1ere couv - Pierre Jaggi
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1ere couv - Pierre Jaggi
1ere couv voir maquette ci-jointe UN PEINTRE & UN CERAMISTE se rencontrent Exposition au Centre céramique contemporaine La Borne - 18250 Henrichemont www.laborne.org du 10 décembre 2011 au 8 janvier 2012 OPUS 1 du 11 février 2012 au 13 mars 2012 OPUS 2 Peintre et céramiste, une amitié ancienne D epuis longtemps, peintres et céramistes s’apprécient, s’apprivoisent et travaillent ensemble. C’est un euphémisme : ces rencontres sont attestées depuis l’antiquité grecque et, visibles au musée du Louvre par exemple, les vases en céramique . Pour ma part, elles me font rêver : comment les deux faires s’accordentils ? Parlent-ils beaucoup avant, comme de futurs amoureux ? J’imagine les essais et les froissements d’ego, l’espoir aussi pour cette quête de dépassement pour découvrir une vérité qui nous échappe. Nos contemporains, particulièrement les Français, aiment la peinture, certes et semble-t-il avec passion, mais savent-ils que la peinture est un art qui ne s’exerce pas seulement sur toile ? Il peut se déployer sur bien d’autres supports. Il y eut même une véritable concurrence entre les matériaux qui servirent de supports à l’expression picturale. En fait, une histoire de l’art -européenne- illustrée par ceux-ci serait à écrire. La première volonté de créer l’illusion de la narration de l’effet pictural, dans une autre matière que celle des pigments colorés sur panneau puis sur toile, date du XVIe siècle : intarsia de pierres dures, chefs-d’œuvre étourdissants encore visibles au palais Pitti et au Museo dell’Opificio delle Pietre Dure à Florence, et mosaïque marquetée d’essences diverses de bois. Ce faste coloré se retrouve donc dans l’emploi de matériaux aussi divers qu’inattendus : les peintres, et non des moindres, peignent sur lapislazuli, sur albâtre, sur marbre, sur ivoire, sur ardoise, sur faïence puis sur plaques de porcelaine, sur verre bien sûr, en émail, mais aussi en mosaïque de tesselles. Plus tard, ce fut grâce à l’encaustique -comme les Anciens, technique fondée sur un texte de Pline le naturaliste- que l’on fit des essais afin de rendre pérenne la Peinture. En effet, la Renaissance italienne s’interrogea sur les vestiges tangibles de l’Antiquité, particulièrement ceux de la peinture. Quant à la céramique, c’est à la fin du XVIIIe siècle qu’apparut l’interprétation peinte de tableaux –célèbres- sur plaques de porcelaine. C’était une réponse technique au problème : comment reproduire en couleurs et plusieurs fois, et de façon pérenne ? Avec l’invention et la propagation de la photographie, au début du Second Empire, les moyens de reproduction étaient trouvés. De plus, l’expression romantique s’accommodait mal de ces redites et privilégiait une création plus personnelle. Apparu alors, dans le ciel des arts européens, l’art japonais, après près de trois siècles d’isolement, venu renforcer ces aspirations, directement révélé aux Expositions Universelles de 1867 et 1878 à Paris. Les artistes découvrent un art imprégné de spiritualité, où le matériau peut être utilisé et apprécié pour la franchise de ses valeurs intrinsèques plus que pour la technicité mise en jeu lors de son élaboration. L’ancienne dichotomie entre arts libéraux et arts manuels, héritée, en partie, d’une certaine idée de la Renaissance, tendra à s’estomper pour un temps, car les idées du critique John Ruskin (1819-1900), travaillaient les milieux artistiques. Il propose dans ses écrits, un autre ordre dans les rapports de l’Homme et de la Nature, appliquant lui-même au sein d’une communauté écologiste avant la lettre, une exploitation économe des ressources naturelles, une grande générosité sociale et une nouvelle attitude vis-à-vis du travail. Sur un arrièrefond de préoccupations sociales et en contrepoint de l’anonymat — relatif — du compagnonnage ancien, sont constituées des associations dont la Morris Company de William Morris (1834-1896), les Arts & Crafts, la Guilde de Saint Georges de Ruskin. Ces idées, qui nous sont devenues familières et qui prennent une résonance singulièrement actuelle, ont essaimé de l’Angleterre dans toute l’Europe. À partir des années 1875/1880, les arts décoratifs s’épanouissent en France, tentent de nombreux artistes, peintres et sculpteurs, et sont reconnus comme une activité créatrice à part entière. Citons, parmi bien d’autres, Rodin tenté par le grès, Renoir père et fils, par la faïence, Toulouse-Lautrec et Maillol par la tapisserie, ou encore Lucien Lévy-Dhurmer qui fut un temps directeur des travaux d’art chez Clément Massier à Golfe Juan. L’exposition tenue au musée Pastré à Marseille a démontré en 2000, l’intérêt des artistes « de 1885 à nos jours » pour la céramique, revendiquant l’interaction entre les différentes expressions artistiques utilisées . Il me semble qu’au cours du XXe siècle, deux attitudes caractérisent le peintre face à la céramique, au-delà de la technique (faïence, grès, poterie) : d’une part, ceux qui peignent sur les formes proposées par un « praticien » et ceux qui peignent mais sur leurs propres formes, voire leurs propres matières, ce qui ne signifie pas qu’ils aient plus mis « la main à pâte » que les précédents. Au premier groupe, appartient « l’écurie d’Ambroise Vollard » (1869-1939), avec les Fauves chez André Metthey (18711920) et au second, à la suite de Gauguin (1850 – 1903) qui fit de la poterie sur des vases ou des formes qu’il avait modelé lui-même, son ami « Paco » Durrio (18681940) et Picasso, mais seulement à Vallauris, Lucio Fontana, Joan Miro et aujourd’hui Miquel Barcelo. Ce groupe est le plus novateur car, en questionnant les formes mais sans en user comme simple élément d’un catalogue culturel, il a pris en considération l’art populaire, pas forcément le plus récent, en apportant à la céramique le continuum de la peinture…Ils se référent au corps, sinon à leur corps, à la Terre, à la Nature, au micro-petit et au personnel, jusqu’à l’infiniment grand : se déploient scarifications et nouveaux tatouages, leurs expériences devenues leur geste, des formes organiques soutenues par les couleurs des terres, la revendication du naïf, de l’humour, du décalé, de l’art brut, de celui des enfants, de l’humour à la provocation avec l’utilisation d’images ou d’objets d’origine modeste issus d’une iconographie mondialisée dite « populaire ». L’aventure du pot confine au macramé, me confiait Barcelo récemment. En effet, peut-on aujourd’hui se satisfaire des anciennes distinctions ? N’y-a-t-il pas dans ces marges et ces interstices, la conquête d’une richesse qui a permis de choisir parmi toutes les expressions plastiques humaines depuis l’art rupestre, les arts premiers, les découvertes archéologiques aussi bien que les découvertes psychiques. Nous ne pouvons donc que nous réjouir et saluer cette belle initiative du Centre céramique de La Borne qui permet à la communauté artistique de fleurir sur le terreau antique en symbiose avec la vitalité de sa création contemporaine. Anne Lajoix Docteur en histoire de l’art Euphronios (actif à Athènes