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Septembre 2005 Pôle d’Innovation en Micro et Nanotechnologies Lettre d’information n° 9 Impact de Minatec : des industries de pointe aux industries traditionnelles a région Rhône-Alpes occupe le quatrième rang européen et le deuxième rang des régions françaises en matière de recherche et développement. Les domaines concernés sont très variés comme l’électronique, l’optoélectronique, l’optique, la biologie, la chimie, les matériaux ou les microsystèmes. Minatec, situé au cœur de Rhône-Alpes, en est un acteur majeur. Ce pôle unique a pour objectif essentiel d’offrir à l’industrie les compétences, les innovations et les technologies qui assurePierre Benech ront les développements économiques de demain. Gageons que Minatec attirera nombre d’industries « traditionnelles » pour lesquelles l’innovation est indispensable pour le futur. La présence de leaders mondiaux du marché des semiconducteurs entraîne la création d’un tissu industriel de sous-traitants et prestataires, moins connus du grand public, mais essentiels aux futurs développements des domaines de hautes technologies. On peut par exemple citer l’implantation de Novellus spécialisé dans les dépôts de couche minces par CVD, ou encore Jem Europe ou Axcelis Technologies. En s’appuyant sur les compétences du pôle Minatec qui vont du savoir fondamental aux développements technologiques les plus avancés, des startups dans le domaine des semiconducteurs apparaîtront dans les années à venir. Mais au-delà, les compétences présentes sur Minatec s’étendent et feront progresser de nombreux domaines tels que la traçabilité avec les puces RFID ou la santé avec les microsystèmes implantables. Si la microélectronique « traditionnelle » est à l’origine de beaucoup des sollicitations en recherche et développement de hautes technologies, nous assistons à une forte diversification de la demande émanant des secteurs moins habitués à une innovation aussi rapide, en témoigne le projet Métis (voir page 3). Les technologies, et les produits qui en découlent, constituent un domaine passionnant et prometteur pour l’industrie, que cette lettre nous invite à découvrir. Pierre Benech, directeur-adjoint de l’Ecole Nationale Supérieure de Physique de Grenoble (INP1 Grenoble) EDITO L Microsystèmes pour la santé : un partenariat multidisciplinaire Capteur de mouvement Trident. CEA-Ch. Morel a course à la miniaturisation que connaît l'électronique depuis l'invention du transistor permet maintenant d'associer de manière intime les dispositifs électroniques aux hommes. Ainsi les premiers pacemakers datent-ils de 1958, tandis que le défibrillateur automatique est implanté chez l’homme en 1980, et que le système de reconnaissance vocale ViaVoice sera commercialisé en 1997. Dès la fin des années 80, de nombreux centres de recherches se lancent dans cette aventure et partout dans le monde naissent de multiples projets visant à épauler, voire réparer, les hommes. Quels sont les éléments de ces microsystèmes implantés, quelles en sont les difficultés majeures aussi ? Un microsystème nécessite des capteurs pour enregistrer des paramètres physiologiques, une électronique de traitement des informations miniaturisée, des actionneurs pour agir en retour, une source d’énergie (toujours) et des moyens de transmission (éventuellement). Chacun de ces éléments est un défi, et les réalisations actuelles le montrent bien (voir encadré en page 2). Dans ce domaine, les divisions traditionnelles de la science en biologie, chimie, physique, mathématiques n’ont plus de sens car les paramètres et les contraintes sont interdépendants. Le travail s’organise donc naturellement autour d’un projet, qui fédère des équipes de recherche comme à Grenoble avec le Léti2, l’INSERM3, le CNRS4, L 1 l’INRIA5 et les universités. C’est la force du Pôle Minatec d’apporter un cadre architectural à cette manière de travailler. Les partenaires doivent alors ajouter à leurs compétences propres celle de comprendre le langage et les concepts des autres partenaires, afin de déplacer ensemble les frontières de la technologie. Le rôle des établissements d’enseignement supérieur, l’UJF6 et l’INP Grenoble, est fondamental.Au travers de la réforme LMD (licence master doctorat), les