présenté le
contexte dans lequel s’inscrivait cette réunion de pré-diagnostic avec les acteurs du territoire. Le
Pays des Vosges Saônoises, bénéficiaire du programme LEADER sur la période 2007-2013, souhaite
renouveler son engagement dans le dispositif pour la prochaine programmation 2014-2020.
Dans cette optique, une démarche de candidature a été engagée, avec l’accompagnement du cabinet
RCT / Groupe Rouge Vif. Le GAL des Vosges Saônoises a choisi d’innover en présentant une
candidature portée sur un nouveau périmètre, incluant deux communautés de communes du
Territoire de Belfort. Ces deux Communautés de communes, Pays sous Vosgien et Haute-Savoureuse,
ont participé à un atelier de pré-diagnostic spécifique le 6 octobre 2014. Les prochaines réunions de
concertation seront l’occasion d’associer les deux périmètres.
Le président rappelle que le contexte institutionnel de LEADER est modifié pour la prochaine période
2014-2020. En effet, la Région Franche-Comté devient autorité de gestion et l’enveloppe accordée à
LEADER va augmenter ce qui pourrait permettre au GAL de bénéficier d’une subvention minimum de
l’ordre de 2,2 millions d’euros. Ce montant est non négligeable dans un temps de raréfaction des
fonds publics.
Julia Manaquin du cabinet RCT Groupe Rouge Vif présente les modifications à attendre de la nouvelle
programmation ainsi que le contenu du PDRR (Plan de Développement Rural Régional) auquel devra
se référer le programme LEADER 2014-2020 (c.f. la présentation PowerPoint de la réunion est jointe
en annexe de ce document).
M ÉT H OD OL OG I E D E L ’ A T EL I E R
La présente réunion a pour objectif, conformément aux attentes de l’Union européenne, d’associer
les acteurs locaux publics et privés à la construction et à la mise à jour du diagnostic réalisé lors de la
première candidature LEADER en 2008. Cette réunion étant réservée aux acteurs publics locaux, les
acteurs privés seront associés au même exercice à l’occasion d’une seconde réunion le même jour.
L’atelier se déroule en deux temps :
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Un premier temps de réflexion, par groupe de 3 ou 4 personnes. Cet exercice est basé sur
cinq cartes vierges que les acteurs sont invités à compléter en fonction des légendes
préétablies par le cabinet. Les cartes permettent de dresser un diagnostic du territoire sur
cinq secteurs : le tourisme, l’environnement, les zones d’activités, les services et les flux de
population.
Un second temps permet de partager les résultats du premier exercice en présentant les
cartes en plénière et en débattant autour de celles-ci.
R ET O U R S D E L ’ A T E L I ER
LES FLUX
Les flux migratoires ont d’abord été discutés. Les élus ont repéré de forts mouvements des étudiants
et des actifs vers l’extérieur du territoire : vers Besançon notamment pour les premiers mais aussi
vers Belfort, la Lorraine, l’Alsace, l’Ile-de-France, Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte d’Azur.
Il existe toutefois également un mouvement inverse : une entrée de jeunes couples actifs en
provenance de Belfort-Montbéliard-Mulhouse qui souhaitent accéder à la propriété dans le Sud-Est
du territoire. Cet apport de population s’accompagne d’un phénomène de périurbanisation.
Les élus ont enfin noté des flux migratoires internes au territoire (entre Luxeuil et Melisey, vers
Faucogney)
Concernant les flux pendulaires, ont été relevés des mouvements vers l’extérieur du territoire, vers
Belfort-Montbéliard-Mulhouse, le Doubs et Besançon. Les flux domicile-travail amènent aussi les
populations vers les villes du territoire : Luxeuil-les-Bains, Lure, Faucogney, Saint-Loup (qui attire
aussi des habitants des Vosges du fait de la présence d’entreprise dans la « cité du meuble »).