entre 520 A.C. - 470 A.C.), a signé 18 vases, dont 6 comme peintre et plus tard, 12 fois comme potier. Nous pourrions citer aussi Douris, Makron et Onésimos. Ces pratiques sont résumées dans notre ouvrage, « Marie-Victoire Jaquotot (1772-1855), peintre sur porcelaine», 2006, Archives de l’Art Français, Nouvelle période, tome XXXVIII, Société de l’Histoire de l’Art Français, Paris. Catalogue de l’exposition, De la couleur et du feu, Céramiques d’artistes de 1885 à nos jours, Musée de la Faïence, Château Pastré, Marseille, 2000, consultant et auteur. La céramique fauve : André Metthey et les peintres, Musée Matisse, Nice, Cimiez, mai-juillet 1996. L’Association Céramique La Borne a invité les céramistes à vivre une expérience inhabituelle de travail, celle d’une rencontre choisie avec un ou plusieurs peintres. Ce projet consistait à dévoiler de nouvelles perspectives créatrices, à présenter et confronter des expressions à quatre mains associant céramique et peinture et leurs possibles débordements. Les œuvres présentées expriment l’aboutissement de recherches particulières dans les domaines de la forme, de la couleur, de la matière, de la sculpture et de l’installation. Entre l’atelier du céramiste et celui du peintre, il y a eu continuité de pensée, pratique expérimentale, connivence et amitié… Saluons les 64 artistes sans lesquels la rencontre n’aurait pas eu lieu. Brigitte Marionneau Commission Artistes Invités ACLB Au Centre céramique contemporaine La Borne, chaque exposition est un événement. Celle-ci plus particulièrement. A l’initiative de l’Association Céramique La Borne, c’est la première fois depuis bien des années qu’une exposition associe deux arts : la peinture et la céramique. Quoi de plus naturel pourrions-nous penser ! Que de céramistes décorent d’arabesques, de volutes ou de figurines leurs pièces : un seul artiste pour une seule œuvre. Dans la présente exposition, il s’agit d’une véritable union peintre-céramiste. L’esprit créatif de deux talents engendre une seule œuvre. Pour un tel événement, l’édition d’un catalogue s’imposait. Il nous guide à travers cette exposition et laisse un témoignage pour les années à venir. À l’Association Céramique La Borne, aux 34 peintres et 30 céramistes qui ont œuvré, j’adresse mes remerciements pour le plaisir et la richesse qu’ils nous offrent. Je fais de même à vous chers lecteurs et chers visiteurs qui suivez ou peut-être découvrez l’activité du Centre de céramique contemporaine. Souhaitons que ce catalogue soit suivi de bien d’autres dès l’année prochaine. Sylvain Pascaud Président de la Communauté de communes des Hautes Terres en Haut Berry jacques astoule Le peintre Jacques Astoule entré dans une période de travail en peinture, peuplée d’un bestiaire cocasse et grimaçant. J’ai eu l’intuition d’inviter Jacques à peindre un ensemble de sculptures céramique que j’avais façonné jouant de la mouvance de la terre… Informels autant que gestuels, ces corps libres de toutes contraintes me semblaient propre à inspirer librement l’artiste peintre. Eric Astoul C’est par la suggestion que prennent vie ces morceaux épars qui habitent mon travail de créateur. Lorsque j’ai reçu les céramiques d’Eric j’ai été désorienté, et c’est dans un esprit dubitatif que j’ai entrepris le travail sur ces formes sans forme que je devais déchiffrer. Il fallait trouver dans les plis, les bosses, ces formes non suggestives, les chemins qui donneraient une autre vie à cet ensemble. Toute la valeur du travail d’Eric tient d’avoir su se cacher derrière ces morceaux, afin que l’artiste qui les recouvrirait se sente vraiment libre et puisse s’exprimer en toute indépendance. Merci Eric. Jacques Astoule Qui fouinera verra - 2011 H. 130 cm - L. 110 cm & daniel chompré J’ai construit une série de volumes emboités déclinés presque à l’identique. La rencontre du peintre Daniel Chompré et de son œuvre chromatique sur le multiple m’ont inspiré la confrontation de cet ensemble avec son travail. Daniel adhéra aussitôt à l’idée de faire vibrer en peinture comme « une suite » cette proposition de trois volumes semblables, aux pans et plans bien définis. Comme autant de supports / surfaces céramiques vibrantes sous ses pinceaux. Eric Astoul Eric a sculpté trois « maisons » identiques. Connaissant mon travail sur la répétition et les variations de formes, il m’a invité à peindre ses pièces. J’ai trouvé la première maison à dominante brune, sur laquelle j’ai adopté le rouge. La seconde à dominante noire, m’a invité à conserver cette tonalité. La troisième d’un gris mat m’a suggéré le blanc. J’ai choisi de les peindre à l’huile afin d’obtenir une surface luisante. Ainsi on peut comparer comment la couleur joue avec les volumes. Daniel Chompré Suite - 2011 H. 31 cm - L. 33 cm 9 8 éric astoul & françoise blain & rachid djabela & daniel bambagioni rémy pastor Je peins des fleurs, beaucoup de fleurs, alignées, parsemées. Françoise, elle, fait des assiettes, des plats, plein de choses et des pots… Alors on a décidé ensemble de faire des « POTDFLEURS » Chacun garde donc l’image de son langage habituel. C’est une base importante, une base de rencontre et une véritable et sincère association. J’en ai décoré quelques-unes qu’elle a cuites avec patience. Aujourd’hui c’est l’histoire d’une vraie rencontre et d’une amitié. Il y a du plaisir dans ce travail en commun et une complicité évidente. C’est comme une longue improvisation, avec peut-être une certaine désinvolture en même temps qu’une volonté de perfection dans la pureté de la forme recherchée, un travail rigoureux, chacun apportant à l’autre l’indispensable d’une réussite promise. 10 D. Bambagioni L’un est Kabyle, l’autre un Berbère qui s’ignore. Ils se rencontrent en 1951, à l’ombre d’un micocoulier géant dans les sables de l’Atlas. Le premier c’est Rachid Djabela, à la recherche de la terre rouge sacrée qui permettra, une fois mélangée à la craie bistre de Patagonie, de révéler le tajine au premier geste. L’autre c’est Rémy Pastor, sur les traces d’une boite d’aquarelle oubliée bêtement par Delacroix dans le Djebel. Au départ, il faut songer que tout sépare ces deux êtres, leurs cultures si éloignées, la barrière de la langue, leurs aspirations, leurs feuilles d’impôts. Rachid est un pauvre tourneur payé au poids tandis que Pastor réalise des fresques pour le palais des Doges. Mais, dans la douceur d’un soir d’ El Mourouj, de ces nuits qui inspirèrent aussi bien Averroès qu’Omar Khayyâm, nos deux compères redessinent le monde. Ils s’enivrent de thé vert et de Tao, jouent parfois de la cithare et improvisent des chants. La suite, nous la connaissons tous : ce sont des mages qui arrivent à faire tenir une fresque sur un tajine. Rémy Pastor Potdfleurs H. 35 cm - L. 22 cm chacun Tajine RaRe, détail H. 30 cm - L. 30 cm 11 Notre première rencontre a eu lieu il y a quelques années. J’étais sous le charme des noirs de ses assiettes tournées avec aisance… la tête légèrement inclinée, ses cheveux blonds relevés sur sa nuque… suzanne daigeler & marie-france venon Ma sœur Monique peint en Hollande. Je modèle l’argile à La Borne. La collaboration