étudiants choisissent un enseignement constitué d’une majeure – le cœur de leur compétence – et d’une mineure – un domaine d’intérêt. Dès leur formation, ils prennent ainsi l’habitude du dialogue et apprennent à établir une correspondance mentale entre les concepts venus de différentes disciplines. Les étudiants de la formation « Instrumentation pour les biotechnologies » de l’INP Grenoble apportent, parmi d’autres, leur enthousiasme et leur compétence à ces projets, au travers de stages et de thèses réalisés au CEA7 Grenoble ou au CHU8 de Grenoble. Mais le rôle des universités ne se limite pas à la formation initiale : au travers de la formation continue, de l’osmose entre les chercheurs-enseignants et les enseignants-chercheurs, elle facilite et organise le transfert et l’appropriation par tous des connaissances scientifiques. Les microsystèmes pour la santé nous montrent ainsi le nouveau visage de la science aujourd’hui, nécessairement complexe, mais tournée vers les besoins des hommes. Corinne Mestais (Léti-DTBS9) Franz Bruckert (LMGP10 - INP Grenoble) INP Grenoble : Institut National Polytechnique de Grenoble - 2Léti : Laboratoire d’Electronique et des Technologies de l’Information - 3INSERM : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale - 4CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique - 5INRIA : Institut National de la Recherche en Informatique et en Automatique - 6UJF : Université Joseph Fourier - 7CEA : Commissariat à l’Energie Atomique - 8CHU : Centre Hospitalier Universitaire - 9DTBS : Département des micro-Technologies pour la Biologie et la Santé -10LMGP : Laboratoire des Matériaux et du Génie Physique >>> Couche de détection à haute résolution Biocompatibilité, uniformité… Tissu >>> Deux projets de microsystèmes Matrice de micro-électrodes Connectique haute densité Enregistrement Stimulation Neurocom Le projet Neurocom a pour objectif de réaliser un système de micro-électrodes « haute densité » (1 000-2 000 voies) permettant d’enregistrer et de stimuler de manière focale et bien contrôlée spatialement des réseaux de neurones vivants. Les partenaires de ce projet labellisé par le Réseau des MicroNanoTechnologies (RMNT) sont les entreprises grenobloises Memscap et Bio-Logic, le CNRS, le Laboratoire de Neurobiologie des Réseaux (LNR) de l’université de Bordeaux 1, la Chambre de commerce et d’industrie de Paris au titre du groupe ESIEE11, et le Léti. Les applications sont nombreuses et concernent les neurosciences pour la compréhension du fonctionnement des larges populations de neurones, l’industrie pharmaceutique pour le criblage de médicaments pour les maladies neurologiques, le développement de neuroprothèses, et la conception de nouveaux dispositifs d’interface cerveau/machine. Interconnectique entre systèmes hétérogènes Circuit de lecture ASIC Amplification Multiplexage Traitement de signal Réduction du flux de données Système d’acquisition Stimulation - contrôle Packaging Interface homme - machine Actidom La capture du mouvement et l’actimétrie peuvent être appliquées au suivi des personnes âgées fragiles dans leur vie quotidienne pour détecter une évolution de leur état de dépendance (projet « Actidom »), à la prévention des maladies cardio-vasculaires (projet européen du 6e PCRD12 « My Heart »), au dépistage et à la prévention des crises d’épilepsie, à l’aide au pilotage de prothèses pour le handicap moteur, etc. Le projet Actidom (ACtimétrie à DOMicile), cofinancé par France Télécom R&D, avec le LI2G-GPSP13 UJF, TIMC14 et Teamlog, utilise la microcentrale d’attitude Trident développée par le Léti. Il est basé sur l‘utilisa- Schéma de principe du dispositif Neurocom. tion de capteurs MEMS15 de type accéléromètres et magnétomètres, et sur un algorithme de fusion de données pour déterminer le mouvement et l’orientation du corps ou d’une partie du corps. Posé sur la cage thoracique, le capteur Trident permet la détection de la respiration et des battements cardiaques. La suite du projet vise à la miniaturisation du capteur et à son autonomie (liaison sans fil). 