1ere couv - Pierre Jaggi

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1ere couv - Pierre Jaggi
1ere couv
voir maquette ci-jointe
UN PEINTRE & UN CERAMISTE
se rencontrent
Exposition au Centre céramique contemporaine
La Borne - 18250 Henrichemont
www.laborne.org
du 10 décembre 2011 au 8 janvier 2012 OPUS 1
du 11 février 2012 au 13 mars 2012 OPUS 2
Peintre et céramiste, une amitié ancienne
D
epuis longtemps, peintres et céramistes s’apprécient, s’apprivoisent
et travaillent ensemble. C’est un
euphémisme : ces rencontres sont attestées
depuis l’antiquité grecque et, visibles au
musée du Louvre par exemple, les vases
en céramique . Pour ma part, elles me font
rêver : comment les deux faires s’accordentils ? Parlent-ils beaucoup avant, comme de
futurs amoureux ? J’imagine les essais et les
froissements d’ego, l’espoir aussi pour cette
quête de dépassement pour découvrir une
vérité qui nous échappe.
Nos contemporains, particulièrement les
Français, aiment la peinture, certes et
semble-t-il avec passion, mais savent-ils que
la peinture est un art qui ne s’exerce pas
seulement sur toile ? Il peut se déployer sur
bien d’autres supports. Il y eut même une
véritable concurrence entre les matériaux
qui servirent de supports à l’expression
picturale. En fait, une histoire de l’art -européenne- illustrée par ceux-ci serait à écrire.
La première volonté de créer l’illusion de la
narration de l’effet pictural, dans une autre
matière que celle des pigments colorés sur
panneau puis sur toile, date du XVIe siècle :
intarsia de pierres dures, chefs-d’œuvre
étourdissants encore visibles au palais Pitti
et au Museo dell’Opificio delle Pietre Dure
à Florence, et mosaïque marquetée d’essences diverses de bois. Ce faste coloré se
retrouve donc dans l’emploi de matériaux
aussi divers qu’inattendus : les peintres,
et non des moindres, peignent sur lapislazuli, sur albâtre, sur marbre, sur ivoire,
sur ardoise, sur faïence puis sur plaques
de porcelaine, sur verre bien sûr, en émail,
mais aussi en mosaïque de tesselles. Plus
tard, ce fut grâce à l’encaustique -comme
les Anciens, technique fondée sur un texte
de Pline le naturaliste- que l’on fit des essais
afin de rendre pérenne la Peinture. En effet,
la Renaissance italienne s’interrogea sur les
vestiges tangibles de l’Antiquité, particulièrement ceux de la peinture.
Quant à la céramique, c’est à la fin du XVIIIe
siècle qu’apparut l’interprétation peinte de
tableaux –célèbres- sur plaques de porcelaine. C’était une réponse technique au problème : comment reproduire en couleurs et
plusieurs fois, et de façon pérenne ? Avec
l’invention et la propagation de la photographie, au début du Second Empire, les
moyens de reproduction étaient trouvés. De
plus, l’expression romantique s’accommodait mal de ces redites et privilégiait une
création plus personnelle. Apparu alors,
dans le ciel des arts européens, l’art japonais, après près de trois siècles d’isolement,
venu renforcer ces aspirations, directement
révélé aux Expositions Universelles de
1867 et 1878 à Paris. Les artistes découvrent un art imprégné de spiritualité, où le
matériau peut être utilisé et apprécié pour
la franchise de ses valeurs intrinsèques plus
que pour la technicité mise en jeu lors de
son élaboration.
L’ancienne dichotomie entre arts libéraux
et arts manuels, héritée, en partie, d’une
certaine idée de la Renaissance, tendra
à s’estomper pour un temps, car les idées
du critique John Ruskin (1819-1900), travaillaient les milieux artistiques. Il propose
dans ses écrits, un autre ordre dans les rapports de l’Homme et de la Nature, appliquant lui-même au sein d’une communauté
écologiste avant la lettre, une exploitation
économe des ressources naturelles, une
grande générosité sociale et une nouvelle
attitude vis-à-vis du travail. Sur un arrièrefond de préoccupations sociales et en
contrepoint de l’anonymat — relatif — du
compagnonnage ancien, sont constituées
des associations dont la Morris Company
de William Morris (1834-1896), les Arts
& Crafts, la Guilde de Saint Georges de
Ruskin. Ces idées, qui nous sont devenues
familières et qui prennent une résonance
singulièrement actuelle, ont essaimé de
l’Angleterre dans toute l’Europe.
À partir des années 1875/1880, les arts
décoratifs s’épanouissent en France, tentent
de nombreux artistes, peintres et sculpteurs,
et sont reconnus comme une activité créatrice à part entière. Citons, parmi bien
d’autres, Rodin tenté par le grès, Renoir
père et fils, par la faïence, Toulouse-Lautrec
et Maillol par la tapisserie, ou encore Lucien
Lévy-Dhurmer qui fut un temps directeur des
travaux d’art chez Clément Massier à Golfe
Juan. L’exposition tenue au musée Pastré à
Marseille a démontré en 2000, l’intérêt des
artistes « de 1885 à nos jours » pour la
céramique, revendiquant l’interaction entre
les différentes expressions artistiques utilisées .
Il me semble qu’au cours du XXe siècle,
deux attitudes caractérisent le peintre face
à la céramique, au-delà de la technique
(faïence, grès, poterie) : d’une part, ceux
qui peignent sur les formes proposées par
un « praticien » et ceux qui peignent mais
sur leurs propres formes, voire leurs propres
matières, ce qui ne signifie pas qu’ils aient
plus mis « la main à pâte » que les précédents. Au premier groupe, appartient «
l’écurie d’Ambroise Vollard » (1869-1939),
avec les Fauves chez André Metthey (18711920) et au second, à la suite de Gauguin (1850 – 1903) qui fit de la poterie sur
des vases ou des formes qu’il avait modelé
lui-même, son ami « Paco » Durrio (18681940) et Picasso, mais seulement à Vallauris, Lucio Fontana, Joan Miro et aujourd’hui
Miquel Barcelo. Ce groupe est le plus novateur car, en questionnant les formes mais
sans en user comme simple élément d’un
catalogue culturel, il a pris en considération
l’art populaire, pas forcément le plus récent,
en apportant à la céramique le continuum
de la peinture…Ils se référent au corps,
sinon à leur corps, à la Terre, à la Nature,
au micro-petit et au personnel, jusqu’à l’infiniment grand : se déploient scarifications
et nouveaux tatouages, leurs expériences
devenues leur geste, des formes organiques
soutenues par les couleurs des terres, la
revendication du naïf, de l’humour, du
décalé, de l’art brut, de celui des enfants,
de l’humour à la provocation avec l’utilisation d’images ou d’objets d’origine modeste
issus d’une iconographie mondialisée dite
« populaire ». L’aventure du pot confine au
macramé, me confiait Barcelo récemment.
En effet, peut-on aujourd’hui se satisfaire des
anciennes distinctions ? N’y-a-t-il pas dans
ces marges et ces interstices, la conquête
d’une richesse qui a permis de choisir parmi
toutes les expressions plastiques humaines
depuis l’art rupestre, les arts premiers, les
découvertes archéologiques aussi bien que
les découvertes psychiques.
Nous ne pouvons donc que nous réjouir et
saluer cette belle initiative du Centre céramique de La Borne qui permet à la communauté artistique de fleurir sur le terreau
antique en symbiose avec la vitalité de sa
création contemporaine.
Anne Lajoix
Docteur en histoire de l’art
Euphronios (actif à Athènes entre 520 A.C. - 470
A.C.), a signé 18 vases, dont 6 comme peintre et
plus tard, 12 fois comme potier. Nous pourrions citer
aussi Douris, Makron et Onésimos.