L’axe principal traversant est l’A186. Le territoire est majoritairement dépendant de la voiture
individuelle. Les modes de transport alternatifs sont encore limités, voire menacés :
Le territoire compte peu de voies cyclables : Champagney, Lure, Faucogney, et Fontenoy le
long du canal (un schéma a été établi par le Conseil Général sur les voies cyclables)
Les aires de covoiturage fonctionnent et se développent à Luxeuil, Saint-Sauveur, Lure. Elles
restent cependant majoritairement informelles.
Les bus couvrent le nord-ouest jusqu’à Vesoul, de Luxeuil vers Vesoul et vers Héricourt, une
ligne existe aussi dans la vallée de l’Ognon (elle borde la départementale). Cependant,
certaines lignes disparaissent (entre Freisse et Lure par exemple) qui peuvent faire craindre
une dépendance encore plus importante à la voiture. Les bus scolaires sont peu utilisés par
les adultes car ces services ne correspondent pas au rythme de travail et de déplacement des
habitants.
Eléments principaux à retenir
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Il existe des flux migratoires et pendulaires importants vers l’extérieur du territoire
(Besançon, Belfort-Montbéliard) qui offre des opportunités en termes d’emplois et
d’études supérieures
Il existe également des flux internes au territoire : des campagnes vers les villes du
territoire et entre les villes pour le travail mais aussi des villes principales vers des villes
moins importantes pour les résidences (Melisey, Faucogney)
Le territoire est dépendant de la voiture individuelle et structuré par l’axe de l’A186, la
nationale et les départementales
Les modes de transport alternatifs à la voiture sont peu développés (voies douces,
notamment cyclables, aires de covoiturage) mais certaines sont jugées assez satisfaisantes
si elles sont maintenues (lignes de bus et de train menacées pour raisons de rentabilité).
LES ZONES D’ACTIVITE
L’agriculture et les zones agricoles
Les zones agricoles sont réparties sur l’ensemble du territoire. De grandes zones AOC et de grandes
zones de cultures sont représentées sur la carte (AOP Munster, AOP Kirsch au Nord, IGP Gruyère sur
tout le territoire). Les circuits courts existent (points de vente directe) mais sont peu
institutionnalisés : ils sont organisés par des associations, des regroupements et des agriculteurs
individuels (Bouligney). Actuellement, peu de valeur ajoutée (par transformation de la matière
première notamment) est créée sur le territoire : la production est transformée à l’extérieur du
territoire. Certains acteurs en fort développement comme l’entreprise Bio-lait, qui a besoin de
nouveaux producteurs de lait, sont moteurs pour favoriser le maintien des activités agricoles,
notamment l’élevage. Un accompagnement technique de la Chambre d’agriculture et financier des
institutionnels serait nécessaire à la concrétisation d’une telle ambition.
Le territoire connaît des problématiques d’accès au foncier agricole, notamment en agriculture
biologique.
Des zones de déprise agricole et de fermeture des paysages sont notables dans le Nord-Ouest du
territoire, en concurrence avec la forêt notamment. La méthanisation pourrait présenter un
débouché intéressant pour diversifier les revenus des agriculteurs. D’autant plus que les
exploitations sont majoritairement liées à l’élevage. Un centre de méthanisation existe au sud de
Luxeuil, juste en dehors du territoire. Cependant, le territoire possède un potentiel fort pour en créer
d’autres. D’autant plus qu’une usine innovante de fabrication de méthaniseurs, Innov’ENER, est
située à La Cote.
La sylviculture et les espaces forestiers
La forêt est également omniprésente et suscite de nombreuses activités industrielles qui exploite la
variété des espèces (chênes, résineux…) : scieries, usines de copeaux (Lure), plateformes forestières à
Champagney, Corbenay ou Passavant-la-Rochère (granule / plaquette). Il est souligné qu’il
manquerait une plateforme dans le sud. Le Plan d’Aménagement du Territoire semble montrer qu’il
n’y a pas de concurrence entre la filière bois-énergie (petites unités), le bois industrie et la
réservation des ressources, en raison des volumes concernés.
