Quand petit croco gobe sa souris - Ville de la Chaux-de

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Quand petit croco gobe sa souris - Ville de la Chaux-de
“MERCREDI 2 DÉCEMBRE 2015 m“
RÉGION 7
LA CHAUX-DE-FONDS Nouveaux pensionnaires au Vivarium du «Bois du P’tit».
Quand petit croco gobe sa souris
ROBERT NUSSBAUM
ET LE ZOO-MUSÉE?
Le suspense n’a duré qu’une
grappe de secondes. Yeux fixes
et museau pointé, le crocodile
nain a soudain bondi sur la souris que lui agitait le gardien au
bout d’une longue pince. Avant
de retourner dans son coin pour
s’appliquer à l’avaler tout rond.
C’était la scène choc de la conférence de presse hier matin du
Zoo du Bois du Petit-Château,
pour présenter deux de ses nouveaux pensionnaires, des crocodiles nains d’Afrique de l’Ouest,
flanqués de trois tortues à cou de
serpent. Et annoncer le lancement de la page Facebook officielle du zoo chaux-de-fonnier.
Pourquoi nains ces crocodiles?
Parce qu’ils sont petits et ne dépassent que rarement le 1,9 mètre à l’âge adulte, queue comprise, a expliqué la gardienne
chef du zoo Yasmine Ponnampalam. Les deux jeunes «crocos» viennent tous deux d’Allemagne, l’un du Tierpark de
Berlin, l’autre du Zoo Vivarium
de Darmstadt. Ils font partie
d’un programme de reproduction européen.
Sur liste rouge
«L’espèce est placée sur liste
rouge et considérée comme vulnérable à cause de la destruction de
son habitat naturel et parce qu’on la
mange», explique la gardienne.
La peau du crocodile nain n’est
apparemment pas d’assez bonne
qualité pour les sacs à main...
Les deux petits nouveaux ont
deux ans. Ce ne sont plus des
bébés mais des jeunets, puisqu’ils vivent jusqu’à 60-70 ans.
Les petits nains pèsent dans les
600 grammes et mesurent dans
les 60 centimètres. Dangereux?
«Ils réagissent par rapport à une
agression, mais ils sont très timides dans leur milieu naturel. Ils
peuvent ouvrir la bouche pour
faire peur mais se réfugient vite
dans l’eau», répond Yasmine
Ponnampalam.
Air à 40° eau à 25°
Officiellement, les deux nouveaux pensionnaires n’ont pas
de nom, même si les gardiens
leur en donnent entre eux. Ce
ne sont pas des animaux de compagnie. Yasmine Ponnampalam
a en revanche présenté les deux
gardiens qui ont accueilli les jeunes crocos, Hervé Lara et David
Guerra. Qui ont détaillé les qua-
L’œil fixe et le museau pointé (en haut), le crocodile attrape la souris (en bas). Dans le même terrarium, une tortue au cou de serpent bien tendu
s’amuse avec une caméra avant de boulotter un autre rongeur... SP-VILLE DE LA CHAUX-DE-FONDS ET LUCAS VUITEL
lités du terrarium remis à neuf
avant d’être mis à disposition
des reptiles, le plus grand au
fond du Vivarium où l’on voyait
jusqu’à sa mort (pour cause de
maladie) en 2012 le dernier crocodile chaux-de-fonnier, déjà un
nain d’Afrique de l’Ouest.
Entièrement refait sur fond de
végétation naturelle, il est
chauffé par deux lampes sous
lesquelles il fait dans les 40°, appuyées par une rampe LED. La
lumière s’allume et s’éteint progressivement sur une douzaine
d’heures de jour dans la forêt
d’Afrique. L’eau du bassin de
4,8m2 est à 25°, la filtration assu-
rée mécaniquement pour les
gros déchets, biologiquement
pour le fin avec des bactéries
nettoyeuses.
Tortues moins timides
Après une période d’acclimatation de plus de deux mois, croco
1 et croco 2 (pour dire un chiffre
puisqu’on ne connaît même pas
leur sexe) sont visibles depuis
hier. Peut-être seront-ils encore
timides, planqués dans leurs cachettes un moment. En tout cas
plus timides que les trois tortues
à cou de serpent, dont la plus
grosse battait des pattes pour
agrafer sa souris... }
Lorsque l’on arrive au Bois du PetitChâteau par le haut, par la place
de jeux rénovée, on tombe fatalement sur les panneaux qui résument le projet de zoo-musée à
17 millions et que les déboires de la
Ville ont (une nouvelle fois) gelé.
On y lit toujours que le crédit de
réalisation sera passé en 2015, que
la consultation populaire court jusqu’au 15 mars (sauf que la date est
tracée) et accessoirement que le
bail du Musée d’histoire naturelle
(MHN) échoit en décembre 2016.
Jean-Pierre Veya admet que cette
présentation
obsolète
date
d’avant le tremblement de terre financier de février. Le projet avance
cependant quand même, dans le
cadre de l’étude finale pour laquelle un crédit d’un million de
francs avait été voté en juin 2014.
