LETTRE DU FRONT
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LETTRE DU FRONT
LETTRE DU FRONT r . b c ‰ œ & œ œ œ ‰ œ œ œœ œ . œ. œ œ œ œ Œ ‰ r œ œ œ œ œ. Œ œ 4 J'ai lu ta lettre et des la - mes coulent de mes yeux 3 des per3 les sa - lées r . Œ ‰ œ œ œ œ œ œ œ œ &b œ œ œ œ œ œ œ 6 rou -3 lent sur - le pa - pier se froisse3 sous mes doigts 3 mes joues 33 r j . ‰ &b ‰ ‰ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ 8 dé - jà plus d'un an loin de toi à cha - cune des let - tres du front r r . . b ‰ ‰ Œ Œ & œœœ œ œ œ œ. œ œ. œ œ œ œ œ œœ œ œ 11 je tremble j'ai peur j'ai froid je te vois fier en u - 3 ni - forme 3 Œ Œ ‰ . œr œ œ œ œ œ œ & b ‰. r œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ 14 de la3 gare pa - ré3 à - tu3 m'as pro -mis3 de re - ve - nir 3par -tir 3 sur le quai 3 r j . & b ‰‰ œ œ œ œ œ œ œ œ ‰ œ œ œ œ œ œ œ œ œ Œ œ œ œ œ œ œ œ . œ œ j'ai pro mis de te sou te nir tu puises la force de te battre KENZA FARAH dans mes yeux et mon sou - rire & b .. ˙ œ œ ˙ ˙ 17 LETTRE DU FRONT Motif orchestre cordes graves Ré mi fa do ré .. ˙ œ ˙ ˙ ˙ ˙ œ ré & b .. œ œ œ œ œ œ 25 "Refrain" fa do sol ré fa Loin de tes yeux lesmiens œ œ œ œ ne voient plus rien, la sol la &b œ 28 ré la œ rythme do do &b œ œ œ œ la œ œ du tien, sol la 30 ve - nirs m'as saillent, sol sol la fa sol fa sol œ œ œ œ œ œ œ œ pourquoi (mi ré) ré la ré do (mi ré) œ - la don -ner ta vie sur un ré la la sol fa SEFYU : Lettre du front, ici les combats font rage, déjà plus d'une année passée loin de toi, Je ne compte plus le nombre de fois, ou j'ai relu tes lettres pour y trouver ton soutien, c'est dans ton sourire que je puise la force de me battre, jamais un hiver ne m'a paru aussi froid, un jour, je reviendrais, inch'Allah. KENZA : J'ai lu ta lettre, et des larmes coulent de mes yeux, des perles salées roulent sur mes joues, le papier se froisse sous mes doigts., Déjà plus d'un an loin de toi, à chacune des lettres du front, je tremble, j'ai peur, j'ai froid. Je te vois fier en uniforme, sur le quai de la gare paré à partir, tu m'as promis de revenir, j'ai promis de te soutenir. Tu puises la force de te battre dans mes yeux et mon sourire. SEFYU : Oh, avant l'armée, j'étais tarmi dans l'quartier, j'ai formé l'équipe la plus cramée, les keufs étaient alarmées, zarma on a carné les mecs les plus chtarbé, ce rap, je n'ai pas peur de te fumer pour m'affirmer, ensuite trois ans ferme la prison m'a enfermée, j'ai vu ceux qui m'aimaient mieux qu'au travers une paire de Cartier, Des pleurs, je vais t'épargner en m'engageant au front je voulais tourner la page avant qu'on me retrouve contourné, du Rwanda au Proche-Orient, je me suis inspiré, le Darfour m'a bien changé des courses à carrefour, j'écris sur le carnet le déroulement de chaque jour, pour que tu puisses comprendre ce que je ressens durant mes journées, t'inquiète la s…, je suis borné, l'odeur de la mort m'y a enfermé, Déjà un an que je suis parti, pff... le temps, il passe chanmé, j'écris cette lettre entre l'assaut d'un cocktail Molotov… fa sol mi ré cœur ne bat plus sans le la œ moi, je la ré ré la la sol fa œ œ t'en pris la œ œ œœ champ de ba - taille do ˙ œ œ œ œ œ œ la œ œ œ ˙ la mon œ œ œ œ œ œ la ré œ œ œ œ œ re - viens (sol fa) ˙ ˙ ˙ mi fa œ Kenza Farah do sol la la œ œ les sol sou fa œ œ œ œ œ .. ? (sol fa sol fa) KENZA : Tu m'a décris ta vie là-bas au fond des tranchées, tu parles d'une odeur qui flotte celle de la mort, et tu t'étais fait des amis, ils ont disparu aujourd'hui, tu évites de m'en parler, tu ne veux pas que je me fasse du souci, du rêve la nuit de mon visage d'autres paysages, dans ton cœur tout est détruit reste mon image, nous sommes en plein mois de décembre un second hiver loin de toi, la neige a la couleur du sang mes mains sont brûlées par le froid. SEFYU : Oh, je t'écris cette énième lettre pour que tu comprennes que c'est la dernière, car derrière moi, les tirs fusent, je les repoussent en arrière, la guerre n'a pas de barrière, je l'ai appris hier, quand une balle s'est logée dans mes artères, je suis par terre, je vais partir, je t'embrasse Toi, embrasse mes supporters, mort avec la manière et le cœur d'un bulldozer, j'ai compris qu'au casting de la mort, il n'y a pas que la misère qui postule, j'emmène ton visage à titre posthume. KENZA : Loin des tes yeux les miens ne voient plus rien, mon cœur ne bat plus sans le rythme du tien, reviens- moi, je t'en pris les souvenirs m'assaillent, pourquoi donner ta vie sur un champ de bataille ? Loin des tes yeux les miens ne voient plus rien, mon cœur ne bat plus sans le rythme du tien, reviens- moi je t'en pris les souvenirs m'assaillent, tu as donné ta vie sur un champ de bataille... SEFYU : Un jour, je reviendrais, Inch'Allah...