Débuter en course à pied - L`Amour, la Vie, la Course à pied

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Débuter en course à pied - L`Amour, la Vie, la Course à pied
Débuter en course à pied
Version du mercredi 5 juin 2013
Document réalisé par BBen ([email protected]) du forum «cap.net»
Serge COTTEREAU et Gérard MARTIN sont remerciés pour leur relecture et leurs commentaires
Ce document est librement diffusable.
Table des matières :
-
Introduction ................................................................................................. p1
Conseils préliminaires ..................................................................................... p2
Conventions et précisions ................................................................................. p2
Où démarrer le plan ? Test initial ....................................................................... p3
Personnalisation du plan .................................................................................. p3
Le plan débutant ........................................................................................... p4
Et ensuite ? .................................................................................................. p8
Persévérer ................................................................................................... p9
L’hygiène de vie et le sommeil ......................................................................... p11
Suggestions de lectures .................................................................................. p12
Questions/Réponses ...................................................................................... p13
Annexe 1 : Les quatre familles d’allures ............................................................. p15
Annexe 2 : Test de FCM (Fréquence Cardiaque Maximale) ......................................... p18
Annexe 3 : Jargons ; VMA : définition et utilité ..................................................... p19
Annexe 4 : L’entraînement de «fractionné court» (30/30, 200m) ................................ p21
Annexe 5 : Premières préparations spécifiques ...................................................... p22
• Introduction
Ce document présente un programme personnalisable et des conseils pour débuter
en course à pied. Seule la lecture des premières pages de ce document et de l’Annexe 1
sont nécessaires, la lecture des annexes suivantes est laissée à l’intérêt du lecteur.
Le «plan débutant» (p4-6) qui est proposé est construit en deux cycles se terminant
chacun par une période d’assimilation. Le but du 1er cycle est d’habituer
progressivement votre corps à l’effort de la course à pied, à travers une alternance
course/marche et des fractions de course progressivement allongées. A la fin du 1er
cycle, vous devriez être capable de courir 1h en endurance sans vous arrêter. Le but du
2nd cycle est de vous habituer progressivement à un entraînement contenant différentes
allures, qui vous sera profitable que votre objectif soit d’être en forme ou que vous
souhaitiez progresser. Après le plan, plusieurs options pour poursuivre sont suggérées. Le
document se termine avec quatre annexes dont la lecture n’est pas indispensable,1 et
est laissée à la curiosité du coureur.
1
1
en particuliers les annexes 3 et 4 plus «techniques»
• Conseils préliminaires
Avant de démarrer une activité régulière de course, il est très important de vérifier
que vous n’avez pas de défaut biomécanique important pouvant mener à
d’éventuelles blessures. Je conseillerai par mesure de prudence de passer un bilan
podologique complet auprès d’un podologue spécialisé dans le sport, et d’en profiter
pour vous faire conseiller sur un choix de runnings. La course est un sport d’impact,
particulièrement traumatisant pour vos muscles - tendons - articulations (contrairement
au vélo, natation), cette précaution préliminaire est loin d’être superflue.
Je conseille également d’investir dans l’achat d’un cardiofréquencemètre (le modèle
le plus simple, ~50 euros, suffit amplement), car la technique la plus fiable et simple
pour contrôler au début son niveau d’effort est de se fier à la fréquence cardiaque (FC),
et plus précisément à des zones de FC correspondant à des pourcentages de votre
«Fréquence Cardiaque Maximale» (FCM).2 Avec l’expérience, vous apprendrez à
mémoriser de plus en plus finement vos sensations correspondant à un niveau d’effort
donné (intensité ressentie de l’effort, respiration, allure), et le cardiofréquencemètre
deviendra alors un outil simplement indicatif.
• Conventions et précisions
Quatre plages d’allures d’entraînement sont proposées. J’utilise les conventions définies
par Serge COTTEREAU pour les 3 allures principales («endurance», «résistance douce» et
«résistance dure»), auxquelles s’ajoutent les «lignes droites» empruntées elles à
Bernard FAURE. Vous trouverez les équivalences entre cette terminologie et d’autres
que vous pourriez par ailleurs renconter dans l’annexe 3 (lecture facultative).
En outre :
- si rien n’est précisé, l’allure correspond à de l’endurance ;
- pour les 10 premières minutes de chaque séance : courir (très) lentement de manière
à rester en dessous de 70% de FCM si possible ;
- courrez systématiquement avec votre cardiofréquencemètre dès vos premières
séances. Respectez bien les plages de fréquence cardiaque (FC) pour les différentes
allures, définies par rapport à la FC Maximale (FCM) :
- Endurance : 65 à 77% de FCM
- Résistance douce : 80 à 88% de FCM
- Résistance dure : 90 à 95% de FCM (sauf mention contraire)
Voir en Annexe 1 de ce document pour des précisions concernant ces types d’effort.3
Pour évaluer votre FCM, utilisez pour commencer la formule suivante : 210—0,65*âge 4
Certains programmes d’entraînement proposent d’utiliser la «VMA» comme indicateur de
l’entraînement, l’annexe 3 précise les raisons du choix fait ici d’utiliser la FC
2
3
4
Je propose à dessein des plages de FC qui ne se joignent pas afin de bien séparer les familles d’allures.
Formule de Karvonen, un peu plus précise, en particulier pour les vétéran(e)s, que la formule «220–âge»
d’Astrand.
2
pour les hommes ou 216—0,65*âge pour les femmes. A la fin du 1er cycle du plan faites
un véritable «test de FCM» de terrain (cf Annexe 2), car l’évaluation obtenue par les
formules théoriques est généralement trop imprécise. Refaites ce test une seconde fois
à la fin du 2nd cycle afin d’obtenir une évaluation plus fiable.
• Où démarrer dans le plan : test initial
Vous ne démarrerez pas forcément votre plan à la 1re semaine du 1er cycle, mais à un
endroit fonction de votre condition physique initiale. Pour déterminer où commencer,
faites ce test initial : après 10 minutes de marche progressivement accélérée, élancezvous et tentez de courir 5 minutes sans vous arrêter, sur terrain plat, et lentement.
Résultat :
- Vous avez pu courir sans problème les 5min, même très lentement, et vous terminez
pas du tout essoufflé avec la sensation que vous auriez pu en faire au moins le triple
(voire beaucoup plus) => commencez à la sem. 7 du 1er cycle ;
- Vous avez pu atteindre 5min (ou presque) de course continue avant de devoir vous
mettre à marcher, mais terminez (très) essoufflé => démarrez le plan sem. 5 du 1er
cycle, et répétez au moins 2 fois le couple sem. 5+6 avant de passer à la suite ;
- Vous n’avez pas pu courir plus de 2’, même très lentement, et avez dû vous arrêter
car trop essoufflé => démarrez la plan à la sem. 1 du 1er cycle.
Si vous avez déjà quelques semaines (ou quelques mois) de course «au feeling» derrière
vous, ce test est inutile : démarrez le plan à l’endroit qui parait le mieux convenir à
votre situation actuelle (m’écrire pour avis sur ce point : [email protected]).
• Personnalisation du plan :
Outre un point de démarrage qui sera fonction de votre condition physique initiale, vous
personnaliserez également votre «plan débutant» en fonction de votre ressenti :
- n’hésitez pas à répéter un groupe de semaines du plan si vous ne vous sentez pas
encore prêt à passer au groupe de semaines suivant (vous devez trouver votre
entraînement actuel «facile» avant de continuer à progresser dans le plan) ;
- si vous vous sentez assez fatigué après un groupe de semaine : faites 2 fois la semaine
d’assimilation qui le termine, et refaites le groupe de semaines en question.
