LA VISITE DE LA VIEILLE DAME

Transcription

LA VISITE DE LA VIEILLE DAME
La compagnie du Bonhomme présente
LA VISITE DE LA VIEILLE DAME
UNE TRAGI-COMÉDIE de
Friedrich Dürrenmatt
MISE EN SCÈNE
Thomas Poulard
Avec Adeline Benamara (jeu), Sylvain Delcourt (jeu), Benjamin Furbacco (son, jeu),
Nicolas Giret-Famin (jeu), Benjamin Lebreton (scénographie, vidéo), Bruno Marsol
(Lumières), Sigolène Pétey (costumes) et Thomas Poulard (mise en scène, jeu)
Création au théâtre de l’Elysée à Lyon du 23 Avril au 2 Mai 2014
Tournée saison 2014/2015 (printemps 2015)
Contact : Thomas Poulard - 06 83 48 94 20 / [email protected]
LE VALET DE CHAMBRE
Et maintenant, Claire Zahanassian, vous voulez la justice ?
CLAIRE ZAHANASSIAN
Je me l'offre. Cent milliards pour Güllen, si quelqu'un tue Alfred Ill.
ILL
Ma petite sorcière, tu ne peux pas exiger ça ? Tu n'en es pas morte.
CLAIRE ZAHANASSIAN
Non, mais je n'ai rien oublié, Ill. Ni la forêt de l'Ermitage, ni la grange à
Colas, ni le lit de la vieille Boll – ni la trahison. Nous sommes devenus vieux
tous les deux, toi décati et moi charcutée par les bistouris. Je veux que nous
soldions notre compte. Tu as choisi ta vie et tu m'as imposé la mienne. Tu
voulais que le temps soit aboli, tout à l'heure dans la forêt de nos souvenirs ;
eh bien, je l'ai aboli et je veux la justice. La justice pour cent milliards.
LE MAIRE, se levant, pâle et digne.
Madame Zahanassian ! Nous sommes encore en Europe et nous ne sommes
toujours pas des païens. Au nom de la ville de Güllen, au nom de l'humanité, je
refuse votre offre. Nous préférons rester pauvres, plutôt que nous couvrir de
sang.
Tempête d'applaudissements.
CLAIRE ZAHANASSIAN
J''attendrai.
1
La Visite de la vieille dame… Résumé
La petite ville de Güllen, sa forêt de l’Ermitage, son Auberge de l’Apôtre Doré, la
grange à Colas, la petite épicerie, ses usines fermées et… sa gare désaffectée. Terminus !
C’est un grand jour pour la population qui s’apprête à célébrer la visite de la
milliardaire Claire Zahanassian dans son village natal après quarante ans d’absence.
Tout le monde voit dans ce retour une opportunité pour lui soutirer plusieurs millions.
La vieille dame consent à aider la commune mais pas tout à fait comme prévu. Elle
propose de donner cent milliards à une condition... celle de tuer Alfred Ill, son amour de
jeunesse qui l'a abandonnée alors qu'elle était enceinte et qui l’a contrainte à s’enfuir
sur la base de faux témoignages. La milliardaire est revenue pour se venger. C’est elle
qui a racheté et fait fermer les usines, le laminoir… et conduit la ville à la faillite.
Un temps rejeté, l'offre mirobolante commence à faire réfléchir... et vaciller même les
esprits les plus purs. Le doute s’installe. Les comportements changent. Que vont décider
les habitants ? Comment commettre un crime tout en gardant sa bonne conscience et les
apparences de la bonne société ? C'est au nom de la justice, pour réparer les torts qui
ont été faits à la vieille dame, que le village entier décidera de sacrifier l'un des siens.
« La tragédie suppose la faute, la misère, la mesure, la
vue d’ensemble, la responsabilité. Dans le gâchis de notre
siècle, il n’y a plus de coupables donc de responsables.
Personne n’y peut rien et personne ne l’a voulu. La roue
tourne toute seule. Tout est entraîné et reste accroché dans
un quelconque râteau. […] ». Friedrich Dürrenmatt.
« Même si la pure tragédie n’est plus possible, nous
pouvons atteindre le tragique à travers la comédie, le
toucher en tant que moment terrible, en tant qu’abîme
s’ouvrant devant nous, ainsi nombre de comédies de
Shakespeare sont déjà des comédies dont se dégage le
tragique. ». FD.
.
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Notes et intentions de mise en scène
Après avoir monté « Les Physiciens », j’ai encore envie de faire un bout de chemin avec
l’univers si singulier et stimulant de Dürrenmatt.
Une pièce universelle. Si « La visite de la vieille dame » se passe en Europe centrale, elle
pourrait avoir lieu aussi bien dans un petit village de la campagne française que dans une
contrée reculée d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique. C’est également une pièce intemporelle par
les thématiques qu’elle contient : le retour au pays ; celui qui a réussi alors que les autres en
sont restés au même point ; la vengeance de celui qui revient.
