la-traversee-de-la-nuit
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En apprenant la nouvelle de l’entrée au Panthéon de Geneviève de Gaulle-Anthonioz et de son amie Germaine Tillon, j’ai relu : La traversée de la nuit De Geneviève Anthonioz De Gaulle Ce livre est un livre dur mais lumineux. En 1944, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, résistante, est déportée au camp de Ravensbruck. Ce n’est que 50 ans plus tard qu’elle parvient à raconter dans un court récit les mois passés dans cet enfer. Profondément croyante, elle parvient à lutter contre le désespoir en s’accrochant à ses compagnes de baraquement, exclues parmi les exclues. « Elles nous renvoyaient l’image de ce que nous étions près de devenir, et je devais partager leur humiliation comme la fraternité et le pain… » Elle puisait sa force d’âme dans sa Foi en Dieu et dans la fraternité de ses compagnes ; celles-ci pour lui offrir un gâteau d’anniversaire, gardent chacune une petite ration de pain… « En entrant dans le camp dit-elle, c’était comme si Dieu était resté à l’extérieur. » « Non Dieu n’était pas absent, Il éclairait le beau visage d’Emilie Tillion » C’est la simplicité du récit et la stupéfiante fraîcheur d’une mémoire inguérissable qui témoignent. C’est avec émotion qu’ATD Quart Monde apprend cette nouvelle. Après avoir connu la déportation, en 1958, la rencontre des familles du camp des « sans logis » où oeuvre le Père Joseph Wresinski, marque un tournant. Elle témoigne : » Une odeur m’a prise à la gorge, on ne peut jamais l’oublier, celle que nous avions sur nous à Ravensbruck, celle de la misère… » Elle n’a eu de cesse de combattre la déshumanisation de la misère et de s’engager dans le mouvement ATD QM avec le Père Joseph, mouvement qui lutte pour un projet de civilisation où est reconnue la dignité inaliénable de tout être humain. Francette .