11 ESIEE : Ecole Supérieure d'Ingénieurs en Electrotechnique et Electronique - 12PCRD : Programme Cadre de R&D - 13LI2G-GPSP : Laboratoire Interuniversitaire de Gérontologie de Grenoble - Génie de Prévention Sanitaire des Populations - 14TIMC : Techniques de l'Imagerie, de la Modélisation et de la Cognition - 15MEMS : Microsystème ElectroMécanique Dispositifs implantables : le boom des neurosciences a convergence des micro-nanotechnologies et des neurosciences dans le domaine de la santé sera la réalité de la prochaine décennie. Elle découle naturellement de la montée en puissance de l’imagerie fonctionnelle fine qui permet d’adresser géographiquement les zones cérébrales activées et de la compréhension à l’échelle locale des interactions neuronales par les nouveaux outils in vitro à base de réseaux de micro-électrodes et de traitement de l’information. D’un point de vue clinique, les premières retombées ont concerné le traitement localisé de la douleur ou plus récemment la maladie de Parkinson avec notamment les travaux de pionnier du Pr Benabid (neurochirurgien au CHU de Grenoble). Tout dernièrement, des traitements sous stimulation profonde de dépression sévère ont été également rapportés ainsi que la possibilité pour une personne à mobilité réduite d’interagir avec le monde extérieur directement par la pensée (télécommande de PC). L L’étape suivante sera la réalisation de dispositifs implantables de deuxième génération capables d’associer la fonction d’enregistrement des échanges neuronaux, de traiter localement les données et de stimuler électriquement ou chimiquement, et à la demande, des zones particulières du cerveau. Le champ d’application potentiel est immense et recouvre les maladies neurodégénératives, l’épilepsie, la dépression, mais aussi la réadaptation fonctionnelle. Les travaux en cours au Léti-DTBS se font en collaboration avec des équipes de biologistes et de cliniciens. De nouvelles matrices de micro-électrodes (MEA : Micro Electrode Array) à forte densité sont en cours de développement avec l’équipe de neuro-biologistes de Pierre Meyrand (LNR Bordeaux), dans un objectif d’enregistrement d’activité et de stimulation de grands réseaux de neurones. Une action importante d’intégration de l’électronique permettra dans un premier temps de contrôler le fonctionnement des matrices puis d’embarquer un traitement local des données. Avec l’équipe du Microsystème pour transfection électrique in vivo. En médaillon : matrice de micro-électrodes. Pr Benabid, les travaux concernent l’amélioration du traitement Parkinson avec stimulation 3D de la zone d’intérêt, le prélèvement localisé pour l’établissement de profil protéique ainsi que la délivrance chimique localisée sous champ électrique (transfection in vivo). P. Caillat (Léti-DTBS-LCIV16), R. Guillemaud (Léti-LISA17) 16 LCIV : Laboratoire des Composant Intégrés pour le Vivant LISA : Laboratoire d'Imagerie des Systèmes d'Acquisition 17 Identification et traçabilité : de nouveaux horizons grâce à la microélectronique es progrès enregistrés en microtechnologie silicium CMOS depuis les 10 dernières années ont permis l’émergence d’applications nouvelles, le plus souvent en rupture significative avec les solutions techniques traditionnelles. C’est le cas du domaine de l’identification et de la traçabilité avec l’apparition des cartes à puce sans contact pour l’identification des personnes et celle des étiquettes électroniques pour la traçabilité des objets. Deux avancées majeures ont permis lors de la dernière décennie d’atteindre les performances nécessaires et L suffisantes à la réalisation de produits industriels viables. La première est la réduction de la consommation des circuits intégrés CMOS bulk qui a largement favorisé la possibilité de téléalimenter des microcircuits. La seconde est la possibilité de concevoir et de réaliser des circuits mixtes monolithiques, numériques et radiofréquences (RF), en technologie CMOS donc bon marché aussi bien à haute fréquence (13,56 MHz) qu’à ultra haute fréquence (2,45GHz). Des perspectives de production très importantes Les deux classes de produits, cartes sans contact et étiquettes RFID18, sont caractérisées par des volumes de production extrêmement importants du fait de leur diffusion potentielle sur chaque individu et chaque objet. Les contraintes de coût, d’interopérabilité mondiale et de performances ont conduit le Léti et l’INP Grenoble à entreprendre des travaux de R&D sur les différents