études préliminaires - Commission de services régionaux de la
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ÉTUDES PRÉLIMINAIRES VILLE DE LAMÈQUE 2005 Préparé par la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne Table des matières 1. Préface 1 2. Localisation 2 3. Description et bref historique de Lamèque 3 4. Contexte géographique 5 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. 4.5. 4.6. Topographie Géologie 6 7 4.2.1 Les sols et l’agriculture 7 Hydrographie Littoral Climat Flore 5. Analyse Socio-économique 5.1 5.2 9 11 15 16 18 Indicateurs démographiques 19 5.1.1 Population 5.1.2 Ménage 5.1.3 Groupes d’âge 19 20 23 Indicateurs socio-économiques 27 5.2.1 5.2.2 5.2.3 5.2.4 27 30 34 36 Population active et chômage Revenu Scolarité Économie 6. Analyse de l’utilisation des sols 39 Introduction 40 6.1 Le résidentiel 44 6.1.1 Le type de construction résidentielle 6.1.2 L’état et l’âge du logement 6.1.3 Le mode d’occupation 46 47 50 Les commerces et les services 52 6.2.1 Les activités professionnelles à domicile 6.2.2 La mixité des usages 56 56 6.2 Études préliminaires de Lamèque 2005 i 6.3 6.4 6.5 6.6 6.7 L’industrie Les institutions Les parcs et les espaces verts Le récréatif Les secteurs naturels 58 61 64 65 66 6.7.1 L’agriculture 67 7. Construction, lotissement et rezonage 7.1 7.2 7.3 7.4 7.5 Nombre de permis émis et valeur des travaux Nouvelles constructions Dérogations Rezonage Lotissements 8. Infrastructures et services municipaux 8.1 8.2 8.3 69 72 76 78 80 86 Le réseau routier 87 8.1.1 Les accès privés et droits de passage 8.1.2 Le transport 90 90 Le réseau d’aqueduc et d’égouts Autres services municipaux 91 95 9. Situation financière 9.1 9.2 9.3 9.4 68 L’assiette fiscale Le taux de taxe Le budget net Les subventions inconditionnelles 96 97 98 99 101 Annexe A - Les objectifs de la politique provinciale sur les zones côtières 102 Annexe B - Légende des couleurs (utilisation du sol) 103 Annexe C - Carte de zonage de Lamèque 1997 Études préliminaires de Lamèque 2005 104 ii 1. Préface La dernière révision du plan municipal de Lamèque remonte à l’année 1997. C’est donc en conformité avec l’article 72 de la Loi sur l’urbanisme, qui stipule que le conseil doit réviser son plan municipal tous les cinq ans ou lorsque celui-ci le juge nécessaire, que le conseil municipal de la ville de Lamèque, en collaboration avec la Commission d’aménagement de la Péninsule (C.A.P.A.) entreprend la révision de son plan. Le présent document intitulé « Études préliminaires de Lamèque 2005 » constitue l’élément de base à l’élaboration du nouveau plan municipal. Ces études nous permettront d’avoir une vue d’ensemble sur l’évolution des caractéristiques démographiques, socio-économiques et physiques de la municipalité depuis les dernières années. À la lumière de ces résultats, nous serons en mesure d’élaborer les orientations et objectifs du plan municipal révisé. Les différentes données de ce document proviennent des fichiers de la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne, de Statistique Canada, des différents ministères du Nouveau-Brunswick et de la ville de Lamèque. La comparaison des données a été faite principalement à partir de 1997, année où le plan municipal actuel a été adopté par la municipalité. À moins d’indication contraire, les photos et cartes de ces études préliminaires ont comme source, la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne. À noter que certaines données de Statistique Canada comportent une marge d’erreur puisqu’il ne s’agit que d’approximations tirées d’échantillons ou bien qui appellent au jugement des personnes interrogées (ex. : âge des logements). La chronologie historique de la ville a été conçue à partir de données recueillies sur l’internet. Une mise en garde : Il faut comprendre qu’une partie de l’information disponible provient de cartes à grande échelle, donc cartographiée de manière indicative seulement. Il se peut que certaines informations ne soient pas aux endroits précis où elles devraient apparaître. À noter aussi que le territoire de la Péninsule acadienne correspond au territoire sous la juridiction de la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne, soit du village de Grande-Anse à la région de Tracadie-Sheila en passant par les îles Lamèque et Miscou. Ville de Lamèque et baie de Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 1/105 2. Localisation La municipalité de Lamèque fait partie intégrante des îles Lamèque et Miscou. Ces îles sont situées au nord-est du Nouveau-Brunswick entre la baie des Chaleurs et le golfe St-Laurent. La municipalité de Lamèque est localisée au centre de l’île de Lamèque à l’extrémité de la baie portant le même nom. Lamèque est située à environ 260 km de Moncton, 300 km de Fredericton et 125 km de Bathurst. Couvrant une superficie de plus de 12 km2, la municipalité de Lamèque est entourée par quatre districts de services locaux, soit à l’Ouest par Pointe-Alexandre, au Nord par la Paroisse de Shippagan, à l’Est par Coteau Road et au Sud par celui de Haut-Lamèque. Pour se rendre dans la municipalité de Lamèque, il faut emprunter, que l’on vienne du Nord ou du Sud, la route 11 et ensuite la route 113 qui est l’unique voie de communication vers les îles Lamèque et Miscou. Carte 1 : Municipalités et DSL de la Péninsule acadienne Carte 2 : Îles Lamèque et Miscou Source : site internet de la ville de Lamèque = ville de Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 2/105 3. Description et bref historique de Lamèque Localité à caractère maritime depuis sa fondation, Lamèque a une population d’environ 1 580 habitants presque entièrement francophone et possède un des ports de mer les plus affairés du Nord-Est du Nouveau-Brunswick. Lamèque a été incorporée comme ville en 1982 et a une assiette fiscale de 64 121 800 $ (données de 2004). Lamèque est la principale municipalité des îles Lamèque et Miscou et la 4e municipalité en importance de la Péninsule acadienne. Elle est aussi le centre de services et de commerces de la région avec ses nombreux commerces et services gouvernementaux, récréatifs, culturels et éducatifs. La pêche (homard, hareng, crevette, crabe des neiges, etc.) et la tourbe sont, comme pour tout l’ensemble des îles Lamèque et Miscou, les principales industries de la municipalité. Le nom de Lamèque vient du micmac « Elmugwadasik » qui signifie « la tête est tournée de côté ». Port de Lamèque Entrée de la ville, côté Est à partir de la route provinciale no. 305 Études préliminaires de Lamèque 2005 3/105 Présentation sous forme chronologique de l’histoire et de la fondation de la ville de Lamèque - Présence des Micmacs sur l’île Lamèque 1604 Samuel de Champlain débarque et s’établit dans la région, il est le premier qui fait mention de la région dans ses écrits de 1672 1672 Présence de l’explorateur français Nicolas Denys sur l’île Lamèque 1761 Plusieurs acadiens fuyant la déportation de 1755, s’établirent dans la région (Présence de 5 familles regroupant 25 personnes 1790 Fondation de la paroisse de Lamèque 1835 Construction de la première église de la paroisse St-Urbain 1940 Naissance de la Coopérative des pêcheurs de l’île à Lamèque, issue d’un regroupement d’une dizaine de co-op locales 1945 Début de l’exploitation de la tourbe dans la région de Lamèque 1949 Fondation du premier hôpital de Lamèque dans le presbytère de la paroisse 1961 Construction de l’hôpital actuel de Lamèque 1966 Incorporation du village de Lamèque 1968 Début de la pêche commerciale du crabe des neiges par les pêcheurs semi-hauturiers de la Péninsule acadienne 1982 Incorporation de la ville de Lamèque Premier hôpital de Lamèque Source : site internet (les collections numérisées du Canada) Études préliminaires de Lamèque 2005 4/105 4. Contexte géographique 4.1 Topographie 4.2 Géologie 4.2.1 Les sols et l’agriculture 4.3 Hydrographie 4.4 Littoral 4.5 Climat 4.6 Flore Études préliminaires de Lamèque 2005 5/105 4.1 Topographie La topographie est un élément important pour le développement physique d’une municipalité La ville de Lamèque est située dans les basses terres des Maritimes. L’aspect du terrain de la municipalité est généralement plat et incliné vers le Sud-Ouest, contrairement au reste de la Péninsule acadienne qui est incliné vers l’Est. Cela est dû à la présence de deux monticules localisés au centre de l’île Lamèque (nord de la ville) s’élevant à 15 mètres au-dessus du niveau de la mer et diminuant progressivement de 7,5 mètres jusqu’au niveau de la baie de Lamèque. La topographie oriente naturellement la direction du drainage des terrains vers le Sud-Ouest en empruntant de légères arrêtes basses et allongées sectionnées de dépressions, soit au NordOuest de la ville par le biais du ruisseau Jean-Marie et au Sud-Est par une légère dépression naturelle qui prend la direction de la baie de Lamèque. Tout développement futur devrait être contrôlé en amont, afin de diminuer les risques de pollution et de contamination des plans d’eau situés en aval. On peut aussi noter qu’environ 90 % des terrains de la ville a un niveau de pente ondulée, soit de 3 à 8 % ce qui crée généralement un drainage de rapide à modérément bon. Normalement ce niveau de pente est favorable à l’établissement des habitations sur des lots de petites à moyennes tailles, à la construction de routes mineures et à l’implantation de petits bâtiments commerciaux et industriels. Habituellement ce niveau de pente représente peu de restrictions pour le développement. À Lamèque, on ne retrouve pas de terrains à fortes pentes ou de zones instables à l’intérieur des limites de la municipalité. Études préliminaires de Lamèque 2005 6/105 4.2 Géologie La géologie a des conséquences concrètes sur les besoins et les activités humaines. Elle sert à trouver les gisements de minerais, de combustibles et de minéraux industriels et à exploiter ces ressources efficacement. La géologie sert aussi à orienter la planification urbaine en prévenant d’éventuels dommages aux bâtiments et autres infrastructures publics. La géologie de la région de Lamèque date de l’Ère Pennsylavanien-Triassic. La géologie de l’assise rocheuse est relativement uniforme. La région est entièrement affectée par la glaciation wisconcienne. Les mouvements des glaces sont confirmés par la présence de dépôts glaciaires (tourbière) comme le till de fond (jusqu’à 20 mètres d’épaisseur), le till d’ablation et des sédiments fluvioglaciaires (jusqu’à 40 mètres d’épaisseur). On observe également des dépôts marins non consolidés (sableux et argileux) au drainage souvent faible (nord de la ville). Les types de sols que l’on retrouve dans une municipalité sont des facteurs déterminants en terme de contraintes aux diverses utilisations. La perméabilité, la composition et le drainage sont des caractéristiques du sol que l’on doit considérer pour un développement durable et sécuritaire du territoire. 4.2.1 Les sols et l’agriculture En 1987, le Comité d’experts sur la prospection pédologique (relatif à l’étude des sols) d’Agriculture Canada définit le sol comme suit : le sol est le matériau naturel, non consolidé, minéral ou organique, qui sert de milieu naturel à la croissance des plantes. Le sol peut s’étendre jusqu'à une profondeur d’au moins 10 cm. Agriculture Canada regroupe les sols minéraux en différentes classes. Ainsi, les sols des classes 1, 2, 3 et 4 sont considérés aptes à la production continue des récoltes de grande culture, ceux de la classe 5 et 6 ne conviennent qu’aux plantes fourragères vivaces, ceux de la classe 7 ne conviennent à aucune de ces productions alors que ceux de la classe 0 sont des sols organiques non inclus dans le système de classement. De façon générale, la partie sud de la municipalité (exception faite du centre-ville) et le long de la rue du Pêcheur Nord, sur une profondeur allant de 20 à 80 mètres de chaque côté de celle-ci, jusqu’à la rue de la Tourbe, le sol est dans la classe 3. Dans cette catégorie, les sols comportent des limitations modérément graves qui restreignent le choix des cultures ou imposent de pratiques spéciaux de conservation. Bien exploités, ces sols ont une productivité passable ou modérément élevée pour un assez grand choix de culture. À noter que les sols de classe 3 sont ceux qui ont subi le plus de développement urbain, limitant ainsi leur potentiel agricole (nombre restreint de grands terrains, conflits d’usages entre l’agriculture et le développement résidentiel). À l’est et l’ouest du corridor de la rue du Pêcheur Nord, les sols sont inclus dans la classe 4. À l’intérieur de cette classe, les sols comportent de graves limitations qui restreignent le choix des cultures ou imposent également des pratiques spéciales de conservation. Les sols de cette catégorie sont peu ou passablement productifs pour un choix raisonnablement étendu de Études préliminaires de Lamèque 2005 7/105 catégorie sont peu ou passablement productifs pour un choix raisonnablement étendu de cultures, mais ils peuvent avoir une productivité élevée pour une culture spécialement adaptée. La partie nord de la ville (à partir de la rue de la Tourbe) est occupée par les sols de la catégorie 5. Ces sols font l’objet de limitations très graves et ne conviennent qu’à la production de plantes fourragères vivaces, mais susceptibles d’amélioration. Les sols de cette classe ont des limitations tellement graves qu’ils ne peuvent convenir à la production soutenue de plantes annuelles de grandes cultures. Aussi, dans les secteurs marécageux le long d’une partie de la baie de Lamèque et du ruisseau Jean-Marie, nous retrouvons des sols de catégorie 6. Ces sols font l’objet de limitations très graves; inaptes à produire d’autres plantes que des plantes fourragères vivaces et non susceptibles d’amélioration. Finalement, la dernière catégorie de sols que l’on retrouve sur le territoire de la ville de Lamèque est la catégorie 0. Ce sont des sols organiques qui ne sont pas inclus dans le système de classement; en fait, c’est la tourbière localisée à l’extrémité de la rue de la Tourbe appartenant à la compagnie Sun Gro Horticulture. En général les sols de la région (classes 3 et 4) réagissent bien à l’addition d’engrais et de chaux et on peut obtenir de bonnes récoltes sur le territoire. Certains sols auraient avantage à être drainés, ce qui permettrait de devancer le moment des plantations printanières. Une plantation hâtive est un facteur important pour l’obtention d’une bonne récolte. Cependant, le peu d’importance accordée à l’agriculture découle en partie de facteurs sociologiques et du manque de marché. 