4. LA GESTION DE MES ÉMOTIONS Apprendre aux jeunes à gérer

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4. LA GESTION DE MES ÉMOTIONS Apprendre aux jeunes à gérer
Outils d'animation
4. La gestion de mes émotions
Apprendre aux jeunes à gérer leurs émotions c’est leur permettre de passer par 3 grandes
étapes.
- Comprendre ce qui déclenche l’émotion et ce qui se passe alors en lui
- Prendre conscience de sa façon habituelle de l’exprimer et les conséquences que cela a sur
lui et sur son entourage
- Trouver une manière plus positive qui lui permet de l’exprimer.
NB : Si chaque étape est un travail personnel, il est cependant très intéressant de les
travailler en interaction avec d’autres. Les autres peuvent effectivement aider chacun à mieux
comprendre son fonctionnement personnel (ça m’appartient) mais aussi être une ressource
intéressante pour trouver ses propres moyens d’agir.
A. Comprendre ce qui déclenche l'émotion et ce qui se passe alors en moi.
Qu’est-ce qui me met en colère ? Qu’est ce que me montre mon corps qui me signale que
ma colère est là et qu’elle augmente (qu’est ce que je ressens, qu’est ce que je peux voir) ?
Qu’est-ce qui me rend triste ? Comment mon corps m’indique t’il que je suis triste ? Qu’est-ce
qui me fait peur ? Quels sont les signes corporels qui traduisent ma peur ?
1ère option
Demander « simplement » à chaque jeune d’écrire une liste d’une part, de différentes
situations qui l’ont rendu (ou pourraient le rendre) triste, en colère ou lui font peur et d’autre
part une liste d’indices émis par son corps qui lui signale la montée de sa colère, ou qui lui
indique que la peur ou la tristesse sont présentes.
2ème option
1. L’animateur dresse préalablement une liste de diverses situations par émotion.
Les jeunes s’assoient en cercle sur une chaise.
L’animateur annonce l’émotion dont il est question et cite une à une les différentes situations
de sa liste.
Après la lecture de chacune d’elle, les jeunes doivent, soit se lever si cette situation provoque
cette émotion (ou peut certainement la provoquer) soit rester assis (si cette situation ne
provoque pas chez eux cette émotion ou ne peut certainement pas la provoquer).
On peut, avant de passer à l’émotion suivante, demander à chaque jeune de décrire en
quelques mots une situation qu’il a vécue et qui a provoqué en lui cette émotion. Parole est
donnée aux autres selon le même principe (se lever ou rester assis).
Le feed-back mené par l’animateur (avec prioritairement parole aux jeunes) devrait faire
prendre conscience que :
- une situation identique ne provoque pas, chez tout le monde, la même émotion.
- Le contexte, un détail, peut provoquer ou non l’émotion (dans le récit de quelqu’un j’ai peutêtre focalisé sur un élément qui m’a fait prendre la décision de me lever ou de rester assis)
- Une même situation peut me faire vivre plusieurs émotions (Il est intéressant que
l’animateur mette dans la liste de temps à temps une même situation). Qu’elle est alors mon
système de fonctionnement ? Quelle est mon émotion dominante en général ?
Education à la non-violence - Chapitre 2 : Gestion des émotions - Service Diocésain des Jeunes
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2. Proposer à chaque jeune de se lever et de prendre une position figée pour chaque émotion
voire pour une ou deux situations de la liste. Demander ensuite aux autres de décrire ce qu’il
voit. (il serre les poings, ouvre de grands yeux, fronce les sourcils, a une attitude de recul ou
de repli sur lui même, …)
On peut aussi inviter les jeunes à se mettre en 3 groupes (un par émotion) et leur demander
de repérer dans des magazines des personnes aux attitudes qui pourraient être le signe de
l’émotion. Ils peuvent ensuite les découper et les coller sur un panneau en rajoutant des mots
ou de courtes phrases décrivant des éléments non trouvés (par exemple on rougit ou on
devient pâle) ou des ressentis intérieurs (l’estomac noué, la gorge serrée, le cœur qui bat +
vite, …).
Les panneaux présentés à l’ensemble du groupe inviteront les jeunes à trouver des attitudes
similaires pour de émotions différentes et à venir chacun entourer une ou deux attitudes par
émotion qui le caractérise.
B Prendre conscience de ma façon habituelle d'exprimer mes émotions et les
conséquences que cela a sur moi et sur mon entourage
Demander à chaque jeune de penser à 2 situations vécues par émotion (ou d’y penser à
nouveau si vous l’avez déjà demandé à la 1ère étape).
1ère option
Chacun explique au groupe comment il a réagit à ce moment là. Les autres ne sont pas
là pour juger mais pour poser des questions qui l’aideront à mieux décrire ses attitudes,
ses comportements liés à l’émotion ressentie mais aussi à se poser des questions sur les
conséquences que cela a eu sur lui, sur les autres à court mais aussi à long terme.
NB : On peut imaginer le faire en plus petit groupe ou pourquoi pas en duo.
De retour en grand groupe, il est alors bien de demander de résumer la conversation via un
porte parole du sous-groupe ou, si c’est en duo, chacun pour son partenaire.
2ème option
La scène va être rejouée.
Chacun explique simplement en quelques mots le début de son histoire et joue avec quelques
partenaires la scène en reprenant son propre rôle et en jouant les comportements et attitudes
qu’il a eus à ce moment-là.
Après la scène le groupe est invité (avec l’aide de l’animateur) à décrire ce qu’il a vu, entendu,
perçu.
Feed-back pour la 1ère et 2ème option
Cela devrait permettre à chaque jeune de se situer sur sa façon «habituelle» de réagir par
rapport à une émotion donnée et ainsi le guider pour trouver d’autres comportements et
attitudes plus satisfaisantes.
Voici quelques exemples
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C. Trouver une manière plus positive pour exprimer mes émotions
Après avoir réfléchi à sa façon habituelle d’exprimer et de gérer ses émotions et établir si cela
est satisfaisant ou non (en fonction des conséquences de mes réactions). Le groupe peut alors
entamer une discussion afin de trouver plusieurs solutions acceptables.
De cette discussion chaque jeune devrait alors pouvoir choisir ce qu’il va essayer de mettre en
place personnellement dans sa vie de tous les jours. Il est alors intéressant voire indispensable
que le groupe puisse décider de s’accorder des moments pour permettre à chacun d’évaluer
cette mise en place.
On peut aussi imaginer que l’on décide de mettre, au sein du groupe, des pratiques concrètes
qui permettent ainsi à chacun de vivre au mieux, les solutions choisies. (voir pistes concrètes
pour prolonger l’animation)
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