Voirie : ce qu`il faut savoir

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Voirie : ce qu`il faut savoir
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Comment ça marche ?
Voirie : ce qu’il faut savoir
Refaire une rue, ça ne s’improvise pas, c’est même très
technique ! Pour vous aider à tout comprendre, suivez le
guide !
1 – De quoi se compose la chaussée ?
La structure classique d’une chaussée est composée d’une couche de
fondation, d’un corps de chaussée et d’une couche d’enrobé en béton
bitumineux, produit noir qui sert de couche de roulement (BBM). Ce dernier
a pour objet d’imperméabiliser l’assise et de la protéger de l’agression du
trafic en répartissant les charges des véhicules et en amortissant les chocs.
Une rue a une espérance de vie de 7 à 10 ans, si sa structure est correctement
adaptée à l’usage qui en est fait. Car en fonction de l’importance et du type du trafic, la composition de la chaussée varie. Pour une
rue résidentielle, que seuls des véhicules légers empruntent, la chaussée sera composée d’une structure de 35 cm, et d’un enrobé (en
surface) de 5 cm. Pour une voie beaucoup plus empruntée, sur laquelle roulent camions et bus, l’épaisseur de la structure peut atteindre
80 cm (autoroute), l’épaisseur de l’enrobé de 6 à 8 cm.
2 - Pourquoi une rue se dégrade ?
3 – Qui décide quelle rue refaire ?
Lorsqu’une rue se dégrade, deux facteurs principaux. Le facteur
climatique d’abord : le principal ennemi d’une chaussée, c’est
l’eau. En s’infiltrant dans le sol, elle provoque la désagrégation ou la
ségrégation des matériaux. L’hiver, elle pénètre donc et lorsqu’elle
se transforme en glace, elle gonfle et provoque des microfissures.
Lorsque les températures se réchauffent, la glace fond et son
évacuation provoque des affaissements. À l’inverse, en période de
forte chaleur, les composants de la chaussée se ramollissent et
les pneus des véhicules ont un effet particulièrement abrasif. Autre
facteur, le passage répété des véhicules lourds, notamment les
camions et les bus.
© Fabien Alencar
4 – Pourquoi intervenir rapidement ?
Un nid-de-poule peut avoir des
conséquences plus ou moins
graves. Une voiture qui roule
dans une ornière, cela peut
être simplement désagréable
pour les passagers. Cela
peut aussi abîmer la voiture. Le plus souvent, on
regrette la perte d’un enjoliveur, un pneu crevé, un
parallélisme des roues faussé
ou un amortisseur endommagé. Pour les deux-roues, les conséquences peuvent être beaucoup plus graves. Dès l’apparition d’un
nid-de-poule ou d’un affaissement, il ne faut pas hésiter à contacter
le service Technique qui se mobilisera pour réparer la chaussée dans
les plus brefs délais.
n° 116 - novembre 2012
Chaque année, au moment du vote du budget, le responsable
voirie du service Technique établit une liste de rues en
mauvais état et cible les interventions qui seront nécessaires
tout au long de l’année. L’enveloppe budgétaire est ainsi
dégagée : elle servira à financer les réparations ponctuelles.
Il étudie aussi les différents projets immobiliers qui vont
sortir de terre afin de proposer un réaménagement des rues
avoisinantes et/ou de les mettre aux normes d’accessibilité.
La liste est ensuite soumise au conseil municipal qui validera
les choix et votera le budget alloué à la voirie.
Avant d’entreprendre les travaux de réfection des voiries,
le responsable du service voirie contacte les différents
concessionnaires (ERDF, GRDF, Veolia, le SIAH* ou France
Telecom), indique son intention de refaire une rue, et
leur demande de vérifier l’état de leurs réseaux. Pour les
concessionnaires, c’est l’occasion de profiter des travaux
pour changer des canalisations en mauvais état ou d’enfouir
les réseaux aériens ERDF et France Telecom. Ainsi, dans le
cas de la rue de Paris, dont les travaux avaient pour objectif
premier l’embellissement de la rue, Veolia, le SIAH et Gaz
de France ont saisi l’opportunité qui leur était offerte pour
procéder à des améliorations de leur réseau. Dans le cas
inverse où c’est un des concessionnaires qui est obligé
d’intervenir, pour cause d’une canalisation défectueuse par
exemple, il a à charge « de remblayer ses fouilles » : la voirie
devra être réparée sans que cela ne coûte un centime à la
commune.