Ainsi, suivant votre condition physique initiale et votre progression, ce plan s’étalera
sur une période totale pouvant aller de 6 mois à plus d’un an.
Enfin, il n’est pas nécessaire de suivre le plan à la lettre, le suivre «dans l’esprit» en
l’adaptant à son ressenti et ses contraintes est aussi une bonne manière de procéder.
Ainsi, lors du 1er cycle, les durées course et de marche peuvent être prises de manière
indicative, il n’est pas forcément nécessaire de courir l’oeil rivé sur le chronomètre (en
revanche, il faut bien veillez à rester en effort d’endurance).
3
• Le plan «débutant»
Conventions utilisés :
Par défaut, les fractions indiquées correspondent à de l’alternance course/marche. Sauf
mention contraire, l’allure de course correspond à de l’endurance (cf Annexe 1 pour
la définition détaillée des différentes allures). Dans la spécification des fractions
course/marche, le premier chiffre correspond au temps de course et le second au temps
de marche de la fraction. Les abréviations ’ et ’’ sont utilisées pour désigner
respectivement minutes et secondes. Quelques exemple :
- « 1’30/30’’ » : désigne une fraction de 1minute 30seconde de course suivie de 30
secondes de marche ;
- « 10*(45’’/15’’) » : signifie qu’il faut répéter 10 fractions de 45 secondes de course
suivie à chaque fois de 15 secondes de marche (total : 10 minutes donc).
Remarque :
Il est préférable, en particulier lors du 1er cycle, d’avoir au moins 1 jour de repos entre
2 séances de course.
• 1er cycle - Adaptation :
* Semaines 1 et 2 :
1- 30' : 5’ de marche, 10*(30’’/30’’), 5’ de marche, 10*(30’’/30’’)
2- 30' : idem 1
3- 30' : idem 1
* Semaines 3 et 4 :
1- 30' : 5’ de marche, 5*(30’’/30’’), 10*(40’’/20’’), 2’ de marche, 8*(40’’/20’’)
2- 30' : idem 1
3- 30' : idem 1
* Semaines 5 et 6 :
1- 30' : 5*(30’’/30’’), 5*(40’’/20’’), 20*(45’’/15’’)
2- idem 1
3- idem 1
* Semaines 7 et 8 :
1- 40' : 10' de 45"/15", puis 30 minutes de fractions de 1'30/30" et 2'30"/30" alternées
2- 35' : 10' de 45"/15", puis 5*(4' de course suivie d'1' de marche)
3- 40' : 10' de 45"/15", puis 4*(6' de course suivie d'1' de marche)
4
* Semaines 9 et 10 :
1- 45' : 10' de 45"/15", puis 3*(10' d'endurance, 1 ligne droite de 50 foulées accélérées,
2-3' de marche)
2- 45' : 10' de 45"/15", puis 4*(8' d'endurance, 1 ligne droite de 50 foulées accélérées, 2'
de marche)
3- 50' : 10' de 45"/15", puis 20' d'endurance, 2 lignes droites suivies chacune d’1’30’’ de
marche, 10' d’endurance, 2 lignes droites suivies chacune d’1’30’’ de marche.
* Semaines 11 à 13 :
1- 45 à 55' : 10' de 45"/15", 30 à 40' d'endurance, avec toutes les 4-5' : 1 ligne droite de
50 foulées accélérées suivies chacune de 1' de marche.
2- 40 à 50 ' : 10' de 45"/15", 10' d'endurance, 10 à 15' de résistance douce, 10 à 15'
d'endurance
3- 45 à 55' : 10' de 45"/15", 30' à 40' d'endurance, puis (à la fin) 5 à 6 lignes droites de 50
foulées accélérées suivies chacune d'1' de marche
* Semaine 14 et 15 (assimilation - 2 semaines) :
1- 30 à 40' : 10' de 45"/15", 20 à 30' d'endurance
2- idem 1
3- idem 1
• 2nd cycle - Base d’endurance :
Toutes les séances du 2nd cycle débuteront par 15' d'échauffement constitué de :
- 5' de 45"/15"
- 5*(1'30"/30")
* Semaine 1 à 3 :
1- 50' à 1h : 15' ech., 10' endurance, 10' de résistance douce, 2 à 3' de marche, 10 à 20'
d'endurance
2- 45' à 1h : 15' ech., 30 à 45' d'endurance, 6 à 8 lignes droites (groupées à la fin, ou bien
disséminées à raison d'1 à 2 lignes droites toutes les 4 à 6' de course. Suivre chaque ligne
droite d’1’ de marche.)
3- 1h à 1h15 : 15' éch., le reste en endurance, dont (vers le milieu) 5 à 10' de résistance
douce
* Semaine 4 (assimilation) :
1- 35 à 45' : 20 à 30' d'endurance
2- idem 1
3- idem 1
5
NB : A partir de la semaine 5 de ce cycle, et lors du cycle 3, la 3e séance est allongée et
comporte à nouveau des parties de marche et course alternée. Les pauses à la marche
lors de ces «sorties longues» sont importantes, car elle vont les rendre moins
traumatisantes par rapport à des séances de même durée de course effectuées en
continu. En outre, ces pauses permettent de limiter la dégradation de la qualité de
foulée qui survient inévitablement avec la fatigue, permettant ainsi un travail
d’économie de course (mais aussi aérobie) de meilleure qualité. Ces «sorties longues»
peuvent être substituées par des séances d’ «aérobie associée» correspondant à la
même durée totale en course à pieds, cf Questions « Peut-on faire des séances plus
longues qu’indiqué ?» p14 de ce document.
* Semaine 5 à 7 :
1- 1h05 à 1h20 : 15' ech., 5' endurance, 2 fois : (10 à 15' de résistance douce + 2 à 3' de
marche + 10 à 15’ d’endurance).
2- 45' à 1h : 15' ech., 30 à 45' d'endurance, 6 à 8 lignes droites (groupées à la fin, ou bien
disséminées à raison d'1 à 2 lignes droites toutes les 4 à 6' de course. Suivre chaque ligne
droite d’1’ de marche).
3- 1h30 à 1h45 : 15' éch., puis endurance en répétant (3-4’ course + ~1’ de marche).
* Semaine 8 et 9 (assimilation) :
1- 35 à 45' : 20 à 30' d'endurance
2- idem 1
3- idem 1
• 3e cycle - Développement aérobie :
Toutes les séances du 3e cycle débuteront par ~15 à 20' d'échauffement constitué de :
- 4 à 6' de 45"/15"
- 2 ou 3*(1'30"/30")
- 1*(2'30"/30")
- 3 à 4’ de course suivies de 1 à 2’ de marche
* Semaine 1 à 3 :
1- 1h05 à 1h20 :
- 15' ech. ;
- 5 à 10' endurance ;
- 10 à 15' de résistance douce, récup : (2' de marche +5’ d’endurance) ;
- 10’ de résistance douce enchaîné par 5’ de résistance dure jusqu’à 92-93% FCM atteint à la fin des 5’, récup : (2 à 3' marche + 10 à 15’ trot lent et marche
alternés).
