Le Mot de Yolaine de La Bigne…

Le Mot de Yolaine de La Bigne…
Quand Eric, ami et chroniqueur de Néoplanète depuis des années, est venu me présenter
GreenPee en me demandant d’en devenir la Marraine, j’ai d’abord éclaté de rire.
A cause du nom, bien sûr, qui pouvait porter à confusion avec d’autres amis de longue date…
Mais surtout en raison de l’objectif poursuivi à la demande expresse de la Mairie de Paris : la
chasse non plus au gaspi, mais au pipi, ces redoutables « urines sauvages » du mâle imprévoyant,
et qui sont aussi la signature durable de ces touristes en goguettes – je m’autorise l’expression –
débarquant en masse dans des villes pas toujours en mesure de gérer afflux et flux…
Mon réflexe immédiat fut bien sûr de lui dire qu’une innovation même géniale qui ne concernait
que les hommes n’avait pas sa place dans mes priorités environnementales. Mais son argument
était imparable : la quasi-totalité des urines sauvages sont d’origine masculine, alors dans
l’urgence, et à titre exceptionnel, occupons-nous d’abord de ces Messieurs…
Il suffit en effet de se promener le long des quais de Seine ou de faire la sortie des bars de
Montmartre – ce que je ne fais jamais, bien sûr – pour réaliser combien ce problème sanitaire
prend chaque année plus d’importance. Car les sanisettes ne répondent pas à tous les besoins miction impossible – et sont en nombre insuffisant notamment aux heures de grandes effluences.
Ne gâchons pas notre plaisir, la gente féminine sera aussi gagnante : non seulement ces
Messieurs ne feront pas pipi partout, mais les mâles vertueux ne présenteront même plus
l’inconvénient de nous faire attendre devant une sanisette juste pour leur petite commission.
Eric a bien résumé, il s’agit bien d’ « un p’tit pot pour l’homme, un grand pas pour l’Humanité ».
Car cette incroyable Vespalith est capable de recueillir sans rien faire l’urine de plusieurs milliers
de personnes puis de la recycler en engrais 100% bio. Surtout, elle nous fait réaliser combien il
est dommage et insensé de dépenser des millions de mètres cubes d’eau et de produits chimiques
pour éliminer un produit naturel parmi les plus riches de la planète.
Le pouvoir fertilisant de cette très remarquable urine traitée à tort comme un déchet dépasse en
effet celui des redoutables engrais chimiques polluants que nous fabriquions à AZF, importés
dorénavant à grands frais pour épandre sur nos terres-éponges diffuseuses de nitrates…
Il s’agit ni plus ni moins d’une première mondiale sur le plan environnemental et préservation de
l’eau, qui s’intègre vraiment bien dans le cadre de la conférence sur le climat que j’aurai le
plaisir de couvrir sur Radio COP21…
Alors, oui, c’est avec enthousiasme que je me fais Marraine de GreenPee et de sa Vespalith, c’est
fun, moderne, astucieux, pragmatique et visionnaire, tout ce que j’aime. Des squares, des jardins,
des berges et des trottoirs qui sentent enfin bon même l’été, des économies drastiques d’eau et de
produits chimiques, sans oublier gain de temps et meilleure hygiène, que du bonheur…
La chasse au pipi, c’est parti, au bénéfice de tous, même nous, les filles !
Yolaine de La Bigne
http://www.neo-planete.com/podcast/pipi-propre-lurinoir-qui-sent-la-rose/