La Justice. Bien évidemment le thème qui
domine la pièce est celui de la Justice et de
sa légitimité. Ici, la parabole nous montre
que la justice est toute relative et qu’elle
dépend des hommes qui font la loi. En
s'ingéniant à renverser les codes, à
introduire la fiction dans la réalité,
Dürrenmatt brouille la frontière entre la
justice et l'injustice, la culpabilité et
l'innocence.
Le droit de la société qui consiste à garantir
la liberté de chaque individu et qu’on
appelle Justice ne peut se faire que si elle
restreint la liberté de chaque individu
(nécessaire au bon fonctionnement du
groupe). Cette justice là est précisément en
contradiction avec le concept individuel que
chacun se fait de la justice. A un concept
global et logique de Justice s’oppose une
justice existentielle (et émotionnelle).
Qui a le droit de juger ses semblables ? Qui « fait » la loi ? Peut-on être son propre juge ? Le
concept philosophique de Justice serait donc impossible à réaliser ? Ici, la vieille dame
« s'achète » la justice pour se venger. Seule, la Justice divine devrait être à même de corriger
les faiblesses des hommes. Est-ce à dire que la vieille dame en se plaçant au dessus des
habitants incarne cette conception divine impartiale ? Sauf que l’échiquier est truqué d’avance
puisqu’elle utilise son argent pour corrompre tout le monde. Décidemment, la partie n’est pas
simple... Ce qui a tout pour réjouir un écrivain comme Dürrenmatt.
Une fois de plus, comme dans « Les Physiciens », la pièce offre à la fois un terrain de jeu
théâtral et une vraie matière à réflexion. Son originalité tient à la notion de tragi-comédie,
avec ces successions de scènes cocasses au service d’une situation dramatique qu’on sait
perdue d’avance pour Alfred Ill et qui rend son dénouement encore plus effrayant.
Une pièce - machine. On a ici affaire à un théâtre grotesque rempli de trouvailles scéniques.
Pas de décors réalistes mais des transformations et des changements de lieux à vue, mobiliers
ou enseignes qui descendent des cintres, personnages – manipulateurs qui miment les arbres,
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les animaux de la forêt etc. La parabole, le sens de l’histoire, les artifices de scène,
Dürrenmatt y a mis toute sa « science » du théâtre !
Un conte moderne. Dürrenmatt est d’abord et avant tout un formidable raconteur d’histoires.
Nous allons donc jouer et raconter cette histoire en utilisant notamment les nombreuses
didascalies. Plutôt que tout montrer, nous ferons appel à l’imaginaire du spectateur pour
reconstituer le village labyrinthique de Güllen avec sa gare, son auberge, sa forêt…
Le chœur du village. Comment réagirions-nous aujourd’hui si la communauté à laquelle nous
appartenons (famille, pays) était menacée ? Et si la solution passait par le sacrifice de l’un
d’entre nous ? Comment, dans une société civilisée comme la nôtre, justifierions-nous ce
sacrifice ? C’est l’étude de ce mécanisme de délitement des « valeurs » que je souhaite
décortiquer. J’ai dit précédemment que cette fable était universelle mais je trouve qu’elle
raconte quelque chose de très contemporain sur l’atmosphère qui règne aujourd’hui dans nos
pays européens. Il est donc pour moi très important de raconter cette histoire au présent, ici,
en Europe, loin de toute vision folklorique.
Dans la tragédie classique, le drame est porté par le héros solitaire. Ici c’est tout le village qui
se rend complice d’un crime. La faute devient collective. La responsabilité individuelle est
diluée dans le groupe ; « responsable mais pas coupable », pour reprendre une expression
devenue tristement familière. En 1956, date à laquelle la pièce est écrite, les pays européens
cherchent à refouler la période trouble de la deuxième guerre mondiale (arrivée au pouvoir de
dictateurs plébiscités par des élections, collaboration, etc.).
« Ensemble, la barbarie devient possible. » L’Histoire nous l’a déjà montré et a souvent
tendance à se répéter. En période de crise économique et de grand désarroi, ce qui semble
inimaginable peut, subrepticement, survenir. Le paradoxe n’en est que plus grand, dans une
société fondée sur le progrès et l’abondance mais laissant sur le bord de la route un nombre
croissant d’individus. Et si finalement, le personnage principal de la pièce n’était pas Claire
Zahanassian ou Alfred Ill mais ces habitants de Güllen, c’est à dire nous mêmes ?
