Psaume 3 : Un SOS spirituel

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Psaume 3 : Un SOS spirituel
Psaume 3 : Un SOS spirituel
Comment intégrer les promesses de Dieu quand tout s’effondre…
Introduction
SOS spirituel…
On raconte l’histoire d’un perroquet nommé Chipie. D’humeur joyeuse, il agrémentait la maison de
nombreux chants d’oiseaux, et de quelques paroles qu’il avait mémorisées. Il n’a jamais vraiment
compris ce qui lui était arrivé.
Son propriétaire avait décidé de nettoyer la cage, et avait approché l’aspirateur pour faire pénétrer
le bras à l’intérieur de la cage. Une fraction de seconde plus tard, l’oiseau avait disparu.
L’oiseau était dans le sac, recouvert de poussière, en train de suffoquer. Désolé pour lui, le
propriétaire fit ce que tout ami des oiseaux ferait : il lui donna une douche.
Voyant l’oiseau qui grelottait dans la baignoire, le propriétaire fit preuve de créativité et mit en
marche le sèche cheveu pour le réchauffer.
Quelques instants plus tard le perroquet était de nouveau dans sa cage. Mais curieusement, il ne
chantait plus, ne parlait plus — il regardait droit devant lui, sans aucun goût pour la vie…
Les épreuves de la vie peuvent faire cela, n’est-ce pas. Ca vous frappe, d’un coup. Et certaines
personnes ne savent plus que regarder devant, les yeux fixes, sans espoir…
Le psaume de ce matin est le type même du SOS. Je suppose que nous avons tous connu des
moments où tout semblait si lourd, si difficile, qu’on semblait submergé par les vagues…
En 1588 l’Angleterre entière cita le Psaume 3 alors que Philippe II d’Espagne lançait une
flotte(L’Invincible Armada) de 130 bateaux contre elle pour l’envahir et la ramener au catholicisme
en destituant Elisabeth II (1538-1603).
La nation anglaise exprima sa crainte face à cette invasion imminente en citant le Psaume
3v1 : « O Eternel, que mes ennemis sont nombreux ! Quelle multitude se lève contre moi ! »
Eux aussi ont trouvé le Psaume 3 réconfortant face à une telle situation (30 000 soldats arrivant
sur 130 bateaux)
Le 24 octobre 1572 des milliers de personnes ont été massacrés à Paris et dans toute la France.
Entre 1562 et 1598, huit guerres ont eut lieu entre les catholiques romains de France et les
protestants.
Louis XIV mit en place une persécution sans merci des Huguenots et le 18 octobre 1685 révoqua
l’Edit de Nantes(1598). Savez-vous quel Psaume était le plus récité alors ? Le Psaume 3!
Pour encourager les chrétiens malmenés par les émeutes de Calcutta en Mai 1857, le
missionnaire Alexander Duff (1806-1878) fit lire et relire le Psaume 3…
Un 1er psaume
1er des psaumes attribués à David (Ps 3 à 41, sauf 10 et 33)
1er des 13 psaumes précédés d’un contexte de la vie de David (Ps 3, 7, 18, 34, 51, 52, 54, 56, 57,
59, 60, 63, 142)
1er des psaumes contenant l’expression « selah » ou « pause. »
1er des psaumes de lamentation
Le constat : un monde hostile (3.2-3)
David a un passif (3.1)
« 1 Psaume de David quand il fuyait devant son fils Absalom. »
Les Psaumes
Psaume 3
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Pourquoi est-ce que David fuyait devant son fils ? Il y a 5 informations nécessaires à la
compréhension de ce psaume :
1. David, au sommet de sa gloire, se promène la nuit sur la terrasse de sa maison et voit une
belle femme en train de se baigner. Il la convoque, couche avec elle, et fait tuer son mari.
2. Ni vu, ni connu. Sauf de Dieu — pas de chance, rien n’est caché devant lui ! Le prophète
Nathan vient vers David et lui dit : 2 Sam 12.9-12.
3. Amnon, fils de David, viole sa demi sœur, Tamar, sœur d’Absalom. Absalom décide de se
venger. Il tue Amnon, et s’enfuit au loin pendant trois ans (2 Sam 13).