Ces pratiques sont résumées dans notre ouvrage,
« Marie-Victoire Jaquotot (1772-1855), peintre sur
porcelaine», 2006, Archives de l’Art Français, Nouvelle période, tome XXXVIII, Société de l’Histoire de
l’Art Français, Paris.
Catalogue de l’exposition, De la couleur et du feu,
Céramiques d’artistes de 1885 à nos jours, Musée
de la Faïence, Château Pastré, Marseille, 2000,
consultant et auteur.
La céramique fauve : André Metthey et les peintres,
Musée Matisse, Nice, Cimiez, mai-juillet 1996.
L’Association Céramique La Borne a invité
les céramistes à vivre une expérience inhabituelle de travail, celle d’une rencontre
choisie avec un ou plusieurs peintres.
Ce projet consistait à dévoiler de nouvelles
perspectives créatrices, à présenter et
confronter des expressions à quatre mains
associant céramique et peinture et leurs possibles débordements.
Les œuvres présentées expriment l’aboutissement de recherches particulières dans les
domaines de la forme, de la couleur, de la
matière, de la sculpture et de l’installation.
Entre l’atelier du céramiste et celui du
peintre, il y a eu continuité de pensée, pratique expérimentale, connivence et amitié…
Saluons les 64 artistes sans lesquels la rencontre n’aurait pas eu lieu.
Brigitte Marionneau
Commission Artistes Invités ACLB
Au Centre céramique contemporaine La
Borne, chaque exposition est un événement. Celle-ci plus particulièrement. A
l’initiative de l’Association Céramique La
Borne, c’est la première fois depuis bien
des années qu’une exposition associe deux
arts : la peinture et la céramique. Quoi de
plus naturel pourrions-nous penser ! Que
de céramistes décorent d’arabesques, de
volutes ou de figurines leurs pièces : un
seul artiste pour une seule œuvre. Dans la
présente exposition, il s’agit d’une véritable
union peintre-céramiste. L’esprit créatif de
deux talents engendre une seule œuvre.
Pour un tel événement, l’édition d’un catalogue s’imposait. Il nous guide à travers cette
exposition et laisse un témoignage pour les
années à venir.
À l’Association Céramique La Borne, aux
34 peintres et 30 céramistes qui ont œuvré,
j’adresse mes remerciements pour le plaisir
et la richesse qu’ils nous offrent. Je fais de
même à vous chers lecteurs et chers visiteurs
qui suivez ou peut-être découvrez l’activité
du Centre de céramique contemporaine.
Souhaitons que ce catalogue soit suivi de
bien d’autres dès l’année prochaine.
Sylvain Pascaud
Président
de la Communauté de communes
des Hautes Terres en Haut Berry
jacques astoule
Le peintre Jacques Astoule entré dans une
période de travail en peinture, peuplée
d’un bestiaire cocasse et grimaçant. J’ai
eu l’intuition d’inviter Jacques à peindre
un ensemble de sculptures céramique que
j’avais façonné jouant de la mouvance de
la terre… Informels autant que gestuels,
ces corps libres de toutes contraintes me
semblaient propre à inspirer librement l’artiste peintre.
Eric Astoul
C’est par la suggestion que prennent vie
ces morceaux épars qui habitent mon travail de créateur. Lorsque j’ai reçu les céramiques d’Eric j’ai été désorienté, et c’est
dans un esprit dubitatif que j’ai entrepris
le travail sur ces formes sans forme que
je devais déchiffrer. Il fallait trouver dans
les plis, les bosses, ces formes non suggestives, les chemins qui donneraient une
autre vie à cet ensemble. Toute la valeur du
travail d’Eric tient d’avoir su se cacher derrière ces morceaux, afin que l’artiste qui
les recouvrirait se sente vraiment libre et
puisse s’exprimer en toute indépendance.
Merci Eric.
Jacques Astoule
Qui fouinera verra - 2011
H. 130 cm - L. 110 cm
& daniel chompré
J’ai construit une série de volumes emboités déclinés presque à l’identique.
La rencontre du peintre Daniel ­Chompré et de son œuvre chromatique sur le multiple m’ont inspiré la
confrontation de cet ensemble avec son travail. Daniel adhéra aussitôt à l’idée de faire vibrer en peinture comme « une suite » cette proposition de trois volumes semblables, aux pans et plans bien définis.
Comme autant de supports / surfaces céramiques vibrantes sous ses pinceaux.
Eric Astoul
Eric a sculpté trois « maisons » identiques. Connaissant mon travail sur la répétition et les variations
de formes, il m’a invité à peindre ses pièces. J’ai trouvé la première maison à dominante brune, sur
laquelle j’ai adopté le rouge. La seconde à dominante noire, m’a invité à conserver cette tonalité. La
troisième d’un gris mat m’a suggéré le blanc. J’ai choisi de les peindre à l’huile afin d’obtenir une
surface luisante. Ainsi on peut comparer comment la couleur joue avec les volumes.
Daniel Chompré
Suite - 2011
H. 31 cm - L. 33 cm
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éric astoul &
françoise blain &
rachid djabela &
daniel bambagioni
rémy pastor
Je peins des fleurs, beaucoup de fleurs, alignées, parsemées. Françoise, elle, fait des assiettes, des plats, plein de choses et
des pots… Alors on a décidé ensemble de faire des « POTDFLEURS »
Chacun garde donc l’image de son langage habituel. C’est une base importante, une base de rencontre et une véritable et
sincère association.
J’en ai décoré quelques-unes qu’elle a cuites avec patience. Aujourd’hui c’est l’histoire d’une vraie rencontre et d’une amitié.
Il y a du plaisir dans ce travail en commun et une complicité évidente. C’est comme une longue improvisation, avec peut-être
une certaine désinvolture en même temps qu’une volonté de perfection dans la pureté de la forme recherchée, un travail
rigoureux, chacun apportant à l’autre l’indispensable d’une réussite promise.
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D. Bambagioni
L’un est Kabyle, l’autre un Berbère qui
s’ignore.
Ils se rencontrent en 1951, à l’ombre
d’un micocoulier géant dans les sables de
l’Atlas.
Le premier c’est Rachid Djabela, à la
recherche de la terre rouge sacrée qui permettra, une fois mélangée à la craie bistre
de Patagonie, de révéler le tajine au premier geste.
L’autre c’est Rémy Pastor, sur les traces
d’une boite d’aquarelle oubliée bêtement
par Delacroix dans le Djebel.
Au départ, il faut songer que tout sépare
ces deux êtres, leurs cultures si éloignées,
la barrière de la langue, leurs aspirations,
leurs feuilles d’impôts.
Rachid est un pauvre tourneur payé au
poids tandis que Pastor réalise des fresques
pour le palais des Doges.
Mais, dans la douceur d’un soir d’ El Mourouj, de ces nuits qui inspirèrent aussi bien
Averroès qu’Omar Khayyâm, nos deux
compères redessinent le monde.
Ils s’enivrent de thé vert et de Tao, jouent
parfois de la cithare et improvisent des
chants.
La suite, nous la connaissons tous :
ce sont des mages qui arrivent à faire tenir
une fresque sur un tajine.
Rémy Pastor
Potdfleurs
H. 35 cm - L. 22 cm chacun
Tajine RaRe, détail
H. 30 cm - L. 30 cm
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Notre première rencontre a eu lieu il y a quelques années. J’étais sous le charme des noirs de ses assiettes tournées avec
aisance… la tête légèrement inclinée, ses cheveux blonds relevés sur sa nuque…
suzanne daigeler &
marie-france venon
Ma sœur Monique peint en Hollande. Je modèle l’argile à La Borne. La collaboration s’est imposée simplement. Pour
effacer l’éloignement géographique : des oiseaux, libres comme l’air.
À chaque passage dans le ciel, ils changent notre regard. Les messagers de nos croyances, porteurs de nos espoirs
semblent parfois établir un lien avec l’invisible.
