Les programmes de CFI : Médias et ressources humaines

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Les programmes de CFI : Médias et ressources humaines
Les programmes de CFI :
Médias et ressources humaines
Médias et ressources humaines
I - Contexte général
Les ressources humaines, un facteur clé pour aller vers un développement
plus inclusif
Si la croissance économique des pays reste l’indicateur essentiel de mesure d’efficacité des politiques de
développement, les Nations-Unies considèrent que « le développement humain est au cœur du
processus du développement et qu’il constitue même le but ultime du développement économique ».
L’observation de la mise en place de l’ensemble des politiques de développement sur une période
relativement longue laisse apparaître une convergence entre des silos programmatiques aux objectifs a
priori concurrents : économie, protection sociale, accès aux services essentiels, démocratie ou lutte
contre la pauvreté.
Selon les principes de développement global, endogène et centré sur l’Homme, le progrès est lié à la
quantité de connaissances déjà accumulée pour constituer le capital humain. Depuis les déclarations de
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Khartoum de 1990 , les hommes et les femmes constituent à la fois les principaux facteurs et les finalités
qui sous tendent et justifient tout programme de développement.
La place des ressources humaines dans les politiques de développement
L’enjeu « ressources humaines » est le plus souvent rattaché aux logiques d’entreprise et d’économie. En
matière de développement, les programmes qui leur sont consacrés se concentrent autour d’objectifs
mesurés soit en termes renforcement des capacités soit en termes de capital humain. Cette distinction
rejoint celle qui existe, dans le traitement de l’emploi, entre travail et population active.
Les projets de développement des ressources humaines qui visent au renforcement des capacités se
mesurent prioritairement en termes d'amélioration qualitative de la main d’œuvre disponible ou de
densification d’une main d’œuvre qualifiée.
Ainsi, appliqué au domaine des médias, le développement des entreprises de presse s'appuie sur des
collaborateurs qui comprennent les enjeux de leur secteur d’activité, traduisent les bonnes pratiques de
leur métier en fonction des contraintes locales et mettent en place des procédures qui seront appliquées
dans la durée.
L’ensemble de ces formations, initiales ou permanentes, constitue un atout pour orienter et dynamiser les
carrières des professionnels du secteur.
Les organismes multilatéraux porteurs des principaux programmes de développement identifient un
second objectif mesuré en termes de capital humain. L’impact ne mesure pas, dans ce cas, la corrélation
entre un individu et une activité mais plus largement il évalue sa contribution au développement d’un
secteur d’activité ou d’un pays. Les compétences acquises pèsent sur le potentiel d’un secteur et, sur de
longues périodes, contribuent au développement de la société toute entière.
L’approche française : les prémices d’une réponse par la formation dès les années 70 :
La France a historiquement toujours apporté une attention particulière à sa coopération universitaire
composée à la fois d’une politique stratégique de bourses d’études mais aussi d’un certain nombre
d’accords bilatéraux de coopération. Une enquête exhaustive réalisée en 2007 par le Haut Conseil de la
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coopération internationale et la Conférence des présidents d’université détaille les objectifs et projets,
établissement par établissement.
Pour le volet accueil, 50% des étudiants étrangers présents sur les campus français viennent des pays
en développement. Ce volume illustre le poids de cette pratique profondément ancrée dans le modèle
universitaire français. Cette politique d’accueil et de formation a incontestablement accompagné les
politiques de développement des pays dont les ressortissants, une fois de retour chez eux, contribuent à
densifier des pans entiers de leur économie tout particulièrement dans les secteurs administratifs,
médicaux, économiques et éducatifs.
1
2
http://www1.umn.edu/humanrts/africa/KHARTO.htm
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/074000601/0000.pdf
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Ce type de relation a également longtemps existé dans le secteur de la formation aux métiers des médias
sous la forme d’une politique systématique de bourses de longue durée (principalement auprès de l’INA)
qui a permis, à partir de la fin des années 70, de former un grand nombre des cadres et dirigeants des
groupes médias des pays francophones du sud. Depuis une quinzaine d’année, la France a mis fin à
cette politique du fait de son coût ainsi que de la concurrence intense que se livrent les institutions
universitaires du nord. La dissémination des boursiers d’un même pays ne permettrait plus à aucun pays
de prétendre à un tel impact (et à une telle visibilité) auprès de dirigeants d’un même secteur.