4. Trois ans plus tard, David décide de pardonner Absalom et le fait revenir à Jérusalem. On
aurait pu croire qu’Absalom serait heureux d’avoir été pardonné… Remarquez ce qu’il fait de
son rétablissement : 2 Sam 15.1-6.
5. Pendant quatre années, Absalom construit lentement une mutinerie contre le roi son père. Au
point que « la conjuration devint puissante et le peuple était de plus en plus nombreux avec
Absalom » (2 Sam 15.12). Regardez comment il fait cela :
a. il s’appuie sur les mécontents d’Israël
b. il met en doute la bonne volonté du roi et de son équipe
c. il se place en personne de bonne volonté, en solution
d. il attaque lorsqu’il est fort.
6. Absalom s’approche de Jérusalem, [LECT 2 Sam 15.14]. Absalom couche publiquement avec
les femmes de David, ce qui, en terme de culture de l’époque, lui donne la royauté.
7. David fuit et se fait maudire et insulter sur son passage : 2 Sam 16.13 « David et ses hommes
continuèrent leur chemin ; et Chimeï marchait sur le flanc de la montagne près de David et, en
marchant, il maudissait, il jetait des pierres contre lui, il faisait voler la poussière. »
C’est le matin le plus triste de la vie de David. Le voici :
1. Rejeté par son propre fils
2. Rejeté par certains de ses proches conseillers
3. Rejeté par la population qu’il avait défendue pendant des années
4. Et les gens disent que Dieu s’est retiré de lui…
David est isolé. Dans une épreuve parmi les plus dures que l’on puisse vivre, celle du rejet. Et si vous
avez été rejeté, vous savez ce que je veux dire :
Une copine qui vous largue, c’est dur à vivre
Des amis qui vous larguent, c’est dur à vivre.
Des gens qu’on aime et qui quittent l’église, c’est dur à vivre.
Un patron qui vous licencie, c’est dur à vivre.
Un bon employé qui vous largue…
Mais la palme d’or des blessures, c’est bien entendu quand un membre de sa propre famille vous
rejette. Un mari, une épouse, un enfant, une ado… Il n’existe pas de douleurs plus vives.
Et si vous avez connu ce rejet, vous savez que ça arrache les tripes. Et ce que Dieu met dans la
bouche de David est l’une des prières les plus touchantes, que nous pouvons faire nôtre.
« 2 Éternel, qu’ils sont nombreux mes adversaires ! Nombreux ceux qui se lèvent contre moi ! 3
Nombreux ceux qui disent à mon sujet : Point de salut pour lui auprès de Dieu ! (Pause.) »
David fait un constat honnête, et il le dit à Dieu. Il est entouré d’adversaires plus nombreux que lui. Il
n’a que 600 hommes à ses côtés. La situation est pathétique : « David prenait la montée des Oliviers.
Il montait en pleurant et la tête couverte, et il marchait nu–pieds, et tous ceux qui étaient avec lui se
couvrirent aussi la tête et ils montaient en pleurant » (2 Sam 15.30) Et il le dit au Seigneur. Vous avez
vu la répétition du mot « Nombreux. » Les tuiles pleuvent !
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Psaume 3
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Je ne sais pas pourquoi, mais il existe parfois une fausse pudeur dans notre relation avec Dieu, où
nous n’osons pas verbaliser les difficultés ou les souffrances ressenties auprès de Dieu…
Par crainte de manquer de foi — il est vrai que ce serait le cas sans la suite du Psaume…
Par crainte de se plaindre — la ligne est fine !
Par impression qu’on dérange la ligne divine — mais la bande passante de la prière est large vers
le ciel !
Beaucoup d’hommes de Dieu ont verbalisé leur constat :
Elie…
Jean-Baptiste
Jésus Christ a connu le sommet du rejet, lorsque Dieu le Père s’est séparé de lui (Ps 22.1ss)
parce qu’il devenait péché pour nous (2 Cor. 5.21).
Et nous qui sommes chrétiens en France, nous ne craignons pas, fort heureusement, les soldats
d’une autre armée, ou les actions de mutins, ou la présence de pillards. Nos adversaires sont peutêtre différents :
Le monde spirituel est agressif
Les difficultés sociales sont complexes.