6
2- 45' à 1h :
- 15' ech.,
- 30 à 45' d'endurance, avec en alternance (1 semaine sur 2) : 10 à 15 «lignes
droites» sur plat, OU BIEN : 5 à 8 «lignes droites en côte / montées d’escaliers.
3- 1h30 à 1h45 : 15' éch., puis endurance en répétant (4 à 6’ course + ~1’ de marche).
* Semaine 4 (assimilation) :
1- 35 à 45' : 20 à 30' d'endurance
2- idem 1
3- idem 1
* Semaine 5 à 7 :
1- 1h10 à 1h15 :
- 15' ech. ;
- 5 à 10' endurance ;
- 2*(10' de résistance douce enchaîné avec 5' de résistance dure jusqu’à 92-93%
FCM - atteint à la fin des 5’ / récup : (2' de marche + 5' d'endurance)) ;
- 5 à 10' d'endurance
2- 45' à 1h : 15' ech., 30 à 45' d'endurance, avec en alternance (1 semaine sur 2) : 10 à
15 «lignes droites» sur plat, OU : 5 à 8 «lignes droites en côte / montées d’escaliers.
3- 1h45 à 2h00 : 15' éch., puis endurance en répétant (4 à 6’ course + ~1’ de marche).
* Semaine 8 et 9 (assimilation) :
1- 35 à 45' : 20 à 30' d'endurance
2- idem 1
3- idem 1
7
• Et ensuite ?
Après avoir accompli ce «plan débutant», plusieurs options s’offrent à vous.
• Directement prendre part à une première course :
Vous pouvez, à la fin de la semaine 8 ou 9 du 3e cycle, courir directement une première
course (jusqu’à ~12kms). Après cette course, reposez-vous 3-4 jours, puis répétez les
séances de la semaine d’assimilation jusqu’à 15 jours après la course avant de reprendre
un entraînement incluant des allures plus rapides.
Il est envisageable, si vous le souhaitez, de prendre part à une première course courte
(~5 Kms) à la fin du 2nd cycle (après la semaine 8 ou 9). Démarrez prudemment,
accélérez un peu dans les 2 derniers kms si vous vous sentez très bien. Répétez ensuite
la semaine d’assimilation du cyle avant de poursuivre le plan débutant.
• Préparer une course en suivant un plan «spécifique» :
Une fois terminé le plan débutant (semaines 8 et 9 du 3e cycle accomplies), il est
possible de vous mettre à préparer spécifiquement une course-objectif en suivant un
plan d’entraînement spécifique. Cf Annexe 5 pour quelques suggestions à ce sujet.
• Continuer avec un «entraînement type» :
Vous pouvez continuer de vous entraîner selon le modèle suivant :
- répéter 3-4 fois la semaine type ci-dessous ;
- faire suivre d'1 semaine d'assimilation : endurance seulement, temps total
hebdomadaire de course réduit à ~50% du temps moyen des semaines
précédentes ;
- après 3 cycles de ce type, ajouter une 2nde semaine d'assimilation consécutive.
La Semaine type (3 à 4 séances par semaine) :
1- : 45’ à 1h15 : 20’ éch., au milieu de la séance : 2 à 3 fois (8’ à 15’ en résistance
douce, suivi de 2’ de marche ou 5’ de trot lent)
2 : 1h à 1h15 : 20’ éch., puis endurance, et au milieu de la séance : 3 à 4*(3 à 5' de
résistance dure, suivi de 3' de marche et trot lent alterné)
3- : 1h30 à 2h00 : 15’ éch., puis endurance incluant ~1’ de pause-marche toutes les 10 à
15’ de course
4- (facultatif) : 40’ à 1h15 : 15’ ech., puis endurance et, dans la 2nde moitié de la
séance, au choix : SOIT un bloc de 8’ à 15’ en résistance douce, SOIT 10 à 15 «lignes
droites» sur plat, SOIT 5 à 10’ «lignes droites» en côtes ou montées d’escaliers.
Echauffement conseillé (pour toutes les séances) : 4 à 6' de 45"/15", puis 1 ou 2*(1'30"/
30"), 1 ou 2*(2'30"/30"), 4 à 6' de course, 1' de marche. Total : ~15-20’
— Trois recommandations :
1- Respectez les proportions suivantes des différentes allures :
- endurance : au moins 80% du temps total hebdomadaire
- résistance douce : 10 à 20% du temps total hebdomadaire
- résistance dure : 0 à 6% du temps total hebdomadaire
8
2- Ne pas exagérer la quantité et l’intensité des fractionnés en résistance dure :
Vous ne devez pas terminer vos fractionnés totalement épuisé, mais avec la certitude
que vous auriez pu sans problème faire quelques fractions de plus. Sinon, c’est que vous
êtes allé trop vite, ou avez fait un trop gros volume compte tenu de vos capacités du
moment. Un autre critère est d’observer vos sensations et vos pulsations lors du footing
suivant (le lendemain ou quelques jours après). Si vos pulsations sont normales, que vous
êtes très à l’aise, avec la sensation d’être plus en forme ou d’aller plus vite qu’avant
votre fractionné, c’est que ce dernier a été bien conduit et vous a fait progresser. Si au
contraire vos pulsations sont hautes (ou au contraire anormalement basses), les
sensations mauvaises et la vitesse lente, c’est qu’il a été trop intense.
3- Augmentez le volume progressivement :
Vous pouvez augmenter le volume de votre entraînement d’un cycle à l’autre, en
augmentant jusqu’à ~20% (maxi) votre temps total hebdomadaire de course. Vous
pouvez augmenter proportionnellement chaque séance (sans dépasser 1h30 maxi par
séance), ou bien ajouter une séance supplémentaire par semaine. Cette seconde option
est préférable.
Enfin, dès que vous aurez participé à quelques courses, vous disposerez en outre de
références qui vous permettront d’en déduire des allures indicatives d’entraînement. Cf
la question n°5 dans la section «Questions/Réponses» de ce document (p. 11/12).
• Persévérer
Le plus difficile n’est pas toujours de démarrer la course à pied, mais souvent d’arriver
à ce que cette activité devienne partie intégrante de son mode de vie. Quatre types de
difficultés peuvent conduire à une pratique irrégulière, voire à l’abandon de la course à
pied après quelques semaines ou quelques mois : la baisse de motivation, les contraintes
climatiques, le temps nécessaire pour s’entraîner, la fatigue.
Se fixer des objectifs à 2-3 mois d’échéance et les renouveler régulièrement est le
meilleur moyen d’entretenir sa motivation. Cela peut être s’inscrire à une course et la
préparer, un défi tout personnel (courir 1h sans s’arrêter, perdre x kilos, faire dans x
mois un trajet donné en courant,...), ou simplement accomplir un programme
d’entraînement que l’on s’est fixé (plan, simplement courir tous les 2j pendant ses
vacances,...). Être en contact avec des amis coureurs et échanger régulièrement sur
vos entraînements aide également à se motiver. Cet échange peut aussi se faire à
l’intérieur d’un club de course (où vous bénéficierez de plus des conseils de l’entraîneur
et de coureurs expérimentés), voire même sur les forums internet spécialisés.5 Enfin,
l’abonnement à un magazine, et notamment la lecture de récits de courses
accompagnés de belles images, permet également d’entretenir son envie de courir.