5 4 4 Carte 3 : Carte des possibilités agricoles des sols = ville de Lamèque Source :Environnement Canada, Direction générale des terres, 1972 Études préliminaires de Lamèque 2005 8/105 4.3 Hydrographie Ayant une histoire maritime, la ville de Lamèque a accès à la mer par l’intermédiaire de la baie de Lamèque. C’est également le long de cette baie que s’est développés la majorité des secteurs urbains de Lamèque. On ne retrouve aucun cours d’eau à Lamèque à l’exception du ruisseau Jean-Marie dont la section amont est située tout près d’une grande tourbière en exploitation (tourbière Sun Gro). Le ruisseau Jean-Marie traverse les rues de l’Étang et de la Tourbe. La section en amont du ruisseau Jean-Marie n’a qu’une largeur moyenne d’environ 1 à 2 mètres. Il n’y a aucun lac d’importance sur le territoire de la municipalité. Les seules étendues d’eau que l’on retrouve à Lamèque, ont été créées artificiellement, soit une ancienne carrière et deux étangs utilisés pour la migration des oiseaux sur une propriété privée situées à l’extrémité est de la rue de l’Escale. Le surplus d’eau des lacs de la rue de l’Escale s’écoule vers un site environnemental sensible (ESA no. 87) (voir section sur le littoral). Anciennement, il y avait la présence de quelques lacs sur la tourbière de la compagnie Sun Gro, mais avec l’exploitation de cette tourbière, les lacs ont disparu. Lac dans une carrière Il existe deux secteurs distincts de zones marécageuses à Lamèque. La première zone est située en aval du ruisseau Jean-Marie, tout près de la baie de Lamèque. La deuxième zone se trouve à l’extrémité est de la baie de Lamèque et a été désignée par la province comme étant un site sensible à l’environnement (ESA no. 87). À noter que ces deux zones marécageuses sont séparées de la partie centrale de la baie de Lamèque par un pont. Lacs artificiels Ruisseau Jean-Marie en aval avec marécage ESA 87 Photo aérienne 1 : Lacs artificiels situés à l’extrémité est de la rue de l’Escale Ruisseau Jean-Marie en amont Études préliminaires de Lamèque 2005 9/105 Anciens lacs de tourbière Ruisseau Jean-Marie Lacs artificiels Marécages Marécages Zone ESA 87 Carte 4 : Hydrographie de Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 10/105 4.4 Littoral La ville de Lamèque est localisée dans la zone côtière sud du golfe du St-Laurent. Ce littoral protégé par l’action des vagues, est caractérisé par un relief bas. Les vents dominants sont continentaux, de directions variant du sud au nord-ouest résultant en un environnement dominé par l’énergie de vagues relativement basses. Toutefois, des vents plus forts, quoique moins fréquents viennent du nord-est et du sud-est, générant des vagues plus hautes. Le secteur sud de la ville contiguë à la baie de Lamèque est sujet à une régression rapide de la côte à l’exception de la partie à l’intérieur du ruisseau Jean-Marie et de la partie de la baie de Lamèque protégée par le pont à l’entrée est de la ville. À cause de cette érosion, les rives du secteur sud de la municipalité sont presque toutes entièrement protégées par des murs de rétention. Ces murs de rétention ont été construits en bois (incluant du bois goudronné) ou avec des rochers. Mur de rétention Exemple d’érosion La ville de Lamèque est aussi incluse dans le district côtier Chaleur-Miscou. Ce district est caractérisé par des axes structuraux qui sont perpendiculaires au littoral, présentant une séquence alternante de caps et de petites baies. La pente de ce district est douce au large et la plate-forme côtière est basse. Dans un avenir rapproché, le gouvernement provincial devrait adopter un règlement qui aura pour but la protection des zones côtières. Un certain nombre de facteurs justifie la raison d’être d’un tel règlement; depuis l’activité humaine jusqu’aux changements climatiques, qui ont été des agents de stress pour les zones côtières. Ces facteurs peuvent créer des risques pour la sécurité publique, causer des dommages structurels et menacer la biodiversité des plantes et de la faune qui soutient les régions côtières depuis des siècles (voir en annexe les objectifs de la politique provinciale sur les zones côtières). Ruisseau Jean-Marie Photo aérienne 2 : Ruisseau Jean-Marie Une étude préparée en 1984 par la firme de consultant Léa, Benoit et Ass. pour le compte de la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne, a identifié des sites naturels qui devraient faire l’objet de protection. La baie de Lamèque a été identifiée comme telle étant donné ses composantes physiques et biologiques qui caractérisent son environnement naturel. Études préliminaires de Lamèque 2005 11/105 Ainsi, selon cette firme de consultants, la baie de Lamèque est une zone sensible et une détérioration de la qualité de l’eau pourrait nuire considérablement à la qualité de la récolte d’huîtres et de coques. Ainsi, l’usine de traitement de poisson, l’étang d’oxydation de la municipalité et certaines zones résidentielles sont des sources plus ou moins importantes de pollution de ces eaux. Aussi, il faut noter qu’il y a peu d’apports d’eau douce dans la baie et une diminution de ces apports risquerait de diminuer la salinité de l’eau et conséquemment sa qualité comme habitat naturel pour les mollusques. Également, en raison de sa faible profondeur, cette baie présente des problèmes de circulation d’eau. Par ce fait, le ministère de l’Environnement et Gouvernements locaux a identifié la partie sudest de la baie de Lamèque, soit de chaque côté du pont à l’entrée est de la ville comme étant un site environnemental sensible (ESA no. 87). La section nord-ouest de ce site est à l’intérieur des limites de la ville de Lamèque. Ville de Lamèque Zone 87 Photo aérienne 3 : Zone ESA 87 Rive le long de la zone ESA 87 Pour faire partie de la liste d’un ESA, un site doit : comprendre des espèces animales ou végétales rares, avoir une écologie riche et diversifiée, comprendre des caractéristiques d’intérêt scientifique, et dont la perturbation aurait des conséquences écologiques néfastes. Normalement on doit considérer une zone ESA comme une contrainte au niveau du développement et tenter d’éviter des conflits avec ce milieu naturel. Les objectifs d’aménagement devraient viser la protection et la conservation de ce milieu fragile. Pour ce faire, des mesures devront être mises de l’avant pour y arriver. Ainsi, la zone no. 87 de la baie de Lamèque a été identifiée comme un site important d’alimentation pour la faune ailée de l’île Lamèque. On aurait déjà enregistré 45 espèces différentes d’oiseaux sur ce site et jusqu’à un maximum de 2000 oiseaux ont déjà été observés Études préliminaires de Lamèque 2005 12/105 en même temps. De plus, selon les observateurs, plus de 15 000 oiseaux peuvent utiliser ce site pendant l’été comme site d’alimentation ou de repos. Certaines mesures de protection 1 devraient donc être mises de l’avant afin de tenter de préserver ce site ainsi que la totalité de la baie, soit : empêcher toute intervention qui risquerait de diminuer les apports d’eau douce dans la baie (ex. : contournement de rivières) afin de conserver une salinité de l’eau appropriée pour la croissance des mollusques, inventorier et mesurer les sources de pollution actuelles et déterminer les mesures à entreprendre pour les contrôler, interdire la construction de structures qui entraveraient la circulation de l’eau dans la baie, restreindre la construction de bâtiments autour de la baie en s’assurant que les dispositions sur les marges de recul et la superficie des lots soient respectées, tous les nouveaux lots près des plans d’eau devraient être desservis par les services d’eau et d’égout municipal, dans le cas contraire les fosses septiques devraient être installées à une distance minimale de 30 mètres des plans d’eau, diriger les eaux résiduelles des tourbières vers les eaux marines plutôt que vers la baie, interdire l’élevage des animaux ainsi que l’accumulation du fumier près des plans d’eau et marécages, interdire l’épandage d’insecticides ou de tous produits chimiques près des plans d’eau et marécages, et conserver une zone boisée de 30 mètres autour des plans d’eau et marécages. 1 Zone littorale, Péninsule acadienne, N.-B., Inventaire des sites et politiques d’aménagement, 1984 Études préliminaires de Lamèque 2005 13/105 Carte aérienne 4 et photos du littoral de Lamèque Secteur avec érosion 1 2 3 8 7 4 Baie de Lamèque 6 5 1 2 3 4 5 6 7 8 Études préliminaires de Lamèque 2005 Baie de Lamèque 14/105 4.5 Climat Nous retrouvons dans la région de Lamèque un climat propre aux régions maritimes. La baie des Chaleurs et le golfe St-Laurent influencent grandement les précipitations et la température qu’on y retrouve. La région est aussi en plein sur la trajectoire séparant les deux grandes masses d’air qui déterminent les variations climatiques de l’est du Canada. La région est influencée tour à tour par l’une ou l’autre de ces masses d’air en perpétuelle progression ou régression, ce qui explique les brusques variations de température de la région. Le climat des maritimes nous apporte généralement des hivers plus doux et des étés plus frais. La température moyenne pour le mois de janvier est de –10,9 °C et de 17 °C pour le mois d’août. Le taux d’humidité relatif moyen est de 76 % pour le mois de janvier et de 72 % pour le mois d’août. La moyenne annuelle de précipitations est d’environ 960 mm, un peu sous la moyenne provinciale. Environ 300 cm de neige tombent en moyenne chaque hiver dans la région. Bien entendu, les précipitations et le climat engendrent des coûts importants à la municipalité pour la réparation et le déblaiement des routes. Comparativement aux autres régions de la Péninsule acadienne, la ville de Lamèque tout comme l’île de Lamèque ont un climat généralement plus frais et plus venteux. Études préliminaires de Lamèque 2005 15/105 4.6 Flore En 1981, le rapport préparé par le Maritime Ressource Management Service pour le compte de la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne, décrit la forêt de la région comme étant divisée en trois types généraux, basés sur les régimes hydriques de la région. Le pin blanc, le pin rouge et le pin gris dominent les plaines sableuses les plus sèches. Le mélèze, l’épinette noir, le cèdre et le pruche dominent les régions mal drainées et les tourbières alors que l’épinette rouge, l’épinette blanche et le sapin baumier dominent les plateaux plus élevés et les pentes. Tous les pays subissent les effets de l’évolution de l’utilisation des ressources naturelles et recherchent des solutions pour mieux gérer leurs propres ressources, dont la forêt. Or, les décideurs sont de plus en plus conscients que les pressions en faveur du développement se traduisent aujourd’hui par une diminution sans précédent de la biodiversité de la planète. Depuis plusieurs années, la valeur marchande du bois en parallèle avec le contexte économique de la région a favorisé la coupe excessive de la forêt. Il faut noter que la forêt est une ressource renouvelable. Par contre, des pressions excessives sur la ressource dues au manque de gestion durable peuvent entraîner un déclin marquant du couvert forestier et de la faune qui en dépend. Il est important d’encourager une gestion saine de cette ressource pour assurer la présence de cette dernière pour les générations futures. Ainsi, la forêt laissée à elle-même, comme tout jardin, croîtra selon la lumière qui l’éclaire, la richesse de son sol et l’eau qu’elle reçoit. Diverses plantes y croîtront, ensemencées par les plantes voisines, le vent, les oiseaux ou les animaux. La forêt poussera sans faire de distinction entre les différents types de végétation. En gérant la forêt d’une façon responsable, la collectivité pourrait chercher à réaliser certains objectifs : gérer toutes les ressources en vue de créer un environnement équilibré; créer des occasions d’affaires; améliorer l’accès à certaines régions, à la faune et à la mise en valeur d’activités récréatives; accroître les valeurs esthétiques de la forêt; protéger les bassins hydrographiques, les rives des cours d’eau et l’habitat faunique; préserver certains îlots de forêt de la circulation, du bruit et de la vue des activités d’exploitation forestière et de sylviculture; améliorer l’habitat de la faune; l’économie et l’environnement devraient être considérés, non comme deux secteurs distincts et incompatibles, mais comme deux parties d’un tout de sorte à ce que la prospérité et la qualité de vie vont de pair; Études préliminaires de Lamèque 2005 16/105 considérer la forêt comme un bien collectif de sorte à encourager le principe d’aménagement intégré et d’utilisation polyvalente de la forêt; faire la promotion d’une gestion responsable du milieu forestier… Le territoire de Lamèque est encore couvert à plus de 50 % de forêts. Selon les photos aériennes de 1995 et 2002, il n’y a pas eu de changements majeurs dans le couvert forestier de Lamèque. La déforestation continue de se faire, surtout entre la tourbière de la compagnie Sun Gro Horticulture et la rue du Pêcheur Nord où on peut constater la coupe à blanc sur certains terrains privés (voir photo aérienne). À noter que la coupe forestière entre la tourbière de la Sun Gro et la rue du Pêcheur Nord atténue la zone tampon servant à protéger les habitations de la poussière de tourbe. Tourbière de la Sun Gro rue du Pêcheur Nord Photo aérienne 5 : Coupe à blanc le long de la rue du Pêcheur Nord Secteur ayant subi une coupe à blanc Études préliminaires de Lamèque 2005 17/105 5. Analyse socio-économique L’analyse socio-économique de Lamèque est divisée en deux sections, soit les indicateurs démographiques et les indicateurs socio-économiques. Ces indicateurs indiquent l’évolution de la population d’une municipalité. Sans population, une municipalité n’a pas de raison d’être. L’aménagement d’une municipalité se fait beaucoup en relation avec son développement socioéconomique. Les indicateurs démographiques et socio-économiques permettent à une municipalité de planifier l’avenir et d’adapter les services aux besoins de sa population. Une municipalité qui voit sa population vieillir ou décroître n’offrira pas les mêmes services qu’une municipalité qui voit sa population s’accroître. Par exemple, les indicateurs démographiques peuvent indiquer à une municipalité qu’elle aura besoin dans le futur de plus de logements adaptés pour les personnes âgées. 