Les relations humaines sont fragiles et égoïstes.
Et le plus terrifiant, c’est de penser que Dieu ne nous aiderait plus, qu’il nous laisserait tomber. Que
Dieu dise « pas de salut pour lui auprès de Dieu. » Une autre manière de dire : il est cuit.
Il existe un terme hébreu à peu près intraduisible. Selah. Probablement une indication musicale, dont
on a perdu le sens. Parmi les plus de 70 utilisations dans les Psaumes, c’est comme une invitation à
prendre le temps de méditer.
Alors méditons ! Prenons une petite minute de silence pour compter dans nos cœurs les souffrances,
les difficultés, persécutions peut-être… Celles qui nous affligent sans que nous y soyons pour rien, et
celles qui sont là parce qu’on a pris des mauvaises décisions…
Entendez-vous encore la voix de l’accusateur qui dit… «point de salut… » ? Pas d’échappée possible.
Juste un trou noir. Profond. Long tunnel froid… Dieu aurait-il vraiment laissé les siens ?
Le réconfort : un Dieu protecteur (3.4-5)
« 4 Mais toi, Éternel ! tu es pour moi un bouclier, Tu es ma gloire, et tu relèves ma tête. 5 A haute
voix je crie à l’Éternel, Et il me répond de sa montagne sainte. (Pause.) »
Cette pause permet aussi d’anticiper l’espérance qui vient. Parce que non, tout ne sera pas noir à
jamais ! Dieu est protecteur, et David s’imprègne de tout ceci…
Remarquez la proximité que David :
« Toi / tu » souvent répété, et « moi / je » souvent répété
Dieu est le Dieu des hommes qui le connaissent. Il est le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob.
Et il est votre Dieu, pour peu qu’il le soit devenu.
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Psaume 3
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2 Sam 15 :30 dit : « 30 David prenait la montée des Oliviers. Il montait en pleurant et la tête couverte,
et il marchait nu–pieds, et tous ceux qui étaient avec lui se couvrirent aussi la tête et ils montaient en
pleurant. » N’avez-vous jamais monté un chemin, humilié, le cœur troublé, nu-pieds, entouré de
honte, de crainte ? N’avez-vous jamais ressenti au plus profond de vous-même le désespoir d’une
situation qui est sans issue apparente, être au dos du mur, et les pieds enlisés ? N’avez jamais été
dans une spirale de pensées et de prières, ressassant les mêmes choses, et faisant le même
constat : ‘échec et mat’ ? Connaissez-vous la violence d’un entourage méprisant ? Le déchaînement
de l’indifférence ? Le trou, plus profond qu’une tombe ? C’est exactement ce que sont les tripes de
David. Observez le contraste, David relève trois aspects de Dieu, qui sont le fondement de ses
raisons d’espérer au milieu de la tourmente :
Tu es pour moi un bouclier
Tu es ma gloire
Tu relèves ma tête
Dieu est bouclier :
Le bouclier, une image que l’on connaît bien. Il existe deux mots hébreux spécifiques traduits par
« bouclier ». L’un couvre l’ensemble du corps, l’autre — celui qui est utilisé dans ce psaume — est
plus petit, rond, et qui était porté par les soldats d’infanterie légère.
Dieu est décrit comme le bouclier d’Abraham. Gen 15.1 : « je suis moi-même ton bouclier. » IL est
le bouclier de la maison d’Aaron (Ps 115.10), de la nation d’Israël (Deut 33.29), de tous ceux qui
marchent avec justice en se confiant en Dieu (Pr 2.7 ; 30.5).
David confesse de ses lèvres cette affirmation rassurante. Dieu est un bouclier ! Non seulement
ceci, mais en plus il est son bouclier. On pourrait même souligner le « pour moi. » C’est tout
autour de moi, c’est à mon sujet, c’est un combat personnel.
S’il existe un jour ou une heure où nous avons besoin d’un bouclier divin, c’est maintenant. C’est
souvent dans l’épreuve que les gens se retirent de Dieu. Alors que c’est dans l’épreuve qu’il faut
s’appuyer sur les promesses de Dieu.