s’est imposée simplement. Pour effacer l’éloignement géographique : des oiseaux, libres comme l’air. À chaque passage dans le ciel, ils changent notre regard. Les messagers de nos croyances, porteurs de nos espoirs semblent parfois établir un lien avec l’invisible. En vacances sur les plages des Landes où le pin se multiplie, nous ramassons des bois flottés, frottés aux vagues. Nous picorons sur le sable, comme les bécasses dans les Wadden où elles semblent marcher sur l’eau. Nous parlons de l’existence, donc de la mort, de notre père parti sur l’autre rive de la vie, depuis peu. Chargé de symboles dans la mythologie nordique, grecque, germaine, le cygne de nos œuvres trace sur l’eau, un sillage qui ne disparaît pas. Signes blancs H. 75 cm - L. 105 cm Bernard David et Marion Dallois-Severijnen Chemin faisant… Voici le lieu de la rencontre, l’objet, le fruit. Mouvement, jeu double, triple, multiple… Oser entrer dans cet espace, tout y créer : les règles, le territoire. Travailler avec l’inconnu de chacune : pour l’une plonger dans le mystère de l’argile sans s’y perdre, pour l’autre relever le défi de l’univers pictural, fascinant et redouté - tout en laissant danser le secret de la rencontre. 13 12 marion dallois-severijnen & monique severijnen En chemin, semer des repères : construire l’espace, trouver le thème qui fait sens commun, l’expression qui s’harmonise ou se confronte, conjuguer la légèreté et la fragilité du papier avec la matière brute de l’argile. Le jeu se déroule, les sensations montent… On avance ensemble à la frontière de deux univers, guidées par la curiosité et l’envie de vivre quelque chose hors de nos sentiers battus, entre contraintes techniques et liberté créatrice. Paravent « Nocturnes » H. 156 cm - L. 220 cm Structure métal : Jean-Jacques de Fumichon Ecriture, mots, signes, traits, transcrivent mes émotions. Mémoire du temps, des maisons, des villages, des hommes, des pierres, des arbres, éveillant des sensations archaïques, qui sont les sources de ma créativité. Je me sens liée à la terre, celle-ci s’est imposée à moi, peut-être parce que ce matériau possède en lui la mémoire de l’humanité. Céline Alfroid-Nicolas Artiste plasticienne, mon travail s’organise autour de la matière. De loin, vision globale, toiles peintes. Puis on s’approche et les ombres deviennent points de broderie, une ligne se transforme en fil… Depuis toujours, je mélange la peinture et la broderie. Les fils et les points choisis comme des couleurs pour leurs textures et leurs dynamiques lumineuses. Notre démarche autour du trait et de la matière nous a réunies, et depuis plusieurs années nous partageons diverses expositions et projets. Aussi, il nous a semblé naturel de nous rencontrer à nouveau pour cette exposition. patricia calas-dufour & élise dufour & coco le goaër Entre … …Trois songes apparentés, Partages d‘amitiés,rires sur le port… Entre soleils et heures bleues Mers du vieux continent, Océans du nouveau monde… Voile tendue vers on ne sait, Bruissement répété des vagues, Écumant la grève, Gonflant le lichen, Clapotis inlassable, Mousse délavant la femme rocher Ancrée au fond de sable… Entre pleins et déliés D’écritures de concert Embrasser le lourd au pétillant Et tel le funambule où d’un pas sûr, Sur les pas du pont déjeté Passer l’entre-deux rives… Laurence Bernard LIAISONS Seules face à la robe, matérialisation du corps humain, nous imaginons la femme qui l’avait portée nuit et jour, lavée, repassée, rapiécée….Rentrer dans son intimité, dans son corps d’enfant, de jeune mariée, de mère puis de grand-mère fait appel à notre propre existence. La terre, les textiles, les pigments gardent les souvenirs et l’empreinte du corps et créent les liaisons entre nos deux univers. Passage secret par Ti-Sauzon Voile par Coco Le Goaër, encres, peinture huile H 3 m - L 1m Transposition N° 6 H. 130 cm - L. 110 cm Femme-Rocher, terre sigillée, peinture Elise Dufour H 60 cm - L 1,10m - l 40 cml 15 14 céline alfroid-nicolas & laurence bernard jean-marie aude & martine charpin Têtes à têtes Thème commun, la tête a été choisie pour réunir différents aspects de leurs démarches respectives. Le visage extrêmement simplifié des œuvres de Martine Charpin a été multiplié pour devenir le support à diverses peaux colorées ou noir et blanc qui masquent les formes, intérieures et extérieures, tout en révélant, une sorte d’intimité du personnage, pensées, émotions, obsessions... Présentés en trilogie indivisible, les visages qui semblent murés dans leur fort intérieur, sont mis en relation avec leur semblable, en parallèle ou en vis-à-vis. Martine Charpin, peintre plasticienne, et Nicole Crestou, sculpteur céramiste, ont recherché une voix nouvelle d’expression en associant leurs pratiques et se laissant également guider par les hasards et les opportunités de l’atelier. Ces installations ne sont pas l’addition des spécificités de chacune mais bien une création originale plus contrastée. Têtes H. 25 cm - L. 40 cm Fragments de corps Jean-Marie Aude dessine et peint les visages et les mains insérant la blessure, la coupure, les changements de plans comme autant de remises en cause de la lecture. Ces choix plastiques également inscrits dans les sculptures de Nicole Crestou, ont présidé aux créations en volume : des vases et des plats jouant avec les transparences des émaux ou les contrastes noir et blanc. La répétition d’un œil ou d’une bouche, les effacements et les déchirures sont devenus des éléments autant décoratifs qu’expressifs sur des objets en grès gardant une fonctionnalité. Vase H. 26 cm 17 16 nicole crestou & claudie guillaume-charnaux & andré breynaert jean jacquinot & Alexandra Tollet Scène ouverte Nicole Crestou Alexandra Tollet est une jeune céramiste qui dessine partout et tout le temps Jean Jacquinot est un adepte de l’art de contenir. 18 C’est au cours de cuissons partagées qu’est née la décision de se lancer dans ce jeu à quatre mains qui n’est pas un jeu de vilains. Ventre du pot Et peau du ventre... « … Alors ce sera bleu, labyrinte végétal, graine, corolle, feuille, glanées... séchées... Transparence pour mine de plomb, matières blanches pour tracé cobalt… » Mais à l’heure de l’annonce tout est en devenir Les vases sont tournés N’attendent plus que le peintre Le four est en chantier, Le bois séché rangé, Le feu comme toujours aura le dernier mot. H. 40 cm - L. 105 cm H. 37 cm - L. 32 cm 19 Les points communs entre leurs expressions respectives n’étant pas de prime abord évidents, c’est la discussion qui a permis de déterminer un cadre de recherche : construire une scène dans une boîte. Après que chacun ait seul, modelé ou dessiné, quelques projets, une première synthèse a été réalisée, à 4 mains, évoluant au fur et à mesure de son façonnage. Un espace intérieur et extérieur ouvert, constitué de murs, de tapis, d’arbres, de fleurs… et support aux décors de chacun, a vu le jour. Devant toutes les idées apparues, les sculptures se sont multipliées. Claudie comme André se sont pris au jeu d’un modelage commun. Ils ont structuré leurs espaces de maisons vides et peuplé les jardins en y