La vieille dame ou l’art de la manipulation. Qui est cette vieille dame ? Un être humain ou un
monstre ? Avec ses prothèses et ses multiples opérations, portée quasi en permanence par
deux gardes du corps elle ressemble étrangement à Winnie dans Oh les beaux jours de
Beckett : une femme empêchée dans son corps qui cherche à tuer le temps et sa solitude en
recréant un monde autour d’elle. Ici… avec de l’argent et une grande cruauté. D’où l’autre
analogie possible avec Hamm dans Fin de partie, qui ferait apparaître et disparaître, à sa
convenance, les personnages de sa cour tels des marionnettes sorties d’une trappe: Koby et
Loby, le valet de chambre, les maris N°7 à 9.
Thomas Poulard - Novembre 2013.
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Dessin de Konolfingen, ville natale de Dürrenmatt, réalisé par Dürrenmatt lui-même.
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La visite de la vieille dame… vue par un autre dramaturge,
Michel Vinaver – Notes sur le théâtre
Comme Thèbes, la ville de Güllen est souffrante, maudite peut-être et en appelle à un
sauveur. Cf. Oedipe Roi, écho lointain, peut-être pas voulu par le dramaturge.
Code tragique et farce mêlés : mise en tension du réel entre deux pôles, du grave au
saugrenu, appel à des effets métaphoriques choisis pour leur énormité (Prothèse).
Forêt de l’Ermitage : elle-même une prothèse, un artifice, chant du coucou, toc-toc du
pivert, bruissements des branches dans le vent sont aussi faux que la cuisse et la main de
la Vieille Dame, et que l’amour renaissant de son ancien amant. Paysage de contrefaçon
généralisée.
En général, le faux pour dire le vrai, mais ici tout paraît factice : quel vrai se pointerait à
l’horizon ?
- Froideur vengeresse de l’héroïne, passion solitaire à sens unique, mante religieuse qui
dévore ses maris, plutôt détruire ce que l’on aime que d’accepter qu’il vive en dehors de
sa sphère, réification de « l’objet » d’amour.
- Epais tapis de bêtise et de bassesse, d’égoïsme et de lâcheté, sur lequel la ville est «
assise » et qui transparaît dans le comportement de son représentant.
(…) La seule chose vraie est que tout soit faux. Simultanéité de l’énonciation du faux et
de sa dénonciation. Le faux en même temps qu’il est montré en tant que réel est pointé
en tant qu’illusion. Aux deux niveaux de la dramaturgie : fiction théâtrale : les
personnages sont faux ; méta- théâtral : ce qui est montré en scène est faux.
Le spectateur est entraîné sous « les décombres » du réel, des valeurs. Claire n’est pas
seulement une Géante aux moyens illimités, elle est aussi l’Increvable, la Divine, celle
qui a survécu et qui survivra à toutes et à tous. Cf. les 7 maris au moins. L’affinité avec
les prédateurs, la panthère noire, le thème de la chasse, pêche. Chacun cherche sa proie.
Personnages instrumentalisés, «objectisés » : hommes arbres machinistes de l’illusion
théâtrale, hommes monstres fabriqués pour servir Claire, contrepoints grotesques et
terrifiants à la fois. Prothèses incarnées pour servir d’outils à Claire (...).
Énergie singulière de la pièce provenant de la mise en tension de deux registres
opposés. Mise en œuvre d’une fable à tel point lisible et déchiffrable, à tel point dénuée
de mystère qu’elle en devient prévisible et surtout effrayante de prévisibilité.
D’autre part, à certains moments, brouillage de la belle clarté, irruptions de poésie ou de
pur burlesque qui vient miner le sens trop clairement lisible...Tout est plus complexe,
plus paradoxal.
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Thomas Poulard
Diplômé de l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure de Arts et Techniques du Théâtre) en
2000, section Art dramatique. Il a notamment comme professeur Nada Strancar et Alain
Knapp. A la sortie de l’école, il intègre la Compagnie du Bonhomme créée à Lyon par la
metteuse en scène Marie-Sophie Ferdane et d’autres élèves de la même promotion. Quatre
spectacles sont crées et tournés dans la région (Les Célestins, Les Subsistances, le théâtre du
Point du Jour, l’Elysée…) jusqu’en 2006 : Une seconde sur deux, Loteries, Plexi Hotel et On
est mieux ici qu’en bas de Sarah Fourage.
Comme comédien, il travaille également avec Gwenaël Morin (Introspection de Peter
Handke, et début 2014, Macbeth, Othello et Lear de Shakespeare), Eric Massé (L’île des
esclaves de Marivaux), Simon Delétang (Woyzeck de Buchner, Shopping and Fucking de
Marc Ravenhill, Froid de Lars Noren) mais aussi Michel Dieuaide (Jérémy Fisher de
Mohamed Rouabhi), Christophe Perton (Lear de Bond, Woyzeck), Jean Lacornerie (Monsieur
de Pourceaugnac de Molière), François Rancillac (Kroum l’ectoplasme de Hanokh Levin),
Pascale Henry (C’est pour rire) ainsi qu’Emilie Valantin, Claudia Stavisky, Philippe
Delaigue.
