Laurent Courthaliac-All my life – fr

Transcription

Laurent Courthaliac-All my life – fr
KARAVANE
LAURENT
COURTHALIAC
piano
Originaire du Puy en Velay, Laurent Courthaliac se
consacre au piano tout d’abord en autodidacte, puis au
Conservatoire de Lyon dont il sortira médaillé en 1994.
Il devient par la suite rapidement actif sur la scène
régionale en se produisant avec des musiciens tels que
Steve Grossman, Serge Lazarevitch, Yannick Rieu ou
encore Charles Bellonzi. Il prendra également part à l’aventure du Collectif Mû, groupe avec
lequel il remporte plusieurs prix (1er prix de Jazz à Vienne – 1995 ; 1er prix Jazz à la Défense –
1996) et enregistre pour le label Seventh Records.
Laurent s’installe à Paris en 1998. Son sens raffiné du swing, sa connaissance inépuisable du
répertoire du jazz, l’amèneront vite à se produire avec certains des plus grands jazzmen de la
capitale et d’ailleurs, comme Lee Konitz, Pierre Boussaguet, Rick Margitza, Christian Escoude,
Stéphane Belmondo, Pierrick Pedron, Joe Cohn, Francois Théberge, Xavier Richardeau, Sarah
Lazarus, et bien d’autres encore. Il devient également le pianiste “maison” du célèbre club “Le
Petit Opportun” au sein du Collectif des Nuits Blanches, dont fera partie toute une nouvelle
génération de jazzmen français comme Baptiste Trotignon, Olivier Temime, ou encore Alex Tasse
Parallèlement à ses activités de sideman, Laurent enregistre en studio avec ses groupes réguliers
tels que Luigi Trussardi 5tet (Introspection, Elabeth, 2000), Horellou/Sauzay 5tet ( Versus, Fresh
Sound New Talents, 1999), Yves Brouqui 4tet (The music of Horace Silver, Elabeth, 2010, avec le
batteur Américain Joe Strasser) ; ainsi que son premier album en leader, Scarlet Street, pour le
fameux label Nocturne en 2005, constitué de standards remaniés et de compositions
personnelles. Laurent écrit une histoire – la sienne – avec une fluidité et une aisance enviables
(Jazzman Magazine).
Laurent continue d’approfondir sa connaissance du jazz et étudie de manière régulière et
intensive avec les pianistes Alain Jean Marie et la légende vivante du piano jazz, Barry Harris, qui
dira plus tard de son élève qu’il est la nouvelle tête pensante du Bebop. C’est en 2008 qu’il est
remarqué par la célèbre chanteuse et icône musicale Elizabeth Kontomanou. Il enregistre pour
elle sur le label Plus Loin Music un disque en duo, Brewing the Blues salué par la critique (4f
Télérama, 4 étoiles Jazzman,..) ainsi que Live at the Arsenal, en compagnie d’un orchestre
symphonique dirigé par Jacques Mercier. Il tournera avec la chanteuse pendant plusieurs années
dans toutes les plus grandes scènes nationales et internationales : New Morning, Casino de Paris,
Emirats Arabes, Corée du Sud, Guadeloupe,…
Toutefois, Laurent n’abandonnera jamais l’aventure du trio, en se produisant régulièrement au
club Sunset-Sunside ou d’autres clubs parisiens, pour une série de concerts-hommages aux plus
grands noms du jazz. Récemment, après de nombreux séjours à New York, Laurent vient
d’enregistrer son second album en trio, Pannonica, un hommage à la légendaire Pannonica de
Koenigswarter. Pour cela, il s’est entouré d’une rythmique de choc, composée du légendaire
contrebassiste Sir Ron Carter et de Rodney Green à la batterie. Le désormais New Yorkais Clovis
Nicolas (b) figure également sur 4 titres de cet album qui sorti sur le prestigieux label Jazz
Village/ harmonia mundi en Novembre 2013.