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Bien que quelques opportunités existent encore pour les études supérieures dans le domaine
audiovisuel en France, les moyens confiés au réseau diplomatique dans le cadre de programmes
bilatéraux sélectifs ne suffisent plus pour répondre aux demandes.
De leur côté, certains établissements universitaires affichent des partenariats qui répondent à des enjeux
de développement. Ces actions, dans la majorité des cas, prolongent des actions individuelles, souvent
même informelles, engagées par certains de leurs enseignants ou dirigeants. Ces démarches, bénévoles
au début, permettent d’identifier des besoins ainsi que des équipes locales désireuses de moderniser
leurs institutions. Une fois mises en relation, les institutions finissent par formaliser des projets. De leurs
côtés, les services de coopération et d’action culturelle identifient également des besoins avant de mettre
en place des projets de coopération sur mesure.
Les partenariats prennent diverses formes :
•
Animation de filières d’excellence du nord délocalisées dans des établissements du sud qui
contribuent à rendre les institutions du sud plus attractives tout en conservant les étudiants dans leur
environnement national
•
Formation de formateurs, renforcement des capacités locales et constitution de viviers de jeunes
chercheurs qui visent à mettre un des outils à disposition d’institutions locales afin qu’elles se
développent à partir d’une base renforcée de compétences
•
Transfert d’expertise pédagogique et administrative pour que les établissements puissent améliorer
leur gouvernance et tendre vers le système License – Master – Doctorat afin d’accroître la possibilité
de mobilité de leurs étudiants
Dans le secteur des formations aux métiers des médias, cette coopération est mise en œuvre par CFI
pour le compte du MAEDI. Les objectifs poursuivis relèvent de l’autonomisation et de la mise en réseau
des institutions locales.
L’émergence d’une offre de formation initiale ou permanente dans un nombre de plus en plus grand de
pays du sud conduit la coopération française à soutenir en priorité ces acteurs locaux qui contribuent à
structurer le développement de leurs pays. La logique nord/sud des politiques de bourses cède
progressivement le pas à une approche de nature aide publique du développement.
La modernisation des entreprises médias des pays du sud passe par le renforcement de leurs ressources
humaines et concerne autant les cadres de direction, les cadres intermédiaires d’encadrement que
l’ensemble des collaborateurs. Pour une simple question de volume et de coût, la coopération française
tend à concentrer ses actions directes sur les décideurs et à répondre aux attentes du plus grand nombre
par des programmes indirects tels que les formations de formateurs ou le renforcement des capacités
locales de formation.
Dans les faits, le réseau diplomatique traite également une multitude de demandes individuelles à la
recherche de réponses adaptées à leurs attentes. La concentration des moyens autour des besoins des
entreprises du secteur réduit considérablement les possibilités de répondre à ces attentes si ce n’est en
les rapprochant parfois d’institutions locales ou régionales qu’ils peuvent ne pas connaître. Ce rôle
d’orientation est modeste mais essentiel pour compenser l’absence des relais locaux. Dans bon nombre
de cas, les nouvelles offres en ligne peuvent constituer des solutions plus économiques et parfois plus
adaptées à leur environnement. En Afrique notamment, plusieurs formations à distance ont été
construites autour de solutions en prise avec les enjeux et les réalités locales. Même si ces diplômes
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http://www.france.fr/etudier-en-france/etudiants-etrangers-les-bourses-et-les-dispositifs-daides-en-france.html
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n’ont pas nécessairement la même image que ceux des meilleures universités du classement de
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Shanghai , ils n’en induisent pas moins une employabilité optimisée.
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Le classement académique des universités mondiales classe les institutions universitaires selon six critères, comme le nombre
de prix Nobel, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, le nombre de publications dans les revues scientifiques,
le nombre de chercheurs répertoriés et la performance moyenne des professeurs
http://www.shanghairanking.com/fr/index.html
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II - Les enjeux prioritaires en matière de ressources humaines
La mise en place d’un programme Médias et ressources humaines répond aux besoins de
développement du secteur dans son ensemble par une meilleure formation initiale et continue des
professionnels appelés à mettre en œuvre de façon quotidienne les bonnes pratiques adoptées par leurs
médias, aussi bien en matière éditoriale que de gestion. Il concerne autant la promotion et le suivi des
parcours de dirigeants d’avenir, que le renforcement de filières locales de formation initiale ou continue. Il
permet également de favoriser la création des réseaux qui regroupent des acteurs de la mutation des
médias.