«Une nouvelle réflexion sur les aspects financiers devrait aboutir à
la fin du premier semestre 2016,
en prenant beaucoup plus en
compte des appels à des fondations et à du partenariat publicprivé», dit le conseiller communal.
A ce stade pourtant, aucun contact
n’a été pris.
Vu la situation communale et jusqu’à ce qu’elle se détende, rien ne
semble plus presser. Le bail du
MHN? Il a été reporté à juin 2018,
avec encore des options de prolongation, dit le conseiller communal. Reste que fermé depuis
juillet 2014, le temps paraît bien
long jusqu’à une réouverture du
musée. «On ne peut imaginer le
rouvrir à court terme, mais je reconnais qu’à moyen terme c’est
long et pose un problème de visibilité», répond Jean-Pierre Veya,
qui avoue n’avoir pas encore de
solution à avancer.
«MAGNIFIQUE, ON SE RÉJOUIT DE RECEVOIR DES NOUVELLES...»
«Je suis ravi de vous accueillir au Bois du Petit-Château et ravi aussi que cette institution chère au
cœur des Chaux-de-Fonniers soit aussi sur Facebook», a dit le conseiller communal responsable
Jean-Pierre Veya de retour aux affaires, en ouvrant la
conférence de presse. Depuis hier, le zoo chaux-defonnier a en effet sa page «FB». «Il y a déjà deux pages sur le «Bois du P’tit» en ligne, des pages d’amateurs, dont l’une est riche d’innombrables photos
de familles qui témoignent de leur intérêt pour l’institution qui accueillent plus de 100 000 visiteurs par
année», a noté le responsable de la communication
de la Ville Giovanni Sammali.
Pour lui, même si peu de villes ont comme La Chaux-de-
Fonds des pages Facebook, il est aujourd’hui indispensable que le zoo soit officiellement de la partie. Yasmine Ponnampalam a ajouté qu’elle se réjouit de pouvoir partager avec le public la vie du zoo et d’en montrer
les coulisses. Et de glisser que le petit Noël du zoo aurait lieu le dimanche 13 décembre de 14h à 16 heures.
Ouverte hier sur le coup de 11 heures, les deux «crocos» étaient les invités d’honneur de la nouvelle
page avec une galerie de photos et une vidéo sous
zoo de La Chaux-de-Fonds/Bois du Petit-Château.
En six heures, elle a fait 329 abonnés («J’aime»),
avec 9 commentaires qui ont gratifié la page d’un
cinq étoiles. Exemple: «Magnifique, on se réjouit de
recevoir des nouvelles régulières (...)»
ENVIRONNEMENT Pro Natura, le WWF et la Fédération suisse de pêche s’unissent pour affirmer leur incompréhension.
«Le plan d’action pour sauver le Doubs arrive trop tard»
Pro Natura, le WWF et la
Fédération suisse de pêche
s’inquiètent vivement de la
santé du Doubs. Si les autorités et les exploitants de
l’énergie hydraulique n’accélèrent pas leurs actions de
sauvetage, l’écosystème de la
rivière franco-suisse se dégradera dramatiquement.
Le plan d’action national
présenté la semaine dernière
par l’Office fédéral de l’envi-
ronnement (Ofev) arrive
avec une année de retard, ont
écrit hier les associations
dans un communiqué commun. Il ne pourra en effet pas
être évalué lors du congrès de
la Convention de Berne qui
se déroule du 1er au 4 décembre à Strasbourg.
Délais dépassés
Les mesures exigées par la
Convention de Berne, en par-
ticulier l’assainissement de
l’exploitation par éclusées,
doivent être mises en œuvre
au plus vite. Avec les mesures
contenues dans le plan d’action, il faut s’attendre «à ce
que tous les délais fixés par la
Convention de Berne soient dépassés».
De plus, les projets du canton du Jura pour l’intensification de l’utilisation de
l’énergie hydraulique dans le
périmètre protégé du Doubs
sont incompréhensibles, car
ils s’opposent à une restauration rapide de la circulation
des poissons. Pourtant, il est
plus urgent que jamais d’agir,
car les indices d’une nouvelle diminution des populations menacées et protégées
de Roi du Doubs se multiplient.
La survie de l’apron, en particulier, n’est plus assurée. Le
plan vise à rétablir le bon
fonctionnement de ces écosystèmes. Etabli en collaboration avec l’Office fédéral de
l’énergie (Ofen) et les cantons de Neuchâtel et du Jura,
il contient six axes prioritaires d’action.
Uniquement en Suisse
Sont notamment évoqués le
régime hydrologique, la qualité physico-chimique des
eaux, ou encore un volet prévoyant des actions de communication et de sensibilisation.
Certaines mesures urgentes, comme l’amélioration du
traitement des eaux usées et
de la migration des poissons,
sont déjà en cours de réalisation. Le plan ne contient cependant que des mesures qui
concernent le Doubs sur territoire suisse. } 8KJ

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