Compte rendu de la promenade littéraire, organisée du 1er au 3

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Compte rendu de la promenade littéraire, organisée du 1er au 3
Fournet Mélanie
« Dans les pas de Perrine »
- Les usines SAINT à Flixecourt -
INTRODUCTION
L’héroïne du roman, Perrine, devenue orpheline, part seule, à la recherche de son
grand-père. S’en suit un parcours initiatique où elle devra affronter la fatigue, la solitude et la
faim. Quittant Bercy où elle était arrivée avec sa mère au début du roman, elle parcourt le
Nord de la France pour arriver dans la vallée de la Nièvre. Elle s’installe à Maraucourt, où son
grand-père, Vulfran Paindavoine, a installé ses usines et fait fortune. N’osant pas dévoiler son
identité, de peur d’être rejetée, elle se fait embaucher à l’usine et vit recluse, dans une
« aumuche », petite île en plein milieu des tourbières.
Ce roman est l’occasion pour l’écrivain de nous faire découvrir une région de la
Somme et l’univers des ouvriers qui y travaillaient. L’auteur s’est inspiré du village de
Flixecourt, près d’Amiens et des usines SAINT spécialisées dans la filature et le tissage du
jute.
LES USINES SAINT
Hector MALOT est venu étudier, en 1892, les usines de transformation du jute de Flixecourt
et s’est inspiré pour son roman En Famille de leur directeur, Charles SAINT (Question 1), et
des villages qui bordent la vallée de la Somme.
Evoquons tout d’abord la famille SAINT. A la fin du 18ème siècle,
Pierre, François et Aimable SAINT, trois frères installés à Beauval,
fabriquaient des toiles d’emballage en étoupes de lin. Cette plante
herbacée à fleur bleue est cultivée dans les régions tempérées, en
particulier le Nord de la France. La tige fournit par rouissage des fibres
dont on fabrique un fil utilisé comme textile.
François parcourait le Nord à la recherche de matière première, insuffisante dans la Somme.
Aimable s’installe quant à lui dans le port de Rouen pour vendre la marchandise. L’affaire
marche si bien qu’une maison est crée à Paris pour développer le commerce. Victor, le fils de
Pierre en devient le gérant.
Vers 1840, les hommes d’affaires se convertissent au tissage du
jute. De provenance indienne, la plante appartient à la famille des
Tiliacées. Ce sont des annuelles, atteignant souvent 4 m à l'âge adulte.
Les petites fleurs jaunes se présentent isolément ou par paires et les
fruits ont une forme de capsule. Les fibres sont soyeuses et résistantes,
mais cependant cassantes et facilement endommagées par l'humidité.
Elles sont plantées, cultivées pendant quatre à cinq mois. Lors de la
récolte manuelle, les racines et les feuilles sont éliminées et les tiges,
rassemblées en fagots, sont mises à tremper dans l'eau pendant deux à
trois semaines. En fin de rouissage, les fibres se détachent facilement du
reste de la tige. Les tiges sont ensuite martelées avec des maillets de
bois, c’est le teillage. Elles sont ensuite rincées, essorées à fond pour éliminer les derniers
restes de matière non fibreuse, puis suspendues pour sécher. (Question 2 et 3)
Les opérations de rouissage et de teillage du lin et du jute
Les anglais avaient introduit cette matière dès 1832. John CARMICKAEL, un
industriel écossais, installe une filature à Ailly sur Somme au milieu des années 50. Les frères
Saint, en plus de la toile d’emballage, se lancent dans la fabrication de la toile à sacs, et plus
tard dans la confection des sacs. La direction de l’entreprise est reprise par Jean Baptiste et
Charles, les frères de Victor. Ils s’essaient au tissage mécanique des toiles, difficile à cause de
la matière peu solide. Le filage était mécanique depuis 1841.