5.1 5.1.1 5.1.2 5.1.3 5.2 5.2.1 5.2.2 5.2.3 5.2.4 Indicateurs démographiques Population Ménages Groupes d’âges Indicateurs socio-économiques Population active et chômage Revenu Scolarité Économie Études préliminaires de Lamèque 2005 18/105 5.1 Indicateurs démographiques 5.1.1 Population En 2001, la ville de Lamèque avait une population de 1 580 habitants comparativement à 1 574 en 1981, soit une augmentation de 0,4 % (6 habitants) sur une période de 20 ans. À noter, cependant qu’entre 1981 et 1986, la population de Lamèque a augmenté de 14,7 % (232 habitants) pour ensuite diminuer d’année en année. Donc, après avoir connu une forte augmentation de sa population entre 1981 et 1986, la ville de Lamèque a éprouvé une diminution importante, diminution qui a été plus importante à Lamèque que dans la moyenne des municipalités de la Péninsule acadienne. L’ensemble des districts de services locaux de l’île Lamèque a aussi connu une diminution de leur population au cours des dernières années. Lamèque occupe le 5e rang de la Péninsule acadienne en terme de population. Son poids relatif a légèrement diminué entre 1996 et 2001. En effet, la population de Lamèque représentait 7,12 % de la population totale des municipalités en 1996 alors qu’en 2001, elle ne représente que 7,06 %, soit une diminution de 0,06 %. Population de 1981 à 2001 1981 1986 1991 1996 2001 1574 hab. 1806 hab. 1687 hab. 1671 hab. 1580 hab. Source: Statistique Canada, 1986, 1991, 1996 et 2001 Évolution de la population 1981-2001 20,0% 14,7% 15,0% 10,0% 7,1% 3,0% 5,0% 2,5% 1,9% 2,0% 2,0% N.D. N.D. 0,0% -0,9% -5,0% -10,0% -6,6% -1,3% -4,2% -5,4% Lamèque Municipalités 81-86 86-91 Pén. acadienne 91-96 -1,8% -2,9% Province 96-01 Source : Statistique Canada, 1986, 1991, 1996 et 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 19/105 5.1.2 Ménages L’indicateur démographique des ménages aide une municipalité à planifier les besoins en logements. Le nombre total des ménages en 2001 à Lamèque s’établissait à 590, soit une augmentation de 6,8 % (40 ménages) par rapport à 1991 (550 ménages). Le nombre moyen de personnes par ménage est passé de 3,1 personnes en 1991 à 2,7 en 2001, soit une diminution de 0,4 personne par ménage. Malgré une diminution de la population de Lamèque au cours des dernières années, le nombre de ménages a augmenté. Cette augmentation peut s’expliquer par la réduction du nombre moyen de personnes par ménage. Cela a comme conséquence que malgré une diminution de population, la demande pour de nouveaux logements s’accroît légèrement au lieu de diminuer. Le groupe de ménages le plus représentatif de la ville de Lamèque est celui qui se compose d’un couple avec enfants, tout comme pour l’ensemble de la Péninsule acadienne, des municipalités et de la Province, sauf que pour Lamèque, ce groupe est plus représentatif. On retrouve aussi un nombre important de familles monoparentales. Pour ce qui est de la taille des ménages, c’est le groupe de 2 personnes qui est le plus important à Lamèque, suivi du groupe de 4 à 5 personnes. Pour l’ensemble de la Péninsule acadienne, des municipalités et de la Province, c’est le groupe de 2 personnes et celui de 1 personne qui sont les plus importants. En général, les familles de Lamèque sont légèrement plus petites et on peut présumer qu’elles vont continuer à diminuer au cours des prochaines années avec la diminution de la population et la réduction du nombre de personnes par ménage. Évolution des ménages 1991-2001 1800 1700 1687 1671 580 550 1600 1580 590 800 600 400 200 0 Nombre de ménages 1991 1996 2,9 2,7 2001 1500 Population 800 600 4 550 580 590 3 400 2 200 1 0 0 Nombre de ménages 3,1 Nombre de personnes par ménage Source : Statistique Canada, 1991, 1996 et 2001 1991 1996 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 20/105 Taille des ménages 2001 Couples Familles monoparentales Personnes Seules Autres Total 225 115 115 10 590 21,2 % 38,1 % 19,5 % 19,5 % 0,8 % 100 % 2 090 2 565 1 500 1 970 110 8 690 24,1 % 34,8 % 17,3 % 22,7 % 1,3 % 100 % Sans enfants avec enfants 125 Lamèque Municipalités Péninsule acadienne 4 135 6 500 3 145 3 535 150 17 465 23,7 % 37,2 % 18,0 % 20,2 % 0,9 % 100 % Province 81 380 99 280 34 610 63 585 5 140 283 815 28,6 % 35,0 % 12,2 % 22,4 % 1,8 % 100 % 22,4% 20,2% 22,7% 19,5% 12,2% 18,0% 20% 17,3% 19,5% 37,2% 35,0% 28,6% 23,7% 24,1% 30% 21,2% 40% 34,8% 38,1% 50% 0% Couples avec enfants Couples sans enfants Lamèque Familles monoparentales Municipalités Personnes seules Péninsule acadienne 1,8% 0,9% 1,3% 1,7% 10% Autres Province Source : Statistique Canada 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 21/105 Taille des ménages 2001 1 personne 2 personnes 3 personnes 4-5 personnes 6 personnes et + Total 115 230 100 140 0 585 19,7 % 39,3 % 17,1 % 23,9 % 0% 100 % 1 970 2 940 1 750 1 865 145 8 651 22,7 % 33,9 % 20,2 % 21,5 % 1.7 % 100 % Péninsule 3 535 5 770 3 840 3 955 300 17 371 acadienne 20,3 % 33,2 % 22,1 % 22,7 % 1.7 % 100 % Province 63 585 100 745 52 805 61 575 5 105 283 815 22,4 % 35,5 % 18,6 % 21,7 % 1.8 % 100 % Lamèque Municipalités 21,7% 22,7% 21,5% 23,9% 18,6% 22,1% 20,2% 35,5% 33,2% 22,4% 20,3% 17,1% 20% 19,7% 30% 22,7% 40% 33,9% 39,3% 50% 0% 1 personne 2 personnes Lamèque 3 personnes Municipalités 4-5 personnes Péninsule acadienne 1,8% 1,7% 1,7% 0,0% 10% 6 personnes et + Province Source : Statistique Canada, 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 22/105 5.1.3 Groupes d’âges La population de Lamèque est, toutes proportions gardées, de plus en plus âgée. Les groupes d’âges de 0 à 44 ont subi des diminutions entre 1991 et 2001, alors que les groupes d’âges de 45 ans et plus, ont subi une augmentation. C’est une situation que l’on retrouve généralement partout en Amérique du Nord et que l’on retrouve plus dans les municipalités que dans les secteurs ruraux. C’est le groupe des 0-24 ans qui a connu la diminution la plus importante, passant de 38 % à seulement 30 % de la population totale de Lamèque. Les taux de croissance et de décroissance des groupes d’âges de Lamèque rejoignent d’assez près les mêmes similitudes que les groupes d’âges pour l’ensemble des municipalités, de la Péninsule acadienne et de la Province du Nouveau-Brunswick. Variation des groupes d’âges 1991-2001* Lamèque Ensemble des municipalités Province 0-24 ans -8,1 % -6,8 % -7,4 % 25-44 ans -3,5 % -4,7 % -2,3 % 45-64 ans 9,3 % 9,1 % 8,5 % 65 ans et + 2,7 % 2,4 % 1,1 % * données non disponibles pour la Péninsule acadienne Source : Statistique Canada, 1991, 1996 et 2001 Groupes d’âges 2001 40% 30% 30% 30% 25% 20% 16% 10% 0% 0-24 ans 25-44 ans 45-64 ans 65 ans et + Source : Statistique Canada, 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 23/105 Suite à la lecture de ces données et aux divers graphiques de la présente section, on peut s’attendre à envisager d’éventuels problèmes reliés au vieillissement de la population. Le logement : malgré le fait que la plupart des personnes âgées désirent continuer de vivre dans le milieu qu’elles ont choisi d’habiter depuis de nombreuses années, les efforts d’entretenir des habitations trop grandes ou trop coûteuses les obligent souvent à déménager. Elles ont souvent besoin de logements adaptés à leurs besoins (ex. : condominiums ou foyers de soins). La santé : les personnes âgées requièrent plus de soins de santé. Sécurité publique et transport : avec l’accroissement de la population âgée, la demande de services publics comme la police, la prévention des incendies et des services ambulanciers augmente. De plus, il y a un accroissement dans la demande des services de transport adapté. Le vieillissement de la population peut aussi causer la fermeture de certains établissements comme des écoles due au manque d’enfants. Le vieillissement de la population est habituellement dû à 4 causes, soit : - l’émigration des jeunes vers les grands centres urbains à la recherche de travail, - le faible taux de fécondité, - l’amélioration des services de santé qui favorise l’espérance de vie, et - l’importance relative des baby-boomers (voir page 26) dans l’ensemble de la population. Les gouvernements, qu’ils soient provinciaux ou locaux, doivent se préparer à subvenir à un accroissement de besoins spéciaux liés au vieillissement de la population. Cela peut se traduire par un accroissement de logements adaptés qui pourraient être aménagés près des secteurs de services ou bien par le développement de logements multiples. Une recherche auprès du ministère de la Santé sur les listes d’attente pour les foyers de soins par région sanitaire (Acadie-Bathurst), nous prouve que pour l’avenir un manque important dans le domaine se fera sentir. De là, l’importance de structurer et d’aménager la région en conséquence. Liste d’attente pour les foyers de soins Région VI (Acadie-Bathurst) 1999 2000 2001 5 10 29 Source : Services des foyers de soins ministère des Services familiaux et Communautaires Études préliminaires de Lamèque 2005 24/105 Évolution des groupes d'âges 1991-2001 60% 50% 40% 38% 36% 34% 30% 31% 30% 27% 30% 26% 17% 20% 13% 11% 14% 10% 0% 0-24 ans 25-44 ans 45-64 ans 1991 1996 65 ans et + 2001 Structure d'âge de la population 2001 40% 30% 30% 29% 29% 31% 30% 30% 31% 30% 26% 27% 27% 26% 20% 14% 15% 13% 14% 10% 0% 0-24 ans 25-44 ans Lamèque 45-64 ans Municipalités Pén. Acadienne 65 ans et + Province Pyramide d'âges 2001 300 240 250 210 245 245 205 200 155 150 120 100 75 90 50 0 0-9 10-19 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-79 80 et + Source : Statistique Canada, 1991, 1996 et 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 25/105 L’impact de la génération du baby-boom De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’au début des années soixante, le monde occidental a connu une croissance démographique sans précédent. Baptisé par les démographes « baby-boom » en raison de son impact numérique évident, ce phénomène d’explosion démographique a provoqué une hausse de la demande en services et en équipements publics (écoles, soins de santé, commerces, etc.) puisque la taille des familles a augmenté. « Avantagés en vertu de leur nombre et jouissant en conséquence d’une excellence visibilité, les baby-boomers ont toujours exercé une influence déterminante au plan social. Étudiants, leur nombre a imposé l’agrandissement des réseaux collégial et universitaire. Leur arrivée à l’âge adulte a eu des répercussions sur les programmes d’habitation. Il est donc réaliste de croire que leur poids démographique continuera de peser sur les décisions relatives aux services publics notamment en ce qui à trait aux politiques touchant les personnes âgées. »1 Les baby-boomers représentent les groupes d’âges de 40 à 55 ans. Dans la ville de Lamèque, les groupes d’âges 40 à 55 représentent les groupes d’âges les plus importants. Les babyboomers de Lamèque représentent donc une part importante de la population. 1 Cadre d’aménagement et orientations gouvernementales pour la région métropolitaine de Montréal 2001, juin 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 26/105 5.2 Indicateurs socio-économiques 5.2.1 Population active et le chômage La population active représente les personnes âgées de 15 ans et plus, à l'exclusion des pensionnaires d'un établissement institutionnel, qui étaient occupés ou en chômage pendant la semaine (du dimanche au samedi) ayant précédé le jour du recensement, et avaient travaillé pour la dernière fois contre rémunération ou à leur compte en 2000 ou 2001. La population active est donc celle faisant partie du marché du travail. La population de 15 ans et plus de Lamèque était de 1 285 personnes en 2001, ce qui représente environ 81,3 % de la population totale. En 1991, elle était de 1280, soit 75,9 % de la population totale. Malgré une diminution de la population entre 1991 et 2001, la population de 15 ans et plus est restée très stable en terme de quantité, mais a connu une croissance par rapport à la population totale. Pour ce qui est de la population active, elle a subi une diminution entre 1991 et 2001, passant de 855 personnes (66,8 %) à 780 personnes (60,5 %), soit une différence de 75 personnes (6,3 %). En 2001, le taux de chômage pour Lamèque était de 10,3 %, soit une augmentation comparée au taux de chômage de 1991. À noter cependant qu’entre 1991 et 2001, le taux de chômage pour Lamèque a subi d’importantes variations, passant de 7,6 % en 1991 à 20,1 % en 1996 pour ensuite diminuer à 10,3 % en 2001. La période 19911996 correspond à l’ère des réformes fédérales sur l’assurance-emploi qui a eu comme effet de déstabiliser l’économie de la Péninsule acadienne. Étant donné que durant la période 1996-2001, le taux de chômage a diminué, on peut présumer que la population s’est adaptée aux nouvelles normes de l’assurance-emploi. Contrairement à la Péninsule acadienne, qui a un taux de chômage supérieur à celui de la province, le taux de chômage de Lamèque est plus bas que la moyenne provinciale, soit 10,3 % contre 12,5 % en 2001. Cette situation reflète donc une santé économique relativement bonne. Le taux de chômage de la région de Lamèque est beaucoup dépendant de l’industrie de la pêche. Si l’industrie est prospère, le taux de chômage diminue. Cependant au cours des dernières années, l’industrie de la pêche a connu plusieurs difficultés, dont le moratoire sur la pêche à la morue et la diminution des stocks de poissons. Plusieurs résidants de la région ont dû recourir à des projets gouvernementaux pour s’assurer d’avoir le minimum d’heures requis pour l’assurance-emploi. Études préliminaires de Lamèque 2005 27/105 Population active et taux de chômage Population de 15 ans et plus Année Pop. 2001 1285 1996 1280 1991 1280 Population active Population inactive Année Pop. % Année Pop. % 2001 780 60,5 % 2001 510 39,5 % 1996 795 62,1 % 1996 485 37,9 % 1991 855 66,8 % 1991 425 33,2 % Chômeurs Personnes occupées Année Pop. % Année Pop. % 2001 695 89,7 % 2001 80 10,3 % 1996 635 79,9 % 1996 160 20,1 % 1991 795 92,4 % 1991 65 7,6 % Source : Statistique Canada, 1991, 1996 et 2001 Note Les données de Statistique Canada du recensement 2001 ont été faites durant l’été et c’est durant cette période que l’industrie de la pêche est la plus active. Durant l’hiver, l’industrie de la pêche est à son plus bas niveau et les personnes travaillant dans cette industrie sont pour la grande majorité au chômage. En résumé, le taux de chômage peut varier selon le temps de l’année. Études préliminaires de Lamèque 2005 28/105 Population active et taux de chômage 2001 Population active Population inactive Lamèque 60,5 % Lamèque 39,5 % Municipalités 59,4 % Municipalités 40,7 % Pén. acadienne 56,6 % Pén. acadienne 43,5 % Province 63,1 % Province 36,9 % Personnes occupées Chômeurs Lamèque 87,9 % Lamèque 10,3 % Municipalités 84,3 % Municipalités 1 15,4 % Pén. acadienne 81,1 % Pén. acadienne 18,7 % Province 87,5 % Province 12,5 % Source : Statistique Canada, 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 29/105 5.2.2 Revenu L’analyse du revenu moyen des ménages permet d’avoir un aperçu de la situation économique d’une municipalité, surtout en la comparant à d’autres entités. Le revenu moyen des ménages de Lamèque était de 47 459 $ en 2001, ce qui représente une très légère diminution par rapport à 1996. Sur une période de 10 ans, soit de 1986 à 1996, le revenu moyen a augmenté de plus de 54,7 % pour ensuite diminuer d’environ 0,6 % au cours des 5 dernières années. Plusieurs facteurs peuvent expliquer le ralentissement du revenu moyen, entre autres, les difficultés de l’industrie de transformation des produits de la mer et la réforme de l’assuranceemploi du milieu des années 90. Le revenu moyen de 2001 de Lamèque (47 459 $) est égal à celui du Nouveau-Brunswick (47 352 $). Comparativement au revenu moyen de l’ensemble des municipalités et de la Péninsule acadienne, celui de Lamèque est plus élevé. La ville de Lamèque est la 2e municipalité avec le revenu moyen le plus élevé, la première municipalité étant le village de St-Isidore. La région de la Péninsule acadienne tout comme la ville de Lamèque est toujours dépendante des transferts de revenus des gouvernements comme le démontre le tableau sur la composition du revenu total 2000. Cette dépendance s’est accrue entre 1995 et 2000 pour Lamèque passant de 21,5 % à 23,8 %. Cela représente presque un quart des revenus de la population contre 17,3 % pour le Nouveau-Brunswick et seulement 11,6 % pour l’ensemble du Canada. La ville de Lamèque a un faible taux d’emploi à temps plein, soit 24, 5 %. La moyenne de la Péninsule acadienne est de 29,1 % et celui de la province du Nouveau-Brunswick, 49,5 %. Il y a donc un très grand écart entre la région et la moyenne provinciale. En 2000, une personne vivant à Lamèque et ayant un emploi à temps plein avait un revenu de 39 034 $ contre 18 997 $ pour une personne à temps partiel ou saisonnier. La majorité du revenu moyen de la ville de Lamèque provient principalement de personnes ayant un revenu à temps plein ou saisonnier ou bien de transferts gouvernementaux. Le nombre élevé de personnes ayant un emploi à temps partiel ou saisonnier peut être relié au fait que les principaux types d’emploi de la région sont associés aux ressources naturelles (pêche, tourbe, tourisme, etc.) et que ces emplois sont surtout de type saisonnier. Malgré ces données, le revenu moyen