Mercredi 27 avril 2005 : Goulmima ==> Erg Chebbi

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Mercredi 27 avril 2005 : Goulmima ==> Erg Chebbi
Mercredi 27 avril 2005 : Goulmima ==> Erg Chebbi
Écrit par Stéphane
Mercredi, 27 Avril 2005 17:49
Départ de la maison d’hôte direction...le désert. Encore de grandes plaines et chaînes de
montagnes.
Premier évènement de la journée : les fougaras. Il s’agit de grands trous de 7-8 mètres de
profondeur sur 2 mètres de diamètre qui se trouvent dans des plaines désertiques. Il y a un trou
tout les 8-10 mètres et ils sont reliés entre eux à 7-8 mètres de profondeur pour former des
canalisations. Ces trous permettent d’amener de l’eau dans le désert en évitant les problèmes
d’évaporation et de bouchage des irrigations par le sable. Cet ingénieux système a été construit
au début du XX ème par des esclaves noirs.
Nous avons ensuite traversé un village dans lequel il y avait un souk au milieu de la route ;
nous nous sommes donc arrêtés. Là encore les femmes étaient voilées de noir et en général on
apercevait seulement les yeux voir même un seul œil. J’ai même croisé une femme qui était
totalement voilée, même au niveau des yeux, elle devait voir par transparence… Nous avons
croisé des touristes, probablement des français, en débardeur et short, très choquant dans des
villages comme celui-ci. Je trouve que c’est un important manque de respect. Notre guide nous
a indiqué que les femmes du village et de la région étaient voilées de la sorte d’après des
coutumes et non pour la religion. Après nous être baladé et avoir acheté des vivres pour les
prochains jours nous avons repris la route et continué à rouler vers les dunes de sables. Après
un arrêt brutal de la route (en plein milieu de rien !) nous avons commencé à slalomer entre les
dunes. Le paysage était magnifique avec alternance de petites dunes de sables et zones de
cailloux noir car brûlés par le soleil ! Une pause déjeuner et quelques kilomètres plus tard,
après être passé à travers d’oasis très isolées, nous avons retrouvé « nos » dromadaires et
chameliers.
Après une pause à cause de la chaleur nous sommes partis dans les dunes. Thomas et
Solenne chacun sur un dromadaire alors que trois autres portaient nos sacs (un dromadaire),
l’eau (un autre et la nourriture (le dernier dromadaire). Dès le sommet de la première grande
dune atteint nous avons pu admirer le paysage, comme sur les cartes postales ! Nous avons
cependant été étonnés par le nombre d’arbustes qui « survivent » plus ou moins alors que les
conditions climatiques sont loin d’êtres optimum. Cette végétation pousse un peu au milieu de
rien. Deux heures de marche et de magnifiques paysages plus tard nous sommes arrivés à
notre bivouac. Les chameliers avaient, dans la matinée, monté les tentes et l’un d’eux (ils
étaient trois en plus de notre guide) était resté sur place pour préparer le thé et le dîner. A la fin
du thé j’ai parlé d’escalader une grosse dune pas très loin de notre campement. Mon père m’a
lancé le défi de la monter donc je suis immédiatement parti en sa direction, pieds nus.
Seulement ¼ heure pour arriver au pied de mon objectif mais je me suis alors rendu compte
qu’elle était vraiment énorme. L’ascension a été vraiment très fatigante et j’étais obligé de faire
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Écrit par Stéphane
Mercredi, 27 Avril 2005 17:49
des pauses très régulièrement pour pouvoir continuer. C’est donc fatigué et avec un rythme
cardiaque élevé que j’ai atteint mon objectif. La vue était superbe grâce à la hauteur à laquelle
je me trouvais, mais je n’ai pas pu prendre de photo car le vent était fort donc le sable volait. Et
puis il faut bien avoir un avantage d’avoir fait cet effort ! La descente a été très rapide et très
sympa, je faisais des petits sauts mais j’étais ralenti car je m’enfonçais bien dans le sable, la
même impression que la descente au rappel en escalade. J’ai appris en revenant au
campement que ma mère était furieuse que je sois parti tout seul escalader cette dune ;
pourtant il n’y a aucun danger ! Je n’ose pas imaginer sa réaction le jour où je vais lui annoncer
que je pars faire une transat...
Le dîner, au milieu des dunes, était chaud et excellent. Quelle logistique pour permettre cela !
La nuit a été plus difficile. On nous avait conseillé un duvet chaud car les températures
devaient, parait-il, descendre assez bas la nuit. Comme j’avais besoin d’en acheté un j’ai acquis
un modèle prévu pour des températures de +3°C à +7°C. Le problème c’est qu’il faisait
beaucoup plus chaud - je crevais de chaud ! Et comme le vent était fort j’aurais été inondé de
sable si j’avais ouvert mon duvet, quelle vie ! Au final moi qui étais tout content de mon super
duvet j’ai mal dormi car j’ai eu trop chaud.
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