aspects techniques afin de rendre ces produits encore plus attractifs tant sur le plan industriel qu’en terme d’applications. Parmi les différents axes de recherche à court et moyen terme, on peut citer : • l’amélioration du facteur performances/consommation par l’introduction de technologies telles que le SOI19, Artechnique • l’augmentation des débits des liens sans contact par des techniques de conception d’ensembles émetteur/récepteur plus performantes et de plus faible consommation, • le développement d’antennes performantes et économiques sur supports spécifiques et très variés ou en environnement électromagnétique difficile, • l’utilisation de mémoire non volatile à temps d’écriture bien plus rapide que l’EEPROM20 actuelle avec le développement des MRAM21 et PC-RAM, • l’augmentation de la sécurité de ces composants avec l’introduction de microsources d’énergie en technologie « Above IC22 » comme les microbatteries à l’état solide, • l’introduction de microcapteurs tant pour la détection d’actions frauduleuses sur le composant que pour le suivi de l’environnement de l’objet (température, choc). Recherche à long terme : viser un concept économique La recherche à plus long terme s’oriente vers des solutions radicalement différentes dans les procédés de fabrication à grande échelle. En effet une carte à puce ou une étiquette électronique sont toutes deux caractérisées par une géométrie ayant une surface significative et des capacités de traitement faibles en comparaison des circuits de la classe Pentium ou processeurs graphiques. En mariant les technologies émergentes d’électronique organique et d’impression par jet d’encre ultra fine et ultra rapide, il sera alors possible de retrouver le concept économique de fabrication collective sur grande surface. Le Léti travaille au développement et à l’amélioration de ces procédés dans le cadre de projets nationaux (RTB23) ou européens. Le LCIS24 de l'INP Grenoble conduit plusieurs projets visant la conception et l'optimisation d'antennes intégrées pour la RFID. Dans ce domaine, les relations avec le monde industriel se font aussi au travers de comités de normalisation dans lesquels le Léti et l’INP Grenoble ont des experts reconnus sur le plan international, notamment à l’ISO25. Notons enfin que ces travaux se font en étroite collaboration avec le Pôle de Traçabilité de Valence. Smaïl Tedjini (ESISAR26/LCIS) et François Vacherand (Léti/DCIS27) Première puce RFID réalisée entièrement en technologie SOI (finesse de gravure : 0,25µm). 18 RFID : Radio Frequency Identification Device - 19SOI : Silicon-OnInsulator - 20EEPROM : Electrically Erasable Programmable Read Only Memory - 21MRAM : Magnetoresistive Random Access Memory - 22IC : Integrated Circuit - 23RTB : Recherche Technologique de Base - 24LCIS : Laboratoire de Conception et d'Intégration des Systèmes - 25ISO : International Organization for Standardization 26 ESISAR : Ecole Supérieure d'Ingénieurs en Systèmes Industriels Avancés Rhône-Alpes (Valence) de l'INP Grenoble - 27DCIS : Département Conception et Intégration dans les Systèmes Métis : quand les nanotechnologies dessinent le futur des industries “traditionnelles” étis est une action initiée en octobre 2004 dans la Région Rhône-Alpes, entre le Pôle Minatec et cinq industriels du textile et du papier. Les entreprises et les collectivités locales sont à l’origine de cette initiative dont l’objectif est d’accompagner ces industries traditionnelles à faire face à la nouvelle mutation industrielle en cours. M Textile hydrophobe Le constat de ces industriels, opérant tous sur des produits textiles et papiers hautement techniques, est que la prochaine évolution de leur métier sera la production de textile/papier technologique intégrant des fonctions complexes passives et actives. La dernière évolution du textile traditionnel vers le textile technique a été impulsée grâce aux nouveaux matériaux (fibres techniques) et à leur mise en œuvre ; les développements ont été portés par les industriels du textile et leurs fournisseurs (chimiste, fileur). La nouvelle évolution/révolution du textile technique vers le textile technologique nécessite des compétences multidisciplinaires et des investissements de recherche importants qui ne sont pas disponibles