Après un grand nombre de concerts en trio, Laurent décide de célébrer son autre passion, le
cinéma. Il conçoit un disque en octet, en hommage à l’un de ses réalisateurs favoris, Woody
Allen : « All My Life, A Musical Tribute to Woody Allen »
KARAVANE Productions - 01 40 16 54 30
- [email protected] - www.karavane.pro
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All My Life, A Musical Tribute to Woody Allen
sorti le 23/09/2016
label: jazz&people
distribution: harmonia mundi
réf.: JPCD816004
avec :
Laurent Courthaliac, piano, arrangements +
Fabien Mary, trompette
Bastien Ballaz, trombone
Dmitry Baevsky, saxophone alto
David Sauzay, saxophone ténor
Xavier Richardeau, saxophone baryton
Clovis Nicolas, contrebasse
Pete Van Nostrand, batterie
sur des orchestrations de
Jon Boutellier (Amazing Keystone Big Band)
Après son hommage à la baronne Pannonica, égérie des be-boppers, le pianiste Laurent
Courthaliac célèbre Woody Allen et son amour du jazz. Du poétique et intemporel « Manhattan »
au joyeux et swinguant « Tout le monde dit ‘I Love You’ », le pianiste opère à la tête d‘un octet
de choix une plongée classieuse au cœur de l’esprit de Gershwin et de la culture des standards
new-yorkais.
On connaît l’amour de Woody Allen pour le jazz... Il émaille ses films, rythme ses comédies,
illustre ses drames, collant à la pellicule comme à sa ville, New York, dont il constitue l’idéale
bande-son. Depuis une quinzaine d’années qu’il est actif comme jazzman, Laurent Courthaliac
joue la musique des films de Woody Allen. Non par volonté délibérée mais parce que tous deux
sont de grands amoureux de la tradition du « Great American Song Book », à laquelle le cinéaste
est l’un des derniers à recourir pour illustrer ses films.
Ces chansons intemporelles, signées George Gershwin, Cole Porter ou Irving Berlin, Laurent
Courthaliac en a assimilé les mélodies et déchiffré les accords avec la même passion qu’il
peaufine sa culture cinéphile ancrée dans le cinéma hollywoodien d’avant-guerre. D’où cet album
conçu comme un hommage à ce réalisateur, à sa culture musicale si intimement inscrite au cœur
de son œuvre.
Symboliquement, Laurent Courthaliac a puisé son inspiration thématique dans la B.O. de deux
jalons de la filmographie de Woody Allen, emblématiques de ses liens avec la musique :
Manhattan (1979), déclaration d’amour à la magie de New York, film dont la poésie doit
beaucoup à la musique de Gershwin, qui donne à certains plans toute leur puissance... New York,
ville dans laquelle est né le be- bop, la langue du jazz moderne, dont Laurent Courthaliac a
parfait sa maîtrise auprès de figures légendaires, comme le pianiste Barry Harris, et où il a noué
de nombreuses amitiés musicales dont quelques-unes se manifestent à l’occasion de ce disque ;
Everyone Says ‘I Love You’ (Tout le monde dit ‘I Love You’, 1996), la seule comédie musicale
signée par le cinéaste, hommage à un certain format du divertissement américain qui a
fortement contribué au répertoire des standards.
À l’exception d’une pièce en solo et d’une autre en trio Laurent Courthaliac a envisagé cet album
de manière orchestrale. Il a placé son piano au centre d’un octet à la taille idéale pour combiner
des arrangements précis et concertants avec l’inspiration de solistes qui apportent à chaque
partition le souffle d’un chorus et l’énergie du swing. Confiant à la plume de Jon Boutellier le soin
de donner toute leur envergure à ses intuitions d’arrangeur et d’étaler la palette de timbres de ce
medium band, il sait pouvoir compter sur un casting de fines lames du bop qui comptent parmi
ses plus fidèles compagnons de route et évoluent entre les deux capitales du jazz mondial, Paris
et New York.