Le N.T. nous le rappelle. Jésus dit : « je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » Et
vous savez pourquoi seulement jusque là ? Parce qu’après, c’est nous qui serons avec Lui pour
l’éternité !!! Jean 14.16 : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin
qu 'il demeure éternellement avec vous » Cet Esprit qui est en nous intercède par des soupirs
inexprimables (Rom 8.26).
Non seulement Dieu est bouclier, mais il est encore sa gloire. C’est assez bouleversant cette idée :
L’idée essentielle du mot gloire, c’est le poids. Parfois le terme est utilisé de façon très littérale:
Elie était très lourd (1 Sam 4.18). Dans ses utilisations figuratives, on a un emploi ironique ou
négatif: être lourd de l’oreille (Es 6.10) — on dirait aujourd’hui « dur de la feuille » — ou encore
lourd de cœur (Pharaon de l’exode) — pour dire qu’une personne est insensible.
Mais on a aussi une utilisation figurée positive. Le poids qui dénote la noblesse, la valeur.
Certains rois reçoivent cette évaluation à leur sujet. Un ministère qui a du « poids » serait un autre
exemple.
Bien entendu, Dieu est l’expression suprême de la valeur. Il est le roi de gloire (Ps 24.7-10), dont
la beauté est constante (Ps 145.5). Il y a eu des moments où cette gloire divine s’est manifestée.
Sur le tabernacle (Ex 16.10, etc.) par exemple, ou sur le Temple de Salomon. C’est aussi sur le
futur temple du Millénium qu’elle reviendra en son temps, selon Ezéchiel.
Est-ce que cette gloire vous semble palpable ? Si je dis «gloire de Dieu » qu’est ce que vous
pensez ? Pas grand-chose, souvent ! Mais je vais vous dire où est ce qu’elle se voit le plus, la
gloire de Dieu. Jean 1.14 « La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de
grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu
du Père. » La gloire de Dieu a été manifestée en Christ :
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Psaume 3
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Pleine pureté — tentation du Christ
Pleine sagesse — sermon sur la montagne
Pleine fermeté — jugement des religieux
Pleine grâce — pardon des pécheurs.
David dit à Dieu, au milieu de sa détresse, Tu es ma gloire ! Tu es mon poids. Mon pesant d’or. Tu as
une valeur, une dignité. Dieu tu fais le poids!
Et enfin, David voit l’effet d’une vie avec Dieu : tu relèves ma tête. Tu changes de la honte à
l’assurance, de la tristesse à la paix, de la crainte à l’assurance. Dieu relève les têtes !
Ce qui est d’autant plus encourageant, c’est que David paye les conséquences de ses propres fautes.
Peut-être avez-vous fait dans le passé des erreurs lourdes de conséquences.
Peut-être que des situations familiales ou professionnelles sont devenues pesantes. Peut-être que
vous avez fait le chemin du regret…
Si Dieu est votre Sauveur personnel, il est aussi celui qui relève la tête, qui permet qu’après le
tunnel paraisse la lumière…
C’est ainsi que dans la difficulté que David connaît, il s’appuie sur des vérités susceptibles de
l’encourager. Et il n’attend pas de se sentir mieux. Il n’attend pas que les circonstances changent. Il
est là au milieu de la fournaise en train d’apprécier les vérités de la bonté de Dieu. Il ne fait pas
l’équation : rejet des hommes = rejet de Dieu.
Il prie. Il prie « à haute voix » comme pour mieux assurer la solidité, la fermeté de sa prière. Et Dieu
répond, de sa montagne sainte. Manifestement, Dieu ne répond pas toujours favorablement. Mais
Dieu répond. Il prend en compte. On cite parfois ce que David écrit au Psaume 18 :4 : « Je m'écrie:
Loué soit l'Éternel ! Et je suis délivré de mes ennemis. » Ce que l’on oublie parfois, c’est qu’il a fallu
beaucoup d’années pour que la réalité de la délivrance soit vécue ! C’est un raccourci. La vie contient
des tunnels et des virages. Des trous et des montagnes. Mais du sommet de son autorité, du sommet
de sa montagne sainte, Dieu répond.