insérant des scènes de la vie quotidienne dans une expression très spontanée. Les gravures des visages mélangent différents points de vue, le tracé des carrelages ignore la perspective. Les couleurs vives complètent ces univers figuratifs d’art singulier, sans respect d’aucun réalisme. Ces sculptures ouvertes, ces scénettes colorées témoignent de l’originalité, de l’humour et de la fraîcheur d’esprit des auteurs. daniel lacroix & pierre-yves canard lionel valot Jeu de cubes Il ne s’agit pas d’un jeu de construction mais d’un jeu d’images à composer. Pierre Yves Canard, peintre de l’ambiguïté, du morceau choisi, du collage d’idées, a composé sur chaque cube 6 images ayant leur entité propre. Pierre Jaggi nous avait habitués aux rondeurs des galets modelées et polis. La sculpture sur glace, qu’il pratique chaque hiver lors de symposiums, l’a conduit à façonner des cubes pour monter des architectures. C’est donc logiquement qu’il proposa des cubes aux surfaces planes, cadrées, puzzle régulier pouvant convenir à la démarche habituelle du peintre. Ces volumes imposants et stables contrastent avec les motifs colorés qui semblent flotter sur chaque face. Les deux Pierre se sont pris au jeu, souvenirs d’enfances, bien que le façonnage fut laborieux et la peinture aux engobes délicate. La taille des cubes implique le corps, incite à jouer à plusieurs, à prendre du recul pour voir l’image. Mais en cherchant l’image, chaque « joueur de l’œuvre » trouvera ses propres compositions. Nicole Crestou 9 x 6 = 54 x 28 x 28 cm La rencontre avec Lionel date de 6 ans. Nous avons découvert dans nos travaux respectifs un point commun sur l’envie de réaliser des univers décalés en gardant des formes figuratives. De renverser les données du réel, de prôner l’art comme un instrument de libération. Loin du contrôle exercé par la raison et de toute considération morale, comme les surréalistes nous cherchons à explorer l’inconscient. Précision technique à l’aérographe et à l’huile pour Lionel et travail plus brut marqué par l’empreinte et la mixité pour Daniel. C’est pour Lionel un premier contact direct avec la terre et ses contraintes. Nous avons arrêté de travailler sur l’espace par l’intermédiaire de formes architecturées. L’idée originale est de créer un mélange de formes rondes et de formes de façades inachevées pour susciter chez le regardeur un univers urbain dégagé des modèles « classiques » et ouvre les portes sur autre chose. Daniel Lacroix Archi-vole H. 65 cm - Ø 30 cm 21 20 pierre jaggi & jacques laroussinie & théo poulet Au cours des années passées à enseigner la céramique au sein de l’Ecole d’Art de Saint-Amand-Montrond, j’ai connu Théo qui était élève depuis l’âge de 7 ans et qui continue actuellement à peindre. Son enthousiasme et sa disponibilité ont permis cette rencontre. Le fil conducteur de la démarche était le dialogue, permettant une véritable rencontre entre expression artistique du peintre sur un support fait par le céramiste dans le but de réaliser une pièce harmonieuse où se rencontrent deux univers différents. Pour cela, nous avons passé 8 jours ensemble dans l’atelier, apprenant à nous connaître. J’ai choisi pour démarrer un objet une surface plate par logique envers le travail de peintre. Théo a d’abord expérimenté les engobes en utilisant ses propres outils sur une surface neutre. Nous avons sélectionné les essais intéressants et mis en pratique leur application sur les premiers plats. J’ai guidé Théo en fonction des contraintes techniques, notamment pour l’application des couleurs d’engobes. Nous avions choisi une dizaine de formes, mais par manque de temps et du fait de l’éloignement géographique, nous n’avons pu travailler que sur 3 seulement, avec différentes terres. Après quelques essais dans un four à gaz, les pièces ont été cuites dans mon four à bois. Christine Pedley arlette vaistij J’aime les femmes ... Celles d’Arlette en particulier. Leurs courbes généreuses apportent à mes pièces de grès austère une note onirique, une respiration chaude et rafraîchissante. Un parfum troublant. C’est un bonheur d’accueillir ces nus sensibles, vibrants, émouvants. Telles des lianes, ces créatures viennent s’enrouler autour de mes blocs de grès qu’elles intègrent et envahissent. Telles des mousses, vivantes et mouvantes elles s’accrochent, elles s’attachent aux parois minérales. Jacques Laroussinie Monde de terre aux textures de désert. L’univers de Jacques s’installe dans une architecture rustique, ouverte, simple. Comme un vent lointain qui passe à l’heure de la sieste, ses volumes solitaires et rugueux m’invitent à la contemplation. Regarder ces surfaces sableuses, observer ce qu’elles racontent, et puis, timidement, avec délicatesse, m’installer sur ces étendues d’apparente aridité. Habiter ses pièces avec mes dessins, découvrir la sensualite de l’argile et la douceur du pinceau chargé d’un engobe laiteux, attendre, faire une cuisson au bois, la chaleur du feu, la fatigue, attendre, redécouvrir les pièces, partager le désenchantement ou l’enthousiasme, se sentir complice. Arlette Vaistij Ø 25 cm H. 44 cm - L 39 cm 23 22 christine pedley & brigitte pénicaud Mercredi 6 juillet Depuis longtemps j’avais envie de travailler avec Brigitte Pénicaud. Pour moi, elle est une peintre impressionniste de la terre. L’opportunité s’est présentée grâce à cette exposition, puisqu’elle a accepté mon invitation, et que nous avons donc décidé de travailler ensemble. - La première idée a été de présenter deux visions de peinture sur une même forme tournée. (Albarellos, verres à pied, plats). - La deuxième a été que chacune fasse des pièces chez elle, sans concertation dans le but que l’autre se les approprie par le décor ; avec sa technique habituelle ou celle de l’autre. Pour Labbrigitte la mise en œuvre de la couleur à travers l’émail, et pour Brigitte Pénicaud la couleur mélangée à un engobe plus des émaux posés comme des couleurs. david louveau de la guigneraye & lisa derevycka Lisa Derevycka et David Louveau de la Guigneraye ont choisi d’envisager leur rencontre non sous l’angle de la coïncidence et du commun, mais dans la perspective d’un face-à-face, et d’un dialogue, où chacun atteste de lui-même par ses productions. « La peinture parfaite, c’est le blanc. Mais moi, je ne peux m’empêcher de mettre de la couleur », dévoile Lisa. Le travail du blanc, exigeant à l’extrême pour l’artiste peintre qui doit renoncer sans cesse à son désir de le recouvrir, et consentir à son apparence dénuée et insaisissable. Subtile métaphore figurant combien il est délicat de prétendre rencontrer l’Autre sans déjà l’empreindre de nous-mêmes, de nos désirs et de nos angoisses. Par ses toiles sans cadres, ouvertes sur le travail de David, Lisa à voulu rendre compte de la richesse de cette rencontre. Il y a donc dans ce travail commun une partie effectuée sur des séries, ce qui donne une lisibilité évidente de la personnalité de chacune à travers le traitement de la surface et également la gageure pour l’une et l’autre d’arriver à s’exprimer sur une forme inhabituelle. Blanche également, la porcelaine. Au premier regard, les