En vacances sur les plages des Landes où le pin se multiplie, nous ramassons des bois flottés, frottés aux vagues. Nous
picorons sur le sable, comme les bécasses dans les Wadden où elles semblent marcher sur l’eau. Nous parlons de l’existence, donc de la mort, de notre père parti sur l’autre rive de la vie, depuis peu. Chargé de symboles dans la mythologie
nordique, grecque, germaine, le cygne de nos œuvres trace sur l’eau, un sillage qui ne disparaît pas.
Signes blancs
H. 75 cm - L. 105 cm
Bernard David et Marion Dallois-Severijnen
Chemin faisant…
Voici le lieu de la rencontre, l’objet, le
fruit.
Mouvement, jeu double, triple, multiple…
Oser entrer dans cet espace, tout y
créer : les règles, le territoire.
Travailler avec l’inconnu de chacune :
pour l’une plonger dans le mystère de
l’argile sans s’y perdre, pour l’autre
relever le défi de l’univers pictural,
fascinant et redouté - tout en laissant
danser le secret de la rencontre.
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marion dallois-severijnen &
monique severijnen
En chemin, semer des repères :
construire l’espace, trouver le thème
qui fait sens commun,
l’expression qui s’harmonise ou se
confronte,
conjuguer la légèreté et la fragilité du
papier avec
la matière brute de l’argile.
Le jeu se déroule, les sensations montent… On avance ensemble à la frontière de deux univers, guidées par la
curiosité et l’envie de vivre quelque
chose hors de nos sentiers battus,
entre contraintes techniques et liberté
créatrice.
Paravent « Nocturnes »
H. 156 cm - L. 220 cm
Structure métal : Jean-Jacques de Fumichon
Ecriture, mots, signes, traits, transcrivent mes
émotions.
Mémoire du temps, des maisons, des villages,
des hommes, des pierres, des arbres, éveillant
des sensations archaïques, qui sont les sources
de ma créativité.
Je me sens liée à la terre, celle-ci s’est imposée
à moi, peut-être parce que ce matériau possède en lui la mémoire de l’humanité.
Céline Alfroid-Nicolas
Artiste plasticienne, mon travail s’organise
autour de la matière. De loin, vision globale,
toiles peintes. Puis on s’approche et les ombres
deviennent points de broderie, une ligne se
transforme en fil… Depuis toujours, je mélange
la peinture et la broderie. Les fils et les points
choisis comme des couleurs pour leurs textures
et leurs dynamiques lumineuses.
Notre démarche autour du trait et de la matière
nous a réunies, et depuis plusieurs années
nous partageons diverses expositions et projets. Aussi, il nous a semblé naturel de nous
rencontrer à nouveau pour cette exposition.
patricia calas-dufour &
élise dufour & coco le goaër
Entre …
…Trois songes apparentés,
Partages d‘amitiés,rires sur le port…
Entre soleils et heures bleues
Mers du vieux continent,
Océans du nouveau monde…
Voile tendue vers on ne sait,
Bruissement répété des vagues,
Écumant la grève,
Gonflant le lichen,
Clapotis inlassable,
Mousse délavant
la femme rocher
Ancrée au fond de sable…
Entre pleins et déliés
D’écritures de concert
Embrasser le lourd au pétillant
Et tel le funambule
où d’un pas sûr,
Sur les pas du pont déjeté
Passer l’entre-deux rives…
Laurence Bernard
LIAISONS
Seules face à la robe, matérialisation du
corps humain, nous imaginons la femme qui
l’avait portée nuit et jour, lavée, repassée,
rapiécée….Rentrer dans son intimité, dans
son corps d’enfant, de jeune mariée, de mère
puis de grand-mère fait appel à notre propre
existence.
La terre, les textiles, les pigments gardent les
souvenirs et l’empreinte du corps et créent les
liaisons entre nos deux univers.
Passage secret par Ti-Sauzon
Voile par Coco Le Goaër, encres, peinture huile
H 3 m - L 1m
Transposition N° 6
H. 130 cm - L. 110 cm
Femme-Rocher, terre sigillée, peinture Elise Dufour
H 60 cm - L 1,10m - l 40 cml
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céline alfroid-nicolas &
laurence bernard
jean-marie aude
& martine charpin
Têtes à têtes
Thème commun, la tête a été choisie pour réunir différents aspects de leurs démarches respectives. Le visage extrêmement simplifié des œuvres de Martine Charpin a été multiplié pour
devenir le support à diverses peaux colorées ou noir et blanc qui masquent les formes, intérieures
et extérieures, tout en révélant, une sorte d’intimité du personnage, pensées, émotions, obsessions... Présentés en trilogie indivisible, les visages qui semblent murés dans leur fort intérieur,
sont mis en relation avec leur semblable, en parallèle ou en vis-à-vis.
Martine Charpin, peintre plasticienne, et Nicole Crestou, sculpteur céramiste, ont recherché une
voix nouvelle d’expression en associant leurs pratiques et se laissant également guider par les
hasards et les opportunités de l’atelier. Ces installations ne sont pas l’addition des spécificités de
chacune mais bien une création originale plus contrastée.
Têtes
H. 25 cm - L. 40 cm
Fragments de corps
Jean-Marie Aude dessine et peint les
visages et les mains insérant la blessure,
la coupure, les changements de plans
comme autant de remises en cause de la
lecture. Ces choix plastiques également
inscrits dans les sculptures de Nicole Crestou, ont présidé aux créations en volume :
des vases et des plats jouant avec les transparences des émaux ou les contrastes noir
et blanc. La répétition d’un œil ou d’une
bouche, les effacements et les déchirures
sont devenus des éléments autant décoratifs qu’expressifs sur des objets en grès
gardant une fonctionnalité.
Vase
H. 26 cm
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nicole crestou &
claudie guillaume-charnaux &
andré breynaert
jean jacquinot &
Alexandra Tollet
Scène ouverte
Nicole Crestou
Alexandra Tollet est une jeune céramiste
qui dessine partout et tout le temps
Jean Jacquinot est un adepte de l’art de
contenir.
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C’est au cours de cuissons partagées
qu’est née la décision de se lancer dans
ce jeu à quatre mains qui n’est pas un jeu
de vilains.
Ventre du pot
Et peau du ventre...
« … Alors ce sera bleu,
labyrinte végétal,
graine, corolle, feuille,
glanées... séchées...
Transparence pour mine de plomb,
matières blanches pour tracé cobalt… »
Mais à l’heure de l’annonce tout est en
devenir
Les vases sont tournés
N’attendent plus que le peintre
Le four est en chantier,
Le bois séché rangé,
Le feu comme toujours
aura le dernier mot.
H. 40 cm - L. 105 cm
H. 37 cm - L. 32 cm
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Les points communs entre leurs expressions respectives n’étant pas de prime abord évidents, c’est la discussion qui a
permis de déterminer un cadre de recherche : construire une scène dans une boîte. Après que chacun ait seul, modelé
ou dessiné, quelques projets, une première synthèse a été réalisée, à 4 mains, évoluant au fur et à mesure de son
façonnage. Un espace intérieur et extérieur ouvert, constitué de murs, de tapis, d’arbres, de fleurs… et support aux
décors de chacun, a vu le jour. Devant toutes les idées apparues, les sculptures se sont multipliées. Claudie comme
André se sont pris au jeu d’un modelage commun. Ils ont structuré leurs espaces de maisons vides et peuplé les jardins
en y insérant des scènes de la vie quotidienne dans une expression très spontanée. Les gravures des visages mélangent différents points de vue, le tracé des carrelages ignore la perspective. Les couleurs vives complètent ces univers
figuratifs d’art singulier, sans respect d’aucun réalisme. Ces sculptures ouvertes, ces scénettes colorées témoignent de
l’originalité, de l’humour et de la fraîcheur d’esprit des auteurs.
daniel lacroix &
pierre-yves canard
lionel valot
Jeu de cubes
Il ne s’agit pas d’un jeu de construction mais d’un jeu d’images à composer. Pierre Yves Canard, peintre de l’ambiguïté, du morceau choisi, du
collage d’idées, a composé sur chaque cube 6 images ayant leur entité propre.