En 1857, ils installent le premier établissement de tissage mécanique à Flixecourt, dont
Jean Baptiste est chargé. Le choix de Flixecourt, proche de Beauval, se justifiait par de
nombreux avantages. Les usines seraient alimentées par énergie hydraulique. En effet, les
usines sont situées dans la vallée de la Nièvre, sur la rivière de ce nom, allant se jeter dans la
Somme, après avoir fourni, sur une étendue de 13 km, de la force motrice aux usines
disposées sur ses rives. De plus, la population était nombreuse et expérimentée dans le filage
et le tissage. Effectivement, à Long il y avait une vieille tradition du rouissage et du teillage
du lin ; cette activité employait une centaine d’ouvriers. Ensuite, de nombreux terrains
marécageux, impropres à la culture, étaient disponibles et peu chers. Notons que les usines
occupent ensemble une superficie de près de 800 000 m². Enfin, la proximité avec la ligne de
chemin de fer Boulogne Amiens était nécessaire. Déjà, le lin, cultivé à Abbeville et dans le
Nord, arrivait à la gare de Longprès et était convoyé dans des charrettes. Une fois préparé, il
était réexpédié en train dans les usines textiles du Nord. (Q. 4)
L’établissement de Flixecourt prospéra et son développement devint si important que
la création d’autres établissements dans le voisinage fut décidée successivement. On
commença par celui d’Harondel, à 6km, en 1861, pour la filature et le tissage ; puis en 1863
on érigea à St Ouen, à trois km d’Harondel une filature du lin, du chanvre et du jute. Plus tard,
les Saint achètent l’usine des Moulins Bleus. (Q. 5) En 1868, un embranchement relie les
usines Saint à la voie. MALOT l’évoque page 88 (Les références sont données dans l'édition
Le Goût de l’Etre/Encrage, Amiens, 2006) :
« Le premier village aux tuiles rouges où elle arriva, elle le reconnut aussi, c'était SaintPipoy, où se trouvaient les tissages et les corderies dépendant des usines de Maraucourt, et
avant de l'atteindre, elle traversa par un passage à niveau un chemin de fer qui, après avoir
réuni les différents villages, Hercheux, Bacourt, Flexelles, Saint-Pipoy et Maraucourt qui
sont les centres des fabriques de Vulfran Paindavoine, va se souder à la grande ligne de
Boulogne. »
Charles succède à Jean Baptiste en 1880. L’activité poursuivra son expansion. C’est à
ce moment que Malot écrit son roman. Voilà la description qu’il fait des usines de Flixecourt
(Q. 7) :
« Droit devant elle, de l’autre côté du village, sur la pente opposée à celle où elle est
assise, se dressaient les bâtiments de l’usine, et à la couleur de leur toits elle
pouvait suivre l’histoire de leur développement comme si un habitant du pays la lui
racontait. Au centre et au bord de la rivière, une vieille construction en brique et en
tuiles noircies, que flanquait une haute et grêle cheminée rongée par le vent de mer,
les pluies et la fumée était l’ancienne filature de lin, longtemps abandonnée, que
trente cinq ans auparavant le petit fabriquant de toiles Vulfran Paindavoine avait
louer pour s’y ruiner, disaient les fortes têtes de la contrée, pleines de mépris pour
sa folie. Mais au lieu de la ruine, la fortune était arrivée, petite d’abord, sou à sou,
bientôt millions à millions. Rapidement autour de cette mère gigogne les enfants
avaient pullulé. Les aînés mal bâtis, mal habillés, chétifs comme leur mère, ainsi
qu’il arrive souvent à ceux qui ont souffert de la misère. Les autres, au contraire, et
surtout les plus jeunes, superbes, forts, plus forts qu’il n’est besoin, parés avec des
revêtements de décorations polychromes qui n’avaient rien du misérable hourdis de
mortier ou d’argile des grands frères usés avant l’age, semblaient avec leur ferme
en fer et leur façades roses ou blanches en briques vernies, défier les fatigues du
travail et des années. Alors que les premiers bâtiments se tassaient sur un terrain
étroitement mesuré autour de la vieille fabrique, les nouveaux s'étaient largement
espacés dans les prairies environnantes, reliés entre eux par des rails de chemin de
fer, des arbres de transmission et tout un réseau de fils électriques, qui couvraient
l’usine entière d’un immense filet. » p.100-101
Ne possédant aucun établissement de production en 1857, les SAINT sont trente ans
plus tard, à la tête de sept usines qui emploient 6800 ouvriers. Des usines sont implantées
partout en France et même en Belgique. En 1913, Saint Frères est le premier fabriquant de
sacherie et emploie 14000 salariés. Malheureusement, plusieurs crises toucheront l’activité
(les guerres, l’arrivée de la concurrence asiatique) La société familiale subira plusieurs rachats
(Willot, Boussac, Sioen). Aujourd’hui, Saint Frères Protection et Saint Frères enduction
(notons que le nom Saint a été conservé en gage de qualité), les deux dernières unités de l’exempire emploient respectivement 43 et 95 salariés.1
Evoquons à présent le travail de Rosalie et Perrine. Dans le roman, Rosalie est aux
cannetières, aux épouloirs, elle prépare le fil pour les navettes. Perrine est aux wagonnets. Elle
doit transporter les cannettes jusqu’à l’atelier de tissage.