pièces de David séduisent ici par leurs tournures douces, lisses, presque sensuelles. Puis, comme en écho aux toiles dépourvues de cadres de Lisa, le prolongement de leurs bordures fines laisse surgir une ouverture absolue à l’extériorité. David s’est laissé traverser par cette rencontre, dont la profondeur et le sens même se manifestent dans l’ouverture et la pureté des lignes que nous voyons ici. Labbrigitte Carole Gillard Bred and Breakfast, détail H. 30 cm - L. 30 cm 25 24 labbrigitte & françois maréchal & jean-yves david Transposition réussie Mercredi 6 juillet Nous avons commencé à réfléchir, à parler de cette future création commune. Le pourquoi de cette rencontre. Entre terre, modelage, peinture. Que pouvons-nous avoir à exprimer ensemble ? Mardi 6 septembre Deux mois que nous « gambergeons » Voulons-nous cette rencontre ? Il nous semble que nous fuyons. Mardi 4 octobre Le temps passe. Nous tournons autour. Dilemme entre plan et volume. Passer de l’un à l’autre. Peut-être avec le vase-plaque ? Le doute est toujours là. Nelly : «- Je suis encore très hésitante sur cette œuvre en commun, mon rapport au volume est ambigu. Plus j’essaie, plus je sens mes limites ; la couleur me manque. Tu es profondément modeleuse, je suis désespérément graphiste et peintre. Attendons l’émaillage. » Comment faire sens avec la « pictural’eaucéramiquesque » ; valse-hésitation où règnent confusion et mimétisme. Quelques « échos » émergent. Echos H. 1m50 En discutant sur le possible et le raisonnable devant quelques dessins de Jean-Yves David, François Maréchal a influencé le projet afin de l’intégrer dans sa pratique du raku. Ainsi trois petits croquis bien construits ont pu être transposés en volume et dans des dimensions imposantes. Si François a conduit le façonnage, Jean-Yves l’a accompagné, prenant goût au modelage. Les effets de matières et de couleurs ont été choisis pour contraster avec les noirs de l’enfumage et s’accorder au style de la figuration, des lignes fortes et des aplats. Au-delà de têtes typées, ce sont des personnages « Le curieux », « Jamais l’un sans l’autre » et « Le solitaire » qui nous suggèrent leur histoire de par leur mouvement, leur expression et leur attitude. Leur puissante présence est incontournable. Les volumes, les découpes, les reliefs, les oppositions tous les choix sont efficaces et justes ; le raku soumis à la rigueur habituelle de François Maréchal sert parfaitement l’esthétique épurée du peintre Jean-Yves David. Nicole Crestou Jamais l’un sans l’autre H. 80 cm - L. 50 cm 27 26 christine limosino-favretto & nelly madoulet brigitte marionneau & daniel chompré & françois mayu Ils vivent et explorent l’un comme l’autre des paysages d’ombres et de lumières : A la croisée des chemins… Brigitte Marionneau avec ses sculptures monochromes blanches « Au bord du paysage », dévoilant des perceptions photographiques comme des paysages aériens et vaporeux ; Brigitte Marionneau, céramiste, sculpte des « terres paysage ». Brigitte Marionneau façonne des architectures monochromes où blanc et noir se déclinent en nuances subtiles, des évocations poétiques dans lesquelles le corps se transforme en paysage et le paysage en corps. Daniel Chompré avec ses récentes toiles noires et blanches, carrées, aux formes simples striées de cire et d’encre, rappelant les jardins secs japonais. Ils aiment l’un comme l’autre exprimer l’étrange polyphonie du blanc et ses variations. Complicités d’ateliers, d’univers et de langages à travers des formes sculpturales redessinées dans la vibration de la non couleur. François Mayu, peintre et sculpteur. L’art a la vie sauve. « Passeur d’histoire », François Mayu , peintre et sculpteur, rend hommage aux hommes du Chemin des Dames. De ses interminables errances sur le Plateau, il glane des éclats d’obus qui deviennent des corps universels et prennent leur revanche sur l’insoutenable violence. Ses huiles évoquent ce paysage grave, énigmatique qu’il sillonne avec respect et émotion. Leur connivence évidente donne de l’élasticité à l’imagination. 29 Minimalistes dans leurs choix esthétiques, les artistes ont modelé, étiré un long chemin imaginaire, établi l’équilibre d’un univers chaotique. 28 Au bord du paysage, Série V - 1, 2011 H. 35 cm - L. 50 cm Horizons H. 23 cm L. 1m84 isabelle pammachius & noriko fuse nicole courtois Isabelle …. Nicole Bien sûr, leur origine les a réunies. Noriko Fuse découvrait les matières sèches, rugueuses, les couleurs ternes, les traits trop mous des émaux, les superpositions aléatoires. Comment retrouver dans les contraintes des techniques céramique, la précision de la gravure dans le métal, la nervosité du trait, les variations des espaces suggérés, la profondeur ou des nuances de lumière. Les essais furent nombreux avant de satisfaire les deux artistes. Machiko a mis ses recherches au service de l’esthétique de Noriko. Les plats ronds et peu profonds qui reçoivent habituellement les vols de grues dorées de Machiko sur fond brun, sont gravés de signes répétés et peints d’engobes verts et gris. Noriko a cherché la profondeur, l’expression d’atmosphères et d’espaces silencieux. La série de coupes et plats, très cohérente, est l’expression d’une recherche sincère et difficile de par l’exigence des deux artistes. Nicole Crestou Ø 39 cm Proches l’une de l’autre par la forme, le volume, mais éloignées par la fonction et le support matériel, nous travaillons toutes les deux dans le domaine de « l’objet » utilitaire et non, dans une appréciation mutuelle. Chez Isabelle discipline du tournage, et contrainte de la cuisson de la terre. Chez moi, fantaisie de la forme en matériaux divers enduits et peints. Deux opposés… Dans cette rencontre nous travaillons à deux, comme si on jouait un concerto à quatre mains. Cela oblige à quelques adaptations mutuelles. Une page, un crayon, on parle, une chose apparaît, se précise… on est d’accord, c’est un point de départ. Immédiatement Isabelle commence à tourner des petites coupelles plus ou moins évasées, d’autres plus hautes et plus étroites, pour concrétiser notre croquis de base. Il y en a beaucoup, ça va vite. Je vois tous ces petits objets en terre humide s’aligner sur une planche. C’est exactement ce qui me plaît. J’ai compris que l’idée du dessin que nous avons choisi et qui va se développer en de multiples variations croise la vision de bols et coupes qui sèchent habituellement sur les planches à pots. … et si on essayait un émail gris pour conserver un peu cet instant de grâce. Et si on faisait comme quand ils sont posés côte à côte, ou comme s’ils naissaient de la planche... et si… Calices ≈ H 17 cm - L. 35 cm Nicole 31 30 machiko & & nicolas rousseau Une histoire de rencontres... Une histoire d’amitié à trois... Une histoire d’ateliers.... Mademoiselle soleil est au centre. Elle est leur base, celle par qui tout passe. À l’écoute du monde onirique de monsieur Dude et intrigué par l’univers de mademoiselle Bouh, elle les attire à l’atelier pour leur parler de l’aventure. Enthousiaste, elle pose leurs mains sur ses pots et les regarde parler, chacun son objet. Il se passe alors des moments fusionnels et leurs yeux brillent. Mais le résultat reste un décor et l’idée du socle s’impose. Le décor du pot est fondu dans celui du socle. Le pot et le socle ne font qu’un. L’un ne va pas sans l’autre et l’autre ne va pas sans l’un. Les pièces sont globales et ne peuvent pas être distinctes. Ce n’est plus seulement la terre qui est à l’honnneur, mais la pièce entière avec des matières étrangères. L’atelier Rousseau Micenmacher connait bien cette fusion d’un objet et d’un univers. Mais cette fois, un autre atelier s’est joint à eux et la magie s’est opérée. 