Présentation Formation assainissement

Transcription

Présentation Formation assainissement
Module de formation
L’assainissement en milieu rural
Sur la base des retours d’expérience de programmes d’assainissement réalisés dans quatre
pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal), Eau Vive animera une journée de
formation destinée aux acteurs de la coopération décentralisée intéressés à promouvoir
l’assainissement en milieu rural.
Le programme proposé est le suivant :
Le matin :
- Présentation des participants et expression de leurs attentes ;
- Contexte et enjeux de l’assainissement en milieu rural ;
- Résultats et recommandations d’une étude sur l’assainissement en milieu rural
réalisée par Eau Vive dans quatre pays du Sahel
- Les équipements et technologies d’assainissement individuel :
o les toilettes sèches : VIP, SanPlat, Ecosan ;
o les fosses septiques ;
o les autres équipements d’hygiène et d’assainissement : douche, lave-main,
poste d’eau potable, puisard, dalle de lavage ;
- Les édicules publics et les latrines scolaires ;
- La filière d’assainissement, le traitement des boues de vidange ;
- La gestion des déchets solides.
L’après-midi :
- Le coût des équipements et leur financement ;
- Les acteurs locaux de l’assainissement : les élus locaux, les services techniques, les
professionnels (maçons, vidangeurs), les IMF, etc. ;
- La démarche de mise en œuvre pour un assainissement intégré et pérenne ;
- Le rôle d’appui des acteurs de coopération ;
- Evaluation de la journée.
La journée de formation sera conduite de façon participative, comprenant des temps
d’échange et de témoignage des participants.
Journée de formation animée par :
Christian HOUDUS
Responsable études et capitalisation
Eau Vive
Tél. 04 75 81 56 53
Christian.houdus@eau‐vive.org
Présentation des enjeux de l’assainissement
Aujourd’hui, 2,5 milliards de personnes dans le monde, dont 550 millions en Afrique
subsaharienne, ne disposent pas d’installations d’assainissement améliorées. 80 % de
ces personnes vivent en milieu rural.
Cette situation est chaque année la cause d’épidémies et de milliers de décès qui
auraient pu être évités, en particulier chez les enfants. Les maladies dues à un
assainissement insuffisant sont elles‐mêmes causes d’absentéisme à l’école et au
travail, et donc d’un faible niveau scolaire et de pertes économiques et en revenus
importantes à l’échelle d’un pays. L’accès à un assainissement de qualité est une
condition nécessaire pour garantir la dignité des populations, contribuer au
développement des pays et lutter contre la pauvreté.
En Afrique subsaharienne, le taux de couverture en matière d’assainissement était de
26 % en 1990, il est aujourd’hui de 31 %, alors que le taux de couverture ciblé par les
Objectifs du Millénaire pour 2015 est de 63 %. D’énormes progrès restent à accomplir
pour atteindre cet objectif, et au rythme actuel il ne sera pas atteint.
Les efforts sont pourtant nombreux et diversifiés : ceux de la population et des Etats
africains, des populations migrantes, des institutions de coopération bilatérale et
multilatérale, des organisations non‐gouvernementales et de la coopération
décentralisée.
Ils se traduisent par des actions d’éducation sanitaire, des formations techniques, la
construction de latrines, le renforcement des capacités des acteurs locaux.
Ces programmes font beaucoup, mais seront‐ils suffisants pour résorber l’énorme
déficit qui reste à combler pour atteindre les objectifs fixés pour 2015 ?
La journée de formation présentera les principales techniques d’assainissement, et un
certain nombre de bonnes pratiques visant l’accès à l’hygiène et à l’assainissement pour
tous en milieu rural, à un coût accessible.
Présentation d’Eau Vive
1. Missions et objectifs d’Eau Vive
Depuis sa création en 1978, Eau Vive soutient des actions initiées par des communautés rurales dans
plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Dans les années 1980, elle a adopté une approche « projets et
programmes » :
- d’abord pour promouvoir la technologie solaire pour le pompage des eaux souterraines,
- pour ensuite s’ouvrir à la mobilisation d’acteurs locaux (promoteurs et représentants villageois,
groupements ruraux, coopératives de puisatiers, artisans, etc.),
- et enfin pour s’intéresser à tous les domaines de l’hydraulique rurale (eaux souterraines, eaux
de surface, conservation de l’eau et des sols, potabilisation, etc.).
Progressivement, en recherchant constamment à adapter son appui aux besoins concrets des
communautés rurales, et donc à améliorer son mode opératoire, Eau Vive a évolué de manière
profonde.
Les années 1990 ont vu Eau Vive élargir son action à l’ensemble des besoins de base des communautés
rurales, et adopter une approche d’appui aux processus locaux de développement : l’eau, la santé, la
production, l’éducation, l’organisation. Il apparaissait en effet que les infrastructures d’eau et
d’assainissement ne pouvaient durablement être prises en charge que par un renforcement de
l’organisation sociale et de l’activité économique locale.
