Polychromies secrètes : Biographies > Charles VII

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Polychromies secrètes : Biographies > Charles VII
Secondaire
Polychromies secrètes :
Biographies
> Charles VII (dit le Victorieux ou le Bien Servi)
Roi de France de 1422 à 1461.
Cinquième fils de Charles VI et d’Isabeau de Bavière, Charles VII naît à Paris le 22 février
1403. Il reçoit pour épouse Marie d’Anjou. Après la mort de tous ses frères aînés, il devient
dauphin en 1417. En mai 1418, il fuit Paris, occupée par les Bourguignons, et se réfugie à
Bourges. Isabeau de Bavière, par sa conduite, accrédite les rumeurs selon lesquelles le
dauphin est un bâtard. Le 21 mai 1420, elle conclut le traité de Troyes qui déshérite son fils et
qui fait d’Henri V, le roi d’Angleterre, l‘ « héritier de France ». Le 30 octobre 1422, à la mort de
Charles VI, Charles VII se proclame roi de France. Mais deux jours après, Henri VI devient
officiellement, à neuf mois, roi de France et d’Angleterre. Une double régence porte le duc de
Gloucester à la tête de l’Angleterre et le duc de Bedford au gouvernement de la France, avec
l’accord du Parlement, de l’Université et des Etats Généraux.
Charles VII est dès lors nommé par dérision « soi-disant dauphin » ; il place le siège de son
gouvernement à Bourges. Il lance de vaines actions militaires contre les Anglais. Il se réfugie à
Chinon, où Jeanne d’Arc, en janvier 1429, le reconnaît solennellement, parmi ses courtisans,
comme le vrai roi. Suite à un entretien mystérieux avec le roi, Jeanne d’arc obtient de lui
quelques troupes. Elle parvient ainsi, au mois d’avril, à délivrer Orléans assiégée par les
Anglais depuis sept mois. Le 8 mai, les Anglais sont contraints de lever le siège et le 17 juillet,
la jeune bergère lorraine fait sacrer Charles VII à Reims, pourtant contrôlée par les
Bourguignons. Cet événement apparaît comme un tournant majeur dans la guerre de Cent Ans
et confère d’autre part à Charles VII une légitimité incontestable aux yeux de l’opinion du
royaume. En septembre, le roi tente de délivrer Paris, mais la ville résiste à cause de la
résistance des Bourguignons. Jeanne d’Arc est capturée par eux et jugée par les Anglais.
Malgré sa mort (30 mai 1431), les esprits se retournent en faveur de Charles VII. L’Orléanais, le
Vendômois, la Champagne, le Valois, la Brie et le Beauvaisis repassent sous son autorité. La
paix d’Arras (20 septembre 1435) réconcilie les Bourguignons avec le roi. L’armée royale est
victorieuse des Anglais et entre dans Paris en 1436 ; Charles VII y fait une entrée triomphale.
La trêve, est conclue avec les Anglais en 1444, est confirmée par le mariage, l’année suivante,
d’Henri VI d’Angleterre avec Marguerite d’Anjou, nièce de Charles VII.
© Ville de Toulouse, musée des Augustins, service éducatif, (Anne-Laure Jover, Didier Michineau, 2006).
Secondaire
Charles VII profite de la paix pour constituer, par la création des compagnies d’ordonnance
(1445) et des francs archers (1448), le noyau d’une armée permanente. Il peut ainsi rompre la
trêve, reconquérir la Normandie et sa capitale, Rouen (20 novembre 1449), battre l’armée
anglaise envoyée en renfort à Formigny (15 avril 1450). Au même moment, en Guyenne,
Bergerac est prise (1450) et Bordeaux et Bayonne tombent aux mains des Français (1451). Le
17 juillet 1453, les Anglais sont définitivement battus à Castillon.
Mais s’il est victorieux dans la reconquête de son royaume contre les Anglais, Charles VII doit
en même temps lutter contre les coalitions de princes fomentées par son fils le dauphin Louis.