Il fait sa première mise en scène en 2009 avec Le monologue d’Adramélech de Valère
Novarina. En 2010, il reprend la direction artistique de la compagnie du Bonhomme et met en
scène, avec Adeline Benamara, Triptyque.com ou … ma langue au diable, d’après des textes
de Sophie Lannefranque, Sarah Fourage et Gilles Granouillet). En 2012, il met en scène Les
Physiciens de Friedrich Dürrenmatt.
LE PROVISEUR
La tentation est trop forte et notre misère trop amère.
Mais j'en sais encore davantage : je serai complice.
Je sens que je me transforme lentement en assassin.
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Friedrich Dürrenmatt
!
«Mon grand-père a été envoyé en
prison pendant dix jours à cause
d’un poème qu’il avait écrit. Je n’ai
pas encore été ainsi honoré. Peutêtre est-ce ma faute, ou peut-être le
monde a-t-il tellement périclité qu’il
ne se sent plus même insulté
lorsqu’il est sévèrement critiqué.»
F.D
Friedrich Dürrenmatt naît en à Konolfingen (BE) en 1921. Fils de pasteur, il passe son
enfance dans l’Emmental. Après une enfance mouvementée, pendant laquelle il a des
problèmes d’alcool, il réussit finalement à passer l’examen de maturité en 1941 et continue
ses études à l’université de Berne puis de Zurich. Il y étudie la littérature allemande et
l’histoire de l’art, mais aussi la théologie, la philosophie et la science.
Dürrenmatt interrompt ses études en 1946 et s’essaie à la dramaturgie en s’inspirant de
Brecht, Kafka et de Lessing. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il a 24 ans. Il écrit
alors sa première pièce de théâtre Les fous de Dieu, une comédie lyrique et apocalyptique qui
provoque un scandale après sa première, le 19 avril 1947.
Au cours des quelques années suivantes, il lutte pour gagner sa vie comme écrivain et
surmonter un diabète handicapant. Il se met à écrire des nouvelles, des romans policiers, et
des pièces radiophoniques pour subsister, mais il n’a jamais renoncé à écrire des pièces de
théâtre. C’est pendant ces années que voient le jour Le juge et son bourreau et Le soupçon,
qui paraissent sous forme de feuilleton dans des journaux.
Il perce en 1952 avec la comédie Le mariage de Monsieur Mississippi dans laquelle il
commence à formuler son propre style théâtral, une obscurité, un monde irréel peuplé par des
caractères qui, bien qu’effroyablement vrais, sont souvent déformés par la caricature. Ces
oeuvres de jeunesse contiennent de nombreux éléments macabres et sombres, traitent de
meurtre, de châtiment et de la mort et se terminent souvent avec une pointe acerbe.
En 1956, il atteint pour la première fois, avec La visite de la vieille dame, un public
international. Par la suite, la pièce sera mise en scène entre autre par Peter Brook, Giorgio
Strelher, Hubert Gignoux et plus récemment Omar Porras. En Février 1962, en pleine guerre
froide, il publie sa pièce qui deviendra un grand classique : Les physiciens.
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Dans les années 1970 et 1980, Dürrenmatt s’implique dans la politique et tient de nombreux
discours devant un public international. (Essai sur Israël, Pour Vaclav Havel – La Suisse, une
prison.)
Le 14 Décembre 1990, il s’éteint dans sa propriété de Neuchâtel à la suite d’une crise
cardiaque. Bien qu’aujourd’hui, il soit surtout connu pour ses romans policiers, il se
considérait essentiellement comme dramaturge. En 2000 et conformément à ses dernières
volontés, le Centre Dürrenmatt Neuchâtel est créé, pour exposer non seulement son oeuvre
littéraire mais aussi son oeuvre picturale, méconnue du public.
CLAIRE ZAHANASSIAN
« Le monde a fait de moi une putain ;
je veux faire du monde un bordel !»
« Oh les beaux jours » – Samuel Beckett – Mise en scène Bob Wilson
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Contacts
Administration de production
Aurélie Maurier
Le bureau éphémère
Tel : 09 81 79 31 76/ Mail : [email protected]
Compagnie du Bonhomme
Thomas Poulard
Tel : 06 83 48 94 20 / Mail : [email protected]
association loi 1901
siège social
c/o Michel Dieuaide
8 place Saint-Jean - 69005 Lyon
siret 432 709 848 00035
ape 9001Z
Création Avril 2014
Théâtre de l’Elysée – Lyon du 23 au 25 Avril et du 28 Avril au 2 Mai 2014
Tournée Printemps 2015 en cours d’élaboration…
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