Dans le même temps, Eau Vive a engagé un changement majeur dans sa structure par la mise en place
de délégations en Afrique (Niamey, Ouagadougou, Bamako et Thiès) avec des ressources humaines
africaines. Un appui intégré, de proximité, a été développé auprès des communautés rurales mais aussi
de tous les opérateurs appelés à y travailler (artisans, entreprises, services déconcentrés de l’Etat, ONG
locales…) avec l’objectif de soutenir un « marché local du développement» mettant en relation une
demande villageoise et une offre de services des opérateurs locaux.
Depuis les années 2000, ce travail d’appui aux acteurs a trouvé un nouveau cadre avec la
décentralisation et l’émergence des communes. Eau Vive leur vient désormais en appui, afin qu’elles
puissent remplir pleinement leur rôle d’acteur principal du développement local. A travers des projets
d’équipement en infrastructures de base, nécessaires aux populations, Eau Vive aide les communes à
animer leur territoire, planifier les actions, à assumer leur rôle de maître d’ouvrage, à gérer et suivre
leurs projets. Elle leur apporte également un appui institutionnel.
Dans le même temps, la sectorisation des financements, et en particulier ceux destinés à l’accès à l’eau
et à l’assainissement, a conduit Eau Vive depuis les années 2000 à réduire son appui multisectoriel et
intégré qui permettait d’accompagner dans la durée les communautés rurales partenaires. Eau Vive est
alors revenue à une approche « programme » auprès des communes, avec un champ d’activités centré
sur l’accès à l’eau et à l’assainissement et dans une moindre mesure sur le renforcement de la sécurité
alimentaire.
Eau Vive a également engagé un travail de plaidoyer, pour que l’action de terrain soit accompagnée de
changements en amont et dans les mécanismes pouvant favoriser le développement. Plaidoyer au Sahel
avec, par exemple, un travail au sein de l’Autorité du Bassin du Niger ou de la FONGEM au Mali.
Plaidoyer en France en contribuant à la fondation et à l’essor de la Coalition Eau, regroupement d’ONG
françaises actives dans l’eau et l’assainissement, ou à l’occasion de collaborations avec les acteurs de la
coopération décentralisée. Plaidoyer international avec la participation à plusieurs forums de l’eau,
l’appui à des réseaux d’ONG africaines, la promotion de la Facilité ACP‐UE pour l’eau et l’assainissement,
etc.
Enfin, parallèlement à cette évolution opérationnelle, est apparu le projet politique de développer une
vie associative autour des délégations africaines, et de réunir ces forces associatives au sein d’une
fédération Eau Vive. L’objectif est de rassembler un savoir‐faire dans l’appui au développement rural au
Sahel, et une force associative organisée et engagée. Ce processus fédératif réunissant cinq entités Eau
Vive (quatre au Sahel et une en France) est en cours. Cette structure commune devrait donner plus de
force à Eau Vive dans les années à venir, lui permettant de contribuer davantage à l’amélioration des
conditions de vie des communautés rurales partenaires au Sahel.
2. Organisation institutionnelle
Eau Vive dispose :
-
D’un siège basé à Montreuil, comprenant 10 salariés.
-
D’un Bureau d’Appui à la Direction Générale d’Eau Vive (BADGEV), basé à Ouagadougou depuis
2008, qui a permis de délocaliser une partie de la direction générale de l’association au plus près
des Délégations pays et des zones d’action d’Eau Vive. Le BADGEV assure les fonctions suivantes
:
o Veille stratégique, montage de partenariats opérationnels, mise en œuvre de la
stratégie d’action pays par pays et sur l’espace sous‐régional, réalisation de prestations
pour le compte de tiers ;
o Direction des opérations : suivi des projets, des programmes, prospections et études ;
o Gestion des ressources humaines africaines ;
o Suivi comptable des programmes et gestion financière ;
o Information interne sur les programmes et reporting pour le siège en France.
-
De 4 délégations africaines et de leurs antennes :
o Mali : Bureau principal à Bamako et Antenne de Mopti‐Sévaré ;
o Sénégal : Bureau principal à Thiès et Antennes à Tambacounda et Kédougou ;
o Niger : Bureau principal à Niamey et Antennes à Torodi et Maradi ;
o Burkina Faso : Bureau principal à Ouagadougou et Antenne à Dori.
Les équipes africaines comptent 60 salariés, dont environ un tiers en contrat permanent et
deux tiers employés pour la durée des programmes.
-
De sept antennes régionales bénévoles en France qui mobilisent localement les citoyens et les
élus (en Pyrénées‐Gascogne, Aquitaine, Basse‐Normandie, Ile‐de‐France, Languedoc‐Roussillon,
Poitou‐Charentes, Bretagne).
Eau Vive
27 rue Léon Loiseau ‐ 93100 Montreuil – FR
Tél. 33 (0)1 41 58 50 50 – Fax 33 (0)1 41 58 50 58
eauvive@eau‐vive.org ; www.eau‐vive.org