1/ Accompagner la modernisation des centres locaux de formation
Les solutions locales (centres de formation nationaux ou à distance), certes de qualité encore inégale,
permettent cependant de former des volumes importants de professionnels dans la plupart des secteurs,
y compris dans celui des médias.
Seules ces structures locales peuvent répondre à un nombre croissant de demandes issues de paysages
pluriels de médias privés voire même individuels de néo-entrepreneurs multitâches dont les besoins sont
aussi divers que leurs profils.
A l’autre extrémité, les institutions traditionnelles (centres de formation, écoles, universités) souhaitent
offrir des formations diplomantes aux standards internationaux et ont besoin de se rapprocher de leurs
homologues du sud et du nord.
2/ Identifier les décideurs de demain et les accompagner
Avec l’ouverture de l’espace médiatique à une multitude de nouveaux acteurs aux modèles économiques
très hétérogènes, la première urgence est de permettre au public de faire la différence entre plusieurs
formes de contenus : le journalisme en ligne, l’information militante et la propagande cohabitent librement
au risque de créer de la confusion.
Cette confusion est entretenue par le fait que, dans de nombreux pays, la carte de presse n’existe pas et
rien ne permet de différencier un journaliste formé et diplômé d’un amateur plus ou moins conscient de
l’impact de ses publications. Afin de ne pas laisser l’espace numérique aux mains de manipulateurs sans
scrupule, il devient de plus en plus urgent de former et de soutenir ceux qui se sont battus pour gagner ce
nouvel espace de liberté et qui se battent encore pour le crédibiliser par des pratiques éthiques et
qualitatives.
A l’heure où la violence et les extrémismes prospèrent grâce aux réseaux numériques, l’identification de
relais et d’acteurs influents de la société civile constitue une priorité. En accompagnant leur projet, la
coopération leur donne des outils pour que l’impact de leur travail puisse toucher leurs concitoyens et
contribuer à densifier le ciment social autour d’eux.
Cet élargissement des paysages médiatiques qui va des médias nationaux aux initiatives en ligne illustre
les attentes des populations et permet une accélération des pratiques de gouvernance tout en élargissant
considérablement le champ d’intervention des acteurs de la coopération médias. L’identification des
décideurs de demain constitue une seconde chance pour certains entrepreneurs autodidactes qui auront
ainsi accès à des formations adaptées pour gagner en responsabilités et faire prospérer leurs propres
initiatives.
3/ Développer des espaces collectifs de partage d’information et d’incubation de projets
Alors que les paysages audiovisuels se densifient, de nouveaux acteurs se structurent mais ils manquent
souvent de recul, de temps et de moyens pour partager leurs expériences et profiter de celle de leurs
homologues (du sud avant tout mais aussi parfois du nord).
Très peu de relais intermédiaires ont encore vu le jour sous la forme de clubs et groupes professionnels
tels qu’il en existe dans les pays du nord. Il existe un décalage profond entre l’émergence de ce secteur
bouillonnant, un peu confus mais qui dessine l’avenir du secteur et les instances historiques fondées
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autour des médias publics qui ont, dans la plupart des cas, été créées et financées par les pays du nord.
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6
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Des institutions telles que le CIRTEF , la COPEAM ou l’ASBU n’ont pas su se moderniser, s’ouvrir aux
médias privés et en ligne ou même s’affirmer en tant que lobbyistes comme l’UER l’a fait auprès de
l’Union européenne.
L’enjeu est soutenir les initiatives issues et portées par des acteurs du Sud et d’accompagner la phase
transitoire de leur développement et de leur structuration.
5
Association des télévisions publiques francophones créée en 1978 et domiciliée en Belgique http://www.cirtef.com/
6
Réseau des acteurs médias méditerranéens créé en 1990 et domicilié en Italie - http://www.copeam.org/fr/
7
Institution créée en 1969 et qui réunit les médias publics des pays arabes sans associer ni les médias privés ni les
médias en ligne qui ont pourtant redessiné les rapports de force ces 5 dernières années - http://www.asbu.net/
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III - Les réponses de CFI en matière de ressources humaines
Le développement des ressources humaines figure parmi les priorités du ministère français des Affaires
étrangères, alignées sur celles des organisations multilatérales depuis que les principes du Partenariat de
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Busan pour une coopération efficace au service du développement ont été adoptés.
