Interdire les crédits en magasin : un pont trop loin

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Interdire les crédits en magasin : un pont trop loin
Interdire les crédits en magasin : un pont trop loin
23 juin 2011
Comeos s’étonne de la position de Philippe Courard, Secrétaire d’Etat à la lutte contre la pauvreté, qui
envisage d’interdire l’octroi de crédits en magasin parce qu’ils pousseraient encore davantage les
moins favorisés vers la pauvreté. Et cela, alors que ses propres études font apparaître que ce prétendu
lien de cause à effet n’est pas démontré.
Le Secrétaire d’Etat Philippe Courard a fait réaliser deux études portant sur d’une part les pratiques de
ventes liées aux ouvertures de crédits et d’autre part, sur la façon dont les personnes plus vulnérables
sur le plan financier recourent au crédit.
« Il faut savoir que ce n’est pas le magasin qui décide d’accorder ou non un crédit à un client », déclare
Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos, l’organisation du commerce et des services. «
Les commerçants font appel à une institution de crédits agréée qui opère le même contrôle que celui
qui est effectué dans une banque, afin d’évaluer la solvabilité du client ».
« Nous sommes prêts à nous impliquer dans une campagne qui viserait à mieux informer le client sur
les avantages et les risques du crédit », poursuit Dominique Michel. « Nous ne pouvons pas assumer
cette tâche seuls, mais nous sommes prêts à joindre nos efforts à ceux de toutes les parties
concernées.»
Le crédit en magasins pose moins de problèmes que les autres formes de crédit
Dans l’étude du Secrétaire d’Etat Philippe Courard, Comeos ne voit aucun lien entre faibles revenus,
défauts de paiement et crédits en magasin. « Tous les chiffres dont nous disposons et que nous aurions
volontiers donnés au Secrétaire d’Etat Courard s’il nous avait contactés avant de faire son étude,
indiquent qu’il y a très peu de problèmes en ce qui concerne les crédits en magasin », indique
Dominique Michel. « Pour les prêts à tempérament, il y a 3,9 % de défauts de paiement, 3,4 % pour les
ventes à tempérament et seulement 2,5 % de défauts de paiement pour les ouvertures de crédits. Les
raisons principales pour lesquelles les crédits ne sont pas remboursés sont des facteurs externes,
essentiellement maladie, divorce, ou perte d’emploi ».
Si le nombre de défauts de paiements augmente, cela concerne essentiellement des postes tels que
loyers, notes de GSM ou d’électricité.
« Nous demandons depuis des années que la Centrale des crédits soit transformée en une véritable
Centrale des dettes », affirme Dominique Michel. « La Centrale des crédits doit obligatoirement être
consultée par l’institution qui désire attribuer un crédit, mais l’information dont dispose cette Centrale
est très incomplète. Seuls les crédits hypothécaires et les crédits à la consommation y sont enregistrés,
à l’exception des autres dettes qui pourtant prennent de plus en plus de poids. Pour avoir une image
exacte de l’endettement du client et donc, de ses capacités de remboursement, les dettes fiscales et
les factures d’énergie et de télécoms impayées devraient également être répertoriées. Nous osons
espérer que le Secrétaire d’Etat Courard aura à cœur de faire aboutir cette mesure qui est bloquée
depuis des années pour des raisons incompréhensibles », conclut Dominique Michel.
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