Voirie : ce qu`il faut savoir
Transcription
Voirie : ce qu`il faut savoir
14 Comment ça marche ? Voirie : ce qu’il faut savoir Refaire une rue, ça ne s’improvise pas, c’est même très technique ! Pour vous aider à tout comprendre, suivez le guide ! 1 – De quoi se compose la chaussée ? La structure classique d’une chaussée est composée d’une couche de fondation, d’un corps de chaussée et d’une couche d’enrobé en béton bitumineux, produit noir qui sert de couche de roulement (BBM). Ce dernier a pour objet d’imperméabiliser l’assise et de la protéger de l’agression du trafic en répartissant les charges des véhicules et en amortissant les chocs. Une rue a une espérance de vie de 7 à 10 ans, si sa structure est correctement adaptée à l’usage qui en est fait. Car en fonction de l’importance et du type du trafic, la composition de la chaussée varie. Pour une rue résidentielle, que seuls des véhicules légers empruntent, la chaussée sera composée d’une structure de 35 cm, et d’un enrobé (en surface) de 5 cm. Pour une voie beaucoup plus empruntée, sur laquelle roulent camions et bus, l’épaisseur de la structure peut atteindre 80 cm (autoroute), l’épaisseur de l’enrobé de 6 à 8 cm. 2 - Pourquoi une rue se dégrade ? 3 – Qui décide quelle rue refaire ? Lorsqu’une rue se dégrade, deux facteurs principaux. Le facteur climatique d’abord : le principal ennemi d’une chaussée, c’est l’eau. En s’infiltrant dans le sol, elle provoque la désagrégation ou la ségrégation des matériaux. L’hiver, elle pénètre donc et lorsqu’elle se transforme en glace, elle gonfle et provoque des microfissures. Lorsque les températures se réchauffent, la glace fond et son évacuation provoque des affaissements. À l’inverse, en période de forte chaleur, les composants de la chaussée se ramollissent et les pneus des véhicules ont un effet particulièrement abrasif. Autre facteur, le passage répété des véhicules lourds, notamment les camions et les bus. © Fabien Alencar 4 – Pourquoi intervenir rapidement ? Un nid-de-poule peut avoir des conséquences plus ou moins graves. Une voiture qui roule dans une ornière, cela peut être simplement désagréable pour les passagers. Cela peut aussi abîmer la voiture. Le plus souvent, on regrette la perte d’un enjoliveur, un pneu crevé, un parallélisme des roues faussé ou un amortisseur endommagé. Pour les deux-roues, les conséquences peuvent être beaucoup plus graves. Dès l’apparition d’un nid-de-poule ou d’un affaissement, il ne faut pas hésiter à contacter le service Technique qui se mobilisera pour réparer la chaussée dans les plus brefs délais. n° 116 - novembre 2012 Chaque année, au moment du vote du budget, le responsable voirie du service Technique établit une liste de rues en mauvais état et cible les interventions qui seront nécessaires tout au long de l’année. L’enveloppe budgétaire est ainsi dégagée : elle servira à financer les réparations ponctuelles. Il étudie aussi les différents projets immobiliers qui vont sortir de terre afin de proposer un réaménagement des rues avoisinantes et/ou de les mettre aux normes d’accessibilité. La liste est ensuite soumise au conseil municipal qui validera les choix et votera le budget alloué à la voirie. Avant d’entreprendre les travaux de réfection des voiries, le responsable du service voirie contacte les différents concessionnaires (ERDF, GRDF, Veolia, le SIAH* ou France Telecom), indique son intention de refaire une rue, et leur demande de vérifier l’état de leurs réseaux. Pour les concessionnaires, c’est l’occasion de profiter des travaux pour changer des canalisations en mauvais état ou d’enfouir les réseaux aériens ERDF et France Telecom. Ainsi, dans le cas de la rue de Paris, dont les travaux avaient pour objectif premier l’embellissement de la rue, Veolia, le SIAH et Gaz de France ont saisi l’opportunité qui leur était offerte pour procéder à des améliorations de leur réseau. Dans le cas inverse où c’est un des concessionnaires qui est obligé d’intervenir, pour cause d’une canalisation défectueuse par exemple, il a à charge « de remblayer ses fouilles » : la voirie devra être réparée sans que cela ne coûte un centime à la commune.