Le Bourdet

Transcription

Le Bourdet
Jacques-de-Compostelle.
Ce vitrail a été repris, les vitraux latéraux du
chœur restaurés, en 1995, par Jacques Crosnier, artisan verrier à Saint-Pierre-d'Amilly (CharenteMaritime).
Autre mobilier
La cloche, fondue au Mans par Ernest Bollée, pèse
254 kg. Elle a été installée et bénie le 18 novembre
1863.
En fin de nef, avant le chœur, sont placées les statues : à gauche, du Sacré-Cœur ouvrant les bras ; à
droite, d'un Saint Joseph portant l'Enfant Jésus.
À gauche de l'entrée, les fonts baptismaux à cuve octogonale portent un double message.
Par leur position près de la porte de l'église, ils signifient
que le baptême est passage à la vie avec le Christ, dans
la communauté des chrétiens. Depuis l'Antiquité, l'octogone est souvent la forme des cuves baptismales : le 8
est en effet le chiffre du renouveau. La Création a demandé six jours, suivis du sabbat ; le Christ, le lendemain
d'un jour de sabbat, transfigure la Création par sa Résurrection.
Le Bourdet
(Deux-Sèvres)
L'église
Saint-Jacques
La dévotion au Cœur de Jésus, comme symbole de
son amour pour les hommes, apparaît à la fin du 13e
siècle. Le bienheureux Jean Eudes est à l'origine de la
dévotion au Sacré-Cœur (1668, 1670). Cette dévotion
est largement popularisée en France par une religieuse
visitandine de Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque, à qui Jésus est apparu, montrant son cœur, entre
1673 et 1675.
Dans la chapelle de droite, qui fait
pendant à la sacristie, sont disposées : au
mur oriental, les statues de Thérèse de
l'Enfant Jésus et de Notre-Dame de
Lourdes. Cette dernière est entre les plaques des morts de la guerre de 19141918 ; au mur ouest, celle de Bernadette
Soubirous (bénie en 1935).
Un Crucifix est placé au-dessus de
l'arc d'entrée de la chapelle. Un autre est
dans un renfoncement du mur sud de la nef. Dans la
sacristie ont été reléguées les statues de saint Antoine de Padoue et de Notre-Dame de Montligeon,
invoquée pour la délivrance des âmes du purgatoire.
Le chemin de croix de 1863 a été remplacé par un
chemin de croix contemporain : quatorze petites
croix grecques, marquées seulement par un chiffre
romain, et posées sur un rectangle de bois. Un
confessionnal est conservé à droite de l'entrée.
Modeste, mais très bien entretenue, cette petite église
rappelle l'attachement des communautés à toute l'histoire que représentent pour elles leurs églises paroissiales. Il est important qu'elles vivent et qu'on les fasse vivre.
© PARVIS - 2009
Réalisation : atelier HISTOIRE ET FOI
Centre théologique de Poitiers
www.poitiers.catholique.fr/parvis
« Je louerai ton nom toujours et à
jamais ».
Psaume 145 (144), 2
Un peu d'histoire
L'acte par lequel Porteclie, seigneur de Mauzé,
donne à l'abbaye de Saint-Maixent 40 sous de rente à
son départ pour la croisade en 1218, est passé au
« Bordet ». En 1237 l'évêque de Saintes confirme
l'attribution de la cure de Saint-Jacques de Bordeties
à l'église Sainte-Croix de Mauzé. La forme actuelle,
Le Bourdet, apparaît au 14e siècle.
Jusqu'en 1619 (bulle du pape Paul V), la paroisse
relèvera de Sainte-Croix de Mauzé. De 1619 à la Révolution elle sera, comme Sainte-Croix, réunie au
couvent des religieux cisterciens appelés les Feuillants, à Poitiers.
Une église de 1789
L'église du Bourdet était très grande et en très
mauvais état à la veille de la Révolution, et seule la
moitié servait au culte. Le marquis et la dame de
Cugnac achetèrent alors le terrain sur lequel la nouvelle église paroissiale fut construite, par Louis Joguet ou Soquet, de Niort, charpentier. Une messe devait être dite chaque année pour les défunts de la famille de Cugnac.
L'église, un long rectangle, fut bénie le 7 février
1789 par le curé-prieur de Saint-Georges-de-Rex, archiprêtre de Frontenay, alors diocèse de Saintes.
La façade classique, avec son campanile (sous la
croix duquel on lit la date 1788), se distingue dans
une région marquée par l'art roman.
Une abside néoromane en 1868
En avril 1867 il fut décidé d'agrandir l'église en la
dotant d'une abside en hémicycle. L'abbé Lamoureux
fit donc abattre le mur du fond et cette abside, construite grâce au concours de la commune, du département et de l'État, fut inaugurée le 11 novembre 1868,
avec son nouvel autel de pierre.
D'importants travaux de
restauration
En 1961 l'abside menaçait de se séparer du corps
central de l'église. Il fallut l'ancrer au moyen d'un cerclage de fer.
La voûte en brique de l'abside s'effondra en 1999.
On dut mettre en place un chaînage périphérique à la
partie haute des murs pour assurer la solidité de l'abside et du reste de l'église. Les fondations extérieures
furent consolidées. La charpente de bois (apparente)
fut refaite, le toit recouvert de tuiles plates périgourdines. La maîtrise d'œuvre du chantier a été assurée par
les architectes Élisabeth Allan Saint-Bonnet et Guy
Saint-Bonnet.
D'autres travaux de restauration et d'aménagement
ont été effectués entre 1995 et
2009 : vitraux, parvis, cloche,
extérieur. Ces travaux sont
d'autant plus remarquables que
la commune ne compte que
500 habitants environ.
Il faut admirer le bel effet de
l'abside à l'extérieur, à partir de
la cour de l'école.
L'autel de 1868
L'autel appuyé au mur de l'abside a été réalisé par les
ateliers Saint-Hilaire de Poitiers. Il mesure 2,50 m de
long et se veut de style roman.
Le tabernacle a la forme d'une
église dont les tourelles évoquent
Notre-Dame de Poitiers. Sur la
porte du tabernacle le Christ est représenté tenant le calice et l'hostie
marquée d'une croix. Le plus souvent le Christ est représenté à cet
emplacement en Bon Pasteur (Luc
15 et Jean 10).
Sur le devant, dans trois arcades, sont figurés
trois sacrifices de l'Ancien Testament :
à gauche le Sacrifice du grand-prêtre Melchisédech qui offre le pain et le vin (Genèse 14,18) ; au
centre le sacrifice d'Abraham qui consent à la
mort de son fils Isaac (Genèse 22) ; à droite le Sacrifice d'Abel (Genèse 4, 4-8). Il faut rappeler la
prière du canon de la messe, après la consécration
(notre prière N°1) : « Daigne agréer ces dons,
comme il t'a plu d'agréer les présents de ton serviteur Abel le juste, le sacrifice de notre patriarche
Abraham, et celui que t'a offert ton grand-prêtre
Melchisédech ».
Un autre autel, en bois, a été installé au bout de
la nef, pour permettre la célébration face au peuple, après le concile de Vatican II (1962-1965),
comme cela se pratiquait pendant le premier millénaire.
Les vitraux
Les quatre baies de la nef n'ont pas de
vitraux. Les trois vitraux du chœur sont
de la maison Gesta de Toulouse. Seul celui de la fenêtre d'axe est historié. Il représente la patron de l'église, saint Jacques,
avec bâton, besace et chapeau de pèlerin.
Le Bourdet se trouvait sur la route rejoignant à Saint-Jean-d'Angély la grande
« voie de Tours » des pèlerins de Saint-

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