Pierre Jaggi nous avait habitués aux rondeurs des galets modelées et polis. La sculpture sur glace, qu’il pratique chaque hiver lors de symposiums,
l’a conduit à façonner des cubes pour monter des architectures. C’est donc logiquement qu’il proposa des cubes aux surfaces planes, cadrées,
puzzle régulier pouvant convenir à la démarche habituelle du peintre. Ces volumes imposants et stables contrastent avec les motifs colorés qui
semblent flotter sur chaque face.
Les deux Pierre se sont pris au jeu, souvenirs d’enfances, bien que le façonnage fut laborieux et la peinture aux engobes délicate.
La taille des cubes implique le corps, incite à jouer à plusieurs, à prendre du recul pour voir l’image. Mais en cherchant l’image, chaque « joueur
de l’œuvre » trouvera ses propres compositions.
Nicole Crestou
9 x 6 = 54 x 28 x 28 cm
La rencontre avec Lionel date de 6 ans.
Nous avons découvert dans nos travaux
respectifs un point commun sur l’envie de
réaliser des univers décalés en gardant
des formes figuratives. De renverser les
données du réel, de prôner l’art comme un
instrument de libération. Loin du contrôle
exercé par la raison et de toute considération morale, comme les surréalistes nous
cherchons à explorer l’inconscient. Précision technique à l’aérographe et à l’huile
pour Lionel et travail plus brut marqué par
l’empreinte et la mixité pour Daniel.
C’est pour Lionel un premier contact direct
avec la terre et ses contraintes. Nous
avons arrêté de travailler sur l’espace par
l’intermédiaire de formes architecturées.
L’idée originale est de créer un mélange
de formes rondes et de formes de façades
inachevées pour susciter chez le regardeur
un univers urbain dégagé des modèles
« classiques » et ouvre les portes sur autre
chose.
Daniel Lacroix
Archi-vole
H. 65 cm - Ø 30 cm
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pierre jaggi &
jacques laroussinie &
théo poulet
Au cours des années passées à enseigner
la céramique au sein de l’Ecole d’Art de
Saint-Amand-Montrond, j’ai connu Théo
qui était élève depuis l’âge de 7 ans et
qui continue actuellement à peindre. Son
enthousiasme et sa disponibilité ont permis
cette rencontre.
Le fil conducteur de la démarche était le
dialogue, permettant une véritable rencontre entre expression artistique du peintre
sur un support fait par le céramiste dans le
but de réaliser une pièce harmonieuse où
se rencontrent deux univers différents. Pour
cela, nous avons passé 8 jours ensemble
dans l’atelier, apprenant à nous connaître.
J’ai choisi pour démarrer un objet une
surface plate par logique envers le travail
de peintre. Théo a d’abord expérimenté
les engobes en utilisant ses propres outils
sur une surface neutre. Nous avons sélectionné les essais intéressants et mis en pratique leur application sur les premiers plats.
J’ai guidé Théo en fonction des contraintes
techniques, notamment pour l’application
des couleurs d’engobes.
Nous avions choisi une dizaine de formes,
mais par manque de temps et du fait de
l’éloignement géographique, nous n’avons
pu travailler que sur 3 seulement, avec différentes terres. Après quelques essais dans
un four à gaz, les pièces ont été cuites
dans mon four à bois.
Christine Pedley
arlette vaistij
J’aime les femmes ...
Celles d’Arlette en particulier.
Leurs courbes généreuses apportent à mes
pièces de grès austère une note onirique,
une respiration chaude et rafraîchissante.
Un parfum troublant.
C’est un bonheur d’accueillir ces nus sensibles, vibrants, émouvants.
Telles des lianes, ces créatures viennent
s’enrouler autour de mes blocs de grès
qu’elles intègrent et envahissent.
Telles des mousses, vivantes et mouvantes
elles s’accrochent, elles s’attachent aux
parois minérales.
Jacques Laroussinie
Monde de terre aux textures de désert.
L’univers de Jacques s’installe dans une
architecture rustique, ouverte, simple.
Comme un vent lointain qui passe à
l’heure de la sieste, ses volumes solitaires
et rugueux m’invitent à la contemplation.
Regarder ces surfaces sableuses, observer
ce qu’elles racontent, et puis, timidement,
avec délicatesse, m’installer sur ces étendues d’apparente aridité.
Habiter ses pièces avec mes dessins,
découvrir la sensualite de l’argile et la
douceur du pinceau chargé d’un engobe
laiteux, attendre, faire une cuisson au bois,
la chaleur du feu, la fatigue, attendre,
redécouvrir les pièces, partager le désenchantement ou l’enthousiasme, se sentir
complice.
Arlette Vaistij
Ø 25 cm
H. 44 cm - L 39 cm
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christine pedley &
brigitte pénicaud
Mercredi 6 juillet
Depuis longtemps j’avais envie de travailler avec Brigitte Pénicaud. Pour moi,
elle est une peintre impressionniste de la
terre.
L’opportunité s’est présentée grâce à cette
exposition, puisqu’elle a accepté mon invitation, et que nous avons donc décidé de
travailler ensemble.
- La première idée a été de présenter deux
visions de peinture sur une même forme
tournée. (Albarellos, verres à pied, plats).
- La deuxième a été que chacune fasse des
pièces chez elle, sans concertation dans
le but que l’autre se les approprie par le
décor ; avec sa technique habituelle ou
celle de l’autre. Pour Labbrigitte la mise en
œuvre de la couleur à travers l’émail, et
pour Brigitte Pénicaud la couleur mélangée à un engobe plus des émaux posés
comme des couleurs.
david louveau de la guigneraye &
lisa derevycka
Lisa Derevycka et David Louveau de la
Guigneraye ont choisi d’envisager leur rencontre non sous l’angle de la coïncidence
et du commun, mais dans la perspective
d’un face-à-face, et d’un dialogue, où
chacun atteste de lui-même par ses productions.
« La peinture parfaite, c’est le blanc. Mais
moi, je ne peux m’empêcher de mettre
de la couleur », dévoile Lisa. Le travail du
blanc, exigeant à l’extrême pour l’artiste
peintre qui doit renoncer sans cesse à son
désir de le recouvrir, et consentir à son
apparence dénuée et insaisissable. Subtile
métaphore figurant combien il est délicat
de prétendre rencontrer l’Autre sans déjà
l’empreindre de nous-mêmes, de nos désirs
et de nos angoisses. Par ses toiles sans
cadres, ouvertes sur le travail de David,
Lisa à voulu rendre compte de la richesse
de cette rencontre.
Il y a donc dans ce travail commun une
partie effectuée sur des séries, ce qui
donne une lisibilité évidente de la personnalité de chacune à travers le traitement de
la surface et également la gageure pour
l’une et l’autre d’arriver à s’exprimer sur
une forme inhabituelle.
Blanche également, la porcelaine. Au
premier regard, les pièces de David séduisent ici par leurs tournures douces, lisses,
presque sensuelles. Puis, comme en écho
aux toiles dépourvues de cadres de Lisa, le
prolongement de leurs bordures fines laisse
surgir une ouverture absolue à l’extériorité.
David s’est laissé traverser par cette rencontre, dont la profondeur et le sens même
se manifestent dans l’ouverture et la pureté
des lignes que nous voyons ici.
Labbrigitte
Carole Gillard
Bred and Breakfast, détail
H. 30 cm - L. 30 cm
25
24
labbrigitte &
françois maréchal &
jean-yves david
Transposition réussie
Mercredi 6 juillet
Nous avons commencé à réfléchir, à parler de
cette future création commune. Le pourquoi de
cette rencontre.
Entre terre, modelage, peinture.
Que pouvons-nous avoir à exprimer ensemble ?