« Il n’y a qu’à charger les cannettes sur les wagonnets ; savez-vous ce que c’est
qu’un wagonnet ? _Un petit wagon, je pense. _Justement, et quand le wagonnet est
plein, à le pousser jusqu’au tissage où on le décharge ; un bon coup au départ et ça
roule tout seul. _Et une cannette, qu’est ce que c’est au juste. _Vous ne savez pas ce
que c’est qu’une cannette ? Oh ! Puisque je vous ai dit hier que les cannetières
étaient des machines à préparer le fil pour les navettes ; vous devez bien voir ce que
c’est. _Pas trop. Rosalie la regarda, se demandant évidemment si elle était stupide ;
puis elle continua : _Enfin, c’est des broches enfoncées dans des godets, sur
lesquels s’enroule le fil ; quand elles sont pleines, on les retire du godet, on en
charge les wagonnets qui roulent sur un petit chemin de fer, et on les mène aux
ateliers de tissage ; ça fait une promenade ; j’ai commencé par là, maintenant je
suis aux cannettes. » Chap. 16 p. 121
A Flixecourt, la filature emploie des femmes tandis que le tissage est réservé aux
hommes. Le jute arrive d’Inde par balles de 180kg. Les filaments sont maintenus par des gros
liens que l’on coupe à la hache. On commence par séparer les grosses poignées de jute avec
des machines appelées ouvreuses en brisant la masse et les pieds des plantes. Le jute passe
ensuite à l’ensimage. On injecte une émulsion chaude d’eau savonneuse pour le rendre plus
flexible. Il est mis à ressuer pendant une journée avant d’être soumis aux cardes briseuses qui
le transforment en matière peignée. C’est la mécanisation du rouissage et du teillage. Il passe
ensuite au cylindrage pour sortir en rubans réguliers. Les métiers à filer complètent la
transformation. Ils donnent au jute sa résistance en opérant 2800 tours à la minute. La bobine
est disposée de façon à régulariser l’enroulement par un mouvement alternatif d’élévation et
d’abaissement. Les métiers à tisser peuvent mesurer entre 50cm et 2m de largeur. Le tissu
reçoit une étiquette portant son métrage et son poids La toile est ensuite conduite au quai de
chargement dans des wagons pour être envoyée au client. Le salaire d’un ouvrier tisseur est de
2fr 50, les femmes et les enfants gagnent 1fr 60.2
Les conditions de travail en usines sont réputées difficiles. Les ouvriers travaillent six
jours sur sept, leur jour de repos, ils vont à la messe. (Pas de grasses matinées !) De plus, les
accidents étaient courants et il n’y avait pas la sécurité sociale à l’époque. On se rappelle
l’accident de Rosalie (Q. 8) :
1
2
GRIOIS Thierry, Le Courrier Picard, « La famille Sioen, héritière des Saint »
http://g.lancel.free.fr/sf_turgan/turgan.php
« _Comment cela vous est il arrivé ? _Je n’y comprends rien ; j’ai glissé. _Vous êtes
peut être fatiguée, dit Perrine en pensant à elle-même. _C’est toujours quand on est
fatigué qu’on s’estropie ; le matin on est plus souple et on fait attention. […] Sur
leur chemin les ouvriers qui les rencontraient les arrêtaient pour les interroger : les
uns plaignaient Rosalie ; le plus grand nombre l’écoutait indifféremment, en gens
qui sont habitués à ces sortes de choses et se disent que ça a toujours été ainsi ; on
est blessé comme on est malade, on a de la chance ou on n’en a pas ; chacun son
tour, toi aujourd’hui, moi demain ; d’autres se fâchaient : _Quand ils nous auront
tous estropiés ! _Aimes-tu mieux crever de faim ? » p. 126
Pour limiter les risques, les machines Saint frères étaient entourées de grillages ; des
pancartes expliquent les précautions à prendre. Par exemple, il est interdit de nettoyer les
machines en marche, sous peine de cinq francs d’amende. La poussière qui se dégage n’est
pas toxique mais elle est enlevée par des ventilateurs et le balayage s’effectue trois fois par
jour.