Réussir à braver les contraintes climatiques passe avant tout par un équipement
adéquat. N’hésitez pas, dès la fin de l’été, à aller dans une boutique spécialisée dans la
5
http://www.courseapied.net/forum/ , http://www.kikourou.net/ et : http://forum.brunoheubi.com/ sont parmi
les plus fréquentés
9
course à pied pour vous équiper de tout ce qui vous est nécessaire pour braver le froid
et la pluie : tee-shirt «spécial course» pour l’hiver, veste coupe-vent imperméable,
pantalon de course, gants, bonnet imperméable. Bien équipé il est possible de courir
confortablement par quelques degrés en dessous de 0, ou bien par une pluie même assez
soutenue. Le second facteur est mental : ne pas craindre de sortir courir même s’il pleut
ou qu’il fait assez froid. Cela vous sera peut-être difficile dans un premier temps, mais
vous verrez que les bienfaits que vous en retirerez compensent largement l’effort
initial. Enfin, une possibilité est de courir de temps à autre sur tapis de course dans un
club de gym, s’il y en a un près de chez vous ou de votre lieu de travail.
Trouver le temps nécessaire pour courir est surtout une question d’organisation.6 La
première chose à faire est de redéfinir les priorités de ses activités quotidiennes, et si
vous êtes vraiment persuadés de l’utilité de courir régulièrement, vous demander quel
autre temps d’activité réduire (cela peut être par exemple le temps passé devant la TV,
à surfer sur internet, ou branché sur les «réseaux sociaux»...). Ensuite, en passant en
revue l’organisation de votre semaine et vos contraintes, définissez des créneaux
précis pour courir, et tenez-vous-y coûte que coûte, considérez-les par exemple
comme un rendez-vous incontournable dans votre agenda. Quelques possibilités
auxquelles on ne pense pas toujours :
- courir le matin avant d’aller travailler, en vous couchant plus tôt pour ne pas
prendre sur le temps de sommeil ;
- à la pause déjeuner : si ne vous disposez pas de douches sur votre lieu de
travail, vous avez peut-être un club de gym ou un stade (souvent en accès libre)
à proximité ;
- rentrer du travail en courant le soir, et éventuellement y revenir en courant le
lendemain : cela demande seulement d’emporter le nécessaire sur place.
Prendre l’habitude de systématiquement emporter ses affaires de course lors de ses
déplacements (professionnels, vacances), puis sur place profiter de la moindre occasion
pour courir est aussi une simple question d’organisation. N’hésitez pas à oser partir
courir à l’aventure dans un lieu inconnu, vous verrez que c’est une manière agréable de
le découvrir et le visiter.
Enfin, la fatigue qui décourage de courir ou incite à annuler une séance peut être de
plusieurs ordres. Il peut s’agir d’une fatigue due à un manque de sommeil (c’est un
problème de société actuel important), cela doit alors être corrigé en modifiant vos
habitudes, avoir son quota de sommeil étant essentiel à notre santé. Il peut s’agir d’une
fatigue physique due à l’entraînement, qui s’estompera en observant 1 ou 2 semaines
d’entraînement réduit (~50% du temps habituel et que de l’endurance). Enfin, assez
souvent il s’agit d’une fatigue nerveuse, due au stress. Dans ce dernier cas, la meilleure
des choses est de se faire violence et se forcer à aller courir, en se donnant la possibilité
6
Parmi d’autres exemples, Dominique de Villepin s’est toujours efforcé de courir quotidiennement, même
lorsqu’il était 1er ministre ou ministre des affaires étrangères
10
d’écourter au besoin sa séance et/ou supprimer les allures rapides. L’effort physique
aidant à lutter contre la fatigue nerveuse, vous constaterez souvent que celle-ci
s’estompe progressivement au fur et à mesure de sa séance de course, et vous rentrerez
en bien meilleure forme en vous félicitant d’y être allé !
• L’hygiène de vie et le sommeil
En devenant coureur régulier, vous initierez un cercle vertueux : courir vous permettra
d’améliorer votre hygiène de vie, en retour cette amélioration sera source de progrès en
course à pieds, et ainsi de suite. Ce paragraphe nécessiterait à lui seul un document
complet, mais comme rien ne s'explique clairement qui ne puisse être énoncé
brièvement, voici en quelques lignes résumé les principes d’une bonne hygiène de vie.
Mangez beaucoup de fruits et légumes, toujours selon la saison. Limitez l’alcool, la
viande, les aliments très gras et/ou très sucrés, tous les produits industriels, le café, le
tabac. Faites un gros petit déjeuner, repas normal le midi, et le plus léger possible le
soir. Buvez de l’eau du robinet. Prenez le moins de médicaments possible. Faites une
pause-sieste ou relaxation en début d’après-midi. Limiter l’utilisation d’internet
notamment le soir, l’écoute des chaînes et radio d’information continue dont le
déversement de mauvaises nouvelles représente autant de coup de marteau sur le
psychisme. Et ménagez-vous chaque jour des moments mêmes brefs de méditation 7 ou
de relaxation, pour vous retrouver avec vous-même.
S’octroyer quotidiennement un sommeil adéquat en quantité comme en qualité est
essentiel, c’est la composante première d’une bonne hygiène de vie. C’est lors du
sommeil que votre cerveau se réorganise et assimile les événements du jour, et votre
corps se répare et se reconstruit. Voici sept dispositions favorisant un bon sommeil :
1. Limiter et si possible supprimer les écrans (TV, mail, internet) en soirée ;
2. Limiter et si possible supprimer l’alcool ;
3. Eviter les repas très gras et/ou très protéinés ;
4. Se coucher et surtout se lever à des heures les plus régulières possibles ;
5. Ne pas faire d’activité physique trop tard en fin de journée ;
6. Supprimer les excitants (café, thé) en fin d’après-midi et soirée ;
7. Pratiquer la méditation7 notamment juste avant de se coucher.
7
Voir notamment : http://www.amazon.fr/Méditer-Jour-Après-CD-MP3/dp/2913366376
11
• Suggestions de lectures
- Deux indispensables :
* «Bien-être et jogging» de Serge COTTEREAU (http://www.serge-cottereau.com/livre/
presentation/), discours simple et approche très accessible, une mine de conseils et
une référence depuis ~25 ans. Dépasse le simple cadre de l’entraînement et touche à
l’hygiène de vie de manière générale 8 ;
* «Joggeurs, les bobards que l’on vous racontre» de Serge COTTEREAU, court livre qui
liste les idées reçues et «arnaques» auxquelles tout coureur se retrouve rapidement
confronté (via les magazines, internet, les usages d’autres coureurs).
Ces deux livres ne peuvent se commander qu'en ligne sur le site de Serge COTTEREAU :
http://www.serge-cottereau.com/boutique/id-97-pack-bien-etre-et-jogging-les-bobards
- Aller plus loin :
* «Daniels’ running formula» de Jack DANIELS (http://www.amazon.fr/Daniels-RunningFormula-Jack/dp/0736054928), pour maîtriser l’entraînement en course à pied du 5K au
marathon. LA référence absolue dans le monde anglo-saxon (Anglais, non traduit) ;
* Hanson’s marathon method (http://www.amazon.fr/Hansons-Marathon-MethodRenegade-Fastest/dp/1934030856). Peut-être la meilleure référence pour performer
sur marathon (ne convient pas à une première expérience sur la distance).
