SUJET 1 Composition : La décolonisation et ses conséquences

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SUJET 1 Composition : La décolonisation et ses conséquences
Terminale S 2010-2011
DS d’histoire géographie n°2.
Y Mével
Réaliser UN sujet d’épreuve longue parmi les 3 sujets proposés, et UN sujet d’épreuve courte.
SUJETS D’EPREUVE LONGUE HISTOIRE
SUJET 1 Composition : La décolonisation et ses conséquences (1945- fin des années 1960)
Repères chronologiques :
1945 : charte des Nations unies. Proclamation de l’indépendance du Vietnam par Ho Chi Minh
1947 indépendance et partition de l’Inde
1955 Conférence de Bandung
1954-62 : guerre d’Algérie
1961 : conférence de Belgrade
1964 : première Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)
SUJET 2 Composition : La décolonisation de l’empire français
Repères chronologiques :
1944
Discours de de Gaulle à la conférence de Brazzaville
1945
Proclamation de l’indépendance du Vietnam par Hô Chi Minh
1946
Création de l’Union française ; début de la guerre d’Indochine
Mai 1954 Bataille de Dien Bien Phu
Nov. 1954 Début de l’insurrection algérienne
1956
Loi-cadre Deferre pour l’Afrique noire
1958
Création de la Communauté française
Mars 1962
Accords d’Evian
SUJET 3 Etude d’un dossier de documents. (Documents en page intérieur) : quelles étaient les
justifications de la conquête coloniale ?
Dans un premier temps, vous analyserez, y compris de manière critique, ce dossier de
documents en répondant aux questions suivantes :
1. Quels sont les arguments communs à Jules Ferry (doc 1) Joseph Chamberlain (doc 2) et Cécil
Rhodes (doc 3) ?
2. Quels sont pour chacun des trois textes (doc 1, 2 et 3) les arguments particuliers de l’auteur ?
3. En quoi les documents 4 et 5 illustrent-ils l’ensemble des arguments prélevés dans les documents 1 2
et 3 ?
4. Quelle est l’image de « l’indigène » véhiculée par l’ensemble des documents ?
Dans un deuxième temps, vous rédigerez, à l’aide des réponses à ces questions mais aussi de
vos connaissances personnelles, une réponse organisée au sujet.
SUJETS D’EPREUVE COURTE GEOGRAPHIE
SUJETN°1. Les Etats-Unis et le monde
Réaliser la carte sur le fond de carte N°1 et la légende complète et détaillée sur une feuille séparée.
SUJETN°2. Le territoire des Etats-Unis, reflet d’une puissance mondiale.
Réaliser la carte sur le fond de carte N°2 et la légende complète et détaillée sur une feuille séparée.
Document N° 1 : Jules Ferry (1832-1893), président du Conseil, discours à l'Assemblée nationale, le 28
juillet 1885.
« Au point de vue économique, pourquoi des colonies ?
(...) Les colonies sont, pour les pays riches, un placement de capitaux des plus avantageux (...). La question coloniale, c'est,
pour les pays voués par la nature même de leur industrie à une grande exportation, comme la nôtre, la question même des
débouchés (...).
Messieurs, il y a un second point (...) que je dois également aborder, c'est le côté humanitaire et civilisateur de la question (...).
Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis
des races inférieures... (Rumeurs sur plusieurs bancs à l'extrême gauche).
(...) Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les
races inférieures (...).
Messieurs, dans l'Europe telle qu'elle est faite, dans cette concurrence de tant de rivaux que nous voyons grandir autour de
nous (...), dans une Europe, ou plutôt dans un univers ainsi fait, la politique de recueillement ou d'abstention, c'est tout
simplement le grand chemin de la décadence! Les nations, au temps où nous sommes, ne sont grandes que par l'activité
qu'elles développent.
Rayonner sans agir, sans se mêler aux affaires du monde, en se tenant à l'écart de toutes les combinaisons européennes, en
regardant comme un piège, comme une aventure toute expansion vers l'Afrique ou vers l'Orient, vivre de cette sorte, pour une
grande nation, croyez-le bien, c'est abdiquer, et, dans un temps plus court que vous ne pouvez le croire, c'est descendre du
premier rang au troisième et au quatrième. »
Document N° 2 : Joseph Chamberlain, secrétaire d'État aux Colonies, devant l'Impérial Instituts de
Londres, le 11 novembre 1895.
« Une nation est comme un individu : elle a ses devoirs à remplir et nous ne pouvons plus déserter nos devoirs envers tant de
peuples remis à notre tutelle. C'est notre domination qui, seule, peut assurer la paix, la sécurité et la richesse à tant de
malheureux qui jamais auparavant ne connurent ces bienfaits. C'est en achevant cette œuvre civilisatrice que nous remplirons
notre mission nationale, pour l'éternel profit des peuples à l'ombre de notre sceptre impérial (...).
Oui, je crois en cette race, la plus grande des races gouvernantes que le monde ait jamais connues, en cette race anglosaxonne, fière, tenace, confiante en soi, résolue que nul climat, nul changement ne peuvent abâtardir et qui infailliblement sera
la force prédominante de la future histoire et de la civilisation universelle (...). Et je crois en l'avenir de cet empire, large
comme le monde, dont un Anglais ne peut parler sans un frisson d'enthousiasme. »
Document N° 3 : Cecil Rhodes, Premier ministre de la colonie britannique du Cap (Afrique du
Sud), extrait du journal Neue Zeit, 1898. 1. East End: quartier ouvrier de Londres.
«J’étais hier dans l'Hast End1, et j'ai assisté à une réunion de sans-travail. J'y ai entendu des discours forcenés. Ce n'était qu'un
cri. Du pain ! Du pain ! Revivant toute la scène en rentrant chez moi, je me sentis encore plus convaincu qu'avant de
l'importance de l'impérialisme... L’idée qui me tient le plus à cœur, c'est la solution au problème social: pour sauver les
quarante millions d'habitants du Royaume-Uni d'une guerre civile meurtrière, nous, les colonisateurs, devons conquérir des
terres nouvelles afin d'y installer l'excédent de notre population, d'y trouver de nouveaux débouchés pour les produits de nos
fabriques et de nos mines. Empire, ai-je toujours dit, est une question de ventre. Si vous voulez éviter la guerre civile, il faut
devenir impérialiste. »
Document N° 4 : Edouard Vézinaud, Les Amazones du Dahomey, 1890
«(...) Ell’s ont la peau comm’ du cirage
On dit que ce peuple sauvage
À chaqu'repas mange du feu
Ça doit vous étonner un peu (...)
Refrain: Mais, vraiment, l'on ne croyait pas
Qu'pareills gens vivaient ici bas
Et qui ne s'fut douté jamais
D'aller au Dahomey
Ell’s ont de drôles de coutumes
Ainsi qu'de primitifs costumes
Ell's ne port'nt pas de faux appas
C'est naturel du haut en bas (...)
Le roi souvent pour se distraire
Comme il est d'un' humeur sévère
Fait trancher pour son bon plaisir
La tête à son peuple martyr (...)
Pour mettre un terme à ce carnage
II faut vers ce peuple sauvage
Sans hésiter, cré nom d'un nom !
Braquer sans tarder le canon (...)
Refrain : II faut donc aller sans retard
Déployer chez eux l'étendard
Libre enfin, le noir,
désormais Vivrait au Dahomey. »
(air: Devant la Samaritaine)
Document N°5