Devant les obstacles de la vie, il est difficile de lever les yeux vers le ciel. Si la 1ère pause nous invite à
réfléchir sur notre sort, la 2nde nous invite à le dépasser en intégrant certaines promesses de Dieu. ]
Le résultat : un repos intérieur (3.6-7)
« 6 Je me couche, et je m’endors ; Je me réveille, car l’Éternel me soutient. 7 Je ne crains pas les
myriades de gens Qui de toutes parts se sont mis contre moi. »
On dit qu’un général chrétien priait, apprends-moi à être aussi serein au milieu de la bataille, entouré
des balles qui sifflent, que dans le repos de mon lit, entouré de ma famille. Si on fait le constat de la
difficulté, si on fait le constat de la fidélité de Dieu, de sa souveraineté, alors on peut lui laisser ce qui
trouble et fait mal.
« Je me couche, … je m’endors, … je me réveille » à cause de cette phrase, on a qualifié ce psaume
de psaume du matin — et que le 4e serait celui du soir.
Généralement, où se voit le plus vite le stress intérieur ? Au moment de dormir. C’est là que le
mouvement de nos pensées se révèle le plus fort. C’est là que l’agitation se manifeste…
Le mouvement qu’il exprime est paisible. La raison qu’il donne est claire : l’Eternel me soutient.
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Les forces en présence peuvent être largement déséquilibrées. Des myriades s’opposent à David, qui
n’est entouré que de 600 hommes. De toutes parts il est encerclé, et il doit son salut à Dieu, ce qui ne
l’a pas empêché d’utiliser d’autres moyens :
Apprenant qu’Ahitophel, l’un des conseillers, s’était rapproché d’Absalom, David se mit à prier que
ses conseils ne soient pas suivis (2 Sam 15.31).
David envoya Houchaï pour espionner et se faire passer en ami d’Absalom, et faire échecs aux
conseils d’Ahitophel.
Comme quoi, la prière, ou les lamentations, s’accompagnent de l’action.
La bible rapporte l’histoire des attaques du roi de Syrie contre le Joram, roi d’Israël. Chaque fois, ses
plans étaient déjoués, grâce à l’information que Dieu donnait à Elisée, prophète. Quand le roi de Syrie
apprit que le problème venait d’Elisée, il envoya une armée pour capturer le prophète.
2 Rois 6.14 Il y envoya des chevaux, des chars et une forte troupe, que arrivèrent de nuit et qui encerclèrent la ville.
15 L’assistant de l’homme de Dieu se leva de bonne heure et sortit; et voici qu’une troupe entourait la ville, avec des
chevaux et des chars. Le jeune serviteur dit à l’homme de Dieu: Ah ! mon seigneur, comment ferons–nous?
16 Il répondit : N’aie pas peur, car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux.
17 Élisée pria en disant : Éternel, ouvre ses yeux, je t’en prie, pour qu’il voie. L’Éternel ouvrit les yeux du jeune serviteur
qui vit ceci : la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée.
C’est cette même assurance qui portait Luther, convoqué par l’empereur et le pape devant
l’assemblée de Worms. Quand un ami lui supplia de ne pas s’y rendre, il répondit : « quand il y aurait
autant de démons que de tuiles sur les toits, j’entrerai dans la ville »
Que nous ayons cette foi, que Dieu au milieu de nous est plus fort que ce qui existe dans le monde.
Le recours : un Dieu magistrat (3.8-9)
« 8 Lève–toi, Éternel ! sauve–moi, mon Dieu ! Car tu frappes à la joue tous mes ennemis, Tu brises
les dents des méchants. 9 A l’Éternel est le salut ! Que ta bénédiction soit sur ton peuple ! (Pause.) »
La prière de David choque ceux qui ont une vision un peu molle de la justice ! D’autres trouvent que
c’est en contradiction avec l’esprit du N.T., ou celui du Christ, qui a dit lui-même, «Si quelqu’un te
frappe sur une joue, présente–lui aussi l’autre. Si quelqu’un te prend ton manteau, ne l’empêche pas
de prendre encore ta tunique » (Luc 6:29).
Etait-ce une erreur de David ? Est-ce une contradiction ? La réponse est… non !
Pgm entre Israël et l’église.