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Michel CONTAT -
le 03/08/2009
Laurent Courthaliac, fidèle au be-bop
En écoutant le pianiste Laurent Courthaliac et son trio, on se demande à quoi tient cette
impression de fraîcheur et de spontanéité qu’il donne sur un répertoire qui a presque le double de son
âge. Ce dimanche soir, au Sunset, il joue Thelonious Monk et il ne le joue pas avec une dévotion
mimétique mais avec respect et chaleur. C’est qu’il a vraiment fait du be-bop sa musique. Wynton
Marsalis, quand il joue le répertoire, on sent qu’il se penche sur un passé, toute son attitude a quelque
chose de raide et de compassé, malgré son immense talent. Sa musique est celle qu’il jouait jeune
homme, dans la postérité du quintet de Miles Davis années 60. Laurent Courthaliac, lui, s’est
incorporé le be-bop, il en a toute la culture (difficile) et toute la musicalité exigeante. Le projet Monk
est l’un de ceux qu’il maintient en continu, avec divers solistes. En trio, il alterne les compositions de
Monk et les standards que Monk aimait reconstruire.
Ainsi I’m getting sentimental over you, que Thelonious jouait si souvent qu’on a presque
fini par croire que le thème était de lui (il servait de cheval de bataille à l’orchestre de Tommy Dorsey
dans les années 30). Monk l’a reharmonisé avec de subtiles dissonances, lui a infusé son esprit exact
et anguleux. Le trio de Courthaliac (Matthias Allamane à la contrebasse, Donald Kontomanou à la
batterie) prend ce morceau dans le même tempo que Monk, avec le même phrasé mais sans
reproduire ses accords. La rythmique est swinguante avec discrétion, Donald Kontomanou ne joue
pas fort, il a sans doute en tête Ben Riley, le meilleur batteur de Monk, et qui ne jouait pas de façon
très sonore. Matthias Allamane est un contrebassiste parfait pour ce style : ses lignes collent
exactement aux accords du pianiste et aux descentes qui caractérisent Monk. Sur la quasi ballade I
didn’t know about you, de Duke Ellington, que Monk jouait dans l’album Straight, no chaser, le
phrasé est à la fois abrupt et sensible, la marque même de Monk. Suivent quatre compositions de
Monk, sur des tempos différents : Off Minor, ‘Round Midnight, Thelonious, Monk’s Mood.
Courthaliac renouvelle l’interprétation classique de ‘Round Midnight en adoptant l’arrangement
qu’en avait fait Bud Powell, qui dramatisait la pièce, lui donnait une sorte de pesanteur tragique. De
Bud Powell, le trio joue ensuite Web City, aux accords ultra bop. Le pianiste chantonne avec précision
les phrases qu’il joue à la main droite. Est-ce un conseil que lui a donné Barry Harris dont il a été
pendant longtemps l’élève assidu et passionné ? (Barry Harris vivait dans la maison de la baronne
Nica de Koenigswarter qui avait hébergé Thelonious quand celui-ci avait complètement cessé de jouer
et s’était retranché dans un mutisme obstiné.) Cette façon de faire donne en tout cas à ses phrases
une mise en place impeccable, quelque chose d’à la fois primesautier et précis. Reflections, cette très
belle composition de Monk, donne l’occasion de comprendre le principe adopté par Courthaliac : ne
pas jouer à l’identique les accords de Monk sur ses compositions mais phraser « à la Monk » les
standards en respectant ses voicings (renversements) particuliers. Le set se termine sur Epistrophy,
sans solos, et c’est le thème qui servait d’indicatif à Monk. On a eu ainsi une soirée d’hommage sans
déférence, avec un rare bonheur dans la succession des tempos. Si ce set avait été enregistré, je suis
sûr que je me repasserais le disque sans me dire que je ferais mieux d’écouter Monk lui-même.
Pour le deuxième set de ce dimanche soir, devant un public compact et attentif,
Laurent Courthaliac invite des musiciens présents : le guitariste Yves Brouqui, sur Just you, just
me, un standard favori de Monk, puis le batteur américain Doug Sides et le saxophoniste ténor
français établi à Brooklyn, Jérôme Sabbagh. Ils jouent Milestones (la première version, aux
harmonies subtiles, excellent tremplin pour une jam session), Ask me now et, sur un tempo très
vif, Rhythm a ning. Si le guitariste se contente de jouer proprement et avec goût, Jérôme
Sabbagh prend de beaux risques, avec une très belle sonorité un peu sourde, des phrases
originales et bien construites. Un Epistrophy superbement exécuté, comme si l’orchestre était
une formation régulière, conclut le set. De quoi vous réconcilier avec la jam session. Et se dire
que Laurent Courthaliac est une chance pour le be-bop.
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