de Lamèque est nettement au-dessus des moyennes de la région et est similaire au revenu moyen de la province. Le niveau élevé du revenu moyen de Lamèque peut s’expliquer en partie par le nombre élevé de personnes ayant un revenu de 100 000 $ et plus (11,9 %). Études préliminaires de Lamèque 2005 30/105 Revenu moyen des ménages privés de 1986 à 2001 1986 1991 1996 2001 30 874 $ 38 760 $ 47 763 $ 47 459 $ Variation du revenu moyen de 1986 à 2001 86-91 91-96 96-01 25,5 % 23,2 % -0,6 % Source : Statistique Canada, 1986, 1991, 1996 et 2001 Revenu moyen des ménages privés 2001 70 000 $ 58 360 $ 60 000 $ 50 000 $ 47 459 $ 43 040 $ 47 352 $ 40 207 $ 40 000 $ 30 000 $ 20 000 $ 10 000 $ 0$ Lamèque Municipalités Pén. Acadienne Province Canada Source : Statistique Canada, 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 31/105 Composition du revenu total 2000 Revenu d’emplois Transferts gouvernementaux Autres Lamèque Municipalités Péninsule* acadienne Nouveau Brunswick 69,3 % 67,8 % 64,3 % 72,0 % 23,8 % 24,7 % 29,4 % 17,3 % 7,3 % 7,4 % 6,3 % 10,7 % * excluant les DSL d’Anse Bleue, de Dugas, de Village des Poirier et de la Paroisse de New Bandon Variation de la composition du revenu total 1995-2000 Lamèque Revenu d’emplois Transferts gouvernementaux Autres 1995 2000 Variation 74,2 % 69,3 % -4,9 % 21,5 % 23,8 % 2,3 % 4,3 % 7,3 % 3,0 % Source : Statistique Canada, 1996 et 2001 Population de 15 ans et + ayant un revenu d’emploi en 2000 Emploi à temps plein Emploi saisonnier ou à temps partiel Lamèque Municipalités Péninsule* acadienne Nouveau Brunswick 24,5 % 33,8 % 29,1 % 49,5 % 75,5 % 66,2 % 70,9 % 50,5% * excluant les DSL d’Anse Bleue, de Dugas, de Village des Poirier et de la Paroisse de New Bandon Variation du revenu d’emploi 1995-2000 Lamèque Emploi à temps plein Emploi saisonnier ou à temps partiel 1995 2000 Variation 29,7 % 24,5 % -5,2 % 70,3 % 75,5 % 5,2 % Source : Statistique Canada, 1996 et 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 32/105 Répartition du revenu moyen des ménages privés 2001 25% 18,6% 20% 15% 13,6% 11,9% 11,9% 11,0% 9,3% 10% 7,6% 6,8% 4,2% 5% 3,4% 1,7% et + 00 0 $ 99 9$ 10 0 -9 9 99 9$ 00 0$ -8 9 90 00 0$ 80 70 00 0$ -7 9 99 9$ 99 9$ -6 9 99 9$ 00 0$ -5 9 60 00 0$ -4 9 50 00 0$ 40 30 99 9$ 99 9$ -3 9 99 9$ 00 0$ -2 9 99 9$ 00 0$ -1 9 20 10 00 0$ 10 00 0$ 0% Source : Statistique Canada, 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 33/105 5.2.3 Scolarité Le taux de scolarité est calculé selon le plus haut taux de scolarité atteint. Entre 1991 et 2001, le taux de scolarité de la population de Lamèque a légèrement diminué et se maintient toujours sous la moyenne provinciale. La principale différence entre Lamèque et la moyenne provinciale est le taux de scolarité primaire, soit près de 10,7 %. Au cours des dernières années, le taux de scolarité universitaire de Lamèque a beaucoup diminué, passant de 30,7 % à 15,2 % et cela, malgré la présence du campus universitaire de Shippagan. Par contre, le taux de scolarité des métiers a augmenté de 8,2 %. Un taux de scolarité bas peut nuire à l’économie d’une région. Beaucoup d’entreprises exigent comme norme minimale pour un employé, d’avoir comme scolarité minimum, un diplôme d’études secondaires. Le taux de scolarité peut aussi avoir des effets sur les revenus des ménages. Le pourcentage de personnes ayant atteint comme plus haut taux de scolarité des études primaires reste assez élevé dans Lamèque tout comme dans la Péninsule acadienne, mais ce taux devrait continuer de diminuer dans le futur, car une nouvelle modification (1999) de la Loi sur l’éducation oblige les élèves à fréquenter l’école jusqu’à ce qu’ils terminent les études secondaires ou qu’ils aient atteint l’âge de 18 ans. Le faible taux de scolarité de Lamèque peut s’expliquer par le fait que peu d’emplois dans la région exigent des études approfondies. Par exemple, la majorité des emplois créés dans l’industrie de transformation des produits de la mer n’exigent qu’une douzième année et parfois moins. Une autre raison du faible taux de scolarité est le fait que plusieurs jeunes qui ont fait des études universitaires ou autres doivent quitter la région pour avoir un emploi dans leur domaine. La ville de Lamèque dispose d’une école (Sœur Saint-Alexandre) dont les niveaux d’enseignement sont de la maternelle à la 8e année. En 2003, selon le ministère de l’Éducation, le nombre d’enfants inscrits était de 402. Les élèves de la 9e à la 12e année doivent aller à la polyvalente Marie Esther de Shippagan, la municipalité voisine. L’école Sœur Saint-Alexandre sert la population de la ville de Lamèque et une partie des DSL de l’île Lamèque. Taux de scolarité 2001 31,9% 11,3% 24,5% 15,2% 17,1% Primaire Secondaire Métiers Universitaire Autres Études préliminaires de Lamèque 2005 34/105 Taux de scolarité 2001 23,4% 16,2% 19,1% 17,1% 13,2% 10,1% 13,5% 15,2% 9,4% 10,3% 10% 11,3% 38,3% 34,7% 31,9% 11,3% 20% 13,8% 27,6% 30% 22,5% 40% 24,5% 50% 36,6% 60% 0% Primaire Secondaire Lamèque Métiers Municipalités Universitaire Péninsule acadienne Autres Province Taux de scolarité 1986-2001 10% 17,1% 18,0% 15,2% 22,0% 11,1% 1,6% 3,1% 20% 11,3% 30,7% 31,9% 37,6% 24,5% 30% 20,8% 40% 22,0% 50% 33,1% 60% 0% Primaire Secondaire Métiers 1991 1996 Universitaire Autres 2001 Source : Statistique Canada, 1986, 1991, 1996 et 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 35/105 5.2.4 L’économie L’économie de la Péninsule acadienne est très peu diversifiée, c’est surtout une économie axée sur des industries saisonnières. La pêche, la transformation des produits de la mer, l’exploitation des tourbières et le tourisme dominent largement l’économie de la région. C’est un peu le cas pour la ville de Lamèque dont l’économie principale repose également sur la pêche, la transformation des produits de la mer et l’exploitation de la tourbe. Étant donné son rôle central pour la région des îles Lamèque et Miscou, l’économie de Lamèque est aussi axée sur les secteurs commerciaux et de services, de la santé ainsi que de l’administration publique. En 2005, la ville de Lamèque dénombrait 87 employeurs avec un minimum de 561 employés et un maximum de 1456 employés (enquête de la C.A.P.A). Le nombre minimum d’employés représente les employés qui occupent un emploi à plein temps durant toute l’année tandis que le nombre maximum d’employés représente le nombre d’emplois saisonniers ou à temps partiel. À noter que le nombre d’employés minimum et maximum représente aussi bien la population de Lamèque que celle de l’extérieur de Lamèque alors que la dernière colonne du tableau sur les employés et employeurs pour 2005 à Lamèque, représente seulement la population de Lamèque pour chaque secteur d’emploi. L’écart entre le nombre minimum et maximum d’employés n’est pas aussi important que dans le reste de la Péninsule acadienne, soit environ 2,6 emplois saisonniers ou à temps partiel pour chaque emploi à temps plein que l’on retrouve dans Lamèque. Cela s’explique par le fait que la ville de Lamèque a un nombre important d’emplois reliés au secteur commercial et à celui des services publics. Ces emplois, surtout ceux du secteur des services publics, sont des emplois à temps plein et bien rémunérés. Les emplois saisonniers ou à temps partiel sont surtout concentrés dans les industries primaires, de la construction et manufacturières. Par exemple, en 2005, l’industrie manufacturière de Lamèque fournissait 658 emplois et de ce nombre, 645 sont saisonniers ou à temps partiel (sondage téléphonique, C.A.P.A.). Cet écart dans l’industrie manufacturière s’explique par le fait que la majorité des emplois créés dans cette industrie, sont axés sur l’industrie de la transformation des produits de la mer qui est une industrie saisonnière. Selon Statistique Canada, en 2001, 755 citoyens de Lamèque travaillaient dans un secteur d’emploi. En 2005, la ville de Lamèque comptait un maximum de 1 456 employés. Entre 2001 et 2005, il n’y a pas eu de changements majeurs dans les secteurs d’emplois ou l’économie de la région. On peut donc conclure que la ville de Lamèque fournit beaucoup d’emplois à la population extérieure de Lamèque. Par exemple, dans le secteur manufacturier, la majorité des emplois sont occupés par des travailleurs de l’extérieur de la municipalité. À noter que la majorité des emplois sur les îles Lamèque et Miscou sont localisés dans la ville de Lamèque ou tout près de celle-ci. C’est le secteur manufacturier qui fournit le plus d’emplois, soit près de 45 % (658 emplois) de l’ensemble des emplois que l’on retrouve à Lamèque, suivi du secteur sur les soins de santé et assistance sociale (14,6 % et 213 emplois). Les plus importants employeurs de Lamèque sont l’Association coopérative des pêcheurs de l’île (638 emplois), l’hôpital de Lamèque (incluant l’Extra mural) (115 emplois) et la Société Co-op de Lamèque (70 emplois). Études préliminaires de Lamèque 2005 36/105 En terme d’employeurs, c’est le secteur du commerce en gros ou de détail qui occupe la première place avec le plus d’employeurs, soit 21. Malgré une diversité dans les secteurs économiques, l’économie de la ville de Lamèque est encore dépendante de l’industrie de la pêche avec ses 658 emplois. C’est un secteur qui dépend beaucoup des transferts gouvernementaux et qui est rempli d’instabilité. De plus, il repose en bonne partie sur des emplois saisonniers ou à temps partiel. La ville de Lamèque avec le village de Bas-Caraquet et les villes de Shippagan et de Caraquet est l’un des quatre plus importants transformateurs de produits de la mer de la Péninsule acadienne. Employés et employeurs pour 2005 à Lamèque Emplois Emplois créés à créés à Lamèque Lamèque (minimum) (maximum) Secteur d’emplois Employeurs Population de 15 ans et + selon l’industrie 2001 A - Industries primaires 12 91 4 185 B - Industries de la construction 13 76 4 30 C - Industries manufacturières 13 658 4 120 D - Commerces de gros ou de détail 130 149 21 90 E - Transport et entreposage F - Industries de l’information, de la culture et des loisirs G - Finances, assurance et autres services professionels H - Services administratifs 2 14 2 0 5 17 4 20 40 46 6 65 0 0 0 0 I - Services d’enseignement 39 39 1 45 J - Soins de santé et assistance sociale 192 213 8 90 K - Hébergement et restauration L - Autres services sauf administration publique * M - Administration publique 36 46 8 25 45 52 20 30 34 55 5 55 561 1456 87 755 Total : Source : C.A.P.A. 2004 et Statistique Canada, 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 37/105 Population de 15 ans et + selon l’industrie en 2001 Péninsule* Nouveauacadienne Brunswick Lamèque Municipalités A - Industries primaires 24,5% 10,9 % 14,3 % 7,5% B - Industries de la construction 4,0 % 5,8 % 8,4 % 6,4 % C - Industries manufacturières 15,9 % 17,5 % 20,0 % 12,6 % D - Commerces de gros ou de détail 11,9% 13,6 % 11,6 % 14,7 % 0% 2,1 % 1,9 % 5,5 % 2,6 % 2,6 % 2,4 % 3,6 % 8,6 % 7,9 % 5,7 % 7,6 % 0% 1,8 % 2,1 % 4,7 % I - Services d’enseignement 6,0 % 8,5 % 7,3 % 6,6 % J - Soins de santé et assistance sociale 11,9 % 11,5 % 10,4 % 11,1 % K - Hébergement et restauration 3,3 % 6,0 % 5,6 % 6,6 % L - Autres services sauf administration publique 4,0 % 6,4 % 6,3 % 5,4 % M - Administration publique 7,3 % 5,4 % 3,9 % 7,8 % Secteur d’emplois E - Transport et entreposage F - Industries de l’information, de la culture et des loisirs G - Finances, assurance et autres services professionnels H - Services administratifs * excluant les DSL d’Anse Bleue, de Dugas, de Village des Poirier et de la Paroisse de New Bandon Source : Statistique Canada, 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 38/105 6. Analyse de l’utilisation du sol Introduction 6.1 Le résidentiel 6.1.1 6.1.2 6.1.3 6.2 Le type de constructions résidentielles L’état et l’âge du logement Le mode d’occupation Les commerces et les services 6.2.1 6.2.2 Les activités professionnelles à domicile La mixité des usages 6.3 L’industrie 6.4 Les institutions 6.5 Les parcs et les espaces verts 6.6 Le récréatif 6.7 Les secteurs naturels 6.7.1 Études préliminaires de Lamèque 2005 L’agriculture 39/105 Introduction Cette section sur l’analyse de l’utilisation du sol a pour but de donner un portrait global de ce qui compose le territoire physique de Lamèque. L’analyse se fait en fonction des activités ou usages que l’on retrouve dans la municipalité, car la disposition de l’utilisation du sol peut affecter son développement. L’emplacement de certains usages peut nuire au développement et à la qualité de vie de la communauté. C’est pourquoi il est important de connaître et de planifier l’utilisation du sol d’une municipalité. Actuellement, 27 % (± 3,2 km2) du territoire de la municipalité est occupé par l’urbanisation, 33 % (± 4 km2) est réservé pour une vocation urbaine future et le restant du territoire, soit 40 % (± 4,8 km2) est à vocation naturelle ou pour des espaces verts (voir carte 5). Les territoires à vocation urbaine future sont les sections de la municipalité qui ne sont pas occupées par l’urbanisation, mais qui ont un zonage urbain (ex; zonage résidentiel, industriel, etc.). En dehors des secteurs naturels, la fonction dominante est le résidentiel. À l’exclusion d’une tourbière en exploitation et de marais salants qui ne sont pas propices au développement urbain, il y a encore amplement de territoire libre pour le développement urbain à Lamèque. vocation urbaine vocation urbaine future vocation naturelle Carte 5 : Vocation du territoire de la ville de Lamèque À l’exception du nord qui est plutôt rural, la ville de Lamèque a une vocation urbaine. Lamèque s’est développée tout d’abord le long de la baie de Lamèque. Par la suite avec l’aménagement de nouveaux chemins, le développement s’est continué à l’intérieur de l’île Lamèque. En examinant la carte de zonage de la ville de Lamèque (voir Annexe B), on remarque que Lamèque a été aménagée sur la longueur avec une base importante au sud de la municipalité. La municipalité de Lamèque peut être divisée en deux grands secteurs. Le premier grand secteur (secteur sud) est celui qui comprend le centre urbain de Lamèque. Il peut être délimité par la baie de Lamèque et la rue du Bassin. Le deuxième grand secteur (secteurs centre et nord de Lamèque) comprend la rue du Pêcheur Nord et les rues annexes le long de celle-ci. Ce secteur peut être délimité par la rue du Bassin jusqu’à la limite nord de la municipalité. Le secteur sud de Lamèque est la partie la plus ancienne de celle-ci. Il est aussi le secteur ayant la plus forte densité urbaine. Dans le secteur sud, on retrouve le centre-ville de Lamèque avec la principale rue commerciale de la ville (la rue Principale), d’importantes zones institutionnelles et tous les espaces verts de la municipalité. Il y a aussi la présence de la zone industrielle portuaire ainsi que plusieurs terrains ayant un zonage industriel. Les secteurs résidentiels occupent la majorité du secteur. Études préliminaires de Lamèque 2005 40/105 rue du Pêcheur Nord zone industrielle portuaire rue Principale Photo aérienne 6 : Secteur sud de Lamèque Les secteurs centre et nord de Lamèque se sont développés le long de la rue du Pêcheur Nord. La rue du Pêcheur Nord est composée majoritairement d’habitations avec quelques commerces, institutions, industries et usages agricoles. Le long de la rue du Pêcheur Nord, plusieurs rues secondaires ont été annexées. Ces rues secondaires sont principalement résidentielles