Mardi 6 septembre
Deux mois que nous « gambergeons »
Voulons-nous cette rencontre ? Il nous semble
que nous fuyons.
Mardi 4 octobre
Le temps passe. Nous tournons autour.
Dilemme entre plan et volume. Passer de l’un
à l’autre.
Peut-être avec le vase-plaque ?
Le doute est toujours là.
Nelly : «- Je suis encore très hésitante sur cette
œuvre en commun, mon rapport au volume est
ambigu. Plus j’essaie, plus je sens mes limites ;
la couleur me manque.
Tu es profondément modeleuse, je suis désespérément graphiste et peintre.
Attendons l’émaillage. »
Comment faire sens avec la « pictural’eaucéramiquesque » ; valse-hésitation où règnent
confusion et mimétisme.
Quelques « échos » émergent.
Echos
H. 1m50
En discutant sur le possible et le raisonnable devant quelques dessins de
Jean-Yves David, François Maréchal
a influencé le projet afin de l’intégrer
dans sa pratique du raku. Ainsi trois
petits croquis bien construits ont pu
être transposés en volume et dans des
dimensions imposantes. Si François a
conduit le façonnage, Jean-Yves l’a
accompagné, prenant goût au modelage. Les effets de matières et de couleurs ont été choisis pour contraster
avec les noirs de l’enfumage et s’accorder au style de la figuration, des
lignes fortes et des aplats. Au-delà de
têtes typées, ce sont des personnages
« Le curieux », « Jamais l’un sans
l’autre » et « Le solitaire » qui nous suggèrent leur histoire de par leur mouvement, leur expression et leur attitude.
Leur puissante présence est incontournable. Les volumes, les découpes, les
reliefs, les oppositions tous les choix
sont efficaces et justes ; le raku soumis à la rigueur habituelle de François
Maréchal sert parfaitement l’esthétique
épurée du peintre Jean-Yves David.
Nicole Crestou
Jamais l’un sans l’autre
H. 80 cm - L. 50 cm
27
26
christine limosino-favretto &
nelly madoulet
brigitte marionneau &
daniel chompré
& françois mayu
Ils vivent et explorent l’un comme l’autre des paysages d’ombres et de lumières :
A la croisée des chemins…
Brigitte Marionneau avec ses sculptures monochromes blanches « Au bord du paysage », dévoilant
des perceptions photographiques comme des paysages aériens et vaporeux ;
Brigitte Marionneau, céramiste, sculpte des « terres paysage ».
Brigitte Marionneau façonne des architectures monochromes où blanc et noir se déclinent en
nuances subtiles, des évocations poétiques dans lesquelles le corps se transforme en paysage et
le paysage en corps.
Daniel Chompré avec ses récentes toiles noires et blanches, carrées, aux formes simples striées de
cire et d’encre, rappelant les jardins secs japonais.
Ils aiment l’un comme l’autre exprimer l’étrange polyphonie du blanc et ses variations.
Complicités d’ateliers, d’univers et de langages à travers des formes sculpturales redessinées dans
la vibration de la non couleur.
François Mayu, peintre et sculpteur. L’art a la vie sauve.
« Passeur d’histoire », François Mayu , peintre et sculpteur, rend hommage aux hommes du
Chemin des Dames. De ses interminables errances sur le Plateau, il glane des éclats d’obus qui
deviennent des corps universels et prennent leur revanche sur l’insoutenable violence. Ses huiles
évoquent ce paysage grave, énigmatique qu’il sillonne avec respect et émotion.
Leur connivence évidente donne de l’élasticité à l’imagination.
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Minimalistes dans leurs choix esthétiques, les artistes ont modelé, étiré un long chemin imaginaire, établi l’équilibre d’un univers chaotique.
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Au bord du paysage,
Série V - 1, 2011
H. 35 cm - L. 50 cm
Horizons
H. 23 cm L. 1m84
isabelle pammachius &
noriko fuse
nicole courtois
Isabelle …. Nicole
Bien sûr, leur origine les a réunies. Noriko
Fuse découvrait les matières sèches,
rugueuses, les couleurs ternes, les traits
trop mous des émaux, les superpositions
aléatoires. Comment retrouver dans les
contraintes des techniques céramique, la
précision de la gravure dans le métal,
la nervosité du trait, les variations des
espaces suggérés, la profondeur ou des
nuances de lumière. Les essais furent nombreux avant de satisfaire les deux artistes.
Machiko a mis ses recherches au service
de l’esthétique de Noriko. Les plats ronds
et peu profonds qui reçoivent habituellement les vols de grues dorées de Machiko
sur fond brun, sont gravés de signes répétés et peints d’engobes verts et gris. Noriko
a cherché la profondeur, l’expression d’atmosphères et d’espaces silencieux. La
série de coupes et plats, très cohérente, est
l’expression d’une recherche sincère et difficile de par l’exigence des deux artistes.
Nicole Crestou
Ø 39 cm
Proches l’une de l’autre par la forme, le volume, mais éloignées par la fonction et le support matériel, nous travaillons toutes les deux dans le
domaine de « l’objet » utilitaire et non, dans une appréciation mutuelle.
Chez Isabelle discipline du tournage, et contrainte de la cuisson de la terre. Chez moi, fantaisie de la forme en matériaux divers enduits et peints.
Deux opposés…
Dans cette rencontre nous travaillons à deux, comme si on jouait un concerto à quatre mains. Cela oblige à quelques adaptations mutuelles.
Une page, un crayon, on parle, une chose apparaît, se précise… on est d’accord, c’est un point de départ.
Immédiatement Isabelle commence à tourner des petites coupelles plus ou moins évasées, d’autres plus hautes et plus étroites, pour concrétiser
notre croquis de base.
Il y en a beaucoup, ça va vite. Je vois tous ces petits objets en terre humide s’aligner sur une planche. C’est exactement ce qui me plaît.
J’ai compris que l’idée du dessin que nous avons choisi et qui va se développer en de multiples variations croise la vision de bols et coupes qui
sèchent habituellement sur les planches à pots.
… et si on essayait un émail gris pour conserver un peu cet instant de grâce. Et si on faisait comme quand ils sont posés côte à côte, ou comme
s’ils naissaient de la planche... et si…
Calices
≈ H 17 cm - L. 35 cm
Nicole
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machiko &
& nicolas rousseau
Une histoire de rencontres... Une histoire
d’amitié à trois... Une histoire d’ateliers....
Mademoiselle soleil est au centre. Elle est
leur base, celle par qui tout passe.
À l’écoute du monde onirique de monsieur
Dude et intrigué par l’univers de mademoiselle Bouh, elle les attire à l’atelier pour
leur parler de l’aventure. Enthousiaste, elle
pose leurs mains sur ses pots et les regarde
parler, chacun son objet. Il se passe alors
des moments fusionnels et leurs yeux
brillent. Mais le résultat reste un décor et
l’idée du socle s’impose. Le décor du pot
est fondu dans celui du socle. Le pot et le
socle ne font qu’un. L’un ne va pas sans
l’autre et l’autre ne va pas sans l’un. Les
pièces sont globales et ne peuvent pas être
distinctes. Ce n’est plus seulement la terre
qui est à l’honnneur, mais la pièce entière
avec des matières étrangères.
L’atelier Rousseau Micenmacher connait
bien cette fusion d’un objet et d’un univers.
Mais cette fois, un autre atelier s’est joint à
eux et la magie s’est opérée.
33
32
maya micenmacher-rousseau &
ophelia derely
Ophélia Derely
Maya Micenmacher-Rousseau
Nicolas Rousseau
H. 60 cm - L. 60 cm
H. 60 cm - L. 60 cm
nadia pasquer &
jean-luc pinçon &
jean-pierre bort
Unique
Le pli, ou l’inquiétude désapprouvée.