Toutefois, le morcellement de la forêt entre de multiples propriétaires privés limite son exploitation
économique et les coûts de gestion de l’ONF sont conséquents. Il existe un fort enjeu de
remembrement des parcelles. L’idée d’une bourse foncière est évoquée.
Plusieurs Communes et Communautés de Communes ont travaillé sur l’aménagement foncier, autant
agricole que forestier, notamment Champagney.
Les industries et les activités commerciales du territoire
Le territoire est marqué par un fort passé industriel qui se poursuit aujourd’hui (automobile,
mobilier, agroalimentaire…). Ce paysage industriel est situé dans des zones industrielles importantes,
notamment à Lure, Luxeuil-Saint-Sauveur et Faucogney-et-la-Mer ainsi qu’autour de Champagney et
Ronchamp. Il existe aussi beaucoup d’industries hors des zones industrielles disséminées partout sur
le territoire (Poujoulat, Parisot…).
Les zones industrielles sont généralement situées aux mêmes endroits que les zones d’activité
commerciale. Ce paysage, qui donne une image dynamique du territoire, peut toutefois être
trompeur car toutes les zones d’activités ne sont pas pleines. Au contraire, de nombreux espaces
sont partiellement voire presque totalement vides.
Il serait intéressant de réaliser un inventaire des zones d’activités afin de mieux comprendre les
dynamiques sur le territoire. Concernant les friches, il existe un fort enjeu de réhabilitation (souvent
accompagné de problématiques de dépollution). Le contrat PACT entre le Conseil Général de HauteSaône et les EPCI, ne prend pas en compte cette dimension mais la région Franche-Comté s’y
intéresse.
Il est proposé de mettre en parallèle la carte des flux et celle des zones d’activités qui se nourrissent
l’une et l’autre. Par exemple, l’arrivée de Général Electric à Belfort peut influencer les flux
pendulaires et mêmes migratoires sur le territoire.
Eléments principaux à retenir
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L’agriculture est omniprésente et possède un important potentiel innovant
(méthanisation, circuits courts, signes de qualité…). Toutefois les circuits courts
mériteraient d’être plus soutenus institutionnellement. Egalement, la transformation
agroalimentaire des productions est encore limitée sur le territoire et à développer.
Les enjeux de la déprise agricole, de la fermeture des paysages et de l’accès aux terres sont
prégnants sur le territoire.
La forêt est une ressource majeure du territoire liée à une activité industrielle forte.
Cependant, elle est sous-exploitée (difficulté à développer la filière bois-énergie,
problèmes d’approvisionnement des scieries…) du fait du morcellement des parcelles
forestières privées. L’enjeu du remembrement est fort.
L’industrie fait partie de l’histoire économique du territoire et marque fortement le
paysage des villes où elle est concentrée (Lure, Luxeuil-Saint-Sauveur, Faucogney…).
Il existe une problématique importante autour de la réhabilitation des friches industrielles
et commerciales et de nombreux sites sont sous-utilisés
L’ENVIRONNEMENT
Les acteurs ont repéré des zones d’intérêt environnemental au nord du territoire : des zones Natura
2000 (vallée de la Lanterne, plateau des 1000 étangs), des ZNIEFF (5 sur la Communauté de
Communes de la Haute-Comté, 3 sur Rahin-et-Chérimont, 1 au Pays de Lure, 2 sur la Vallée de
l’Ognon) mais aussi quatre tronçons de rivières protégées. Aucune forêt n’a été identifiée comme
pouvant faire l’objet d’un classement de protection environnementale.
Il existe un schéma régional qui cadre les trames vertes et bleues mais il n’est pas traduit à l’échelle
locale. Il existe peu de volonté en ce sens. Sur le plan politique, seul la ville de Lure dispose d’un
Agenda 21 et un PCET a été élaboré par le Pays des Vosges Saônoises (peu de volonté locale).