* Sites web :
- «Courir pour le plaisir ou pour progresser», par Gérard MARTIN (http://
vrc92.etherweb.fr/spip.php?page=plan) le «b-a ba», conseils et plans génériques ayant fait
leurs preuves ;
- «Volodalen» ( http://www.volodalen.com/ ), 1000 pages sur l'entraînement, la
physiologie, et l’histoire de la course à pieds.
* Magazines :
- «Zatopek» (seul magazine réellement sérieux et rigoureux).
Voir également les stages «jogging et hygiène de vie» en Aveyron co-organisé par Serge COTTEREAU et la
relaxologue-sophrologue Nathalie RICHARD ESTEVES : http://www.serge-cottereau.com/stages/
description/
12
8
• Questions / Réponses
Q : Puis-je ajouter une 4e séance au plan ?
R : Lors des deux premiers cycles, il est préférable, si vous avez la possibilité d’ajouter
une 4ème séance de sport, d’opter pour un sport d’endurance porté (randonnée sur
terrain valonné, marche nordique, vélo ou elliptique). Vérifiez que vous êtes à moins de
80% de FCM tout au long de cette séance. Une fois arrivé à la fin du 2nd cycle, répétez
alors à nouveau les séances 5 à 8 en remplaçant ce sport porté par une 4ème séance de
course en endurance (1h maxi). Puis passez au 3ème cycle en conservant cette séance
supplémentaire à l’identique.
Q : Peut-on faire de la «résistance dure» lorsque l’on avance en âge ?
R : Si vous débutez à 45 ans et plus, remplacez les séries de «résistance dure» de la
séance 2 de la semaine-type (p8) par : 2*(10' de résistance douce, 5' de résistance dure,
5’ d’endurance), ou bien par 2*(15’ résistance douce + 5’ d’endurance). Evitez de
monter au-dessus de 92-93% de FCM au cours de votre «résistance dure». Si vous débutez
à plus de 55 ans, il est préférable de supprimer la «résistance dure» et de la remplacer
par une durée équivalente en «résistance douce» ou simplement en endurance.
Q : Peut-on courir si on est en très net surpoids ?
R : En cas de très net surpoids en graisse, la course n’est pas conseillée, les risques de
blessures étant importants compte tenu des fortes pressions qui s’exercent sur vos os/
tendons/muscles à chaque impact (jusqu’à 3-4 fois le poids du corps). Il est préférable
de commencer par pratiquer de la marche rapide, et/ou nordique, et/ou en terrain
valonné, et/ou élliptique/stepping en salle, voire natation tranquille, pour un total de 2
à 3 séances de sport par semaine. En complément, il sera également très efficace
d'augmenter son activité physique de base en prenant de bonnes habitudes au
quotidien : prendre le moins souvent la voiture et se déplacer autant que possible à pied
ou à vélo (en roulant tranquillement), prendre systématiquement les escaliers et non
l’ascenseur, descendre du bus/métro systématiquement une station plus tôt pour
marcher un peu, etc. Combiner cela à des changements alimentaires.9 Au bout de
quelques semaines ou quelques mois, et une première perte de poids, vous pourrez
démarrer le «plan débutant» en commençant dès le début (1ère semaine du 1er cycle).
Avant cela, un passage chez un podologue, pour un bilan podologique complet et des
conseils pour une paire de chaussures adaptée, sera indispensable. En cas de surpoids,
les conséquences de tout défaut même léger de la foulée sont nettement augmentées.
9
Sur ce sujet, je conseille vivement le chapitre sur la nutrition du livre "Bien être et Jogging" de Serge
COTTEREAU (cf section «Suggestions de lectures»), remarquable synthèse des connaissances actuelles
13
Q : Peut-on faire des séances plus longues qu’indiqué ?
R : Il n’est pas conseillé de faire des séances trop longues, même en endurance, car cela
augmenterait notablement le risque de blessures. Vous remarquerez que l’une des
séances du «plan débutant» est progressivement allongée afin de développer les
fondations de votre système aérobie ainsi que votre robustesses. Il n’est pas conseillé
d’en faire plus. Lors du 3e cycle, vous pouvez éventuellement remplacer la séance la
plus longue de la semaine par une séance dite d’ «aérobie associée», mêlant vélo et
course, de 2h15 à 3h. Cela nécessite 3 coureurs de même niveau avec un vélo : l’un des
3 coureurs alternativement suivra les deux autres à vélo, avec une rotation du vélo
toutes les 5’ (chaque coureur passe donc 2/3 de la séance à courir, et 1/3 en
récupération active sur le vélo). Ces séances d’ «aérobie associée» bien qu’un peu
difficile à mettre en place du point de vue logistique, sont très conviviales, et
permettent de faire de longues sorties sans prendre de trop de risques.
Q : Puis-je me passer du cardiofréquencemètre et courir «aux allures» ?
R : Lorsque vous débutez vous avez peu de points de repère, et le cardiofréquecemètre,
à condition d’avoir déterminé sa FCM par un test de terrain comme je le propose, est
encore le meilleur outil pour éviter les erreurs les plus grossières. Dès que vous aurez
participé à quelques courses, il vous sera alors possible si vous le souhaitez de
déterminer des allures indicatives d’entraînement.Vous pouvez pour cela utiliser le
fichier excel que je propose au téléchargement au lien suivant :
https://docs.google.com/uc?
id=0BwkDV9KNUGkwYWQ0YjY5MWUtYTJlZS00NDE3LTgyY2YtZWJjMTkxMWFlN2Qy&
export=download&hl=en
Ce fichier vous proposera également des prédictions de temps envisageables sur des
courses sur lequelles vous n’avez pas encore de référence, et des volumes
d’entraînement indicatifs. En cas de difficultés pour le télécharger ou l’utiliser,
n’hésitez pas à m’écrire : [email protected]
Si vous avez d’autres questions :
Je vous invite à parcourir le fil de discussion suivant qui prolonge ce document :
http://www.courseapied.net/forum/msg/85053.htm
...et n’hésitez pas vous aussi à y contribuer. :-)
14
• Annexe 1 : les quatre allures d’entraînement
«L’endurance» est l’allure fondamentale d’entraînement, à laquelle vous allez courir
la plupart du temps. Elle correspond à une zone de fréquences cardiaques (FC) où votre
coeur bat entre 65 et 77% de FCM. Cela correspond à des allures lentes, et même très
lente pour beaucoup de débutants, et des intensités faibles. L’effort est (très) facile,
vous êtes en totale aisance respiratoire. Vous serez au début vraisemblablement obligé
de vous forcer à ralentir et par moment de marcher (dans les côtes notamment) afin que
vos pulsations cardiaques ne sortent pas de cette zone. Il est très important de bien
conduire son entraînement d’endurance dans cette zone de FC, même si la lenteur de
l’allure vous frustre au début, s’entraîner trop rapidement étant une erreur très
courante des débutants. C’est dans cette zone large de FC que l’on développe le mieux
les composantes fondamentales du système aérobie (réseau de petits capilaires
sanguins, taille et nombre des mitochondries, capacités à stocker le glycogène et utiliser
les graisses,...), ainsi que la robustesse générale (muscles, tendons, squelette), ce qui
permettra ensuite de mieux supporter et profiter des entraînements aux allures plus
rapides. Les intensités étant faibles, une grande quantité d’entraînement peut être fait
à ces allures, alors que la quantité d’allures plus rapide que l’on peut supporter et
assimiler est beaucoup plus faible. Une très large majorité de son entraînement (plus de
80%) sera donc fait en endurance.