Pour Israël, ceux qui s’opposaient à David, s’opposaient à l’ordre que Dieu avait établi. Dieu avait
fait alliance avec David pour que David règne. Tous ceux qui s’opposaient à ce plan, tous ceux
qui ne voulaient pas que David règne s’opposait à l’ordre divin pour ce pays.
Quand à l’église, nous n’avons pas le même combat. L’église ne possède pas de terre, n’a pas de
gouvernement terrestre, ni aucun roi. Elle est une entité spirituelle, et elle représente Dieu
différemment.
Mais l’idée quand même, est que Dieu est magistrat, et que la vengeance lui appartient. Et qu’il est
parfois important, devant l’assaut immoral de la violence de crier à Dieu que justice se fasse.
Deutéronome 32:35 « A moi la vengeance et la rétribution ». Entre maintenant et l’éternité, il y aura
un jugement. Il y aura la justice
Psaume 98:9 Devant l'Éternel ! Car il vient pour juger la terre; Il jugera le monde avec justice, Et
les peuples avec équité.
Apocalypse 19:11 Puis je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc. Celui qui le monte s’appelle
Fidèle et Véritable, il juge et combat avec justice.
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Les dents, symboles de la défiance et de la méchanceté, seront brisées.
David fait ce dernier constat. « A l’Eternel est le salut ! »
Dieu est toujours à l’origine du salut. Il a toujours l’initiative, et l’autorité. Que ce soit dans le salut
des adversaires et des circonstances difficiles.
Pensez au salut. Qui a pris l’initiative du salut. ? C’est Dieu ! Avant que le monde n’existe, Dieu
nous a élus. Avant que le monde n’existe, Dieu a décidé de venir en son Fils pour souffrir pour le
monde. Dieu nous a aimés le premier.
Conclusion
Rom 15.4 Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et
par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance.
Applications
1. Etes vous authentiques dans votre évaluation de la situation ? En d’autre terme, est-ce que
parfois vous exprimez à Dieu la réalité de la difficulté ?
2. Est-ce que vous comptez sur Dieu et sur ses promesses ? Est-ce que vous prenez les promesses
de Dieu pour contrer les émotions les plus malmenées que vous connaissez ?
3. Dans vos relations, est-ce que vous montez des gens contre les autres ? Une mère qui monte ses
enfants contre leur père, fait comme Absalom. Et vice versa, bien sûr. Contre un collègue, ou
contre les responsables d’une église en écoutant le chant perpétuel des mécontents et en
profitant de cela pour casser du sucre sur le dos de ceux qui se consacrent à cette tâche.
4. Est-ce que vous croyez que si vous êtes enfant de Dieu, il ne vous abandonnera jamais. Jamais.
Jamais.
Je ne suis pas un connaisseur en matière d’art, mais il arrive que parfois un tableau, un portrait exprime un
réel message pour moi. Il y a quelques temps de cela j’ai vu une photo d’une vieille cabane de montagne
qui avait brûlé. Tout ce qu’il restait de ce qui avait été l’unique possession d’une famille ; était la
cheminée.
Devant cette maison détruite se tenait un homme à l’allure d’un grand-père n’ayant que ses sousvêtements, ainsi qu’un petit garçon qui serrait dans ses bras deux bleus de travail tout raccommodés.
Il était clair que l’enfant pleurait.
Sous la photo se trouvait la phrase que l’artiste attribuait au vieil homme. Quelques mots simples qui
cependant traduisaient une foi et philosophie de la vie, profondes.
Ces mots étaient : «Là, calme toi mon petit, Dieu n’est pas mort ! »
L’image très nette de cette cabane brûlée, du vieil homme, de l’enfant qui pleure ainsi que les mots
« Dieu n’est pas mort ! » ne cessent de me revenir à l’esprit. Mais au lieu de symboliser le désespoir
de la vie, elle évoque l’espoir ! J’ai besoin de me souvenir que l’espoir existe dans ce monde. Dans le
brouillard que forment les troubles et les échecs de nos vies, j’ai besoin d’une image claire qui me
rappelle que tout n’est pas perdu tant que Dieu est vivant et qu’il contrôle sa création.
James DeLoach, Tiré du livre When God Was Taken Captive, W. Aldrich, Multnomah, 1989, p. 24.
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