sauf pour la rue de la Tourbe où l’on retrouve une zone industrielle. À l’extérieur des deux principaux secteurs de Lamèque, on retrouve principalement des secteurs non développés qui ont soit, un zonage résidentiel, naturel ou bien espaces verts. Il y a aussi au nord de la municipalité, le secteur de la tourbière de Lamèque et au nord-est, le parc industriel le long de la rue des Serres. La carte topographique de Lamèque démontre la localisation des nouvelles rues et l’aménagement des nouveaux secteurs depuis 1975. L’aménagement de nouvelles rues est bien réparti un peu partout sur le territoire de Lamèque. Les nouveaux développements depuis 1975 ont été faits très majoritairement dans des secteurs résidentiels et le long de rues secondaires. Ils sont eux aussi répartis un peu partout sur le territoire, mais avec une certaine concentration dans le secteur sud le long des rues des Pionniers et des Champs. Études préliminaires de Lamèque 2005 41/105 Tourbière de Lamèque Parc industriel rue du Pêcheur Nord Photo aérienne 7 : Secteur centre et nord de Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 42/105 Carte 6 : Carte topographique de Lamèque avec les nouveaux développements depuis 1975 Nouvelle rue Nouveau secteur Études préliminaires de Lamèque 2005 43/105 6.1 Le résidentiel Comme dans toute municipalité, l’activité résidentielle est la fonction urbaine dominante à Lamèque. Différents types de bâtiments résidentiels sont présents sur l’ensemble du territoire de Lamèque. On retrouve surtout de l’habitation unifamiliale, bifamiliale, multifamiliale, des maisons mobiles et trois chalets. Il n’y a pas de bifamiliale jumelée ou en rangée. Le secteur sud possède une plus forte densité résidentielle ainsi qu’un nombre plus élevé d’habitations que les secteurs centre et nord de Lamèque. Dans le secteur sud de Lamèque, le résidentiel est divisé en plusieurs quartiers séparés les uns des autres par des secteurs commerciaux ou institutionnels, soit deux grands quartiers et plusieurs petits quartiers. Le premier grand quartier est situé au sud de la rue Principale, le long de la baie de Lamèque. À l’exception d’une habitation multifamiliale, c’est essentiellement un quartier composé d’habitations unifamiliales ou bifamiliales avec quelques activités professionnelles à domicile. On y retrouve aussi les seuls chalets présents sur le territoire de Lamèque. Les habitations sont regroupées autour de deux rues, soit les rues du Rivage et du Pêcheur Sud. Ce quartier est le seul avec un accès à la baie de Lamèque. Carte 7 et photo : 1er grand quartier résidentiel À l’Est de la rue du Pêcheur Nord et au nord de la rue Principale, on retrouve le deuxième grand quartier résidentiel qui s’est développé en parallèle avec la rue du Pêcheur Nord. C’est un quartier d’habitations unifamiliales avec quelques maisons mobiles. On y retrouve aussi un usage industriel et des infrastructures électriques d’Énergie NB. Au cours des 30 dernières années, c’est le quartier qui a connu le plus de développement, en autre, l’aménagement de la rue des Pionniers. Les autres quartiers à Lamèque sont essentiellement des petits quartiers regroupant de 12 à 20 habitations majoritairement unifamiliales le long d’une rue secondaire et séparée par des zones institutionnelles ou commerciales. Dans les secteurs centre et nord, il n’y a pas vraiment de quartier comme dans le secteur sud. Le résidentiel s’est d’abord établi le long de la rue du Pêcheur Nord pour ensuite s’établir aussi dans de petites rues secondaires. Le long de la rue du Pêcheur Nord, le résidentiel côtoie d’autres usages tels que des usages commerciaux, industriels et institutionnels alors que dans les rues secondaires, c’est plutôt un zonage résidentiel homogène. Études préliminaires de Lamèque 2005 44/105 Carte 8 et photo : 2e grand quartier résidentiel Carte 9 : Exemple de petits quartiers Études préliminaires de Lamèque 2005 Carte 10 : Exemple d’une rue secondaire le long de la rue du Pêcheur Nord 45/105 6.1.1 Le type de constructions résidentielles Selon une étude faite par la C.A.P.A. en 2005, les habitations unifamiliales représentent la grande majorité des constructions résidentielles qui ont été aménagées à Lamèque, soit environ 90 %. Les maisons mobiles et les habitations bifamiliales représentent chacune 3,5 % des constructions résidentielles alors que les habitations multifamiliales représentent 3 %. Comparée à d’autres municipalités, Lamèque a un faible pourcentage de maisons mobiles et depuis 1997, aucune nouvelle maison mobile n’a été aménagée sur son territoire. La municipalité possède un parc de maisons mobiles (zone RM) sur la rue de l’Amitié où l’on ne retrouve actuellement qu’une maison mobile et quatre terrains pouvant accueillir de nouvelles maisons mobiles. En 1997, on retrouvait deux maisons mobiles, mais l’une d’elles a été enlevée. Aucun autre secteur de la municipalité ne permet l’aménagement de maisons mobiles. Cependant, on retrouve la présence de quelques maisons mobiles sur d’autres rues de la municipalité, dont la rue des Pionniers avec 4 maisons mobiles. Lamèque possède un nombre important d’habitations multifamiliales comparée à d’autres municipalités de la Péninsule acadienne. Ces habitations multifamiliales sont réparties le long de la rue du Pêcheur Nord et dans le secteur sud de la municipalité. Depuis 1997, une seule habitation multifamiliale a été construite, soit sur la rue de la Baie. Parmi les habitations multifamiliales que l’on retrouve à Lamèque, beaucoup de celles-ci ont été aménagées à partir d’habitations unifamiliales. Carte 11 : Zone RM Habitation multifamiliale Selon les données de Statistique Canada de 2001, Lamèque possède un plus faible pourcentage d’habitations unifamiliales que l’ensemble de la Péninsule acadienne et des municipalités. Par contre, elle a un plus fort pourcentage de maisons jumelées ou en rangée. En ce qui concerne le pourcentage d’appartements à Lamèque, celui-ci est légèrement plus faible que la moyenne des municipalités, mais plus fort que pour l’ensemble de la Péninsule acadienne. À noter qu’un appartement pour Statistique Canada peut être un logement loué dans une habitation uni, bi ou multifamiliale. Il faut faire la distinction entre le nombre d’appartements et le nombre d’habitations multifamiliales. Études préliminaires de Lamèque 2005 46/105 Types de constructions résidentielles 2004 Habitations multifamiliales 460 Habitations unifamiliales Maisons mobiles 18 15 51 18 Habitations bifamiliales Source : C.A.P.A. 2005 Types de constructions 2001 100% 77,1% 79,3% 86,2% 76,7% 80% 60% 40% 8,5% 20% 5,7% 4,2% 5,8% 14,4% 15,0% 9,6% 17,5% 0% Maison individuelle ou maison mobile Lamèque Maison jumelée, en rangée ou autre Municipalités Péninsule acadienne Appartement Province Source : Statistique Canada 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 47/105 6.1.2 L’état et l’âge du logement Selon Statistique Canada, en 2001, environ 14,5 % du nombre de logements de Lamèque nécessitait des réparations majeures (travaux de charpente, réfection de murs, nouvelles installations de plomberie, chauffage, etc.) et 29,1 % nécessitait des réparations mineures (consistant par exemple au remplacement des revêtements de plancher, briques descellées ou bardeaux arrachés). Selon, l'Équipe de recherche sur la valorisation du patrimoine (ÉRVP) de l'Université de Moncton, Campus de Shippagan, la municipalité de Lamèque possédait en 2001, 36 établissements résidentiels à valeur patrimoniale. Les logements les plus anciens sont situés principalement le long des rues Principale et du Pêcheur Nord dans le secteur sud de la municipalité. L’état des logements de Lamèque ayant besoin de réparations mineures s’est détérioré entre 1991 et 2001, passant de 20 % à 29 % tandis que l’état des logements ayant besoin de réparations majeures est resté stable entre 1991 et 2001. Comparés à l’ensemble de la Péninsule acadienne, des municipalités et de la province, les logements de Lamèque ayant besoin de réparations mineures et majeures suivent de près la moyenne de ceux-ci. En 2001, environ 38,7 % des habitations de la municipalité avaient plus de 35 ans et de ce nombre, 15 % ont été construites avant 1946, ce qui témoigne d’un stock résidentiel ayant à peu près le même âge que celui de l’ensemble des municipalités et de la Péninsule acadienne. Lamèque a connu comme beaucoup de municipalités un boom de la construction durant les années 70 et 80 (55,5 % des constructions) pour ensuite voir une diminution importante dans les années 90 (5,9 % des constructions). Études préliminaires de Lamèque 2005 48/105 L’état des logements en 2001 Municipalités Lamèque 56,4% 57,5% 29,1% 28,9% 14,5% 13,9% 4 6 , 4 % E n tre ti e n r é g u l i e r 3 6 , 0 % 1 7 , 7 % R é p a r a ti o n s m i n e u r e s Nouveau-Brunswick Péninsule acadienne R é p a r a ti o n s m a j e u r e s 54,4% 57,1% 30,1% 31,5% 15,5% 11,4% Source : Statistique Canada 2001 Période de construction résidentielle 2001 14,4% 17,2% 23,2% 12,8% 11,2% 14,0% 21,0% 18,6% 30,2% 11,5% 11,9% 14,1% 11,0% 20,2% 11,8% 12,1% 14,3% 14,9% 5,9% 10% 9,2% 20% 15,1 % 30% 21,0% 40% 29,9% 34,5% 50% 0% Lamèque avant 1946 Municipalités 1946-1960 1961-1970 Pén. Acadienne 1971-1980 1981-1990 N.-B. 1991-2001 Source : Statistique Études préliminaires de Lamèque 2005 49/105 6.1.3 Le mode d’occupation En général, plus le taux de logements loués d’une municipalité est important, plus on peut la définir comme étant un milieu urbain. Par exemple, le taux moyen de logements loués pour les municipalités de la Péninsule acadienne en 2001 est de 25,1 % alors que pour les districts de services locaux, ce taux est de 13,7 %. La ville de Lamèque a un taux moyen de logements loués important avec 28,8 %, soit un taux plus haut que celui des municipalités, de la Péninsule acadienne et de la province. Une municipalité se doit d’avoir un certain taux de logements loués afin de maintenir sa population. Une certaine partie de la population surtout les jeunes, les personnes âgées, les familles monoparentales et les familles à faible revenu ne peuvent vivre dans un logement possédé (ex. : une habitation unifamiliale) et doivent donc en louer un. Les raisons sont variables, par exemple, ils peuvent être d’ordre financier. Une région ayant un manque de logements possédés verra une partie de sa population émigrer vers les centres urbains où la disponibilité de logements loués est plus grande. Entre 1986 et 2001, on a observé une hausse de près de 20,4 à 28,8 % du nombre de logements loués. Entre 1996 et 2001, le nombre de logements est resté assez stable. Le fort taux de logements loués à Lamèque peut s’expliquer par le rôle central qu’occupe la municipalité de Lamèque sur les îles Lamèque et Miscou. À l’extérieur de la municipalité de Lamèque, on retrouve peu de logements à louer. De plus, les logements situés au sud de Lamèque, soit le noyau urbain, permettent à une personne d’avoir accès à de nombreux commerces et services sans avoir à se déplacer sur de grandes distances, ce qui n’est pas le cas dans les secteurs non incorporés autour de la municipalité de Lamèque. Taux d'occupation 2001 71,2% 28,8% Possédés Loués Exemple d’habitation multifamiliale Source : Statistique Canada, 2001 Études préliminaires de Lamèque 2005 50/105 Mode d'occupation 1986-2001 100% 79,6% 80% 77,3% 71,3% 71,2% 60% 40% 20,4% 22,7% 28,7% 28,8% 20% 0% Possédés Loués 1986 1991 1996 2001 Mode d'occupation 2001 100% 80% 71,2% 74,9% 80,6% 74,8% 60% 40% 28,8% 25,1% 19,4% 25,2% 20% 0% Possédés Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 Municipalités Loués Pén. Acadienne Province 51/105 6.2 Les commerces et les services L’activité commerciale dans une municipalité a un rôle important dans le fonctionnement économique de celle-ci. Elle génère des emplois et fournit des biens et services dont la population a besoin. Un pôle commercial est aussi important pour le développement d’une municipalité, il permet d’attirer de nouveaux commerces alors qu’une dispersion des commerces n’aura pas le même effet. L’activité commerciale à Lamèque est importante et en plus de desservir la population de Lamèque, elle dessert aussi tout le territoire des îles Lamèque et Miscou. Certains commerces et services normalement à vocation plus locale, ont aussi une certaine vocation régionale étant donné l’absence de ce type de commerces et de services sur les îles Lamèque et Miscou. Par exemple, on retrouve plusieurs restaurants à Lamèque alors que dans les secteurs non incorporés des îles Lamèque et Miscou, on ne retrouve que deux ou trois casse-croûte. La majorité des commerces et services de Lamèque sont concentrés le long de la rue Principale entre la limite sud-est et la rue de la Coop. On y retrouve une gamme variée de commerces et de services tant à vocation locale qu’à vocation régionale (desservant la région des îles Lamèque et Miscou). Il Serre commerciale, rue de la Tourbe existe aussi un petit nombre de commerces près de la zone industrielle portuaire. En dehors de ces deux secteurs, on retrouve quelques commerces dispersés le long de la rue du Pêcheur Nord (commerce de vêtements, salon de quilles (présentement fermé), dépanneur et poissonnerie,) et une serre commerciale sur la rue de la Tourbe. Le secteur sud de la rue du Pêcheur Nord possède un zonage commercial, mais actuellement, celui-ci a plus une vocation résidentielle Le secteur commercial de la rue Principale est composé d’une mixité de commerces, de services et d’habitations. Les commerces et services étant plus concentrés à l’est et au nord de la rue Principale. Les commerces et services de la rue Principale sont variés, allant de commerces de petites et moyennes superficies, de petits centres commerciaux pouvant regrouper un maximum de 3 à 4 commerces, d’immeubles à bureaux ou d’instituts financiers, d’un bâtiment fédéral et d’un commerce à grande surface. Les commerces et services de la rue Principale sont principalement des restaurants, des institutions financières, des commerces de détail, des ateliers de réparation mécanique, des services professionnels, une quincaillerie, une auberge et des bureaux. On y retrouve également un atelier de réparation mécanique avec un cimetière d’autos. Ce cimetière d’autos n’est pas visible de la rue, car il est bien dissimulé par une clôture. Beaucoup de services gouvernementaux ne sont pas offerts à Lamèque tel qu’un comptoir de Services NB ou un centre des ressources humaines du Canada. La seule agence gouvernementale à Lamèque est un bureau de Services familiaux et Communautaires/Habitations. Études préliminaires de Lamèque 2005 52/105 Les commerces que l’on retrouve près de la zone industrielle portuaire sont autant à vocation locale que régionale. On y retrouve un salon bar, une entreprise funéraire, un restaurant et quelques commerces de détail (ex. pièces d’auto, agrès de pêche). Étant donné l’absence d’un transport en commun et de la distance à parcourir par la population pour avoir accès à la rue Principale, celle-ci a été aménagée comme une artère commerciale pour l’automobile, mais tout en gardant une certaine vocation pour le piéton. La plupart des bâtiments commerciaux sont bien dégagés avec leur stationnement dans la cour avant ou latérale. D’autres commerces (surtout ceux aménagés à partir d’une habitation) n’ont pas ou ont très peu de stationnements disponibles pour leur clientèle, celle-ci doit donc