Si éloignées soient leurs créations respectives, leurs démarches intellectuelles se nourrissent des mêmes sources littéraires, philosophiques, et leurs
œuvres sont parfois proches plastiquement. Ainsi la sculpture modelée par Nadia ­Pasquer, dans la famille de formes des polyèdres qu’elle développe actuellement, s’intègre parfaitement dans l’œuvre polymorphe de François Righi, de par le mot « nigredo » appartenant à son répertoire,
qu’elle a gravé sur la pièce et de par l’installation qu’il a conçue. La céramique blanche est disposée au centre d’une feuille de papier spécialement
fabriquée pour cette présentation et patiemment percée de trous d’épingle écrivant les mots du lexique habituel du plasticien.
Cette œuvre commune, unique, est l’exemple d’un accord parfait entre les deux artistes puisqu’elle trouve une place pertinente dans les deux
démarches artistiques, dans le concept comme dans la réalisation, sans dévier de leurs propos respectifs.
Dans cet exemple de collaboration, extrême, les symboliques et les sens s’additionnent et se renforcent. L’œuvre exposée est une proposition
d’entrée dans l’univers de François Righi, « paonologue, tailleur d’images, faiseur de livres » ou de Nadia Pasquer, sculpteur d’objets cosmiques.
Nous avons très vite évacué ces spécificités évidentes et catégorielles pour
nous retrouver uniquement sur une problématique radicale et binaire : « le
souple et le rigide ».
La toile, libérée du châssis, se livre
aux mouvements, loin des contraintes
et des tensions. La terre, elle, se plie.
Une sorte d’identification formelle et
définitive, jusqu’à l’épuisement du
sens caché.
Chacun a laissé pour un temps les
approches purement esthétisantes
liées au pouvoir de deux pratiques
originellement sensorielles, chacune,
investie de ses propres évidences.
La décision fut vite prise de dissocier
deux supports en les unissant par un
geste élémentaire qui contrariait les
finalités légitimes et créait ainsi un
doute passager comme pour illusionner la vérité en questionnant l’identité
de nos parcours respectifs.
L’alternance est un jeu sur l’altérité,
celle du peintre et du céramiste. Elle
ne perturbe ni ne résout la question de
la rencontre : elle l’exalte.
Au terme de ces réflexions, la toile a
disparu un peu comme un effacement,
s’excusant par avance d’avoir poussé
la terre jusqu’à l’irréversible humilité
d’un pli.
Jean-Luc Pinçon - Jean-Pierre Bort
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Nicole Crestou
Prix du feu (Nigredo)
Ø 1m45
Pliés
H. 30 cm - L. 30 cm - P. 30 cm
35
françois righi
charlotte poulsen &
anne moser
CERAM à 4 mains : oct. 2011
Complémentarité
Le duo formé par Marylène et Virginie
est exemplaire dans l’entente et la complémentarité. Si les sculptures réalisées
sont bien celles de Marylène, en de plus
grandes dimensions, la couleur et les nouvelles matières sont apportées par Virginie
et son regard de peintre figuratif. La collaboration fut effective à toutes les étapes :
du modelage patient de chaque élément,
de la mise en couleur dans diverses techniques : émail, peinture, collage… à la
composition spatiale. Les lignes enchevêtrées des éléments à dominante verticale,
les lignes courbes à dominante horizontale
du métal les reliant créent une composition graphique, tout en mouvement, à
l’équilibre fragile. A chaque exposition,
la composition sera différente, en réponse
au lieu, au choix des artistes. Les sculptures ont des liens avec l’Op’Art en jouant
avec le mouvement, l’espace intérieur, les
ombres et les lumières. Elles ont aussi une
dimension architecturale primordiale. Les
harmonies colorées vibrant de la diversité
des textures, qui les relient au Pop Art,
apportent une évolution fondamentale à
l’œuvre de Marylène.
Nicole Crestou
POP OPT 7
H. 42 cm
Charlotte Poulsen travaille le grès chamoté,
avec un nuancier de terres noir et blanc.
Ses dernières productions plus abstraites
évoquent l’envol. Anne Moser, peintre,
« recrée » le paysage à partir d’encres sur
papiers réalisées en milieu naturel, utilise
la céramique comme support.
La rencontre :
Temps de connaissance, de recherches,
de paroles, d’observations, d’échanges
sur l’expression actuelle, l’inspiration commune à venir.
La création :
Ce temps se poursuit à l’atelier : premiers
gestes de la terre, mouvements élaboration
– déconstruction, peurs devant l’inconnu
à créer vont préciser les rôles de l’œil du
peintre, de la main de la céramiste, leur
savoir-faire-regarder mis à l’épreuve.
Les premières formes sont refusées,
détruites… dernières marques du passé…
difficulté à se retrouver dans ces élaborations trop réduites, doutes…
Prendre de la hauteur, répartir les
masses de noir et blanc, à quatre mains,
­Poulsen-Moser œuvrent maintenant à rouler des plaques plus grandes, élever les
formes.
Dressés, les troncs-corps surprennent : satisfaction du mouvement, évocation du végétal, noir et blanc des terres… réminiscence
d’envols, souvenir de ces lavis encrés : une
série de trois pièces est signée.
Michel Couëslan
Tronc-Corps (1,2,3...........11)
H. 60 cm
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marylène millérioux &
virginie transon
david whitehead &
rémi grillet
Fécond, prolixe, tentaculaire, Rémi Grillet vit au milieu d’une forêt de tableaux et de sculptures.
(on s’y déplace d’ailleurs à bicyclette)
Pour Anne Reverdy, le prologue et l’accomplissement seront de contenir le météore sur terre,
peut-être par un bain de pieds d’engobe.
Heureusement pour la potière, elle s’y connait en Rémi. Et s’y prépare.
Certes, il ne faut rien trop dire de ce qu’ils fomentent
des plats sur pilotis ? des torpilleurs ? des bosses-rondes ? du pittoresque ?
(et dans l’atelier : France Musique ou Radio Aligre ?)
cependant des deux côtés il y a l’envie d’en découdre.
Ne soyons pas redondants, mais je décèle un désir qui soulève, une exaltation.
C’est une invitation de cœur et d’ouvrage.
Rémy Pastor
noriko fuse
David Whitehead
Noriko Fuse
J’ai toujours tenté d’aller vers l’essence du pot-pur et sans éléments ajoutés.
Avec ce projet de peintre/céramiste, je laisse le tour et travaille les
plaques de terre pour que ma rencontre avec Noriko m’amène hors
de ma zone de confort. Ainsi, ensemble, nous réalisons des pièces qui
retiennent un écho de ma recherche de base, mais qui sont nouvelles et
fruits de notre collaboration.
Le décor d’engobe, que je pratique depuis quelques années, m’a
conduit à penser mes pots comme des toiles que je prépare pour un
travail de peintre. Cette collaboration me semblait donc logique.
De mon côté, j’ai recherché comment associer mon travail habituel sur
une feuille ou toile rectangulaire (souvent horizontale), et la terre, masse
brute mais aussi forme esthétique et équilibrée des créations de David.
En utilisant le trait gravé comme l’eau-forte sur le cuivre, espace vide et
dense, l’esprit de mes peintures apparaît sur la terre.
Cette collaboration m’a stimulée pour aller vers de nouveaux espaces,
je guette la surprise après la cuisson de la céramique.
H 20 cm - L 35 cm
Ø 38 cm
39
38
anne reverdy &
thierry loïc boussard
Lui, le potier, ne fait que du « brut », de grosses pièces cuites au bois.
L’autre, le peintre, fait une peinture forte et immédiate où la couleur vient comme un coup de poing…
Entre eux deux il y a au départ un rapport de sympathie, une amitié réelle, chacun avec sa force et sa fantaisie, son travail acquis et sa personnalité.
… et puis il y a la terre, cette glaise grise qui les réunit en cette occasion.
