Les thermes - Ecole de Moudon

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Les thermes - Ecole de Moudon
Les thermes
1) L’histoire des thermes
2) Les salles
3) Les décorations
4) Les bienfaits de l’eau
5) Le système d’approvisionnement de l’eau
6) Les loisirs dans les thermes
7) Qui va aux thermes
Les thermes de Badenweiler construit en 75 apr. J.C
Histoire des thermes
Le mot thermae signifie en latin, « bains d’eau chaude ». Ce mot a
pour origine l’adjectif grec « chaud ». En fait, les Romains ont pris
cette idée aux Grecs et l’ont considérablement améliorée, grâce à
l’utilisation de techniques sophistiquées de construction.
Sous l’empire, les thermes fleurirent partout à Rome. On en compte
170 à la fin du 1er siècle av. J.C. et plus de 856 au 4e siècle apr. J.C.
C’est Agrippa, le gendre d’Auguste qui bâtit à Rome le premier bain
public de 25 à 19 av. J.C.
Pour assurer leur popularité, les empereurs – Néron, Titus et Trajanconstruisent des thermes de plus en plus beaux et de plus en plus
grands.
Les plus beaux et les plus grands sont les thermes dits de Caracalla,
bâtis par Septime Sévère en 206 apr. J.C. Une espèce de Gymnaseclub mais en beaucoup plus somptueux et raffiné, s’étendant sur 11
hectares.
Un siècle plus tard c’est l’empereur Dioclétien qui reconstruit tout
cela mais sur 13 hectares ; résultat : 3000 personnes peuvent s’y
baigner.
Les thermes de Caracalla construit sur la colline de l’Aventin
Les salles
Bien que de tailles et de formes très variées, les thermes
comportent toujours les équipements suivants :
- Apodyterium : (vestiaire) : salle équipée de bancs de pierre et
de niches pour déposer les vêtements. Quand on en a les
moyens, on paie un esclave pour qu’il surveille les vêtements et
évite les vols. Ensuite les clients se faisaient enduire le corps
d’huile d’olive.
- Palestre : (gymnase plein air) : on y pratique principalement des
jeux de balles, de la lutte ou encore de la course. On pensait
que la transpiration faisait ressortir toute la saleté du corps et
qu’il était donc bon de suer avant de se laver
- Sudatio : (bain de vapeur) : salle pour ceux qui n’aimaient pas le
sport. La chaleur fait transpirer autant qu’une course.
- Caldarium : (bain chaud) : salle très éclairée, souvent divisée en
plusieurs bassins. Pour éliminer la sueur on se raclait la peau
avec un strigile (une sorte de grattoir en métal ou en os, sans
tranchant)
- Tepidarium : (bain tiède) : salle munie de bancs sur les quels on
s’accoutume à la chaleur avant de passer dans la salle chaude ;
on peut aussi prendre un bain tiède. On peut aussi bénéficier
d’un massage et, éventuellement, d’une épilation. Des soins qui
n’étaient pas seulement réservés aux femmes ! Mais ces
services ne sont toutefois pas compris dans le prix d’entrée.
-
Frigidarium : (bain froid) : salle de petite taille, souvent
obscure et surmontée d’une coupole ouverte en son centre. Pour
les vrais sportifs.
- Natatio : (piscine en plein air) : piscine froide pour les sportif.
Cela avec les frigidarium raffermissait la peau et activait la
circulation du sang.
À la fin homme comme femme pouvait se faire parfumer avec des
pommades ou des huiles odorantes.
Plan des thermes de Caracalla
Les décorations
Les thermes étaient en quelque sorte le reflet de la richesse d’une
ville : on mettait donc beaucoup de soins à la construction des
bâtiments. Les murs étaient en briques liées par un mortier qui
assurait leur solidité. Les toitures étaient faites avec des charpentes
en bois recouvertes de tuiles. Les grandes salles de bains étaient
généralement voûtées, percées au sommet et coiffées de coupoles.
L’ensemble du bâtiment était entièrement décoré. Les sols
recevaient des dalles de marbre ou des mosaïques. Les murs, parfois
eux aussi ornés de mosaïques, étaient le plus souvent recouverts de
peintures. Les décors représentaient des sujets gais et légers,
comme des scènes mythologiques ou encore des tableaux évoquant les
activités thermales. On utilise du rouge, du vert foncé, du jaune or…
Des œuvre d’art de prix, particulièrement des statues, complétaient
le décor : certains bains publics ressemblaient à de véritables musée.