33 32 maya micenmacher-rousseau & ophelia derely Ophélia Derely Maya Micenmacher-Rousseau Nicolas Rousseau H. 60 cm - L. 60 cm H. 60 cm - L. 60 cm nadia pasquer & jean-luc pinçon & jean-pierre bort Unique Le pli, ou l’inquiétude désapprouvée. Si éloignées soient leurs créations respectives, leurs démarches intellectuelles se nourrissent des mêmes sources littéraires, philosophiques, et leurs œuvres sont parfois proches plastiquement. Ainsi la sculpture modelée par Nadia Pasquer, dans la famille de formes des polyèdres qu’elle développe actuellement, s’intègre parfaitement dans l’œuvre polymorphe de François Righi, de par le mot « nigredo » appartenant à son répertoire, qu’elle a gravé sur la pièce et de par l’installation qu’il a conçue. La céramique blanche est disposée au centre d’une feuille de papier spécialement fabriquée pour cette présentation et patiemment percée de trous d’épingle écrivant les mots du lexique habituel du plasticien. Cette œuvre commune, unique, est l’exemple d’un accord parfait entre les deux artistes puisqu’elle trouve une place pertinente dans les deux démarches artistiques, dans le concept comme dans la réalisation, sans dévier de leurs propos respectifs. Dans cet exemple de collaboration, extrême, les symboliques et les sens s’additionnent et se renforcent. L’œuvre exposée est une proposition d’entrée dans l’univers de François Righi, « paonologue, tailleur d’images, faiseur de livres » ou de Nadia Pasquer, sculpteur d’objets cosmiques. Nous avons très vite évacué ces spécificités évidentes et catégorielles pour nous retrouver uniquement sur une problématique radicale et binaire : « le souple et le rigide ». La toile, libérée du châssis, se livre aux mouvements, loin des contraintes et des tensions. La terre, elle, se plie. Une sorte d’identification formelle et définitive, jusqu’à l’épuisement du sens caché. Chacun a laissé pour un temps les approches purement esthétisantes liées au pouvoir de deux pratiques originellement sensorielles, chacune, investie de ses propres évidences. La décision fut vite prise de dissocier deux supports en les unissant par un geste élémentaire qui contrariait les finalités légitimes et créait ainsi un doute passager comme pour illusionner la vérité en questionnant l’identité de nos parcours respectifs. L’alternance est un jeu sur l’altérité, celle du peintre et du céramiste. Elle ne perturbe ni ne résout la question de la rencontre : elle l’exalte. Au terme de ces réflexions, la toile a disparu un peu comme un effacement, s’excusant par avance d’avoir poussé la terre jusqu’à l’irréversible humilité d’un pli. Jean-Luc Pinçon - Jean-Pierre Bort 34 Nicole Crestou Prix du feu (Nigredo) Ø 1m45 Pliés H. 30 cm - L. 30 cm - P. 30 cm 35 françois righi charlotte poulsen & anne moser CERAM à 4 mains : oct. 2011 Complémentarité Le duo formé par Marylène et Virginie est exemplaire dans l’entente et la complémentarité. Si les sculptures réalisées sont bien celles de Marylène, en de plus grandes dimensions, la couleur et les nouvelles matières sont apportées par Virginie et son regard de peintre figuratif. La collaboration fut effective à toutes les étapes : du modelage patient de chaque élément, de la mise en couleur dans diverses techniques : émail, peinture, collage… à la composition spatiale. Les lignes enchevêtrées des éléments à dominante verticale, les lignes courbes à dominante horizontale du métal les reliant créent une composition graphique, tout en mouvement, à l’équilibre fragile. A chaque exposition, la composition sera différente, en réponse au lieu, au choix des artistes. Les sculptures ont des liens avec l’Op’Art en jouant avec le mouvement, l’espace intérieur, les ombres et les lumières. Elles ont aussi une dimension architecturale primordiale. Les harmonies colorées vibrant de la diversité des textures, qui les relient au Pop Art, apportent une évolution fondamentale à l’œuvre de Marylène. Nicole Crestou POP OPT 7 H. 42 cm Charlotte Poulsen travaille le grès chamoté, avec un nuancier de terres noir et blanc. Ses dernières productions plus abstraites évoquent l’envol. Anne Moser, peintre, « recrée » le paysage à partir d’encres sur papiers réalisées en milieu naturel, utilise la céramique comme support. La rencontre : Temps de connaissance, de recherches, de paroles, d’observations, d’échanges sur l’expression actuelle, l’inspiration commune à venir. La création : Ce temps se poursuit à l’atelier : premiers gestes de la terre, mouvements élaboration – déconstruction, peurs devant l’inconnu à créer vont préciser les rôles de l’œil du peintre, de la main de la céramiste, leur savoir-faire-regarder mis à l’épreuve. Les premières formes sont refusées, détruites… dernières marques du passé… difficulté à se retrouver dans ces élaborations trop réduites, doutes… Prendre de la hauteur, répartir les masses de noir et blanc, à quatre mains, Poulsen-Moser œuvrent maintenant à rouler des plaques plus grandes, élever les formes. Dressés, les troncs-corps surprennent : satisfaction du mouvement, évocation du végétal, noir et blanc des terres… réminiscence d’envols, souvenir de ces lavis encrés : une série de trois pièces est signée. Michel Couëslan Tronc-Corps (1,2,3...........11) H. 60 cm 37 36 marylène millérioux & virginie transon david whitehead & rémi grillet Fécond, prolixe, tentaculaire, Rémi Grillet vit au milieu d’une forêt de tableaux et de sculptures. (on s’y déplace d’ailleurs à bicyclette) Pour Anne Reverdy, le prologue et l’accomplissement seront de contenir le météore sur terre, peut-être par un bain de pieds d’engobe. Heureusement pour la potière, elle s’y connait en Rémi. Et s’y prépare. Certes, il ne faut rien trop dire de ce qu’ils fomentent des plats sur pilotis ? des torpilleurs ? des bosses-rondes ? du pittoresque ? (et dans l’atelier : France Musique ou Radio Aligre ?) cependant des deux côtés il y a l’envie d’en découdre. Ne soyons pas redondants, mais je décèle un désir qui soulève, une exaltation. C’est une invitation de cœur et d’ouvrage. Rémy Pastor noriko fuse David Whitehead Noriko Fuse J’ai toujours tenté d’aller vers l’essence du pot-pur et sans éléments ajoutés. Avec ce projet de peintre/céramiste, je laisse le tour et travaille les plaques de terre pour que ma rencontre avec Noriko m’amène hors de ma zone de confort. Ainsi, ensemble, nous réalisons des pièces qui retiennent un écho de ma recherche de base, mais qui sont nouvelles et fruits de notre collaboration. Le décor d’engobe, que je pratique depuis quelques années, m’a