stationner le long de la rue Principale. La municipalité de Lamèque a donc aménagé la rue Principale afin d’y permettre le stationnement parallèle ainsi que des trottoirs avec des aires de repos pour piétons. rue Principale avec aire de repos Le nombre de lots vacants pour l’aménagement de nouveaux commerces sur la rue Principale est très restreint. Les lots n’ayant pas une vocation commerciale sont tous occupés par des usages résidentiels ou institutionnels. Tout nouveau commerce voulant s’établir dans ce secteur commercial devra probablement le faire à partir d’un lot résidentiel. Plusieurs des lots de la rue Principale ont été lotis en fonction d’un usage résidentiel et peuvent restreindre la venue de nouveaux commerces et services étant donné leurs petites dimensions. Certains commerces ont déjà commencé à s’établir à l’intérieur d’anciennes habitations. À l’extérieur du secteur de la rue Principale, soit les rues du Ruisseau et du Pêcheur Nord, la disponibilité des lots est encore bonne. Peu de commerces ont fait de l’aménagement paysager sur leur propriété et les seuls arbres existants sont presque tous situés sur un terrain résidentiel. On retrouve aussi la présence de quelques enseignes mobiles non réglementaires (ex. trop près de la ligne de rue). À noter qu’à l’extérieur de Lamèque, soit au sud-est (district de services locaux de Haut-Lamèque), on retrouve une concentration de commerces à vocation locale et régionale qui tirent profit de la présence de la population de Lamèque. Études préliminaires de Lamèque 2005 Enseigne mobile trop près de la ligne de rue 53/105 Carte 12 : Secteur commercial de la rue Principale Photo aérienne 8 : Secteur commercial de la rue Principale Études préliminaires de Lamèque 2005 54/105 Carte 13 et photo aérienne 9 : Secteur commercial près de la zone industrielle portuaire Habitation aménagée en commerce Atelier de réparation mécanique Immeuble à bureaux Petit centre commercial avec 3 commerces Études préliminaires de Lamèque 2005 55/105 6.2.1 Les activités professionnelles à domicile L’arrêté de zonage de Lamèque, sous certaines restrictions, permet aussi comme commerce ou service, des activités professionnelles à domicile comme usage secondaire à une habitation ou dans un bâtiment accessoire. Cela peut être un bureau, un salon de coiffure, un atelier de réparation, un gîte du passant, etc. Le but des activités professionnelles à domicile est d’encourager le développement des commerces et services. Ces usages secondaires sont permis dans les zones résidentielles et mixtes. Exemple d’une activité professionnelle à domicile 6.2.2 La mixité des usages Dans la municipalité de Lamèque, on a la présence de deux secteurs dont le zonage est mixte. Ces secteurs sont situés le long de la rue du Ruisseau ainsi que sur environ la moitié de la rue du Pêcheur Nord (centre de la municipalité). Un zonage mixte permet l’aménagement d’une habitation, d’un commerce ou d’un service. Les usages commerciaux permis peuvent varier d’un commerce de voisinage à de la vente en gros, d’un ciné-parc ou d’une salle de billard. Une zone mixte permet à des commerces et services plus de liberté lors du choix de leur localisation sans l’obligation d’être dans une zone commerciale, cependant, cela peut entraîner certaines nuisances pour les résidants du secteur. Ces nuisances peuvent être une augmentation du bruit, une circulation accrue, moins d’ensoleillement, etc… Une zone mixte a aussi des désavantages pour les commerces et services. Par exemple, des commerces éparpillés dans une zone mixte n’incitent pas le consommateur à s’y rendre. Si des commerces et services forment un pôle, ils peuvent offrir des produits plus variés et ainsi créer une force d’attraction. Les gens résidant dans un tel milieu ne peuvent pas prévoir quel type de bâtiment ou d’aménagement s’installera à proximité de leur propriété, c’est pourquoi il est très important de bien définir une zone mixte et de limiter certains usages commerciaux et services. À Lamèque, les deux zones mixtes sont occupées principalement par de l’habitation et par quelques commerces (salon-bar, salon funéraire, quincaillerie, dépanneur…). Études préliminaires de Lamèque 2005 56/105 Carte 14 : Zones mixtes de la rue du Pêcheur Nord et de la rue du Ruisseau Études préliminaires de Lamèque 2005 57/105 6.3 L’industrie Tout comme l’activité commerciale, l’activité industrielle à Lamèque est une composante importante de sa vie économique. Elle est aussi un employeur très important, tant pour la population locale qu’environnante. Lamèque compte un parc industriel au nord de la municipalité, une importante zone industrielle portuaire dans le secteur du quai, une plus petite zone industrielle le long de la rue de la Tourbe et plusieurs petites zones industrielles réparties ailleurs dans la municipalité. Le zonage de la zone portuaire est basé sur des industries reliées à la transformation des produits de la mer. Les autres zones industrielles ont un zonage industriel central qui est axé sur l’industrie de la fabrication et de transformation, l’entreposage, la vente en gros ou de détail, la construction et sur les ateliers de réparation ou de débosselage. Le parc industriel de Lamèque (zonage industriel central) est situé à l’extrémité nord-est de la municipalité entre les rues du Pêcheur Nord et des Cèdres. Une seule rue permet l’accès au parc industriel et une bonne partie de celle-ci n’est pas asphaltée. Contrairement à plusieurs parcs industriels, celui de Lamèque est très peu occupé et on ne retrouve pas de systèmes d’eau et d’égout. Présentement, le parc industriel de Lamèque ne compte que deux bâtiments industriels dont l’un est présentement inoccupé. On retrouve également depuis peu, un site de compostage en opération, mais présentement aucun bâtiment n’a été construit. Le parc industriel de Lamèque a une très grande superficie et la disponibilité des terrains est donc très bonne. Bâtiments dans le parc industriel C’est aussi un parc industriel en retrait des secteurs d’habitations, mais un peu loin des secteurs d’activités de la municipalité. La zone industrielle portuaire dans le secteur du quai de Lamèque est la plus importante zone de la municipalité. On y retrouve le quai de Lamèque, un établissement de transformation des fruits de la mer (Association coopérative des pêcheurs de l'île), une poissonnerie, un atelier de soudure, un entrepôt et de l’entreposage. Cette zone industrielle est enclavée par différents secteurs, soit du résidentiel, du commercial et de l’institutionnel. Le développement futur de cette zone industrielle est très limité par l’absence d’accès à la partie non occupée. De plus, il est situé tout près de la baie de Lamèque et on y retrouve un marais salant. Les contraintes environnantes et côtières restreignent donc tout nouveau développement dans cette zone Zone industrielle portuaire Études préliminaires de Lamèque 2005 58/105 La zone industrielle située sur la rue de la Tourbe ne comprend qu’une seule industrie, soit une usine pour la fabrication de perlite. On retrouve également dans cette zone, l’entreposage de la tourbe en sacs. Cette nouvelle zone créée au début des années 2000 a été aménagée à partir d’un secteur résidentiel et on retrouve plusieurs habitations à proximité. La Commission d’aménagement a reçu quelques plaintes du voisinage au sujet de la poussière produite par l’usine de perlite. Usine de perlite sur la rue de la Tourbe Les autres zones industrielles de la municipalité sont situées le long ou près de la rue du Pêcheur Nord, sauf une qui est située sur la rue des Champs. Ce sont tous des terrains en droit acquis qui ont reçu un zonage industriel afin de devenir des usages conformes. On retrouve un établissement de fabrication de béton, un entrepreneur en fosses sceptiques et en terrassement, un établissement de fabrication de pièces usinées et une entreprise de vente en gros. Le ministère provincial des Transports a également un dépôt de matériel sur le chemin des Cèdres. Toutes ces zones industrielles ont des habitations à proximité et deux de ces zones génèrent de la circulation lourde. Zone industrielle entre les rues de l’Amitié et du Pêcheur Nord Zone industrielle sur la rue des Champs En dehors des zones industrielles, on retrouve un établissement industriel pour l’exploitation de la tourbe à l’extrémité nord de la rue de la Tourbe dans une zone ayant un zonage naturel. Ce type d’établissement est permis dans une zone naturelle. On peut aussi noter la présence de quelques entrepôts sur le territoire de la municipalité dont un ayant comme zonage un aménagement intégré. Certains bâtiments industriels ont aussi été construits en forme d’un demi-cylindre couché. Exemple d’entrepôt Études préliminaires de Lamèque 2005 Exemple de bâtiment en forme d’un demi cylindre couché 59/105 baie de Lamèquee Carte 16 : Zone industrielle, rue de la Tourbe Carte 15 : Zone industrielle portuaire Études préliminaires de Lamèque 2005 Carte 17 : Exemple d’une zone industrielle dans un secteur résidentiel 60/105 6.4 Les institutions À l’exception d’un chalet communautaire (Centre d’activité plein air hiver) sur la rue de la Tourbe, de deux résidences pour personnes âgées, d’une station d’Énergie NB, d’une tour d’eau et des puits d’eau municipaux, tous les établissements institutionnels sont situés vers dans le secteur sud de la municipalité. La municipalité compte deux noyaux institutionnels importants ayant chacun leur propre vocation. Le premier noyau est situé au sud-ouest de la rue Principale près de la baie de Lamèque. Sa vocation est orientée vers les services et les soins de santé et l’on retrouve : - l’hôtel de ville, - l’hôpital, - une église catholique, - un cimetière - une résidence pour personnes âgées, et - un centre pour personnes à besoins spéciaux. Église Hôtel de ville Hôpital Carte 18 : 1ier noyau institutionnel Église catholique de Lamèque Hôtel de ville de Lamèque Hôpital de Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 61/105 Le deuxième noyau est situé près de la rue de l’Aréna. Sa vocation est orientée en partie vers l’enseignement et les loisirs et l’on retrouve : - l’école primaire Sr. Ste-Alexandre avec une salle de spectacle, - un aréna, - plusieurs terrains de sport, - un parc, - un local scout, - un club de motoneige, - un club d’âge d’or, - une bibliothèque avec un centre d’accès communautaire pour l’internet, - un bureau de la Gendarmerie royale du Canada, - un bassin de sédimentation, - un poste de pompiers, - un entrepôt municipal pour la voirie. Local scout École Poste de pompier Carte 19 : 2e noyau institutionnel École primaire Sr. Ste-Alexandre et salle de spectacle Local scout et club de motoneige Poste de pompiers Études préliminaires de Lamèque 2005 62/105 On retrouve également répartis sur le secteur sud de la municipalité, d’autres usages institutionnels, soit : - un bureau de poste, - un local de la légion royale du Canada, et - une résidence pour personnes âgées. Dans le centre et le nord de la municipalité, il n’y a pas de zones institutionnelles à l’exception d’un terrain pour un puits d’eau municipal. Il y a présentement très peu de terrains vacants ayant un zonage institutionnel et ceux qui sont disponibles n’ont pas un accès direct à une rue publique. Toute nouvelle demande pour aménager un usage institutionnel devra probablement être accompagnée d’une modification à la carte du règlement de zonage de Lamèque. La desserte des institutions de la municipalité est locale ainsi que régionale, Lamèque étant de loin, le principal pôle institutionnel des îles Lamèque et Miscou. Pour certains services, la population de Lamèque doit aller soit à Shippagan (ex. : écoles secondaires et Services NB) ou bien soit à Tracadie-Sheila (ex. : salle d’urgence) On ne retrouve qu’un seul cimetière dans Lamèque et celui-ci possède encore assez d’espace pour les cinq prochaines années. Études préliminaires de Lamèque 2005 63/105 6.5 Les parcs et les espaces verts À l’exception d’un parc pour jeunes (parc Richelieu) et des terrains de tennis entre les rues de l’École et du Parc, de plusieurs terrains de sport près de l’école Sr. Ste-Alexandre et du futur parc des fondateurs près de l’hôpital, la municipalité de Lamèque ne compte pas d’autres espaces verts. La municipalité de Lamèque a toutefois aménagé plusieurs aires de repos avec mobilier urbain le long de la rue Principale. La municipalité de Lamèque possède un zonage espace vert (EV) sur plusieurs terrains au nord de l’aréna. On y retrouve notamment un sentier pour motoneige et un sentier pédestre relié au parc écologique de la Péninsule acadienne. Cependant, l’utilisation du sentier pédestre du parc écologique n’est pas gratuite. Le parc écologique de la Péninsule acadienne est une destination touristique écologique axé sur la préservation et l’interprétation de la faune et de la flore. C’est le premier parc écologique de la Péninsule acadienne. Il comprend un accueil, des sentiers, un aire d’observation et un arboretum. Dans le centre et le nord de la municipalité, la faible densité urbaine rend l’aménagement d’espaces verts difficile à réaliser et à rentabiliser. De plus, beaucoup de ces secteurs d’habitations ont des boisés ou des zones naturelles à proximité. Centre d’accueil du parc écologique Sentier du parc écologique Source : Équipe de recherche sur la Valorisation du Patrimoine (2000) Exemple de mobilier urbain sur la rue Principale Études préliminaires de Lamèque 2005 Parc Richelieu 64/105 6.6 Le récréatif Les secteurs récréatifs sont des secteurs de villégiature où l’on retrouve principalement des chalets ou des véhicules récréatifs sur une base saisonnière. Sur le territoire de Lamèque, il n’y a pas de secteurs récréatifs ou de zonage spécifique pour les chalets. Les chalets ne sont permis que dans les zones naturelles et pour l’instant, on ne retrouve aucun chalet dans ces zones. Les seuls chalets que l’on retrouve dans la municipalité de Lamèque sont situés le long de la rue du Rivage et de la rue du Pêcheur Sud dans des secteurs résidentiels. Chalet sur la rue du Pêcheur Sud Chalets Carte 20 : Chalets dans le secteur résidentiel des rues du Rivage et du Pêcheur Sud Études préliminaires de Lamèque 2005 65/105 6.7 Les secteurs naturels On peut estimer la présence de cinq secteurs naturels à Lamèque. Pour ces études, on considère une zone naturelle comme étant non occupée par l’urbanisation. 