Le peintre veut la triturer cette terre, c’est une expérience unique pour lui, il veut la cajoler, l’agresser, la manipuler, la conduire au mieux qu’il peut
jusqu’au fruit de sa pensée, de son envie, avec parfois une naïveté touchante.
Il a un désir furieux de grands vases… La terre c’est une histoire qu’il veut vivre.
Cette histoire-là, Hervé la connait bien, très bien même. Il est l’axe du parcours, le pivot, il conseille, il contrôle. Il est le guide discret et le maître
du feu… Et il tourne, il tourne, il tourne des pots.
Alors le peintre prend ses pièces, les triture, les déforme, les casse, les empile, s’approprie ce travail et fabrique un autre monde, un monde de
chaos avec des couleurs posées nerveusement comme des giclures.
Alliance de deux puissances.
Daniel Bambagioni
Pots
H 23 cm
& jean-françois poitevin
Aux frontières de plusieurs formes d’Art, le
travail de Jean-François Poitevin éclate les
formes, explose les couleurs. Ses dispositifs mis en place peuvent relever de l’installation, de l’assemblage, de structures en
volume envahissant l’espace.
Chez Hervé Rousseau, le Rodin de la
céramique cuite au bois, l’invité se sent à
la maison. Depuis pas mal de temps, ces
deux-là se sont affranchis des règles régissant leur activité.
Jean-François malaxe la terre, fait des
plaques, des boulettes et surtout des trous
comme dans la chanson. Hervé tourne
des pièces utilitaires aux formes étranges
qu’éclate l’invité, en les cassant, les reformant.
Les fragments d’un attentat plasticien
jonchent le lieu. Y’en a partout. Sur les
séchoirs, au sol, même sur le travail
d’Hervé, en attente d’enfournement !
Les queues des pièces utilitaires deviennent des biroutes, des bittes d’amarrage
à l’imaginaire débordant. C’est plus qu’un
atelier, c’est une champignonnière où l’invasion créative déferle à chaque pousse.
Et toujours il fore, taraude, troue ces brisures.
Plus tard, après l’épreuve du feu, ce « troglobitte perceur » enfile la baleine dans
les trous, afin de réunir, d’assembler ces
fragments d’un chaos primordial. Il tisse
du lien, propose un autre ordre à son
désordre. Se multiplier pour se recentrer.
Avec la céramique, un autre « bêcher »
mignon pour cultiver son jardin d’Eden,
Jean-François Poitevin enrichit sa voie plastique sans s’éloigner des mélis-mélos, des
« zigouigouis » et des scoubidous, bidou,
Ah.
Daniel Bambagioni - Bernard David
41
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hervé rousseau &
L’attente de Pénélope
Détail d’une installation 2 m X 2 m
michel lepareur
dudley lambert bennett
1952-2011
Quand 2 hommes, artistes, perfectionnistes, 2 univers se rencontrent pour
confronter, élaborer et créer, sans y perdre
leur âme.
Entre Toscane et mouche de pêche tu es parti faire le grand voyage.
Tu amènes avec toi ta boite de fusain et ton vieil ami le rouleau de papier.
On s’évadait dans tes dessins, on aimait boire ton café, les fins de semaine à
La Borne entre brouillard et pluies éparses...
La maison « était bonne ».
Hugh West, potier à La Borne depuis plus
de 30 ans est né en Ecosse et reconnu
dans le monde entier pour son travail. Le
grès a été très longtemps son moyen d’expression favori.
Aujourd’hui, il ne travaille plus qu’avec la
porcelaine, plus technique. Elle répond
à sa sensibilité, sa perpétuelle recherche
d’élégance et de délicatesse.
43
On pouvait se croiser la nuit quand on s’attardait, après une expo !
Sur un grand rouleau de papier, tu avais retracé ta vie... de peinture,
Tu savais parler de Vassil Ivanoff et de ces histoires du village
Qui s’essaiment comme des feuilles de ginkgo à l’automne...
La fin du rouleau.
Le support : vaisselle en porcelaine
blanche.
Dudley Lambert Bennett, artiste peintre londonien reconnu par Gerhart Richter, peintre
allemand, devient son assistant à Düsseldorf. Puis il expose en Europe.En parallèle,
il enseigne les Beaux-Arts et la poterie à
Londres. Blasé du milieu artistique anglais,
il décide de s’expatrier en France. C’est
à La Borne qu’il pose ses valises. Il s’exprime essentiellement sur grand format, ne
travaille qu’à l’huile. C’est un magicien de
la couleur. Le thème des décors : la série
de toiles « nick chick ».
Leur challenge : trouver le bon format, les
bons colorants, le bon émail et la cuisson idéale pour être en accord avec les
tableaux.
Portrait : Françoise Quiney - 29 mai 2011
Détail : fusain M. Lepareur
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hugh west &
On s’est croisé l’été dernier, sur ton beau vélo,
Tu étais fier, c’était pour le 15 août,
Tu souriais, tu étais heureux !
Tchao Michel !
Thierry Bucquoy, 13 juin 2011
Après trois mois de travail, une nouvelle
collaboration est née !
West of Nick Ckick
H 46 cm - L 40 cm
Michel nous a quittés brutalement le 13 juin. Il aurait dû participer à cette
exposition avec sa compagne Françoise Quiney.
8 rue de la Halle
18800 Baugy
Tél. : 02 48 26 34 93
[email protected]
www.laurence-bernard.fr
Daniel Chompré
Jacques Astoule
Patricia Calas-Dufour
Françoise Blain
Daniel Bambagioni
Élise -Dufour
Rachid Djabela
Rémy Pastor
Nicole Crestou
Marion Dallois-Severijnen
Monique Severijnen
Jean-Marie Aude
Martine Charpin
Suzanne Daigeler
Marie-France Venon
Claudie Guillaume-Charnaux
André Breynaert
Le Point du Jour
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 76 41
[email protected]
La Borne d’en bas
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 96 51
[email protected]
www.lesitedemarion.fr
La Borne
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 75 30
[email protected]
Boisbelle - 35 rue des Billets
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 90 99
[email protected]
Les Gueniaux
18250 Neuilly-en-Sancerre
Tél. : 02 48 54 04 77
[email protected]
St Geraduslaan 16
Eindhoven - Pays-Bas
Tél. : 00 31 (0)40 21 24 047
[email protected]
www.monique-severijnen.nl
Route de La Chapelotte - La Borne
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 71 58
[email protected]
15 Route de Saint Germain du Puy
18220 Sainte Solange
Tél. : 06 63 17 48 85
[email protected]
www.elisedufour.com
P. 15
15/17 Route de Saint Germain du Puy
18220 Sainte Solange
Tél. : 06 63 56 68 21
[email protected]
Coco Le Goaër
32 rue Gambetta
29680 Roscoff
Tél. : 02 98 61 12 07
[email protected]
P. 16-17
Les Epinières - 27 rue de Littré
18300 Crézancy-en-Sancerre
Tél. : 02 48 79 07 46
[email protected]
12 rue de brave Rondeau
17000 La Rochelle
Tél. : 05 46 41 02 63
[email protected]
Loye
18220 Morogues
Tél. : 06 22 05 49 02
[email protected]
5 rue Robespierre
94200 Ivry sur Seine
Tél. : 01 45 21 04 97
[email protected]
www.jm-aude.com
12 Place des Tilleuls
18220 Morogues
Tél. : 02 48 64 32 74
P. 14
Laurence Bernard
Place du Connétable