conduit à penser mes pots comme des toiles que je prépare pour un travail de peintre. Cette collaboration me semblait donc logique. De mon côté, j’ai recherché comment associer mon travail habituel sur une feuille ou toile rectangulaire (souvent horizontale), et la terre, masse brute mais aussi forme esthétique et équilibrée des créations de David. En utilisant le trait gravé comme l’eau-forte sur le cuivre, espace vide et dense, l’esprit de mes peintures apparaît sur la terre. Cette collaboration m’a stimulée pour aller vers de nouveaux espaces, je guette la surprise après la cuisson de la céramique. H 20 cm - L 35 cm Ø 38 cm 39 38 anne reverdy & thierry loïc boussard Lui, le potier, ne fait que du « brut », de grosses pièces cuites au bois. L’autre, le peintre, fait une peinture forte et immédiate où la couleur vient comme un coup de poing… Entre eux deux il y a au départ un rapport de sympathie, une amitié réelle, chacun avec sa force et sa fantaisie, son travail acquis et sa personnalité. … et puis il y a la terre, cette glaise grise qui les réunit en cette occasion. Le peintre veut la triturer cette terre, c’est une expérience unique pour lui, il veut la cajoler, l’agresser, la manipuler, la conduire au mieux qu’il peut jusqu’au fruit de sa pensée, de son envie, avec parfois une naïveté touchante. Il a un désir furieux de grands vases… La terre c’est une histoire qu’il veut vivre. Cette histoire-là, Hervé la connait bien, très bien même. Il est l’axe du parcours, le pivot, il conseille, il contrôle. Il est le guide discret et le maître du feu… Et il tourne, il tourne, il tourne des pots. Alors le peintre prend ses pièces, les triture, les déforme, les casse, les empile, s’approprie ce travail et fabrique un autre monde, un monde de chaos avec des couleurs posées nerveusement comme des giclures. Alliance de deux puissances. Daniel Bambagioni Pots H 23 cm & jean-françois poitevin Aux frontières de plusieurs formes d’Art, le travail de Jean-François Poitevin éclate les formes, explose les couleurs. Ses dispositifs mis en place peuvent relever de l’installation, de l’assemblage, de structures en volume envahissant l’espace. Chez Hervé Rousseau, le Rodin de la céramique cuite au bois, l’invité se sent à la maison. Depuis pas mal de temps, ces deux-là se sont affranchis des règles régissant leur activité. Jean-François malaxe la terre, fait des plaques, des boulettes et surtout des trous comme dans la chanson. Hervé tourne des pièces utilitaires aux formes étranges qu’éclate l’invité, en les cassant, les reformant. Les fragments d’un attentat plasticien jonchent le lieu. Y’en a partout. Sur les séchoirs, au sol, même sur le travail d’Hervé, en attente d’enfournement ! Les queues des pièces utilitaires deviennent des biroutes, des bittes d’amarrage à l’imaginaire débordant. C’est plus qu’un atelier, c’est une champignonnière où l’invasion créative déferle à chaque pousse. Et toujours il fore, taraude, troue ces brisures. Plus tard, après l’épreuve du feu, ce « troglobitte perceur » enfile la baleine dans les trous, afin de réunir, d’assembler ces fragments d’un chaos primordial. Il tisse du lien, propose un autre ordre à son désordre. Se multiplier pour se recentrer. Avec la céramique, un autre « bêcher » mignon pour cultiver son jardin d’Eden, Jean-François Poitevin enrichit sa voie plastique sans s’éloigner des mélis-mélos, des « zigouigouis » et des scoubidous, bidou, Ah. Daniel Bambagioni - Bernard David 41 40 hervé rousseau & L’attente de Pénélope Détail d’une installation 2 m X 2 m michel lepareur dudley lambert bennett 1952-2011 Quand 2 hommes, artistes, perfectionnistes, 2 univers se rencontrent pour confronter, élaborer et créer, sans y perdre leur âme. Entre Toscane et mouche de pêche tu es parti faire le grand voyage. Tu amènes avec toi ta boite de fusain et ton vieil ami le rouleau de papier. On s’évadait dans tes dessins, on aimait boire ton café, les fins de semaine à La Borne entre brouillard et pluies éparses... La maison « était bonne ». Hugh West, potier à La Borne depuis plus de 30 ans est né en Ecosse et reconnu dans le monde entier pour son travail. Le grès a été très longtemps son moyen d’expression favori. Aujourd’hui, il ne travaille plus qu’avec la porcelaine, plus technique. Elle répond à sa sensibilité, sa perpétuelle recherche d’élégance et de délicatesse. 43 On pouvait se croiser la nuit quand on s’attardait, après une expo ! Sur un grand rouleau de papier, tu avais retracé ta vie... de peinture, Tu savais parler de Vassil Ivanoff et de ces histoires du village Qui s’essaiment comme des feuilles de ginkgo à l’automne... La fin du rouleau. Le support : vaisselle en porcelaine blanche. Dudley Lambert Bennett, artiste peintre londonien reconnu par Gerhart Richter, peintre allemand, devient son assistant à Düsseldorf. Puis il expose en Europe.En parallèle, il enseigne les Beaux-Arts et la poterie à Londres. Blasé du milieu artistique anglais, il décide de s’expatrier en France. C’est à La Borne qu’il pose ses valises. Il s’exprime essentiellement sur grand format, ne travaille qu’à l’huile. C’est un magicien de la couleur. Le thème des décors : la série de toiles « nick chick ». Leur challenge : trouver le bon format, les bons colorants, le bon émail et la cuisson idéale pour être en accord avec les tableaux. Portrait : Françoise Quiney - 29 mai 2011 Détail : fusain M. Lepareur 42 hugh west & On s’est croisé l’été dernier, sur ton beau vélo, Tu étais fier, c’était pour le 15 août, Tu souriais, tu étais heureux ! Tchao Michel ! Thierry Bucquoy, 13 juin 2011 Après trois mois de travail, une nouvelle collaboration est née ! West of Nick Ckick H 46 cm - L 40 cm Michel nous a quittés brutalement le 13 juin. Il aurait dû participer à cette exposition avec sa compagne Françoise Quiney. 8 rue de la Halle 18800 Baugy Tél. : 02 48 26 34 93 [email protected] www.laurence-bernard.fr Daniel Chompré Jacques Astoule Patricia Calas-Dufour Françoise Blain Daniel Bambagioni Élise -Dufour Rachid Djabela Rémy Pastor Nicole Crestou Marion Dallois-Severijnen Monique Severijnen Jean-Marie Aude Martine Charpin Suzanne Daigeler Marie-France Venon Claudie Guillaume-Charnaux André Breynaert Le Point du Jour 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 76 41 [email protected] La Borne d’en bas 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 96 51 [email protected] www.lesitedemarion.fr La Borne 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 75 30 [email protected] Boisbelle - 35 rue des Billets 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 90 99 [email protected] Les Gueniaux 18250 Neuilly-en-Sancerre Tél. : 02 48 54 04 77 [email protected] St Geraduslaan 16 Eindhoven - Pays-Bas Tél. : 00 31 (0)40 21 24 047 [email protected] www.monique-severijnen.nl Route de La Chapelotte - La Borne 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 71 58 [email protected] 15 Route de Saint Germain du Puy 18220 Sainte Solange Tél. : 06 63 17 48 85 [email protected] www.elisedufour.com P. 15 15/17 Route de Saint Germain du Puy 18220 Sainte Solange Tél. : 06 63 56 68 21 [email protected] Coco Le Goaër 32 rue Gambetta 29680 Roscoff Tél. : 02 98 61 12 07 [email protected] P. 16-17 Les Epinières - 27 rue de Littré 18300 Crézancy-en-Sancerre Tél. : 02 48 79 07 46 [email protected] 12 rue de brave Rondeau 17000 La Rochelle Tél. : 05 46 41 02 63 [email protected] Loye 18220 Morogues Tél. : 06 22 05 49 02 [email protected] 5 rue Robespierre 94200 Ivry sur Seine Tél. : 01 45 21 04 97 [email protected] www.jm-aude.com 12 Place des Tilleuls 18220 Morogues Tél. : 02 48 64 32 74 P. 14 Laurence Bernard Place du Connétable 18300 Sancerre Tél. : 02 48 54 15 04 [email protected] 29 chemin de l’Abricot 18100 Vierzon Tél. : 02 48 71 10 13 [email protected] P. 18 P. 10 P. 11 P. 12 Route de Neuvy-Deux-Clochers 18250 Neuilly-en-Sancerre Tél. : 02 48 79 01 85 [email protected] La Borne 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 75 51 [email protected] 54 bis rue de l’Ermitage 75020 Paris Tél. : 01 43 66 83 36 - 06 31 03 94 80 [email protected] P. 13 Céline Alfroid Nicolas Éric Astoul © M. Zoladz - 2002 P. 8-9 Artistes participants Pierre Jaggi Pierre-Yves Canard Christine Limosino-Favretto Nelly Madoulet Daniel Lacroix Lionel Valot François Maréchal Jean-Yves David Christine Pedley Théo Poulet Route de Morogues - La Borne 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 77 44 [email protected] www.chris-pedley.eu 35 rue Autel de la Patrie 18200 Saint Amand-Montrond Tél. : 06 35 37 65 62 [email protected] Brigitte Marionneau Jacques Laroussinie Arlette Vaistij Daniel Chompré François Mayu Labbrigitte Brigitte Penicaud Machiko Noriko Fuse Atelier 3 - Les Gâtés 18250 Henrichemont Tél. : 06 74 15 06 93 [email protected] Les Petits 18250 Neuilly-en-Sancerre Tél. : 06 09 04 72 39 La Borne d’en bas 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 95 57 [email protected] 2 le Clos de l’Ile 18190 Châteauneuf-sur-Cher Tél. : 02 48 60 42 82 [email protected] sitepycanard.free.fr 27 rue Carnot 18000 Bourges Tél. : 02 48 21 52 18 [email protected] www.lionel-valot.com Policet 18250 Neuilly-en-Sancerre Tél. : 02 48 79 04 20 [email protected] La Cedelle des Places 36370 Prissac Tél. : 02 54 25 02 77 [email protected] La Motte 18250 Humbligny Tél. : 02 48 69 58 94 [email protected] www.limosino-favretto.com Les Poteries 18250 Neuvy-Deux-Clochers Tél. : 02 48 26 92 02 53 rue Etienne Dolet 94230 Cachan Tél. : 01 45 47 88 34 [email protected] 42 rue Charlet 18000 Bourges Tél. : 02 48 70 16 98 [email protected] P. 28-29 Policet 18250 Neuilly-en-Sancerre Tél. : 02 48 79 04 20 [email protected] www.pierrejaggi.com Le Bourg 18250 Neuvy-Deux-Clochers Tél. : 02 48 79 00 17 [email protected] www.derevycka.com La Rongère 18220 Parassy Tél. : 02 48 64 36 70 - 06 69 98 84 70 [email protected] www.bmarionneau.fr 54 bis rue de l’Ermitage 75020 Paris Tél. : 01 43 66 83 36 - 06 31 03 94 80 [email protected] 650 Avenue Honoré de Balzac 18300 Sancerre Tél. : 02 48 54 09 08 P. 25 Lisa Derevycka Les Maisons Neuves 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 99 58 [email protected] www.terreetfeu.fr P. 26 David Louveau de La Guigneraye 71 Avenue Jean Jaurès 94100 Saint-Maur-des-Fossés Tél. : 06 70 09 51 43 [email protected] P. 27 Alexandra Tollet Les Petits 18250 Neuilly-en-Sancerre Tél. : 02 48 79 46 22 [email protected] 43 rue de Lisbonne 75008 Paris Tél. : 06 83 82 08 10 [email protected] www.francoismayu.com 112 rue Rambuteau 75001 Paris Tél. : 09 50 94 90 14 - 06 82 02 28 20 [email protected] P. 30 P. 19 P. 20 P. 21 P. 22 P. 23 P. 24 Jean Jacquinot © M. Zoladz Rémi Grillet Noriko Fuse 2 Allée d’Aveiro 18000 Bourges Tél. : 06 99 03 51 41 Ophélia Derely Nicolas Rousseau David Whitehead Nadia Pasquer François Righi Hervé Rousseau Jean-Luc Pinçon Jean-Pierre-Bort Thierry-Loïc Boussard Jean-François Poitevin Marylène Millérioux Virginie Transon Hugh West Dudley Bennett 4 Place de l’église 18220 Morogues Tél. : 02 48 64 89 92 [email protected] Les Noues 18110 Saint-Martin-d’Auxigny Tél. : 02 48 64 62 64 [email protected] Atelier 3 - Les Gâtés 18250 Henrichemont Tél. : 06 71 29 53 91 [email protected] « Chezal Boucaud » 18380 Ivoy-le-Pré Tél. : 02 48 26 96 02 [email protected] Les Michauts 18380 Ivoy-le-Pré Tél. : 02 48 58 91 19 [email protected] www.francois-righi.com La Chaume 58470 Gimouille Tél. : 03 86 21 00 69 [email protected] 3 rue Alfred Remanjon 18220 Les-Aix-d’Angillon Tél. : 02 48 64 37 81 [email protected] www.virginetranson.com La Borne d’en bas 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 17 80 [email protected] www.davidwhitehead.org 112 rue Rambuteau 75001 Paris Tél. : 09 50 94 90 14 - 06 82 02 28 20 [email protected] Atelier de Boisbelle 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 75 64 [email protected] Prunay 18570 Morthomiers Tél. : 02 48 55 61 02 Route de Morogues - La Borne 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 95 29 [email protected] www.hughwest.com - www.westcreations.eu P. 37 Anne Reverdy Atelier : 6 impasse de l’épine 92160 Anthony Tél. : 06 84 38 22 54 [email protected] www.annemoser.com P.38 Anne Moser La Borne d’en haut 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 75 72 - 06 15 69 84 67 [email protected] P. 39 P. 32-33 Charlotte Poulsen Les Guéniaux 18250 Neuvy-Deux-Clochers Tél. : 02 48 54 04 77 « Chezal Boucaud » 18380 Ivoy-le-Pré Tél. : 02 48 26 96 02 [email protected] P. 34 P. 35 35 rue des billets 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 90 99 [email protected] Maya Micenmacher-Rousseau Les Petits 18250 Neuilly-en-Sancerre Tél. : 02 48 54 14 61 [email protected] P. 36 Nicole Courtois P. 40-41 P. 31 Atelier de Boisbelle 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 75 64 [email protected] 14 rue d’Ablis 28000 Chartres Tél. : 02 37 34 59 00 [email protected] La Borne 18250 Henrichemont Tél. : 02 48 26 94 33 [email protected] www.dudleybennett.com P. 42 Isabelle Pammachius Remerciements Ce catalogue est édité à l’occasion de l’exposition « Un peintre et un céramiste se rencontrent » présentée au Centre céramique contemporaine La Borne du 10 décembre 2011 au 8 janvier 2012 OPUS 1 du 11 février 2011 au 13 mars 2012 OPUS 2 Que soient remerciés tous ceux qui par leur concours ont rendu possible l’exposition et l’édition du catalogue et notamment : • • • • • les 64 artistes invités M. Sylvain Pascaud, Président de la Communauté de communes des Hautes Terres en Haut Berry L’équipe du Centre céramique contemporaine La Borne L’Association Céramique La Borne les collectivités et les organismes qui soutiennent les activités du Centre céramique contemporaine en 2011 Conception et réalisation graphique : Corinne Louveau de La Guigneraye en collaboration avec Nadia Pasquer Médiation : Brigitte Marionneau, Charlotte Poulsen Suivi rédactionnel : Nicole Crestou Photographies : Pascal Vangysel, Images Studio, Les Aix d’Angillon Impression : CIA Bourgogne ISBN : 978-2-9540648-0-2 Le Centre céramique contemporaine La Borne est un équipement de la Communauté de Communes des Hautes Terres en Haut Berry, géré par MAGES en partenariat avec l’Association céramique La Borne. 4ème couv voir maquette ci-jointe