La «résistance douce» comprend une palette d’allures qui correspond, pour un coureur
amateur, mais adéquatement entraîné, à des allures de compétition allant de l’allure
marathon à l’allure d’une course de 10-15Kms. Elle correspond à une zone d’allures où
votre coeur bat entre 80 et 88% de FCM. C’est une allure plus rythmée, qui est celle
qui paraît la plus naturelle à la plupart des débutants qui se mettent à courir au
«feeling». L’effort est un peu plus intense, mais reste (relativement) agréable, la
respiration est plus rythmée, mais on ne s’essouffle pas, et l’on peut encore discuter en
courant même si cela devient moins facile. L’entraînement de «résistance douce» sera
proposé à travers des blocs de 5’ à 20’ de course, entrecoupée de récupération (marche
et/ou endurance). Il est souhaitable de balayer l’ensemble de la zone FC correspond à la
«résistance douce», en passant au total environs les 2/3 du temps dans la moitié basse
ce cette zone (80-84%FCM) et 1/3 dans la moitié haute (85-88%FCM). Une façon
profitable de le faire est de courir ces blocs en variations d’allures : partir en bas de
zone, puis accélérer progressivement jusqu’au haut de zone, décélérer pour
redescendre en bas de zone, etc. Alternativement, on peut courir ces blocs en terrain
valonné et ainsi laisser sa FC fluctuer dans toute la zone en fonction du dénivelé.
La «résistance dure» comprend une palette d’allures qui correspond à celle des
compétitions courtes, ~5-10 Kms. A ces allures le coeur se stabilise, au bout de ~2 à 5’
d’effort, dans la zone 90-95% de FCM, voire au-dessus pour un coureur confirmé. Le
niveau d’intensité va d’assez élevé à difficile, mais ne sera jamais maximal. La
respiration est rythmée, le souffle peut commencer à devenir court aux allures les plus
rapides, mais il ne faudra jamais aller jusqu’à l’asphyxie. L’entraînement se fait
15
typiquement sur des fractions de 3 à 6’ de course (voire plus pour les intensités basses
de cette zone et pour un coureur confirmé), et la récupération doit être complète, en
alternant marche et trot lent selon envie. Il est préférable dans les premiers temps de
courir sa «résistance dure» dans les allures basses de la zone (stabilisation des pulsations
vers 92-93%FCM), puis lorsque l’on sera habitué à ce niveau d’intensité de varier les
allures, d’une fraction à l’autre ou d’une séance sur l’autre (mais garder une allure
régulière dans une même fraction). La principale difficulté de l’entraînement de
«résistance dure» est d’adopter dès le départ de la première fraction la bonne allure. Le
cardiofréquencemètre n’apporte qu’une indication tardive, le coeur mettant une bonne
partie (voire l’intégralité de la fraction) avant de se stabiliser à une FC correspondant à
l’intensité de l’effort. Alternativement, on pourra placer une fraction de «résistance
dure» dans l’enchaînement direct d’un bloc de «résistance douce», il suffira alors
d’accélérer un peu de manière à atteindre les 90% de FCM. Avec l’expérience vous
mémoriserez vos allures et le niveau d’intensité ressenti en «résistance dure», et il sera
alors plus facile ensuite de conduire un entraînement de fractionné à ces intensités.
Enfin, les «lignes droites» complètent l’entraînement. Il s’agit d’enchaîner des
fractions très courtes de course rapide, et de récupérer à la marche sur un temps long
(~3-4 fois le temps de course). Courrez ces fractions sur 50-60 foulées (~15s d’effort, ne
pas dépasser 20s), en accélérant progressivement de manière à terminer à ~80% de votre
vitesse maximale.10 ATTENTION ce n’est pas du «sprint» : l’allure finale doit vous
permettre de courir fluide et relâché.11 Les récupérations longues permettent
d’accomplir la ligne droite suivante avec la même qualité de foulée que les
précédentes. Les objectifs de ces «lignes droites» sont : 1) de faire travailler des fibres
musculaires peu sollicitées par le travail d’endurance (mais qui le sont sur la fin d’une
course courue au maximum de ses possibilités), 2) d’améliorer le coût énergétique de
votre foulée. Vous devrez donc vous concentrer sur votre foulée qui devra être souple,
sur votre placement (buste droit - regard en avant - coudes près du corps), et sur un
relâchement qui doit être maximal. Ces «lignes droites» se courent sur un chemin ou
pelouse bien stabilisée, les appuis doivent être bons (évitez si possible le bîtume). Il
sera intéressant de courir certaines de ces «lignes droites» dans une côte raide
(~10-15%), ce qui permettra de développer plus avant votre puissance et le coût
énergétique de votre foulée, ou bien d’effectuer des «montées
d’escaliers» (l’équivalent de 3 étages) sur le même principe. Evitez les descentes, sauf
si très peu prononcées (3-5% maxi).
C’est la combinaison de ces différentes allures, chacune correctement respectée, et
dans les bonnes proportions, qui est le secret d’un entraînement bien conduit qui
fera progresser dans la durée !
10
La FC à l’issue de ces lignes droites ne doit pas dépasser ~85% de FCM pour les coureurs en début de
programme, et ~80% FCM à partir du cycle 3 du programme de ce document et ensuite.
11
Comme démontré par exemple sur cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=qS9rFdeCjuk, mais en
accélération progressive.
16
- À propos de l’utilisé de la «VMA», et pour un court glossaire des autres jargons que
pourriez rencontrer : voir l’annexe 3.
- À propos de l’entraînement de «résistance dure» sur des fractions courtes (par ex.
entraînement de «30/30» = 30s vite + 30s lent) : voir l’annexe 4.
Remarque sur l’utilisation du cardiofréquencemètre :
Le cerveau est le meilleur «outil de mesure» que le coureur à sa disposition, mais il
demande à être «programmé». Au début les sensations sont trompeuses, et l’observation
de sa FC apporte un retour qui facilite cette «programmation mentale», si en parallèle
le coureur est bien attentif aux sensations correspondant aux différents types d'efforts
accomplis (perception de l'effort, respiration, vitesse). Avec l’expérience et cette
écoute, vos sensations vont s’affiner, devenir de plus en plus «juste», et vous pourrez
progressivement vous détacher du cardiofréquencemètre, celui-ci ne devenant qu’un
outil secondaire dont on pourra in fine éventuellement se passer.
Dès que vous aurez participé à quelques courses, vous disposerez en outre de références
qui vous permettront d’en déduire des allures indicatives d’entraînement. Voir la
question n°5 dans la section «Questions/Réponses» de ce document (p. 11/12).
17
• Annexe 2 : test de FCM (Fréquence Cardiaque Maximale)
Le test «de terrain» conseillé pour déterminer sa FCM consiste à courir sur une durée de
~4’, en accélération progressive, et en terminant au maximum de ses possibilités. C'est
un test très difficile, car il correspond à un effort violent, d'autant plus difficile à
réaliser correctement que le débutant n’a pas l'habitude de ce type d'effort. Il faut donc
le conduire dans les meilleures conditions possible, après la période d’assimilation qui
suit la fin d’un cycle, un jour où vous vous sentez disposé et prêt physiquement comme
mentalement. N’hésitez pas à demander à un ami coureur expérimenté de venir courir à
vos côtés et vous encourager. Choisissez un chemin ou une portion de route d’~1km. Le
sol doit être régulier pour permettre de bons appuis. Le circuit doit être plat ou en léger
faux plat montant, et dans l'idéal comporter une cote moyenne sur la fin.
