Yabiladi: Maroc - La police de Fès interroge pendant 11 heures un

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Yabiladi: Maroc - La police de Fès interroge pendant 11 heures un
Maroc: La police de Fès interroge pendant 11
heures un présumé converti au christianisme
Religion | Publié le 20.01.2015 à 15h16 | Par Mohammed Jaabouk
Nouvelle interpellation dans les milieux présumés convertis au christianisme. La police de Fès a
interrogé pendant onze heures, un jeune homme en possession d’une Bible.
Dimanche après-midi à la gare ferroviaire de Fès, les services de la sûreté ont procédé à l’interpellation d’un jeune
homme, originaire de Béni Mellal, soupçonné s'être converti au christianisme. Une fouille dans sa valise a permis
l’identification d'une Bible et de quelques livres religieux chrétiens.
Onze heures d’interrogatoire
Une fois au siège de la préfecture de police à Fès, les questions des enquêteurs ont porté essentiellement sur les
raisons des fréquents déplacements de M.B dans la capitale spirituelle du royaume, pourtant entrepreneur, et les
personnes qu’il y rencontrent. Ce qui laisse entendre que l’homme faisait, auparavant, l’objet d’une surveillance
particulière de la part de la police.
L’interrogatoire a duré onze heures, indique un média local, avant que le prévenu ne soit libéré vers une heure de la
matinée du lundi et décide immédiatement de retourner à Béni Mellal.
Cette nouvelle arrestation dans les rangs de Marocains présumés convertis au christianisme a été vivement
condamnée par la section locale de l’AMDH à Fès qui a suivi le dossier depuis le début, la qualifiant d’ « arbitraire »
et de « violation des droits de M.B à la libre circulation et au choix de sa religion ».
M.B n’est pas encore sorti d'affaire
Faute de preuves accusant M.B, la justice ne s’est pas encore saisie de cette affaire. Néanmoins l’option de juger le
jeune homme demeure toujours envisageable. Elle est, d’ailleurs, suspendue aux conclusions de l’enquête que
mène la police de Béni Mellal.
S’il s’avère que le jeune entrepreneur a tenté de diffuser le christianisme auprès d’autres Marocains, il
tombera alors sous la coupe de l’article 220 du code pénal. Un texte qui prévoit de « 6 mois à 3 ans de
prison et d’une amende de 100 à 500 dirhams » pour « quiconque emploie des moyens de séduction dans le
but d'ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou
ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d'enseignement, de santé, des asiles ou des
orphelinats ».
Mais pour l'instant, les autorités ont pris leurs précautions pour ne pas se montrer aussi expéditives que lors de
l'affaire de Mohamed El Baladi, survenue le 2 septembre 2013 à Taounate.
http://www.yabiladi.com/articles/details/32762/maroc-police-interroge-pendant-heures.html

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