Saint Frères emploie une très nombreuse main d’œuvre. Certains ouvriers font jusqu’à
30 kilomètres par jour pour venir travailler. D’autres s’entassent dans des bâtiments
insalubres. Les incendies y sont nombreux. Malot en fait état à travers l’épisode de l’incendie
chez la Tiburce (p.272 ; Q. 9) Pour préserver cette main d’œuvre, la famille Saint décide de
construire une cité ouvrière. Un important programme de construction de maisons est alors
engagé. En 1894, 58 maisons sont construites à Harondel, 226 à Saint-Ouen, 64 à Flixecourt
et 162 à Moulins Bleus.3 Ce sont des maisons en brique, de 4 pièces, construites sur 2
niveaux, les unes à côté des autres, toutes identiques. Chaque maison a un jardin, d’environ
300 m2 pour la culture des légumes et l’élevage des lapins. Une coopérative de vente est
instaurée : "La Prévoyance". On en retrouve des traces au fronton de certaines constructions.
« Du charbon au pain, tout était vendu par les Saint. » Les enfants étaient pris en charge, dès
le plus jeune âge, dans des crèches qui ont fonctionné jusque dans l’entre-deux-guerres. Puis
ils allaient dans les écoles Saint, dans les colonies de vacances Saint, pratiquaient le chant, la
gymnastique ou le football dans des clubs créés à l’instigation des patrons. (Q.11)
Les Saint ne sont pas les premiers à penser à leurs ouvriers. C’est la vague du
paternalisme. A Ailly/Somme, Carmichael fait bâtir des maisons ouvrières vers 1872. On
pense aussi au familistère Godin fondé en 1856 à Guise. Il abrite 500 logements au confort
moderne pour l’époque (eau courante, toilette et vide ordure à chaque étage) Les parties
communes incluent un théâtre, des écoles, un pouponnât, un parc, un lavoir, et une piscine.
MALOT s’inspire, quant à lui, de plusieurs modèles dont la cité Menier à Noisiel (il y
envoie Fabry p. 283) Jean Antoine Menier s’est installé en 1824 au moulin de Noisiel pour y
monter son entreprise de chocolaterie alors que la commune ne compte qu’une centaine
d’habitants. Dès 1866, le recrutement et la stabilisation de la main d’œuvre entraînent la
direction à mettre en place une politique sociale. La cité ouvrière, édifiée en 1872, rassemble
sur 30 hectares 200 habitations. Des écoles seront construites et symboliseront l’évolution et
l’émancipation de la classe ouvrière, deux hôtels pour célibataires (qui n’existent pas à
Flixecourt) puis des réfectoires avec salles de bals à l’étage, une maison de retraite ainsi
qu’une nouvelle mairie complètent le paysage. L’auteur réunit le meilleur de chaque cité.
Ainsi, il complète l’architecture de sa cité par des emprunts à celle de Mulhouse où est
construite en 1853, la cité de Mullers grâce à Jean Dollfuss. On reconnaît le même schéma
3
www.somme-tourisme.com
que pour la cité de Maraucourt : les maisons sont au centre d’un jardin. Contrairement à
Noisiel, les maisons sont accessibles à la propriété. Malot s’inspire aussi de la crèche de
Brière à Rouen. Edifiée en 1891, elle accorde une grande place à l’hygiène ; un médecin passe
toutes les semaines. Enfin, l’auteur évoque le World men’s club union pour ses cercles de
jeux et leurs activités sportives et aussi les paternalistes belges pour qui la culture et
l’enseignement étaient les principaux moyens de l’amélioration de la situation sociale. (Q. 10
et 12)
Malot n’est pas le seul écrivain à avoir décrit la condition ouvrière. On pense tout
d’abord à Zola dont Germinal décrit l’univers des mineurs. Dans un autre de ses romans,
Travail, il invente une cité ouvrière où les ouvriers seraient heureux. Avec l’installation des
machines, ils gagneraient du temps et s’accorderaient plus de loisirs. (Q. 13)
La comtesse de Ségur a plusieurs points communs avec Hector Malot. Elle se mit à
écrire en 1856, à l’age de 57 ans, pour ses petits enfants qu’elle mettait en scène dans des
histoires rocambolesques. (Q. 14) Malot fait de même puisque sa petite fille, née en 1893, se
prénomme Perrine. A la manière de Malot, la Comtesse s’inspire de personnages et de lieux
réels. Ainsi, les habitants du village d’Aube dans l’Orne (61) deviennent les héros de ses
romans. (le boucher Hurel, l’aubergiste Hutfer, Elisa la bonne…) La Fortune de Gaspard
(1866) est le roman qui se rapproche le plus d’En Famille. Gaspard est un fils de fermier qui
est très bon à l’école. Il veut devenir savant et riche comme M. Féréor, le directeur de l’usine.