Échauffement :
- 15-20 minutes d'endurance, enchaînée par 5-6 minutes de «résistance douce» (cf
annexe 1 pour des précisions sur ces allures), puis 1-2’ de marche ;
- 6 à 8 «lignes droites» de 50 foulées : la première courue en allure basse de «résistance
dure», les suivantes de plus en plus rapides pour atteindre dans vos 2 dernières votre
allure habituelle de «ligne droite», chaque ligne droite suivie de 40’’ de marche ;
- Récupérer à nouveau par ~2’ de marche.
Élancez-vous ensuite pour le test proprement dit :
- démarrez à une allure que vous penseriez être capable de tenir sur ~3Kms ;
- corrigez votre allure après ~1’ de course si vous avez l’impression d’être parti trop
vite ou trop lentement, puis maintenez la nouvelle allure ;
- à mi-parcours accélérez un peu, sans exagérer (ne pas être en «asphyxie» à ce stade) ;
- aux 2/3, accélérez assez nettement (mais pas trop brutalement),
- terminez les derniers ~200m (ou ~30’’) à fond.
La FC indiquée par votre cardiofréquencemètre au moment où vous stoppez votre effort
(au bout de vos possibilités) devrait être proche de votre FCM (cf ci-dessous).
- récupérez en marchant pendant 2-3’ minutes, puis terminez par 10-20’ en alternant
trot très lent et marche (selon envie).
Il est très difficile d’atteindre sa FCM à l’entraînement.12 Même si ce test est
parfaitement accompli, la valeur obtenue sous-estime probablement votre réritable FCM
de quelques pulsations. La première fois que vous effectuerez ce test, et si vous n’êtes
pas encore habitué aux efforts de «résistance dure», majorez la valeur obtenue de 5 à 8
pulsations. Si vous pensez avoir totalement raté le test, il est préférable de le refaire,
mais pas avant un délai de 7 à 10 jours. Refaites-le ensuite quelques mois plus tard, et
majorez cette fois la valeur obtenue de 2-3 pulsations. Par la suite, l’accumulation
d’expérience, notamment celle des courses, vous permettra d’affiner et actualiser
régulièrement vos plages de FC correspondant à une allure ou un niveau d’intensité
(sensations) donné, et la référence directe à la «FCM» ne sera plus nécessaire.
12
Elle n’est en général atteinte qu’en situation de compétition, sur des distance courtes (1500 à 3000m), et
pour des coureurs habitués et correctement préparés à ces distances.
18
• Annexe 3 : Jargons ; la «VMA» : définition et utilité
D’autres termes sont utilisés dans la littérature de la course à pied pour dénommer les
différentes familles d’allures d’entraînement, voici les liens avec la nomenclature
utilisée dans ce document :
— Endurance : dénommée parfois «footing (de récupération)», «trot (lent)», «allure
facile»... Tout cela rendre dans la gamme de l’allure d’endurance ;
— Résistance douce : également dénommée «Endurance active», «Seuil» (le terme seuil+
désignant plus spécifiquement l’allure d’une course de ~10Kms), «Endurance Maximale
Aérobie» (EMA) ;
— Résistance dure : aussi appelé «fractionné», entraînement «de VMA» ou de «capacité
aérobie», et anciennement «interval training».
Les deux termes techniques suivants sont aussi très couramment rencontrés :
— La «VO2Max»13 : c’est la capacité maximale de consommation d’oxygène. Elle mesure
la quantité maximale d’oxygène que votre corps est capable d’absorber sur une durée
donnée (en l/min). L’oxygène étant utilisé pour produire l’énergie dont votre corps à
besoin pour courir, augmenter sa capacité de consommation d’oxygène permet
logiquement d’améliorer ses performances ;
— la «VMA» (abréviation de «Vitesse Maximale Aérobie») : corresponds à la vitesse à
partir de laquelle une personne atteint sa capacité maximale d’absorption d’oxygène (sa
VO2Max).
L’entraînement de «VMA» (ou de «résistance dure») permet de développer sa VO2Max,
cette dernière s’améliorant lorsque l’on travaille à des vitesses où notre capacité
respiratoire est fortement sollicitée (où l’on «ventile» fortement). Et en améliorant sa
VO2Max, on améliore en retour toutes ses vitesses de course. C’est donc un aspect de
l’entraînement utile pour progresser, mais au même titre les trois autres types d’allures.
Le travail de «résistance douce» permet d'améliorer sa capacité à maintenir un
pourcentage de V02Max élevé sur un temps de course donné, donc il améliore sa vitesse
de course pour une VO2Max donnée. Les «lignes droites» (et tout travail biomécanique)
permettent d’améliorer l’efficacité de sa foulée, et donc sa vitesse pour une VO2Max et
un pourcentage de VO2Max donnés. Enfin, le travail d’endurance est essentiel, car il
fournit la base foncière indispensable pour pouvoir assimiler le travail aux allures plus
élevées. Ainsi, ces quatre types de travail et familles d’allures sont complémentaires,
et tous utiles pour progresser.
Enfin, un certain nombre de programmes d’entraînement proposent d’utiliser la «VMA»,
plutôt que la fréquence cardiaque (FC) comme indicateur de référence pour définir les
différentes allures d’entraînement. En théorie, ces deux indicateurs sont tout deux
corrélés à l’intensité de l’effort fourni, et sont donc en principe tout autant
pertinents.14
13
14
http://fr.wikipedia.org/wiki/Consommation_maximale_d'oxygène
Voir : http://www.volodalen.com/13physiologie/fc2.htm
19
En pratique, utiliser la «VMA» comme indicateur de référence pour son entraînement
présente un quatre difficultés importantes :
— il est nécessaire de déterminer précisément sa VMA, à travers un test de terrain,
les plus précis étant complexes à réaliser. Le test de FCM est quant à lui plus simple.
— Cette VMA peut évoluer de manière significative avec l’entraînement, en
particulier pour un coureur peu expérimenté, ce qui implique au début de la réétalonner
fréquemment en rééditant un test de terrain complexe et éprouvant. La FCM évolue elle
très lentement.
— Un même pourcentage de VMA correspond à une intensité différente pour des
coureurs de niveau différents,15 une référence commune moyenne pour tous les coureurs
(par exemple : «résistance douce» entre 80-85% de VMA) risque de conduire ceux de
niveau plus faible à s’entraîner trop intensément. Les zones de FC sont des références
plus générales pour les différents types de travail.
— Cette VMA ayant souvent été déterminée par un test réalisé dans des conditions
idéales (terrain plat, temps frais, pas ou peu de fatigue préalable), elle sera un
indicateur d’intensité de l’entraînement d’autant moins fiable que les conditions du jour
(terrain vallonné, temps chaud, coureur fatigué ou au contraire en meilleure forme...)
s’éloignent des conditions dans lesquelles le test de VMA a été réalisé. La FC restant
toujours un indicateur fidèle de l’intensité de l’effort,10 il suffit simplement d’ajuster
son allure de course afin de rester dans la zone de FC correspondant à l’intensité
d’effort, et donc au type de travail visé.
