aux mutilations génitales féminines (mgf) - WHO-Afro

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aux mutilations génitales féminines (mgf) - WHO-Afro
MSHP
MASPFE
JOURNÉE INTERNATIONALE
TOLÉRANCE ZÉRO
AUX MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES (MGF)
DÉFINITION
¾ Selon L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les Mutilations Génitales Féminines,
souvent appelée « circoncision féminine », concerne toutes les interventions incluant
l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou la lésion des
organes génitaux féminins pratiquée pour des raisons culturelles ou religieuses ou pour
toute autre raison non thérapeutique.
TYPES
Différents types de mutilation génitale féminine sont pratiqués aujourd’hui. Ce sont notamment
les suivants :
Type I (MGF I)
¾ excision du prépuce, avec ou sans excision partielle ou totale du clitoris.
Type II (MGF II)
¾ excision du clitoris, avec excision partielle ou totale des petites lèvres.
Type III (MGF III)
¾
excision partielle ou totale des organes génitaux externes et suture/rétrécissement
de l’orifice vaginal (infibulation).
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AMPLEUR DU PHÉNOMÈNE
¾Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la mutilation génitale féminine la plus fréquente
est l'excision du clitoris et des petites lèvres, qui représente à elle seule près de 80 % des cas.
La forme la plus extrême en est l'infibulation : environ 15 % des cas;
¾L'OMS estime, à l'échelle mondiale, à 100 à 132 millions le nombre constant de filles et de
femmes ayant subi des mutilations sexuelles, dont environ 120 millions pour le seul continent
africain (soit un tiers de la population féminine de l’Afrique);
¾Chaque année, 2 millions de filles supplémentaires sont susceptibles de connaître le même sort.
La plupart d'entre elles vivent dans 28 pays africains, un plus petit nombre au Moyen-Orient,
dans des pays d'Asie, chez certains Aborigènes d'Australie et en Amérique latine;
¾Les pays occidentaux connaissent de plus en plus de mutilations génitales féminines, chez les
femmes et fillettes immigrées des sociétés concernées.
UN PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE MONDIALE
¾Les MGF sont désormais considérées comme un problème de santé publique prioritaire par les
organismes internationaux, gouvernementaux ou non, tel le Haut-commissariat des Nations unies
aux droits de l'homme;
¾Dans les pays occidentaux, étant donné la multiplication des cas dans les populations immigrées
des pays concernés, les gouvernements nationaux commencent à élaborer des plans d'éducation
en faveur de la prévention des pratiques des MGF, et en légiférant dans le sens d'une répression
accrue des cas avérés;
¾Il existe en outre un nombre croissant d'associations de terrain œuvrant en faveur de l'abolition
des mutilations sexuelles.
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CONSÉQUENCES
Une étude de l'OMS sur les mutilations génitales féminines, effectuée en 1998, donne des détails sur les
conséquences physiques, psychologiques et sexuelles chez les femmes et les filles qui les subissent.
¾Physiques, répertoriées par l'OMS comme : décès, hémorragies, chocs, lésions des organes voisins,
infections, douleurs aiguës, absence de cicatrisation, formations d'abcès, kystes, chéloïdes,
neurones de cicatrice, dyspareunie, VIH/SIDA, hépatite B et autres maladies transmises par le
sang, pseudo-infibulation, infection des voies génitales, dysménorrhées, rétention urinaire,
infection des voies urinaires, obstruction chronique des voies urinaires, incontinence urinaire,
sténose de l'ouverture artificielle du vagin, complications plus fréquentes lors du travail et de
l'accouchement;
¾Sexuelles, la principale résidant dans le fait que le gland clitoridien est la partie la plus sensible
des organes génitaux externes de la femme. On y retrouve des corpuscules tactiles spécifiques,
dits de la volupté. Ils n’existent nulle part ailleurs, et la blessure ou l'ablation partielle ou totale du
clitoris entraînent inévitablement une altération de la sensibilité sexuelle : l'auto sexualité est
rendue impossible car douloureuse;
¾Psychologiques, elles naissent non seulement de la douleur endurée par les femmes concernées,
mais aussi des conséquences calamiteuses fréquentes telles que l'incontinence urinaire et fécale.
En pareil cas, la jeune femme ne peut plus retenir ni ses urines ni ses selles, qu’elle perd en
permanence. De ce fait, elle est progressivement mise à l’écart par sa famille et par son village. Les
tentatives de suicide sont alors fréquentes. De nombreux auteurs rapportent des complications
psychiatriques, des angoisses, et notamment des dépressions.
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AUX MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES (MGF)
ACTIONS DE L’OMS
Les efforts de l'OMS en vue d'éliminer les mutilations sexuelles féminines mettent l'accent sur:
La sensibilisation
¾Élaborer des publications et des outils de sensibilisation pour permettre des actions au niveau
international, régional et local afin d' en finir avec les mutilations sexuelles féminines en moins
d'une génération;
La recherche
¾Acquérir des connaissances sur les causes et les conséquences de cette pratique, sur les moyens
de l'éliminer et sur les soins à dispenser à celles qui ont subi des mutilations sexuelles;
L’orientation des systèmes de santé
¾Élaborer des matériels de formation et des lignes directrices à l'intention des professionnels de la
santé pour les aider à prendre en charge et à conseiller les femmes qui ont subi ces pratiques;
¾L'OMS est particulièrement préoccupée par le fait que les mutilations sexuelles féminines sont de
plus en plus pratiquées par du personnel médical qualifié;
¾ L'OMS engage vivement les professionnels
de santé à ne pas se livrer à de telles
pratiques.
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ACTIONS INTERNATIONALES
¾En 1997, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié avec le Fonds des Nations Unies pour
l'enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) une déclaration
conjointe contre la pratique des mutilations sexuelles féminines. Une nouvelle déclaration, plus
largement soutenue par les Nations Unies, a été publiée en février 2008 à l'appui d'une
sensibilisation accrue en faveur de l'abandon des mutilations sexuelles féminines;
¾De grands efforts ont été entrepris pour lutter contre les mutilations sexuelles féminines, grâce à
la recherche, à la collaboration au sein des communautés et à l'introduction de changements dans
les politiques publiques. Parmi les progrès réalisés au plan international et local, on relève:
) un plus grand engagement international pour mettre un terme aux
mutilations sexuelles féminines;
) la mise en place d'organes de surveillance internationaux et l'adoption
de résolutions condamnant cette pratique;
) des cadres juridiques révisés et un appui politique croissant pour
mettre fin aux mutilations sexuelles féminines;
) dans certains pays, une diminution de la pratique des mutilations
sexuelles féminines et un nombre croissant de femmes et d'hommes qui se
prononcent en faveur de sa suppression dans les communautés où elle est
pratiquée.

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