papua french

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PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE
Emplacement : Océanie, groupe d’îles comprenant la moitié est de l’île de Nouvelle-Guinée entre la Mer de
Corail et le Pacifique Sud, à l’est de l’Indonésie.
Capitale : Port Moresby
Population : 5 795 887 (e. juillet 2007)
Croissance démographique : 2,163 % (e. 2007)
Population vivant sous le seuil de la pauvreté : 37 % (e. 2002)
Alphabétisation : définition : Personnes âgées d’au moins 15 ans pouvant lire et écrire (e. 2002)
total de la population : 64,6 %
hommes : 71,1 %
femmes : 57,7 %
VIH/sida : (e. 2003)
Source : Human Rights Watch
- taux de prévalence chez les adultes : 0,6 %
- personnes vivant avec le VIH/sida : 16 000
- décès : 600
• Les inscriptions à l’école élémentaire ne sont que de 76 %. Dans le district de la Capitale
nationale, le taux d’inscription se situe autour de 80 % alors que dans la région des
Highlands, le taux est inférieur à 65 %. L’écart entre les sexes en Papouasie-NouvelleGuinée est le plus élevé de la région du Pacifique : en effet, pour chaque tranche de
100 garçons inscrits à l’école élémentaire, il y a 80 filles; au palier secondaire, le chiffre
correspondant est seulement de 65 filles pour chaque tranche de 100 garçons. [UNICEF]
• Environ 15 % des enfants ne vont jamais à l’école, et parmi ceux qui y vont, 45 % la
quittent avant la 6e année. Parmi les élèves qui la quittent, 51 % sont des filles et 49 %
sont des garçons. [Éducation planétaire]
• La Papouasie-Nouvelle-Guinée affiche le deuxième plus haut taux de mortalité maternelle
au monde.
• Chaque semaine, 230 jeunes enfants meurent de maladies évitables comme la
malnutrition, la diarrhée et le paludisme. [Save the Children]
Source : UNICEF
• Les enfants peuvent s’inscrire à l’école à 7 ans. Cependant, à cause des nombreux
problèmes qu’ont les enfants à avoir accès à de l’éducation, ils ne s’inscrivent
qu’habituellement qu’à l’âge de 8 ou 9 ans. Certains commencent l’école aussi tard qu’à
l’âge de 15 ans. Le problème le plus gros est donc de faire en sorte que les enfants aillent
à l’école et qu’ils y restent. [Source: CRC/C/28/Add.20, 21 juillet 2003]
SOURCE : THE WORLD FACTBOOK
Genevieve en est à sa deuxième journée d’école. Elle n’a pas l’air sûre d’elle-même, probablement parce qu’elle
a 17 ans et qu’elle vient juste de commencer l’école élémentaire. Habillée très simplement et pieds nus,
Genevieve baisse la tête alors qu’elle enlève son vernis à ongle mauve qui s’écaille. Même si Genevieve, qui vit
avec sa sœur aînée, a été placée en 5e année, elle a déjà de la difficulté à suivre.
Comme des dizaines de milliers de jeunes de l’île Bougainville, située dans la partie sud-ouest du Pacifique,
Genevieve n’a pas eu la chance d’obtenir une éducation. En effet, elle est née juste avant le début du conflit
civil de dix ans concernant l’indépendance de l’île par rapport à la Papouasie-Nouvelle-Guinée continentale. Le
conflit s’est officiellement terminé en 1998, et l’accord de paix de Bougainville a été signé le 31 août 2001, ce
qui a ouvert la voie à un processus par étape vers une paix permanente, un gouvernement autonome et un
référendum sur l’indépendance.
Au moment où Genevieve a atteint l’âge d’aller à l’école, le conflit était à son plus fort. Elle a passé son
enfance à se cacher dans les montagnes et les forêts denses à essayer de survivre. Les écoles ont été brûlées
et les enseignantes et enseignants ont également fui. À l’âge de 12 ans, elle est allée de temps en temps à des
écoles improvisées dirigées par des enseignantes et enseignants non formés dans la zone de conflit et les
classes étaient sporadiques et n’avaient lieu que lorsque la situation de sécurité le permettait. « Je me
cachais dans les montagnes la plupart du temps », de dire Genevieve. « Je ne pouvais pas souvent aller à
l’école. »
Elle baisse les yeux de nouveau. Il y a silence. Genevieve ne donne pas beaucoup de renseignements
volontairement. Lorsqu’on lui a demandé si elle avait perdu des membres de sa famille, elle a déclaré
doucement « Nous venions juste de revenir des montagnes. Nous croyions qu’il n’y avait pas de danger. » Une
autre pause. « Je dormais à ce moment-là. Les soldats sont rentrés dans ma maison et ont tué mon oncle
devant moi. Ils ont brûlé ma maison. Nous avons dû fuir de nouveau. Je pense encore à mon oncle qui a été tué,
surtout lorsque je vois des gens en uniforme. »
L’histoire provient d’UNICEF. www.unicef.org