Plus grand, Gaspard entre à l’usine et se débrouille tellement bien que M. Féréor, qui n’a pas
d’enfant, l’adopte. Les deux hommes sont durs avec les employés. Gaspard épouse Mina et
devient bon à ses cotés. A l’image de Perrine, Gaspard est un petit enfant pauvre recueilli par
un riche industriel. Le roman suit le même schéma narratif, il se termine par un plan
d’aménagement en faveur des ouvriers. M. Féréor n’est autre que M. Mouchel, propriétaire de
la tréfilerie de Boisthorel et des usines d’Aube qu’il convertit à l’affinage et au forgeage du
cuivre. Comme les frères Saint, il a fait prospérer grâce à une invention toute une
communauté. Enfin, Mina est la douceur et la bonté incarnée. Mina et Perrine feront toutes
deux changer les patrons Féréor et Vulfran. (Q. 15)
EXERCICES
1. De qui H. MALOT s’inspire-t-il pour le personnage de Vulfran Paindavoine ?
2. Faites correspondre l’image à la définition
Jute : Plante à fleurs jaunes, de
provenance indienne, pouvant
atteindre 4m, de la famille des
Tiliacées.
Lin : Plante herbacée à fleurs bleues,
cultivée dans les régions tempérées
comme le Nord de la France. Elle
appartient à la famille des Linacées.
3. Définissez les termes suivants :
Filature :
Tissage :
Rouissage :
7
4. Donner 4 raisons à l’implantation des usines dans la vallée :
5. Situez Picquigny, Long, Flixecourt, St Ouen, Harondel et l’Etoile sur la carte.
A quels villages correspondent-ils dans le roman ?
Indiquez la Somme et la Nièvre.
Indiquez la voie ferrée Boulogne-Amiens et la voie ferrée Saint Frères.
Dessinez le pont sur lequel passe Perrine à Picquigny.
8
6. A la manière de MALOT, faites une petite description du château de
Flixecourt et comparez la à celle du château de Vulfran p. 93
9
7. Quelle métaphore (comparaison) Malot utilise-t-il pour décrire les usines ? (p.
100)
8. Quel est l’argument qui pousse les ouvriers à travailler malgré les risques
d’accidents ? (p. 127)
10
9. Quel incident fait prendre conscience à Vulfran qu’il doit aider ses ouvriers ?
10. Quels sont les changements sociaux opérés ? (Chap. 39)
11
11. Repérons dans Flixecourt, les bâtiments témoins de ces préoccupations
sociales et plaçons les dans un plan.
12. Quelles cités ouvrières, Vulfran envoie-t-il, Fabry étudier ?
12
13. Citez d’autres célèbres cités ouvrières.
14. Le monde ouvrier a été décrit par un autre écrivain célèbre. Lequel ?
15. Donner quelques titres de romans écrits par la Comtesse de Ségur.
13
16. Comparons En famille (1893) et La Fortune de Gaspard (1866) :
En Famille
La Fortune de Gaspard
Auteur
Héros
Patron
Villages où se situe
l’action
Usine
17. Voyons si vous avez tout suivi !
Remplissez ce texte à trou. Vous pouvez vous aider des exercices précédents.
L’écrivain ........
pour son roman ...... est venu étudier les usines de
transformations du jute à ......... et s’est inspiré de son propriétaire …...... pour le
personnage de Vulfran. A la fin du XVIIIème siècle, trois frères : ........., ..........
et .............. fabriquent des toiles de lin à Beauval. Ils se convertissent à une
matière venue d’....... : le jute. Ils installent en ........ à Flixecourt le premier
établissement de ................... du jute et se lancent dans la confection de
................ Pour être filé, le jute doit être débarrassé de son écorce. On plonge
d’abord la plante dans l’eau pour la ramollir puis on la broie avec un marteau.
Cette étape s’appelle le ...…. Peu à peu, l’usine prospère et des établissements
supplémentaires sont construits à ….... en 1861, à Saint Ouen en ….. et aux
Moulins Bleus. Les usines s’étendent sur une superficie de ….. m² et bordent
une rivière longue de … km : la ........ qui va se jeter dans la ……En 1868, un
embranchement relie les usines à la voie ferrée B.........- A........ Pour loger la
............. qui augmente, les frères Saint se lancent dans la construction d’une
…........... comme celle de Mulhouse. MALOT s’inspire de plusieurs modèles
dont les maisons ouvrières de …..... et la ......... de Rouen.
Crédits Photographiques :
Couverture : Mélanie FOURNET ; page 2 : (a) www.snv.jussieu.fr ; (b) wikipedia.fr ;
(c) www.vzwlagare.be ; (d) www.civilization.ca ; page 7 : (a) Le petit Larousse Illustré 1996 ;
(b) www.1911encyclopedia.org
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