2 de ces secteurs ont un zonage résidentiel et 1 a un zonage industriel. Les deux autres secteurs ont un zonage naturel, soit un secteur boisé et une tourbière en exploitation. Les deux secteurs naturels ayant un zonage résidentiel sont situés au sud de la municipalité, soit un près du ruisseau Jean Marie et l’autre le long de la baie de Lamèque, au sud de la rue du Bassin. Ces deux secteurs ont un zonage résidentiel, mais il y a eu très peu de développement résidentiel. On retrouve dans chacun des secteurs un important boisé. Le secteur près du ruisseau Jean Marie a une ancienne gravière qui est présentement utilisée comme dépôt pour du matériel. On y retrouve aussi la présence de nouveaux lacs qui se sont formés après la fermeture de la gravière. Le secteur au sud de la rue du Bassin compte un important marais qui est considéré comme un secteur naturel à protéger. Photo aérienne 10 : Tourbière de Lamèque Le secteur naturel avec un zonage industriel fait partie du parc industriel de Lamèque. On y retrouve la seule carrière en exploitation de Lamèque. Le seul vrai secteur naturel réservé à cet effet est situé à l’extrémité de la rue du Bocage et il est essentiellement un secteur boisé avec aucun développement. Le dernier secteur naturel est occupé presque entièrement par une tourbière qui est exploitée par la compagnie Sun Gro Horticulture Canada. Les secteurs naturels doivent être protégés, surtout contre la coupe commerciale du bois, car les terres situées dans les secteurs naturels sont un élément que la municipalité ne devrait pas négliger, car outre leur valeur commerciale, ces terres ont également un potentiel touristique intéressant (ski de fond, chasse, randonnées en vélo, sentier pour véhicules tout terrain ou motoneiges, etc.). La municipalité pourrait assurer la continuité de cette ressource tout en assurant son renouvellement. Tout nouvel aménagement de rues dans un secteur boisé devrait être fait en harmonie avec le Photo aérienne 11 : Secteur naturel au sud boisé au lieu d’effectuer une coupe à de la rue du Bassin blanc. Études préliminaires de Lamèque 2005 66/105 6.7.1 L’agriculture La municipalité de Lamèque possède plusieurs terrains qui sont utilisés pour de l’agriculture. Ceux-ci sont situés dans le centre de la municipalité à l’extrémité des rues du Bassin, de l’Escale et de l’Étang. On retrouve également une ferme le long de la rue du Pêcheur Nord et une écurie sur la rue de l’Escale. Les terrains agricoles situés sur les rues de l’Étang et de l’Escale sont dans une zone naturelle et donc conformes à l’arrêté de zonage de Lamèque. Les autres terrains agricoles situés près de la rue du Bassin sont dans une zone résidentielle et sont non conformes. À noter que deux de ces terrains agricoles sont tout près du site environnemental Terrains agricoles rue de l’Escale rue de l’Étang rue du Bassin sensible (ESA no. 87). Les seuls espaces disponibles pour tout futur développement agricole et en conformité avec le règlement de zonage sont situés à l’extrémité de la rue du Bocage dans un secteur boisé. Terrains agricoles Photo aérienne 12 : Terrains agricoles de Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 67/105 7. Construction, lotissement et rezonage 7.1 Nombre de permis émis et valeur des travaux 7.2 Nouvelles constructions 7.3 Dérogations 7.4 Rezonages 7.5 Lotissements Études préliminaires de Lamèque 2005 68/105 7.1 Nombre de permis émis et valeur des travaux De 1997 à 2004, la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne a émis, pour la ville de Lamèque, 432 permis de construction et d’aménagement, soit une moyenne de 54 permis par année. La valeur totale de ces permis était de 10 237 000 $. Les deux meilleures années pour l’émission de permis ont été 1997 (72 permis) et 2001 (77 permis). Après 1997, il y a eu une diminution importante de permis avec une forte augmentation en 2001 et ensuite une deuxième diminution importante jusqu’en 2004. Les principaux types de permis qui ont été émis à Lamèque sont pour l’aménagement de nouveaux bâtiments accessoires (116 permis), pour la rénovation ou la relocalisation du bâtiment principal (49 permis) et pour l’agrandissement du bâtiment principal (47 permis). Le nombre important d’agrandissement ou de rénovations du bâtiment principal peut expliquer la diminution de nouveaux bâtiments (29 permis) au cours des dernières années. Les permis résidentiels représentent près des trois quarts des permis émis à Lamèque entre 1997 et 2004. Ce sont les secteurs récréatifs et naturels qui ont reçu le moins de permis avec moins de 1 % pour chaque secteur. Lamèque avec un poids démographique de 7,06 %, a un taux moyen de permis émis par année (6.57 %) plus bas que la moyenne des municipalités, cependant la valeur moyenne de ses permis (7,5 %) est supérieure à la moyenne des municipalités. Études préliminaires de Lamèque 2005 69/105 Types de permis 1997-2004 Permis Nouvel aménagement (bâtiment principal) Nouvel aménagement (bâtiment accessoire) Agrandissement (bâtiment principal)) Agrandissement (bâtiment accessoire) Rénovation et relocalisation 29 116 47 29 49 Clôture 23 Extraction (carrière) 0 Enseigne 24 Enclos pour piscine 24 Patio 15 Autres (permis électrique, démolition, etc.) 76 Total : 432 Source : C.A.P.A. 2005 Permis 1997-2004 selon l’usage Usage résidentiel 315 73,3 % commercial 59 13,7 % industriel 27 6,3 % institutionnel 23 5,3 % récréatif 3 0,7 % naturel 3 0,7 % 432 100 % Total : Source : C.A.P.A. 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 70/105 Permis de construction 1997-2004 Lamèque Municipalités Péninsule acadienne Nombre total de permis 432 6 578 12 272 Valeur totale des permis 10 237 000 $ 135 908 000 $ 251 275 000 $ Source : C.A.P.A. 2005 100 Nombre de permis de construction à Lamèque 1997-2004 77 80 72 58 60 53 50 42 42 38 40 20 0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Source : C.A.P.A. 2004 Études préliminaires de Lamèque 2005 71/105 7.2 Nouvelles constructions La section « Nouvelles constructions » inclut non seulement les bâtiments qui ont été édifiés sur place, mais aussi l’aménagement de bâtiments tels que les maisons mobiles qui ont été apportées sur le terrain. Entre 1997 et 2004, Lamèque a connu 19 nouvelles constructions résidentielles, soit une moyenne de 2,4 constructions par année. Les années les plus prolifiques ont été 1997 et 2001. Après 1997, il y a eu une diminution importante de nouvelles constructions avec une augmentation en 2001 et ensuite une deuxième diminution importante jusqu’à ce jour. Sur les 19 nouvelles constructions résidentielles, il y a eu 18 habitations unifamiliales et 1 habitation multifamiliale. Parmi les 19 nouvelles constructions résidentielles, on ne retrouve aucune nouvelle maison mobile. Les nouvelles constructions résidentielles sont éparpillées un peu partout sur le territoire de Lamèque. La seule concentration est située sur la rue des Aboiteaux avec 3 nouvelles constructions résidentielles. C’est dans la moitié sud de la municipalité que l’on retrouve le plus de nouvelles constructions résidentielles avec un total de 15 nouvelles constructions. Les autres nouvelles constructions (4) sont localisées au nord près du chemin des Cèdres (voir en annexe la carte des nouvelles constructions 1997-2004). De 1997 à 2004, la municipalité de Lamèque a connu une seule nouvelle construction commerciale, soit une succursale de la Société des alcools du Nouveau-Brunswick située sur la rue Principale. Deux nouvelles constructions industrielles ont été aménagées entre 1997 et 2004, soit une usine pour la production de perlite sur la rue de la Tourbe et un entrepôt situé le long de la rue du Ruisseau. À noter que ces deux nouvelles constructions industrielles ont été construites en dehors du parc industriel de Lamèque. Pour les usages institutionnels, il n’y a eu qu’une seule nouvelle construction, soit le complexe récréo-touristique du parc écologique de la Péninsule acadienne. Il n’y a eu aucune nouvelle construction récréative sur le territoire de Lamèque. Tout comme l’ensemble des permis émis, Lamèque a un taux moyen de nouvelles constructions plus bas que la moyenne des municipalités. La valeur moyenne des nouvelles constructions est aussi inférieure à la moyenne des municipalités. Études préliminaires de Lamèque 2005 72/105 Nouvelles constructions 1997-2004 Nombre de constructions Lamèque Municipalités Péninsule acadienne Lamèque Municipalités Péninsule acadienne Résidentielle 19 313 691 2 163 215 $ 33 822 715 $ 68 425 000 $ Commerciale Industrielle 1 2 35 20 55 37 250 000 $ 307 000$ 15 018 860 $ 5 906 600 $ 15 819 140 $ 26 806 500 $ Institutionnelle 1 17 17 50 000 $ 7 066 340 $ 7 066 340 $ Récréative 0 109 236 0$ 4 656 676 $ 11 271 200 $ Total : 24 494 1036 2 772 815 $ 66 471 191 $ 129 388 180 $ Source : C.A.P.A. 2005 Nouvelles constructions résidentielles à Lamèque 1997-2004 8 7 6 6 5 4 4 3 3 2 2 1 1 1 1 1 0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Source : C.A.P.A. 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 73/105 Résidentielles Commerciales Industrielles Récréatives Institutionnelles Carte 21 : Nouvelles constructions 1997-2004 (secteur sud et centre) Études préliminaires de Lamèque 2005 74/105 Résidentielles Commerciales Industrielles Récréatives Institutionnelles Carte 22 : Nouvelles constructions 1997-2004 (secteur nord) Études préliminaires de Lamèque 2005 75/105 7.3 Dérogations Depuis l’adoption du dernier arrêté de zonage de Lamèque en 1997, la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne a reçu 34 demandes de dérogations. De ce nombre, 32 ont été accordées et 2 refusées, soit un pourcentage d’acceptation de 94 %. La majorité des demandes de dérogations concernait l’emplacement et la dimension de bâtiments accessoires (9) ou principaux (7) ou bien l’aménagement d’enseignes (5). À Lamèque, il y a eu peu de demandes de dérogations concernant le lotissement, soit seulement 4 et 2 de ces dérogations ont été refusées. Le taux de demandes de dérogations varie beaucoup selon les années et il est souvent relié au nombre de permis émis par année. Cependant, ce n’est pas le cas dans la ville de Lamèque, il n’y a aucune relation entre le nombre de permis de construction et le nombre de demandes de dérogations. À noter qu’une dérogation peut être accordée l’année précédant la demande de permis. Le type et la quantité des demandes de dérogations au zonage peuvent parfois aussi indiquer que certaines parties de l’arrêté de zonage ne correspondent plus à la réalité du milieu bâti. Par exemple, dans Lamèque, il y a eu plusieurs demandes pour permettre un bâtiment accessoire dans une cour avant ou une enseigne plus près de l’alignement. Nombre de dérogations 1997-2004 Année Nombre 1997 6 1998 4 1999 5 2000 2 2001 4 2002 3 2003 3 2007 7 Total : 34 Source : CAPA 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 76/105 Types de dérogations 1997-2004 accordée Bâtiment accessoire - plus grande superficie " - situé dans la cour avant " - hauteur plus élevée " - distance de l’alignement " - distance de la ligne latérale Bâtiment principal - distance de l’alignement " - distance de la ligne arrière " - distance de la ligne latérale " - plus grande superficie Lots - façade plus petite " - superficie plus petite " - emplacement des bâtiments près des lignes Approbation d’un accès privé Approbation d’un usage Approbation d’un usage similaire Localisation d’une affiche Marge de recul d’un cours d’eau Clôture Permis provisoire d’un an Total : refusée 1 3 2 3 1 3 1 2 1 1 1 1 1 1 2 5 3 2 1 32 2 Source : CAPA 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 77/105 7.4 Rezonages Lamèque a connu depuis l’adoption de son dernier plan municipal et son arrêté de zonage en 1997, trois demandes de modifications à ceux-ci. Une première demande (rezonage 1 (voir carte 11)) consistait à modifier la carte du plan municipal et celle du zonage le long de la rue de la Tourbe pour permettre une nouvelle zone I1 (industrielle centrale) au lieu d’une zone RB (résidentielle uni et bifamiliale) afin d’aménager une usine pour la production de perlite. La deuxième demande (rezonage 2 (voir carte 11)) consistait aussi à modifier la carte du plan municipal et celle du zonage le long du chemin des Cèdres pour permettre une nouvelle zone I1 (industrielle centrale) à partir d’une zone RC (uni, bi et multifamiliale) et d’une zone N (naturelle). Le but de cette modification était de rendre conforme à la réglementation de zonage, un entrepôt existant et de permettre au ministère des Transports d’y aménager un garage de service. Une troisième demande a été faite dans le but de permettre l’établissement d’une garderie pour animaux et d’une habitation dans une zone RB (résidentielle uni et bifamiliale). L’arrêté de zonage a été modifié pour permettre une nouvelle zone AI (aménagement intégré). Toutes ces demandes de modifications ont été recommandées par la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne à l’exception de la deuxième demande. Par la suite, ces trois modifications au zonage ont été adoptées par le conseil municipal de Lamèque. Rezonage 1 Rezonage 3 Carte 23 : Rezonages 1 et 3 Études préliminaires de Lamèque 2005 78/105 Rezonage 2 Carte 24 : Rezonage 2 Études préliminaires de Lamèque 2005 79/105 7.5 Lotissement La concession originale des terres de la région de Lamèque est à la base du cadastre à partir duquel les lotissements se sont effectués et continueront de se faire (voir carte 25). La concession originale de Lamèque avec ses 38 grands propriétaires comprend deux grands secteurs et un autre plus petit. Les lots du premier grand secteur sont orientés nord-sud avec une façade le long de la baie de Lamèque. Ce sont des lots beaucoup plus longs que larges. Le deuxième grand secteur a des lots orientés nord-ouest et sud-est. Ils sont moins longitudinaux que les lots du premier secteur et ils n’ont pas d’accès à la baie de Lamèque. Le plus petit et troisième secteur est à l’extrémité nord de Lamèque et ses lots sont orientés nordest et sud-ouest. À noter que sur la carte du cadastre original, la tourbière de Lamèque a son propre lotissement. Avec l’arrivée des premiers colons par bateau, Lamèque s’est développée tout d’abord le long de la baie de Lamèque. Par la suite avec l’aménagement de nouveaux chemins, le développement s’est continué à l’intérieur de l’île Lamèque. 