L’utilisation de la FC trouve de son côté ses limites pour l’entraînement aux allures
rapides, le coeur mettant un certain temps pour se stabiliser, jusqu’à 3-5’ selon le
coureur pour les allures élevées et si l’on part d’un état de repos. La FC est ainsi de peu
d’utilité pour les «lignes droites», mais ce type d’entraînement est assez facile à
réaliser correctement en suivant ses sensations. La difficulté est plus grande pour
l’entraînement de «résistance dure». C’est pourquoi, dans un premier temps, les
fractions de «résistance dure» du plan proposé dans ce document sont enchaînées à la
suite de plusieurs minutes courues en «résistance douce», afin que la FC (déjà élevée)
puisse se stabiliser rapidement et ainsi servir d’indicateur fiable. Avec l'expérience, vous
allez progressivement enregistrer vos sensations correspondant à cet effort de
«résistance dure» (perception ressentie de l'effort, respiration, vitesse),16 ce qui vous
permettra d’accomplir de mieux en mieux ce type de travail, la FC ne devennant alors
qu'un outil complémentaire.
Ainsi, connaître sa VMA n’est pas nécessaire pour le coureur peu expérimenté.
L’utilisation de la FC, couplée à l’écoute et l’affinement de ses sensations, sont de
bons outils pour s’entraîner efficacement et progresser dans la durée.
15
Un coureur de très bon niveau pourra toujours être en «résistance douce» jusqu’à 90% de VMA, tandis
qu’un coureur de niveau faible pourra entrer en «résistance dure» au-delà de 80% de VMA
16
Pour aller plus loin : http://www.volodalen.com/13physiologie/pe.htm
20
• Annexe 4 : l’entraînement de «fractionné court» («3O/3O», 200m...)
Nombreux sont en France 17 les programmes français qui proposent de pratiquer un
entraînement de type «résistance dure» sur des fractions courtes (200m, 30’’,...)
courues à VMA18 ou plus, entrecoupées de récupérations brèves (incomplètes), la forme
la plus connue étant le «30/30». Toutefois, tout comme Serge COTTEREAU,19 je
déconseille la pratique de cette forme d’entraînement pour les coureurs peu
expérimentés et non encadrés.
Ce type de séance vise à améliorer la «VMA» du coureur en jouant en même temps sur
deux leviers :
— augmenter la VO2Max13 du coureur en l’amenant à utiliser 100% de sa capacité
respiratoire ;
— à améliorer l’économie de course du coureur par le travail de sa «biomécanique», en
l’amenant à répéter des fractions courtes courues à des vitesses élevées.
Si l’on a peu d’expérience, cet entraînement est très difficile à conduire correctement
sans l’encadrement d’un entraîneur compétent :
— si la vitesse des fractions est trop lente et/ou le temps de récupération trop long, le
coureur passera au total peu de temps près de 100% de VO2Max, et l’entraînement ne
sera pas profitable ;
— si la vitesse est trop rapide et/ou le temps de récupération trop court, le coureur fera
un travail «lactique» adapté aux courses de demi-fond court (1500m), mais pas aux
courses de fond.
En outre, cet entraînement n’est pas optimal en tant que travail biomécanique, la
foulée se dégradant au fur et à mesure des répétitions avec l’accumulation de fatigue.
L’alternative pour développer sa VO2Max est un entraînement de «résistance dure» sur
des fractions plus longues courues à des allures un peu moins rapides, et avec des
récupérations (quasi-)complètes, telles que proposées dans ce document. Cette façon de
procéder améliore plus efficacement la VO2Max que les «fractionnés courts» même
parfaitement conduits.20 Enfin, les «lignes droites» proposées dans ce document
complètent le travail en permettant quant à elles un entraînement biomécanique
efficace, car les récupérations longues permettent de réaliser chaque fraction suivante
avec une foulée et un placement de qualité.
17
Le fait de trouver ce type d’entraînement en préparation de courses de fond est une singularité très
française, voir aussi le début de cette discussion sur le forum cap.net : http://www.courseapied.net/forum/
msg/108055.htm.
18
Voir annexe 3 pour une définition de ce terme
19
Voir le chapitre correspondant dans «Les bobards que l’on vous raconte» (cf «suggestions de lectures»)
20
Différentes études de physiologie l’ont clairement démontré.
21
• Annexe 5 : Premières préparations spécifiques
Une fois terminé le plan débutant (semaines 8 et 9 du 3e cycle accomplies), il est
possible de vous mettre à préparer spécifiquement une course-objectif en suivant un
plan d’entraînement spécifique.
— Courses de 5 à 10 Kms : pour une première expérience de suivi d’un plan spécifique
sur ces distances, je recommande en particulier l’un des plans de Serge COTTEREAU du
livre «Bien-être et jogging» (cf section «conseils de lecture»), car il s’agit des
programmes de préparaton spécifique les plus proches de la manière dont vous vous
serez entraînés jusque là. Ne pas choisir un programme trop différent (dans la nature
des entraînements et des allures) de ce que vous avez l’habitude de faire, il est
hautement souhaitable de faire évoluer son entraînement «par petites touches».
— Semi-marathon ou 20 Kms : il conseillé d’avoir réuni les conditions suivantes avant de
songer à se lancer dans la préparation d’une première expérience de course sur cette
distance : 1) avoir accumulé au moins 6 mois d’entraînement régulier après la fin du
plan débutant, 2) avoir déjà courru au moins une course de ~10Kms, 3) avoir pratiqué
régulièrement des sorties longues d’au moins 1h30-45 les 2-3 derniers mois. Une fois ces
conditions réunis, je recommande de suivre l’un des plans de Serge COTTEREAU du livre
«Bien-être et jogging» (cf section «conseils de lecture») pour une 1ère expérience sur
cette distance. Si les conditions ci-dessus ne sont pas toutes réunies mais que vous
souhaitez tout de même courir un premier semi-marathon, je vous conseille de suivre le
programme suivant : http://www.conseils-courseapied.com/plans-entrainement/
preparation-finir-semi-marathon-12sem.html.
— Marathon : bien que de plus en plus populaire le marathon est un effort
particulièrement éprouvant pour l’organisme, il par conséquent fortement conseillé
d’avoir réuni les conditions suivantes avant de songer à se lancer dans une préparation
pour son premier marathon : 1) avoir accumulé au moins 18 mois d’entraînement
régulier après la fin du plan débutant ; 2) avoir déjà couru au moins 2 semi-marathons
(ou 20Kms) ; 3) avoir pratiqué régulièrement des sorties longues de 1h45-2h les 3-4
derniers mois avant le début de la préparation marathon ou bien avoir couru sans grande
difficulté un semi-marathon dans les 2 derniers mois. Une fois ces conditions réunis, je
recommande de suivre l’un des plans de Serge COTTEREAU du livre «Bien-être et
jogging» (cf section «conseils de lecture») pour une première expérience sur cette
distance. Si les conditions ci-dessus ne sont pas toutes réunies mais que vous souhaitez
tout de même préparer un premier marathon, je vous conseille de suivre les 8 premières
semaines du programme semi-marathon conseillé à la section précédente puis
d’enchaîner avec le programme correspondant pour marathon (http://www.conseilscourseapied.com/plans-entrainement/preparation-finir-marathon-16semaines.html),
donc préparation sur 24 semaines au total, en ajoutant à ces programmes une 4ème
séance hebdomadaire de 40’ à 1h15 tout en endurance. Lors des sorties longues comme
lors du marathon, faites des pauses à la marche de ~1’-1’30 tous les ~2/3 kms, en
tentant de vous relaxer au maximum, et ce dès le début de la séance et de la course.
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