Cet enjeu structurant est transversal à tous les « silos » traditionnels des priorités de développement et il
couvre une vaste variété de besoins. CFI a choisi d’intervenir autour de quelques axes principaux qui ne
constituent pas des chantiers totalement nouveaux par rapport aux trois autres programmes. Cette
volonté de concentration laisse néanmoins la possibilité d’accompagner certains bénéficiaires identifiés et
formés dans d’autres projets.
Les trois axes d’intervention retenus par CFI :
•
Accompagnement du développement des centres de formation initiale et continue
•
Formations d’excellence destinées à des bénéficiaires ciblés du Sud
•
Soutien à des réseaux et groupes de professionnels des médias du Sud
1/ Accompagnement du développement des centres de formation initiale et continue
CFI n’a pas vocation à répondre à toutes les demandes de centres de formation des pays d’intervention
désireux de moderniser et de faire évoluer leurs offres. En effet, le mandat d’agence de coopération au
service des opérateurs médias des pays du Sud tend à privilégier les interventions au profit de
professionnels en activité dans leurs structures de travail.
Cependant, dans certains cas très précis de pays en sortie de crise ou en révolution démocratique,
quand le paysage médiatique est ravagé ou inexistant, de tels projets peuvent permettent de contribuer
à une organisation plus durable du secteur et de préparer les générations futures pour ce secteur.
Enjeux de long terme du point de vue des pays bénéficiaires :
•
Offre de parcours de formation aux standards internationaux
Grands objectifs des projets qui aident à moderniser les centres de formation
•
Renforcer les parcours éducatifs nationaux ou régionaux
•
Proposer des adaptations locales aux standards internationaux
Besoins des centres de formation bénéficiaires
•
Conseils en matière d’organisation de la gestion des centres et de l’évolution des cursus
•
Formation des équipes : maîtrise de nouveaux outils et méthodes pédagogiques et
administratives
•
Elaboration de programmes adaptés aux attentes de la profession
•
Développement de formations permanentes pour répondre aux besoins de professionnalisation
des équipes en place
Réponses de CFI au travers d’ateliers pour
•
définir des procédures de gestion visant à renforcer le modèle économique des écoles
(indépendance des écoles)
•
former les équipes encadrantes et les formateurs (amélioration des cursus)
•
préciser des organigrammes (fiches de poste et organisation des équipes)
•
décliner les formations diplomantes en modules de formation permanente
Mesures d’impact
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http://www.oecd.org/fr/cad/efficacite/49650184.pdf
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•
Reconnaissance des centres par les acteurs du secteur (employabilité des diplômés ;
participation des médias sous forme de financement ou de professionnels pour les
enseignements)
•
Développement des commandes des groupes médias pour former leurs équipes en place sous
forme de cursus courts ou intensifs.
•
Succès des campagnes de recrutement
•
Indépendance économique des centres (frais de scolarité raisonnables, implication économique
avec les entreprises du secteur, obtention de financements sur appels)
Genèse de la création du Myanmar Journalism School :
Dès 2012, les autorités birmanes ont montré des signes tangibles d’ouverture dans le secteur des
médias. Face à la volonté des autorités de lancer une grande école de journalisme aux standards
internationaux, l’Ambassade de France a piloté le rapprochement des coopérations européennes
(Danemark, Suède, Allemagne) alors que CFI a procédé aux audits et études de faisabilité.
L’objet de la coopération n’est pas uniquement d’animer des formations mais aussi de mettre en
place une équipe birmane capable de piloter la conception et la création de l’école et d’en assurer la
gestion durable une fois les bases posées avec l’aide des expertises européennes.
à Lancé sur financements des coopérations de 4 pays européens, ce projet constitue un prototype
dans un pays où l’éducation secondaire a longtemps été réduite à sa plus simple expression. CFI a
financé la part française des premières interventions avant qu’un Financement de Solidarité
Prioritaire ne prenne le relais pour deux ans (2015/2017) et que l’école obtienne un soutien
européen de l’ordre de 7 millions euros.
2/ Formations d’excellence destinées à des bénéficiaires ciblés du Sud
CFI se rapproche de centres universitaires accrédités qui peuvent proposer des formations diplomantes
(ou certifiantes) formatées pour répondre aux attentes de groupes de professionnels des médias du
Sud.