chez les seuls industriels du textiles souvent des PME. C’est pourquoi l’idée de Métis est de construire une équipe qui regroupe les compétences et les moyens de différents industriels et d’un centre de recherche spécialisé en micro- et nanotechnologies. Parmi les activités du Pôle Minatec, nombreuses sont celles qui peuvent avoir un impact fructueux pour des applications sur substrats souples, textile/papier : •nanomatériaux : production et mise en œuvre, •électronique polymère grande surface, RFID, •technologies microsystèmes : capteur, communication, •technologies pour l’énergie : génération, stockage, •développement de systèmes complets : applications santé, communication. Mais surtout la force de Métis est de croiser les compétences et savoir-faire des deux mondes de l’industrie et de la recherche. Différents types de projets sont attendus de ce rapprochement : s Développement de nouveaux produits textiles et papiers en valorisant les développements technologiques de Minatec sur des spécifications industrielles : • utilisation de nanoparticules fonctionnalisées pour les fibres et surfaces textiles, • intégration de capteur de mouvement/position dans des vêtements pour des applications de monitoring dans le sport ou la santé, • développement de capteurs d’analyse biochimique intégrés au textile, • développement de sources d’énergie compatibles avec des substrats souples. Certains de ces projets sont réalisés dans le cadre des 5e et 6e PCRD. s Développement de nouveaux procédés basés sur les savoir-faire et procédés de production de substrats souples maîtrisés par les partenaires industriels de Métis : techniques d’impression, d’enduction, calandrage, laminage. Les développements communs permettront de mettre à jour ces outils pour répondre aux spécifications de production de micro- et nanotechnologies développées par Minatec : électronique polymère, RFID, composants pour l’énergie. L’objectif est de faire naître une nouvelle filière industrielle qui adresse la production de composants actifs de très grande surface, et à très bas coût. Pour atteindre ces objectifs, le choix de l’association Métis est de regrouper un nombre restreint d’industriels adressant tous déjà des marchés techniques à forte valeur ajoutée et sans concurrence frontale entre eux. L’ouverture à de nouveaux partenaires devra préserver ces choix initiaux, gage d’échanges ouverts et efficaces. I. Chartier (Léti - Département Optronique) Avec le CSEM, la Suisse aussi .Rosam, pour « ROmandie Sillon Alpin Microtechnologies », est une initiative locale, initiée par le Léti et le CSEM28, pour améliorer la dissémination des nouvelles technologies auprès des PME et des industries traditionnelles. Cette méthodologie est issue du travail des deux partenaires face au constat que le transfert de technologie doit s’accompagner de la réalisation de maquettes,de prototypes,voire de petites séries dès lors que l’industriel n’a ni la culture, ni les investissements nécessaires pour s’approprier les innovations en provenance des grands laboratoires de Minatec ou de Suisse. Cette démarche rejoint très heureusement le travail entrepris par Thésame en HauteSavoie pour la mécatronique : aider les entreprises savoyardes à innover en ajoutant de la valeur à la mécanique, notamment par l’utilisation d’électronique. La démarche de l’Aratem à Valence est également similaire. Ainsi, Rosam, présenté à ces partenaires potentiels, industriels et institutionnels, est en train de passer du concept à un projet soutenu par les collectivités (conseils généraux de Haute-Savoie et de l’Isère, Sillon Alpin, Région, Fondation franco-suisse pour la recherche et la technologie) au bénéfice des industriels, de la mécatronique en particulier. Rosam ne se substitue pas aux structures déjà en place, telles Jessica ou Oséo Anvar, mais propose, en synergie avec elles, d’ajouter et de gérer des tâches très pragmatiques pour aider les industriels : ingénierie et suivi de projets, mise en contact des demandeurs avec les intervenants ad hoc (bureaux d’études, sous-traitants, centres de développements, plateformes industrielles...). Contact : [email protected] 28 CSEM : Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique CEA-Léti E N V I R O N N E M E N T M I N AT E C Un