Une Maison de la nature, située sur le territoire du Pays, travaille avec les jeunes sur les enjeux
environnementaux.
Eléments principaux à retenir
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Le territoire compte des sites remarquables, notamment au Nord (Natura 2000 et ZNIEFF)
et des rivières protégées.
Il existe peu d’actions politiques pour valoriser le patrimoine naturel et traduire localement
le schéma régional de trame verte et bleue.
Une Maison de l’environnement manque.
LES SERVICES
Les services sont diversifiés et relativement bien répartis sur le territoire. Il est tout de même noté un
manque en termes de services de santé spécialisés (ophtalmologie par exemple). Concernant la
petite enfance, le service est relativement satisfaisant (complémentarité entre crèches, assistantes
maternelles et nourrices) mais un besoin plus important pourrait se développer au sud-est en lien
avec l’arrivée de jeunes actifs de Belfort.
Toutefois, ce maillage est très fragile et menacé (vieillissement des médecins généralistes, fermeture
de services de proximité). Or, les besoins d’une population vieillissante et le défi de l’attractivité
pousse à maintenir les services de proximité.
Eléments principaux à retenir
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Les services sont diversifiés et relativement bien répartis sur le territoire. Le système est
satisfaisant concernant la petite enfance mais insuffisant en services de santé spécialisés.
L’enjeu de maintenir les services pour répondre aux besoins des populations vieillissantes
et des nouvelles populations est essentiel.
LE TOURISME
Le tourisme pourrait devenir une source de dynamisme, de richesses et d’emploi sur le territoire, qui
a les aménités nécessaires pour être attractif dans le cadre d’un tourisme vert, de nature: patrimoine
naturel (tourbières, cours d’eau, Ballons des Vosges), tourisme thermal mené par Luxeuil-les-Bains.
Les Vosges Saônoises disposent de nombreuses activités sur l’ensemble du territoire. Des itinéraires
sont déjà imaginables (itinéraire de Saint Colomban de Luxeuil, chemins nationaux et internationaux
qui traversent la Haute-Saône) mais des efforts importants doivent être réalisés sur la
communication, notamment vis-à-vis de l’extérieur. Le territoire bénéficie de surcroit d’une image
« cycles-vélos » liée au tour de France. De plus, le territoire est placé aux carrefours de plusieurs
régions touristiques et pourrait attirer des touristes qui jusqu’à aujourd’hui n’ont fait que traverser la
zone.
Cependant, le Pays des Vosges Saônoises connaît encore de nombreux obstacles pour développer sa
filière touristique :
Les points d’intérêt et les acteurs sont diffus et peu structurés,
Il existe un manque d’hébergement (surtout au sud) qui doit être réfléchi en fonction du type
de tourisme que souhaite attirer le territoire,
Le patrimoine industriel est difficile à valoriser,
Les mentalités des acteurs du territoire sont encore sceptiques vis-à-vis du potentiel
économique du tourisme
Une « destination Vosges du sud », nécessiterait de développer une offre touristique globale.
Eléments principaux à retenir
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Les Vosges Saônoises possèdent une diversité d’activités, un patrimoine naturel valorisable
et un pôle de tourisme thermal à Luxeuil-le-Bains.
Le territoire doit structurer son réseau touristique en termes d’acteurs, de sites,
d’hébergements pour proposer une offre touristique plus complète et appropriée au type
de tourisme visé (tourisme vert, de nature, thermal, senior, familial…)
Il s’agit de travailler sur les mentalités au sein du territoire concernant le développement
du tourisme comme filière d’avenir économique (blocages liés au passé industriel)
Le patrimoine industriel est un élément difficile à valoriser dans le cadre touristique.
Le territoire doit tirer partie de sa position de carrefour entre plusieurs grands espaces
touristiques.
C A L E ND R I E R
La réunion s’est clôturée par l’annonce du prochain rendez-vous de la concertation pour le partage
du diagnostic le 17 novembre 2014 à Lure (18h30 à la salle du sapeur)