Charles VII « le Bien-Servi » consacre son énergie à redresser le royaume, très affaibli : il
réforme l’armée, réorganise les finances, rétablit l’unité des peuples, la sécurité des transports
et le commerce. La fin de son règne apparaît comme une «ère de renaissance », symbolisée
par l’activité de Jacques Cœur. Charles VII a su briser l’agitation de « la Praguerie », à laquelle
participe le futur Louis XI. Le roi a également contribué à affirmer l’autorité royale en face de
l’Eglise par la sanction de Bourges (7 juillet 1438) qui lui permet d’intervenir dans les
nominations des prélats et limite l’autorité pontificale sur les évêques français. Mais Charles VII
souffre de n’avoir pas su calmer la haine tenace du dauphin Louis, qui ne lui pardonne pas sa
liaison avec Agnès Sorel (qui joue de surcroît auprès du roi un rôle politique important) et qui se
montre impatient de régner. Les intrigues de louis infestent la vie de Cour et cette lutte durable
entre Charles VII et le futur Louis XI a contribué à hâter la fin de Charles VII, qui vit dans la
crainte d’être empoisonné par un espion de son fils.
> Louis XI
Roi de France de 1461 à 1483.
Premier enfant de Charles VII et de Marie d’Anjou, le futur Louis XI naît dans un royaume en
guerre. Par soucis de sécurité, il est élevé dans la forteresse de Loches. En 1436, il est marié à
Marguerite, la fille du roi d’Ecosse Jacques Ier. Très tôt, Charles VII et son fils ne se
comprennent pas. Le dauphin s’impatiente de prendre le pouvoir et ne cesse de comploter
contre son père. En 1440, il participe au mouvement appelé « la Praguerie » en référence aux
troubles de Bohème. Charles VII lui accorde son pardon et, pour canaliser son goût prononcé
pour le pouvoir, lui confie le rétablissement de l’ordre en Champagne. Louis, au lieu d’en être
reconnaissant, considère cet acte comme une humiliation. Cette mission lui permet néanmoins
d’exercer ses taIents militaires et diplomatiques : il réprime avec succès les sévices des «
Ecorcheurs », soldats recrutés en temps de guerre qui, en période de paix, vivent de pillages.
N’abandonnant pas les conjurations contre son père, il est exilé en Dauphiné par Charles VII. Il
s’emploie dès lors à réorganiser, avec succès, cette région. Veuf de Marguerite d’Ecosse, il
épouse, en 1451, malgré l’interdiction de son père, Charlotte de Savoie.
Dès 1455, il se lance dans une nouvelle révolte contre le roi. Cependant, à l’approche des
armées de son père, il fuit et se réfugie chez son oncle, l’ennemi de Charles VII, Philippe le
Bon, le duc de Bourgogne.
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© Ville de Toulouse, musée des Augustins, document réalisé par le service éducatif, (A.-L. Jover, D. Michineau, 2006).
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A la mort de Charles VII en 1461, Louis XI lui succède. Son règne s’avère bénéfique pour la
France. Le roi s’entoure de gens d’origine modeste qu’il peut traiter à sa guise et renforce son
autorité. Plutôt que les armes, il utilise la diplomatie et la ruse pour vaincre ses adversaires, les
féodaux de la ligue du Bien Public (formée par les anciens conseillers de son père) et les ducs
de la maison de Bourgogne.
En 1480-81, il hérite de l’Anjou, du Maine et de la Provence, ce qui contribue à l’extension de
son royaume. L’établissement de nouveaux parlements lui permet en outre d’étendre le ressort
de la justice royale. L’unification administrative du royaume est également favorisée par la
création des premières postes et l’amélioration des routes. Louis XI favorise le commerce et
l’activité des bourgeois. Il développe les fabrications, les grandes foires et fait de Lyon la
capitale du drap et le centre de l’industrie de la soie.
Malade, il se retire dans son domaine de Plessis-les-Tours où il meurt en 1483.
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