master sur les hautes technologies ultrapropres à l’INP Grenoble C’est un accord essentiel qu’ont signé Michael Fancher, Director for Economic Outreach à Albany NanoTech/CNSE, Jean Gaulin, président du conseil d’administration de NanoQuébec et Bernard Barbier, directeur du CEA Leti. Recherche : un accord tripartite transatlantique Le CEA Léti a signé le 26 mai dernier un accord tripartite avec NanoQuébec et le College of Nanoscale Science and Engineering (CNSE) de l’Université d’Albany. Cette coopération donne naissance à la plus importante plate-forme de recherche mondiale dans les nanotechnologies. Le CNSE de l’Université d’Albany dispose des plus importantes infrastructures de recherche en nanoélectronique du monde universitaire et conduit des partenariats recherche/industrie avec des géants tels que IBM, General Electric et AMD. NanoQuébec a su développer, au cours des dernières années, une expertise unique de concertation, élevant le Québec au rang de chef de file canadien en matière de nanotechnologie. A travers cette entente, les trois partenaires ont convenu de mettre en commun leurs réseaux respectifs – qui englobent à la fois chercheurs, industriels et collectivités publiques – et de lancer des programmes conjoints. L’entente prévoit notamment un appel à propositions favorisant les coopérations croisées, la promotion mutuelle des compétences technologiques des régions partenaires, la tenue d’événements interrégionaux annuels, etc. Des projets de collaboration ciblés sur des objectifs techniques sont également prévus : avec Albany, le CEA travaillera en priorité sur la lithographie ultime, tandis qu’avec NanoQuébec la coopération portera sur le diffusion aux industries françaises et canadiennes traditionnelles des micro- et nanotechnologies. Enfin, les signataires s’engagent à promouvoir l’utilisation responsable des nanotechnologies. Les trois organismes rassemblent plus de 5 000 chercheurs et comptent 30 000 m2 de salles blanches. L’INP Grenoble vient d’ouvrir un enseignement sur les procédés de hautes technologies ultrapropres. Cette formation vise à former des ingénieurs aptes à mener des projets liés aux procédés en environnements ultrapropres. L’industrie microélectronique est bien entendu un débouché visé, mais aussi les secteurs médicaux et pharmaceutiques et des secteurs plus traditionnels tels que les industries mécaniques, automobiles ou cosmétiques. La formation de niveau master est localisée sur l’ENSEEG, l’école des matériaux et des procédés de l’INP Grenoble. Elle consiste en un semestre de cours (400 h), suivi d’un semestre de stage dans l’industrie. Une grande partie des cours est assurée par des chercheurs et des ingénieurs des industries et établissements de recherche de la région de Grenoble. Contact : Dr. Alain Denoyelle. E-mail : [email protected] Tél. : 04 76 82 65 75. CWS traite les parasites AGENDA ESONN’2005 Du 21 août au 9 septembre 2005 - Grenoble L’Ecole européenne des nanosciences et nanotechnologies (ESONN) est centrée sur la fabrication, les principes et la caractérisation des nano-objets. www.esonn.inpg.fr ESSCIRC/ESSDERC 2005 Du 12 au 16 septembre 2005 - Grenoble Alpexpo La 35e European Solid-State Device Research Conference (ESSDERC) et la 31e European SolidState Circuits Research Conference (ESSDIRC) sont les plus importantes conférences européennes de microélectronique avec 600 contributions soumises et 800 participants. Leur organisation conjointe vise à stimuler les échanges entre technologues, experts en dispositifs, et concepteurs de circuits et systèmes. www.essderc2005.com Smart Objects & Ambiant Intelligence Du 12 au 14 octobre 2005 - Grenoble WTC Cette conférence explorera les outils et les techniques pour développer des environnements augmentés avec des objets intelligents, en réseaux et interactifs. www.soc-eusai2005.org Journées des Nanosciences et Nanotechnologies en Rhône-Alpes CWS (Coupling Wave Solutions) est un nouvel éditeur de logiciels d’EDA (Electronic Design Automation) destinés aux industries des semi-conducteurs. CWS s’attaque à une nouvelle problématique, non encore étudiées dans les nanotechnologies, celle du traitement des parasites analogiques. Ce marché émergent de l’analyse de l’intégrité des signaux analogiques est d’une importance majeure dans les nouvelles technologies ; il est estimé à quelque 500 M€. Implanté sur la zone d’activité de Centr’Alp, CWS emploie actuellement 10 personnes et prévoit de porter son effectif à 40 à la fin de 2006. 