Enjeux de long terme pour les pays bénéficiaires :
•
Offre de filières d’excellence adaptées aux besoins des futurs dirigeants du secteur
Grands objectifs des projets qui offrent des formations de niche
•
Permettre des promotions de carrière par le biais de formations certifiantes de qualité
•
Conserver les talents dans l’environnement économique et sectoriel local
Besoins des bénéficiaires
•
Obtention d’un diplôme pour relancer leur carrière, faciliter leur promotion ou permettre de
lancer leur propre entreprise
•
Recherche de formations structurées pour valider une expérience professionnelle et la
compléter avec les dernières techniques en vigueur
Réponses de CFI
•
écrire certains modules de formation adaptés aux problématiques des professionnels des pays
du Sud
•
identifier des bénéficiaires au travers de son réseau de contacts et à l’aide de plateformes
d’appels à candidatures multilingues
•
organiser des systèmes de bourses pour soutenir le projet de professionnalisation de certains
candidats (promotion volontariste de candidat issus des provinces, de candidates et de jeunes
professionnels porteurs de projets innovants).
Mesures d’impact
•
Suivi des parcours professionnels des diplômés
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Constitution d’un réseau de décideurs qui ont profité de la coopération française pour faire
évoluer leur carrière
•
Le Master de management des médias du Sud :
Depuis 2011, CFI, l’ESJ de Lille et de l’Institut d’Administration des Entreprises de Lille ont
développé un master à distance de management des entreprises médias des pays du Sud. Ce
diplôme en français est ouvert aux professionnels des médias qui souhaitent relancer leurs carrières
vers plus de responsabilité.
à CFI accorde une soixantaine de bourses sur les trois premières années afin de soutenir le
lancement de cette formation à distance. Plusieurs partenaires médias de CFI ont saisi cette
opportunité pour enrôler certains de leurs cadres dans la perspective d’élargir leur potentiel de
promotion.
3/ Création de réseaux et de groupes de professionnels des médias du sud
CFI travaille annuellement avec plusieurs milliers de bénéficiaires dont les parcours sont souvent
stables. Plusieurs projets permettent d’identifier des participants particulièrement motivés et ambitieux.
Au delà des objectifs propres à chaque projet auquel ils participent, ces hommes et femmes constituent
un réseau qu’il convient d’animer et d’entretenir pour qu’il puisse être mobilisé, le moment venu.
Enjeux de long terme pour la coopération française
•
Constitution et animation d’un réseau de décideurs mobilisable par la coopération française
pour faire monter de nouveaux projets
Grands objectifs de ce projet
•
Identifier parmi les bénéficiaires des projets les personnalités les plus intéressées par la
participation à un tel réseau
•
Animer ce réseau afin que les bénéficiaires y trouvent un intérêt et qu’ils l’alimentent dans la
durée
Approche de CFI
•
Mise en place d’un outil de suivi
•
Identification des contacts les plus pertinents au sein de chaque projet lors de sa mise en œuvre
ou au moment de son évaluation
•
Elaboration d’une politique de suivi pour faire vivre le réseau, l’animer, mettre à jour les contacts
et créer un lien durable avec ces professionnels
Mesures d’impact
•
Capacité de mobilisation en cas d’urgence (opportunité, crise)
•
Mise à jour régulière du réseau
•
Connaissance accrue des marchés des pays du Sud et des évolutions en préparation
SafirLab 2013 :
Lancé en 2012, le projet SafirLab est imaginé par l’Institut français et CFI afin de répondre aux
demandes du ministère des Affaires étrangères qui constate que les relais traditionnels des
ambassades ont sous estimé l’ampleur des printemps arabes.
Un groupe de jeunes acteurs de la société civile de 6 pays du Partenariat de Deauville (Maroc,
Tunisie, Libye, Egypte, Jordanie et Yémen) est invité à Paris où des tuteurs les encadrent et les
conseillent dans la conduite de leurs projets personnels. CFI suit plus particulièrement les jeunes
professionnels du secteur des médias.
à Le système de sélection permet d’identifier de jeunes professionnels qui n’ont pas de lien naturel
avec la France. En les accompagnant dans leur langue de travail, la coopération française partage
certaines expériences et établit des liens avec ces futurs décideurs, porteurs pour certains d’une
ambition de modernisation de leurs sociétés.
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