Bilan positif malgré un début de saison difficile
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Bilan positif malgré un début de saison difficile
TOURISME DELPHOTOSTOCK/FOTOLIA Bilan positif malgré un début de saison difficile Le bilan de la saison 2015-2016 est globalement positif, c’est ce qui ressort des analyses de Domaines skiables de France (DSF) et de l’Observatoire national des stations de montagne de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM), en partenariat avec Atout France. Si l’enneigement a été tardif, il a ensuite duré pour offrir de bonnes conditions de ski. L e début de saison a été marqué par une extrême douceur. Face au manque de neige, certains domaines n’ont été que partiellement ouverts à Noël, d’autres sont restés fermés. L’impact sur l’économie montagnarde n’est pas négligeable. Les professionnels ont dû s’adapter à des conditions climatiques particulièrement clémentes et ont notamment retardé l’embauche de saisonniers dans pratiquement toutes les stations, sauf en altitude, et dans quelques cas isolés. Le recours à la neige de culture a toutefois permis de limiter la perte de chiffre d’affaires, offrant des possibilités de ski dans les domaines où la neige était peu abondante. Malgré les efforts, les skieurs n’ont pas toujours été au rendez-vous. La fréquentation des pistes est en net retrait. Selon DSF, elle serait de – 20 % par rapport à un début de saison normal. Dans ce contexte difficile, les écoles de ski ont toutefois réussi à assurer leurs cours mais enregistré un repli de – 25 % pour le mois de décembre. La baisse de fréquentation, même si elle a été constatée dans tous les massifs, n’a pas eu la même ampleur partout. Derrière ce chiffre de – 20 % se cache en effet une grande disparité. DSF en a dressé un état des lieux. Dans les Alpes du Nord (plus de 100 exploitants, 75 % de l’activité nationale) la situation a été très hétérogène. En moyenne montagne, les stations ont réalisé entre – 20 % et – 100 % de leur fréquentation habituelle à Noël. Les très grandes stations, situées en altitude, ont été préservées, contrairement à celles des Alpes du Sud (36 exploitants, 10 % de l’activité nationale). Au total, sur cette partie du massif, la baisse de fréquentation est comprise entre – 40 % et – 80 % par rapport à une saison moyenne. La situation dans les Pyrénées (35 exploitants, 10 % de l’activité nationale) est plus hétéroclite que dans les Alpes du Sud, avec des petites et des grandes stations mises en difficulté par le manque de neige et d’autres, au contraire, qui ont su tirer leur épingle du jeu. Le massif vosgien (2 % de l’activité nationale, 25 exploitants) a été le plus durement impacté, avec l’intégralité des stations fermées à Noël, contrairement au Jura (2 % de l’activité nationale, 25 exploitants) et au Massif central (2 % de l’activité nationale, 15 exploitants) où quelques domaines ont réussi à ouvrir, les Monts Jura, Les Rousses et la station du Lioran. Outre la baisse de fréquentation touristique, on observe un changement de type d’activités pratiquées. Les touristes ont troqué le ski alpin, nordique, les raquettes de neige et les chiens de traîneaux pour des promenades à pied, des visites culturelles et des activités de bien-être et de remise en forme. La chute des températures intervenue mi- janvier a permis un retour quasiment à la normale du taux d’enneigement et a attiré les skieurs (+ 5 % par rapport à janvier 2015). Cette hausse ne rattrape pas la perte enregistrée depuis décembre qui reste, en cumulée, inférieure à la saison 2014/2015, année déjà située dans la moyenne basse. En janvier, les stations nord alpines et pyrénéennes ont affiché des indices de skiabilité satisfaisants. Les ouvertures de domaines ont, quant «L’aménagement à elles, été plus réduites dans du calendrier les Vosges et les Alpes du Sud. Le taux d’occupation scolaire a eu des hébergements est varia- un impact positif.» ble, s’échelonnant de 37 % à 53 % durant l’intervacances de janvier, avec une hausse de fréquentation des résidences de tourisme (hormis la moyenne montagne) et une baisse de celle des hôtels et meublés. La fin de saison s’est plutôt bien terminée, boostée par le Printemps du Ski qui a débuté le 20 mars. L’objectif est simple : attirer des nouveaux touristes autour d’activités variées et des prix moins élevés qu’en haute saison. L’aménagement du calendrier scolaire a eu un impact positif également. Les vacances de printemps se sont terminées avant fin avril. Une première depuis 2010, de quoi doper le taux de réservation en station. Cette mesure a été, il faut le rappeler, l’un des grands combats de l’ANEM. PLM 270 avril 2016 13