18300 Sancerre
Tél. : 02 48 54 15 04
[email protected]
29 chemin de l’Abricot
18100 Vierzon
Tél. : 02 48 71 10 13
[email protected]
P. 18
P. 10
P. 11
P. 12
Route de Neuvy-Deux-Clochers
18250 Neuilly-en-Sancerre
Tél. : 02 48 79 01 85
[email protected]
La Borne
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 75 51
[email protected]
54 bis rue de l’Ermitage
75020 Paris
Tél. : 01 43 66 83 36 - 06 31 03 94 80
[email protected]
P. 13
Céline Alfroid Nicolas
Éric Astoul
© M. Zoladz - 2002
P. 8-9
Artistes participants
Pierre Jaggi
Pierre-Yves Canard
Christine Limosino-Favretto
Nelly Madoulet
Daniel Lacroix
Lionel Valot
François Maréchal
Jean-Yves David
Christine Pedley
Théo Poulet
Route de Morogues - La Borne
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 77 44
[email protected]
www.chris-pedley.eu
35 rue Autel de la Patrie
18200 Saint Amand-Montrond
Tél. : 06 35 37 65 62
[email protected]
Brigitte Marionneau
Jacques Laroussinie
Arlette Vaistij
Daniel Chompré
François Mayu
Labbrigitte
Brigitte Penicaud
Machiko
Noriko Fuse
Atelier 3 - Les Gâtés
18250 Henrichemont
Tél. : 06 74 15 06 93
[email protected]
Les Petits
18250 Neuilly-en-Sancerre
Tél. : 06 09 04 72 39
La Borne d’en bas
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 95 57
[email protected]
2 le Clos de l’Ile
18190 Châteauneuf-sur-Cher
Tél. : 02 48 60 42 82
[email protected]
sitepycanard.free.fr
27 rue Carnot
18000 Bourges
Tél. : 02 48 21 52 18
[email protected]
www.lionel-valot.com
Policet
18250 Neuilly-en-Sancerre
Tél. : 02 48 79 04 20
[email protected]
La Cedelle des Places
36370 Prissac
Tél. : 02 54 25 02 77
[email protected]
La Motte
18250 Humbligny
Tél. : 02 48 69 58 94
[email protected]
www.limosino-favretto.com
Les Poteries
18250 Neuvy-Deux-Clochers
Tél. : 02 48 26 92 02
53 rue Etienne Dolet
94230 Cachan
Tél. : 01 45 47 88 34
[email protected]
42 rue Charlet
18000 Bourges
Tél. : 02 48 70 16 98
[email protected]
P. 28-29
Policet
18250 Neuilly-en-Sancerre
Tél. : 02 48 79 04 20
[email protected]
www.pierrejaggi.com
Le Bourg
18250 Neuvy-Deux-Clochers
Tél. : 02 48 79 00 17
[email protected]
www.derevycka.com
La Rongère
18220 Parassy
Tél. : 02 48 64 36 70 - 06 69 98 84 70
[email protected]
www.bmarionneau.fr
54 bis rue de l’Ermitage
75020 Paris
Tél. : 01 43 66 83 36 - 06 31 03 94 80
[email protected]
650 Avenue Honoré de Balzac
18300 Sancerre
Tél. : 02 48 54 09 08
P. 25
Lisa Derevycka
Les Maisons Neuves
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 99 58
[email protected]
www.terreetfeu.fr
P. 26
David Louveau de La Guigneraye
71 Avenue Jean Jaurès
94100 Saint-Maur-des-Fossés
Tél. : 06 70 09 51 43
[email protected]
P. 27
Alexandra Tollet
Les Petits
18250 Neuilly-en-Sancerre
Tél. : 02 48 79 46 22
[email protected]
43 rue de Lisbonne
75008 Paris
Tél. : 06 83 82 08 10
[email protected]
www.francoismayu.com
112 rue Rambuteau
75001 Paris
Tél. : 09 50 94 90 14 - 06 82 02 28 20
[email protected]
P. 30
P. 19
P. 20
P. 21
P. 22
P. 23
P. 24
Jean Jacquinot
© M. Zoladz
Rémi Grillet
Noriko Fuse
2 Allée d’Aveiro
18000 Bourges
Tél. : 06 99 03 51 41
Ophélia Derely
Nicolas Rousseau
David Whitehead
Nadia Pasquer
François Righi
Hervé Rousseau
Jean-Luc Pinçon
Jean-Pierre-Bort
Thierry-Loïc Boussard
Jean-François Poitevin
Marylène Millérioux
Virginie Transon
Hugh West
Dudley Bennett
4 Place de l’église
18220 Morogues
Tél. : 02 48 64 89 92
[email protected]
Les Noues
18110 Saint-Martin-d’Auxigny
Tél. : 02 48 64 62 64
[email protected]
Atelier 3 - Les Gâtés
18250 Henrichemont
Tél. : 06 71 29 53 91
[email protected]
« Chezal Boucaud »
18380 Ivoy-le-Pré
Tél. : 02 48 26 96 02
[email protected]
Les Michauts
18380 Ivoy-le-Pré
Tél. : 02 48 58 91 19
[email protected]
www.francois-righi.com
La Chaume
58470 Gimouille
Tél. : 03 86 21 00 69
[email protected]
3 rue Alfred Remanjon
18220 Les-Aix-d’Angillon
Tél. : 02 48 64 37 81
[email protected]
www.virginetranson.com
La Borne d’en bas
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 17 80
[email protected]
www.davidwhitehead.org
112 rue Rambuteau
75001 Paris
Tél. : 09 50 94 90 14 - 06 82 02 28 20
[email protected]
Atelier de Boisbelle
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 75 64
[email protected]
Prunay
18570 Morthomiers
Tél. : 02 48 55 61 02
Route de Morogues - La Borne
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 95 29
[email protected]
www.hughwest.com - www.westcreations.eu
P. 37
Anne Reverdy
Atelier : 6 impasse de l’épine
92160 Anthony
Tél. : 06 84 38 22 54
[email protected]
www.annemoser.com
P.38
Anne Moser
La Borne d’en haut
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 75 72 - 06 15 69 84 67
[email protected]
P. 39
P. 32-33
Charlotte Poulsen
Les Guéniaux
18250 Neuvy-Deux-Clochers
Tél. : 02 48 54 04 77
« Chezal Boucaud »
18380 Ivoy-le-Pré
Tél. : 02 48 26 96 02
[email protected]
P. 34
P. 35
35 rue des billets
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 90 99
[email protected]
Maya Micenmacher-Rousseau
Les Petits
18250 Neuilly-en-Sancerre
Tél. : 02 48 54 14 61
[email protected]
P. 36
Nicole Courtois
P. 40-41
P. 31
Atelier de Boisbelle
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 75 64
[email protected]
14 rue d’Ablis
28000 Chartres
Tél. : 02 37 34 59 00
[email protected]
La Borne
18250 Henrichemont
Tél. : 02 48 26 94 33
[email protected]
www.dudleybennett.com
P. 42
Isabelle Pammachius
Remerciements
Ce catalogue est édité à l’occasion de l’exposition
« Un peintre et un céramiste se rencontrent »
présentée au Centre céramique contemporaine La Borne
du 10 décembre 2011 au 8 janvier 2012 OPUS 1
du 11 février 2011 au 13 mars 2012 OPUS 2
Que soient remerciés tous ceux qui par leur concours ont rendu possible l’exposition et
l’édition du catalogue et notamment :
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les 64 artistes invités
M. Sylvain Pascaud, Président de la Communauté de communes
des Hautes Terres en Haut Berry
L’équipe du Centre céramique contemporaine La Borne
L’Association Céramique La Borne
les collectivités et les organismes qui soutiennent les activités du Centre
céramique contemporaine en 2011
Conception et réalisation graphique :
Corinne Louveau de La Guigneraye en collaboration avec Nadia Pasquer
Médiation : Brigitte Marionneau, Charlotte Poulsen
Suivi rédactionnel : Nicole Crestou
Photographies : Pascal Vangysel, Images Studio, Les Aix d’Angillon
Impression : CIA Bourgogne
ISBN : 978-2-9540648-0-2
Le Centre céramique contemporaine La Borne est un équipement de la Communauté de Communes
des Hautes Terres en Haut Berry, géré par MAGES en partenariat avec l’Association céramique La Borne.
4ème couv
voir maquette ci-jointe

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