Voila par exemple un portrait qui ornait le sol du frigidarium des
thermes de Themetra à Sousse.
Les bienfaits de l’eau
On attribuait à l’eau des pouvoirs de purification et de guérison. On
faisait des cures thermales pour retrouver la forme. On priait aussi
des divinités des eaux de nous guérir en cas de maladie. Ce n’est donc
pas étonnant de lire des textes de médecins antiques, comme
Agathinus ou Galien, vantant les bienfaits des bains, non seulement
pour l’hygiène, mais aussi pour la santé.
Le système d’approvisionnement de l’eau
La construction des thermes nécessitait aussi l’installation d’un
système d’approvisionnement en eau et d’évacuation des eaux usées.
Des aqueducs, des citernes, des puits, des égouts et des milliers de
mètres de canalisations étaient nécessaires pour assurer le bon
fonctionnement des thermes.
Etendus sur 11 hectares, les thermes de Caracalla étaient par
exemple, alimentés par un aqueduc spécial, l’Aqua Marcia.
La température de l’eau est obtenue grâce à un système perfectionné
de chauffage par le sol et les murs appelés hypocauste, du mot grec
hypocauston, « chauffage en dessous »
Le principe de l’hypocauste consiste à introduire sous le sol de l’air
chaud produit par une chaufferie qui réchauffe aussi l’eau. Des
passages souterrains voûtés d’environ 2 mètres de large et 2,5
mètres de haut permettent aux esclaves d’entretenir le système de
chauffage de l’eau.
Pour le chauffage de l’air ; le sol repose sur des pilae, appelées
pilettes qui sont de petits piliers faits de briques. Le sol doit être
épais pour éviter qu’il ne devienne trop chaud pour marcher dessus.
En général les voûtes et les murs sont aussi chauffés grâce au
système des murs creux. La technique la plus utilisée consiste à
utiliser des tuiles creuses, les tubuli que l’on fixe au mur et que l’on
recouvre de marbre ou de plâtre. La rangée inférieure est posée de
telle sorte qu’elle laisse monter l’air chaud du sol le long des murs.
Cet air chaud s’échappe par des conduits dans la toiture. Les
architectes orientent les salles chaudes de façon à créer un effet de
serre. Les fenêtres sont grandes et d’après certains vestiges dotés
d’un double vitrage.
Le chauffage de l’eau.
L’architecte romain Vitruve décrit un système de chauffage appelé
« testudines alveolorum ». Il s’agit d’une grande cuve, testudo, placée
quelques centimètres en dessous du fond d’un bassin. L’eau y est
chauffée en permanence, elle monte donc automatiquement et laisse
place à l’eau froide au fond du bassin. Ainsi l’eau chaude est-elle
toujours en circulation.
Ce dessin a été réalisé par l’archéologue Jean-Pierre Adam,pour
mieux comprendre le fonctionnement du chauffage par hypocauste
Les loisirs dans les thermes
Dans les thermes on se lavait mais c’était aussi un lieu pour se
détendre, où l’on se livrait à différents loisirs : faire une sieste dans
une des salles de repos ; se rendre à la bibliothèque (mais que dans
les plus grands établissements) ; s’installer en plein air pour jouer aux
dés ; parler politique ou affaire à l’ombre d’un arbre ; se promener
dans les jardins...
Il y a aussi des boutiques et des restaurants, des cafés au bord des
bains. On achevait notre journée par un verre de vin, de bière ou
d’hydromel (mélange d’eau et de miel). On trouvait aussi des
marchands ambulants qui proposaient des friandises à grignoter.
Qui va aux thermes ?
Les thermes étaient ouverts à tout le monde, riches ou esclaves,
hommes ou femme. Dans la plupart des établissements l’entrée était
payante, mais à prix peu élevé. Donc c’était surtout une question de
temps ; les travailleurs ne pouvaient pas rester tout un après-midi
dedans, les gens aisés si.
Bien sur, les thermes n’étaient pas mixtes : soit le bâtiment était
divisé en deux parties, soit les hommes et les femmes s’y rendaient à
des heures différentes. D’après certains textes trouvés par des
archéologues, les femmes allaient aux thermes le matin et les
hommes l’après-midi.
Charlotte Pidoux classe latin (7B3)