24-25 novembre 2005 - Lyon Pour la seconde année, tous les acteurs des nanosciences et nanotechnologies en Rhône-Alpes se retrouvent autour des thématiques : techniques d’observation et instrumentation, nanophotonique, nanoélectronique et nouveaux concepts de composants, nanomagnétisme, nanobiologie et nanochimie. www.imep. enserg.fr/jnnra index.htm Stantec élargit la bande MAM’2006 Stantec, l’une des premières start-up de Minatec, annonce la sortie d’une nouvelle génération de composants pour les applications UWB (ultra wide band) embarquées. Issue des recherches de l’IMEP (Institut de Microélectronique, Electromagnétisme et Photonique) cette technologie utilise la bande des 3,1-10,6 GHz. Elle offre des performances sans équivalent avec les technologies radio existantes (Bluetooth, Wifi, infrarouge...). La technologie de Stantec permet de déployer des applications sans fil dans tous les environnements ; elle apporte une communication fiable entre un grand nombre d'utilisateurs, en même temps qu'une très faible consommation d'énergie et un ajustement débit/distance. www.imep.enserg.fr/stantec/index.htm Minalogic, pôle de compétitivité mondial Relancer l’innovation, et donc l’emploi, en France : c’est l’objectif des pôles de compétitivité mis en place et labellisés par le gouvernement dans le cadre de sa politique d’aménagement du territoire et de soutien à l’économie. Parmi les 67 projets de pôle retenus, six ont été qualifiés de “niveau mondial”, dont Minalogic, le pôle grenoblois. Minalogic a pour vocation de bâtir un centre de dimension internationale pour la conception de puces miniaturisées intelligentes. Grâce à un avantage compétitif durable dans le domaine de l’électronique et du logiciel embarqué sur puce, Minalogic a pour ambition de développer des projets axés sur la conquête de nouveaux marchés : efficacité énergétique, connectivité et mobilité, chaîne de l’image, électronique grande surface. Minalogic, supporté par les industriels des micro et nanotechnologies, de l’électronique et de l’informatique, s’appuie également sur les centres de recherche et les organismes de formation. L’ensemble de ces acteurs rassemble 30 000 emplois high-tech. Pour plus d’information, consultez www.minalogic.org 18e Entretiens Jacques Cartier Les 5 et 6 décembre 2005 - Musée de Grenoble Dans le cadre de ces Entretiens, Minatec organise un colloque sur “Les micro-nanotechnologies en réponse aux défis des industries traditionnelles et des PME." www.minatec.com/agenda/jacques-cartier05.htm Du 6 au 8 mars 2006, Grenoble La 15e conférence MAM'2006 (Material for Advanced Metallization) réunit industriels et chercheurs travaillant sur les matériaux intégrés dans la technologie BEOL (Back End Of Line) en micro- et nanoélectronique. www.mam-conference.org Minatec Crossroads 2006 Du 29 mai au 1er juin 2006 - Grenoble L'inauguration du pôle Minatec le 1er juin 2006 sera l'occasion d'une semaine d'événements de portée mondiale sur l'univers des nanotechnologies : les 4e Rencontres internationales des micro et nanotechnologies Minatec 2006, la 8e Léti Annual Review, le symposium IMST-EPCOS sur les technologies de mémoires de masse, la 9e édition du Forum 4I, des conférences proposées par le département formation continue de l'INP Grenoble, etc. Programme détaillé sur www.minatec.com C O N TAC T S •Pôle d’Innovation Minatec Directeur : [email protected] • Recherche [email protected], [email protected] •Formation [email protected], [email protected] • Programmes et partenariats [email protected], [email protected], [email protected] • Promotion-Développement économique [email protected] www.minatec.com Pour vous abonner à à la Lettre de Minatec : inscrivez-vous en ligne sur www.minatec.com/lettre Directeurs de publication : Paul Jacquet, Président de l’INP Grenoble, Jean Therme, Directeur du CEA Grenoble. Coordination : SGP. Comité de rédaction : CEA-Léti, INP Grenoble, AEPI. Photos : Artechnique, INP Grenoble, CEA, X, DR… Pôle d’Innovation Minatec - 17, rue des Martyrs - 38054 Grenoble Cedex 9