3e secteur tourbière 2e secteur 1ier secteur Carte 25 : Cadastre original de la région de Lamèque Source : Département des Ressources naturelles Études préliminaires de Lamèque 2005 80/105 Le lotissement actuel de Lamèque peut être divisé en quatre secteurs. - Le premier secteur est situé au sud de la municipalité le long de la baie de Lamèque et comprend le noyau central urbain. L’organisation des lots est plus conforme à des subdivisions résidentielles avec des lots de dimensions généralement carrées permettant l’aménagement d’habitations ou de commerces. Les lots sont axés sur les rues existantes et beaucoup sont de petites tailles. La plupart de ces lots ne peuvent être divisés en de nouveaux lots. Sauf le long du ruisseau Jean-Marie, les limites du cadastre original sont presque inexistantes. - Le deuxième secteur est situé plus vers le centre de la municipalité le long de la rue du Pêcheur Nor d. Le lotissement de ce secteur est relié à l’aménagement de la rue du Pêcheur Nord, soit la route provinciale no. 113. La rue du Pêcheur Nord a été construite perpendiculairement au cadastre original du nord de la municipalité. Au sud de la municipalité, la rue du Pêcheur Nord est en angle avec le cadastre original. Le long de la rue du Pêcheur Nord, on retrouve des lots de dimensions généralement carrées et de petites tailles qui ont été souvent subdivisés à partir des lots du cadastre original. Plus loin à l’intérieur des terres, on retrouve les formes du cadastre original mais avec des lots qui ont été divisés plusieurs fois. - Le troisième secteur est situé autour de la tourbière de Lamèque et il est composé de grands lots formés à partir du cadastre original. - Le quatrième secteur correspond au secteur 3 du cadastre original et il a été très peu subdivisé sauf pour le terrain où a commencé à être aménagé le parc industriel de Lamèque. Pour la période de 1997 à 2004, il y a eu 61 nouveaux lots (voir en annexe la carte des constructions 1994-2003), 1 nouvel accès privé et 2 extensions de rues publiques dans la ville de Lamèque. C’est en 2002 qu’on a connu le plus grand nombre de lotissements, soit un total de 13. L’année 2003 est celle avec le moins de nouveaux lotissements. L’accès privé a été créé afin de permettre la subdivision d’un terrain en plusieurs lots résidentiels et un restant de terrain. L’accès privé est pour permettre au restant de terrain d’avoir un accès à la voie publique. La première extension de rue a été faite à l’extrémité de la rue des Trembles afin de permettre la création d’un nouveau lot. La deuxième extension de rue a permis de créer de nouveaux lots le long de la rue des serres dans le parc industriel de Lamèque. Études préliminaires de Lamèque 2005 lots résidentiels accès privé restant de terrain Carte 26 : Exemple de lotissements avec accès privé 81/105 Les lotissements sont bien répartis sur l’ensemble du territoire de Lamèque avec un peu plus de lotissements vers le centre et le nord de la municipalité. La majorité des nouveaux lots ont été créés dans des secteurs résidentiels ou industriels. Sur les 61 nouveaux lotissements, 6 l’ont été pour l’aménagement de nouvelles habitations et 1 pour une usine de fabrication de perlite. Disponibilité des lots Entre 1997 et 2004, il y a eu 61 nouveaux lotissements pour 24 nouvelles constructions. Le nombre de nouveaux lots augmente donc plus vite que le nombre de nouvelles constructions. Le secteur sud de Lamèque est un secteur où la disponibilité des lots est assez limitée. Seule la rue du Ruisseau a de l’espace de disponible. C’est dans le secteur nord que l’on retrouve le plus de lots vacants. Après l’analyse de la carte d’utilisation des sols de Lamèque, on peut affirmer que la municipalité possède suffisamment d’espace pour son développement résidentiel futur. Avec une moyenne d’environ 2,4 nouvelles habitations par année, Lamèque ne requiert pas pour l’instant de nouvelles ouvertures de rues à court et à moyen terme. Par exemple, les rues des Aboiteaux, des Marins, du Ruisseau, de l’Amitié, de l’Escale et surtout la section nord de la rue du Pêcheur Nord offrent une bonne disponibilité d’espace pour le futur. La rue Principale et la section sud de la rue du Pêcheur Nord où se situent majoritairement les commerces de Lamèque, commencent à avoir un manque important de lots vacants pour le développement commercial de la municipalité. Les seuls endroits disponibles pour de nouveaux lots commerciaux sont situés le long de la rue du Ruisseau ou du Pêcheur Nord (section centre), soit en dehors du principal secteur commercial de Lamèque. Malgré une moyenne de un nouveau commerce au cours des huit dernières années, la municipalité de Lamèque devrait prévoir plus d’accessibilité pour des lots commerciaux dans le secteur sud et limiter sur la rue Principale, la venue de nouveaux bâtiments résidentiels. À noter qu’une rue future est prévue dans le secteur commercial de Lamèque, soit au nord de la rue Principale et à l’est de la rue des Champs. En ce qui concerne les usages industriels, il y a une très bonne disponibilité de lots le long de la rue de la Tourbe et dans le parc industriel (rue des Serres). Pour ce qui est de la plupart des usages institutionnels, la disponibilité en lots vacants est faible. Advenant la venue d’un nouvel usage institutionnel, exception faite d’une résidence pour personnes âgées qui est aussi prévue dans une zone résidentielle multifamiliale, un changement de zonage devra probablement être effectué pour accueillir celui-ci. Études préliminaires de Lamèque 2005 82/105 Nombre de lotissements 1997-2004 Lots Extension de rue Accès privés 1997 6 - - 1998 2 - - 1999 10 - - 2000 10 - - 2001 6 - - 2002 13 - 1 2003 5 1 - 2004 9 1 - Total : 61 2 1 Nouvelles constructions résidentielles à Lamèque 1997-2004 8 7 6 6 5 4 4 3 3 2 2 1 1 1 1 1 0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Source : C.A.P.A. 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 83/105 Carte 27 : Modifications au lotissement 1997-2004 (secteur nord) Études préliminaires de Lamèque 2005 84/105 Carte 28 : Modifications au lotissement 1997-2004 (secteur nord) Études préliminaires de Lamèque 2005 85/105 8. Infrastructures et services municipaux 8.1 Le réseau routier 8.1.1 8.1.2 Les accès privés et droits de passage Le transport 8.2 Le réseau d’aqueduc et d’égout 8.3 Autres services municipaux Études préliminaires de Lamèque 2005 86/105 8.1 Le réseau routier Le réseau routier de Lamèque est constitué principalement de deux axes. Ces axes sont les éléments structurants du réseau routier municipal et ils sont reliés ensemble dans le sud de la municipalité par une intersection avec feu de circulation. - Le premier axe comprend la rue du Ruisseau et une partie importante de la rue Principale. Cet axe est la principale voie collectrice du sud de la municipalité et c’est lui qui relie la municipalité de Lamèque et le secteur est de l’île Lamèque au sud de la Péninsule acadienne. Toutes les rues du centre de Lamèque convergent vers cet axe. La rue Principale est située dans le secteur commercial de Lamèque. - Le deuxième axe comprend la rue du Pêcheur Nord qui est la principale voie collectrice entre le sud et le nord de Lamèque. Toutes les rues du centre et du nord de Lamèque convergent vers la rue du Pêcheur Nord. La rue du Pêcheur Nord est de loin la plus longue rue de Lamèque avec ses 5,5 kilomètres. Quatre des rues de Lamèque font partie du réseau routier du Nouveau-Brunswick. La rue du Pêcheur nord et une partie de la rue Principale font partie de la route provinciale no. 113 qui relie l’île de Miscou à la Péninsule acadienne. Le chemin des Cèdres est la route 310 qui relie le nord de Lamèque avec le nord-est de l’île Lamèque. Finalement, la rue du Ruisseau et une partie de la rue Principale font partie de la route 313 qui relie Lamèque à l’ouest de l’île Lamèque. Le restant du réseau routier est très peu ramifié et il est surtout constitué de rues secondaires à vocation résidentielle ou industrielle. La municipalité entretient la totalité des 20,863 km de routes publiques sur son territoire et qui sont toutes asphaltées. Les voies principales et secondaires sont en assez bon état et il n’existe actuellement pas de problèmes de congestion. La majorité des intersections serait également sécuritaire. Le seul point faible du réseau routier de Lamèque est situé à l’intersection des rues du Pêcheur Nord et Principale. À cette intersection, il y a un manque d’espace pour permettre aux camions remorques de changer de rue. Habituellement les camions remorques doivent dévier un peu de leur ligne de conduite pour bien effectuer leur virage. Rue du Pêcheur nord Études préliminaires de Lamèque 2005 Intersection des rues Principale et du Pêcheur nord 87/105 Carte 29 : Principaux axes de communication Légende rue Principale rue du Pêcheur Nord rue du Ruisseau Source : CAPA et Ville de Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 88/105 Carte 30 : Le réseau routier 113 310 113 313 Légende 113 route collectrice provinciale routes locales provinciales rues locales municipales rues futures municipales Source : CAPA et Ville de Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 89/105 8.1.1 Les accès privés et droits de passage Un accès privé désigne un chemin ou une rue qui n’est pas désigné comme étant public, mais qui est délimité sur un plan d’arpentage ou de lotissement alors qu’un droit de passage désigne le droit d’utiliser une propriété pour accéder à d’autres propriétés. La réglementation municipale sur le lotissement spécifie que tous les lots doivent donner sur une rue publique, une autre voie d’accès que la Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne considère appropriée pour l’aménagement d’un terrain et qui rencontre son agrément. À l’exception de deux à trois propriétés, les bâtiments aménagés dans la ville de Lamèque sont situés sur des terrains ayant façade sur une rue publique. La ville de Lamèque n’a donc pas de problèmes importants avec des bâtiments localisés sur des accès privés ou des droits de passage. 8.1.2 Le transport Selon Statistique Canada, 80 % de la population de 15 ans et plus et ayant un emploi, utilise un véhicule motorisé comme mode de transport pour aller à son travail. Dans les autres types de transport, 8,0 % sont des passagers dans un véhicule motorisé, 10,5 % vont au travail, soit à pied, soit à bicyclette et 1,5 % utilise un transport en commun (ex. : une navette). La population de Lamèque utilise majoritairement un véhicule motorisé pour aller à son travail, car la municipalité de Lamèque ne possède aucun service de transport en commun. Les services de train, d’avion et d’autobus ne sont offerts que dans la municipalité de Bathurst, soit à environ 1 heure 30 minutes de Lamèque. La municipalité de Lamèque est reliée au reste de la Péninsule acadienne par le réseau de piste cyclable de Sentier NB. Cependant, il n’y a pas de réseau de piste cyclable à l’intérieur de la municipalité. Études préliminaires de Lamèque 2005 90/105 8.2 Le réseau d’aqueduc et d’égout La mise en place d’un système d’eau et d’égout permet à une municipalité de mieux rentabiliser son utilisation du sol et d’augmenter la qualité de vie de ses citoyens. Par exemple, un terrain résidentiel ayant un système municipal d’eau et d’égout, peut être divisé en lots de 23 mètres par 30 mètres. Le même terrain sans système d’eau et d’égout doit être divisé en lots d’un acre minimum avec des façades de 54 mètres. Lamèque possède un système d’eau et d’égout sur la majorité de son territoire construit (voir carte 16). Les principales rues qui ne sont pas desservies par un système d’eau et d’égout sont - la rue Mélèzes, - la rue de l’Escale, - la rue du Bassin, - la rue des Marins, - la rue des Bouleaux, - la rue des Serres, - la section de la rue du Pêcheur Nord située au nord du chemin des Cèdres, et - une partie du chemin des Cèdres. Tour d’eau sur la rue des Aboiteaux Les rues de l’Escale et du Bassin ont une densité d’occupation plus élevée que les autres rues non desservies par un système d’eau et d’égout. Le système d’eau et d’égout de Lamèque comprend 4 puits d’eau, un bassin de sédimentation et une tour d’eau sur la rue des Aboiteaux. Le bassin de sédimentation est situé à l’est tout près du ruisseau à Jean-Marie. Les quatre puits d’eau sont au centre de la municipalité et ils sont tous situés près ou dans des secteurs d’habitations. Les puits d’eau s’approvisionnent tous en eau potable à partir de la nappe phréatique. Il n’y a aucun lac ou rivière sur l’île Lamèque qui peut servir d’approvisionnement en eau à la municipalité de Lamèque. Les secteurs de puits d’eau potable de la municipalité ne font pas encore partie d’un décret provincial de désignation afin de protéger leur champ de captage. Aucune étude n’a encore été faite pour déterminer le champ de captage des quatre puits municipaux. Afin de protéger ses puits d’eau potable, la municipalité de Lamèque devra, soit limiter certains usages à l’intérieur des champs de captage (ex : station-service, nettoyeur) ou bien, inscrire ses champs de captage dans un décret provincial de désignation. Présentement, on retrouve près des champs de captage de Lamèque (voir carte no. 22) une exploitation agricole, une écurie et un atelier de réparation mécanique, soit trois usages qui pourraient contaminer les champs de captage. De plus, le règlement de zonage permet près des champs de captage, une station-service et un nettoyeur (zone M (mixte)), soit deux usages ayant un fort potentiel de contamination des champs de captage en cas de déversement accidentel. Études préliminaires de Lamèque 2005 91/105 À noter que présentement un des puits d’eau de la municipalité est fermé temporairement dû à une trop forte présence de manganèse. La municipalité de Lamèque est aussi à la recherche d’un nouveau puits d’eau. Advenant l’aménagement d’un nouveau puits d’eau, la municipalité devra l’inscrire dans un décret provincial de désignation afin de protéger le champ de captage. Un décret provincial de désignation pour protéger un champ de captage est très important pour la protection de la population, mais il a aussi plusieurs restrictions pour le développement d’un secteur. Un champ de captage protégé par un décret est divisé en trois zones. La première zone autour du puits d’eau, soit la zone A, a les restrictions les plus sévères. Une de ces restrictions est de ne plus permettre l’aménagement d’habitations s’il n’y a pas déjà un système d’eau et d’égout. De plus, aucun nouveau système d’eau et d’égout ne peut être installé. Étant donné la présence des puits d’eau de Lamèque dans des secteurs d’habitations où plusieurs terrains résidentiels n’ont pas accès à un système d’eau et d’égout, un décret provincial de désignation pourrait restreindre le développement dans ces secteurs. Photo aérienne 13 : Bassin de sédimentation de Lamèque Études préliminaires de Lamèque 2005 92/105 Carte 31 : Réseau d’eau et d’égout Légende Rue avec système d’eau et d’égout Rue sans système d’eau et d’égout Puits d’eau municipal Tour d’eau Usine de traitement avec bassin de sédimentation Zone de protection du puits d’eau municipal Source : CAPA et ville de Lamèque 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 93/105 Atelier de réparation mécanique Écurie Ferme Carate 32 : Secteurs des champs de captage près de la zone M Études préliminaires de Lamèque 2005 94/105 8.3 Autres services municipaux La sécurité de la municipalité est assurée par la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) qui a ses bureaux dans Lamèque. Le bureau de la GRC de Lamèque assure également la sécurité pour les îles Lamèque et Miscou. La cour de justice la plus proche est située dans la municipalité de Shippagan au sud de Lamèque. Le service de protection contre les incendies de Lamèque est assumé par la Brigade des pompiers volontaires de Lamèque dont les locaux sont situés sur la rue du Pêcheur Nord. La collecte des ordures est assurée par une entreprise privée. La population de Lamèque est desservie par un service d’ambulances financé par la province du Nouveau-Brunswick. Études préliminaires de Lamèque 2005 95/105 9. Situation financière 9.1 L’assiette fiscale 9.2 Le taux de taxe 9.3 Le budget net 9.4 Les subventions inconditionnelles Données financières de Lamèque de 1997 à 2004 Assiette fiscale Taux de taxe Budget Net Subventions inconditionnelles 1997 58 930 300 $ 1,3320 1998 59 212 450 $ 1,3420 996 684 $ 191 183 $ 1999 60 908 050 $ 1,3419 1 015 607 $ 184 880 $ 2000 62 051 150 $ 1,3441 1 014 283 $ 180 269 $ 2001 61 976 343 $ 1,3669 1 009 386 $ 162 235 $ 2002 63 450 431 $ 1,3999 1 050 476 $ 162 235 $ 2003 64 015 150 $ 1,3999 1 058 375 $ 162 235 $ 2004 64 034 402 $ 1,4074 1 047 249 $ 146 011 $ Études préliminaires de Lamèque 2005 1 006 869 $ 211 195 $ 96/105 9.1 L’assiette fiscale La municipalité de Lamèque a présentement une assiette fiscale de 64 034 402 $ (données de 2004), ce qui la situe au 4e rang parmi les municipalités de la Péninsule acadienne. À noter que Lamèque est la municipalité ayant la 5e plus forte population de la Péninsule acadienne. De 1997 à 2004, l’assiette fiscale de Lamèque a connu une augmentation continue sauf en 2001 où elle a légèrement diminué. Son assiette fiscale a surtout augmenté en 1999 et en 2002 avec des variations de 2,7 % et 2,4 %. Lamèque a donc connu une croissance de son assiette fiscale entre 1997 et 2004 avec une moyenne de 1,10 % par année. Cependant, cette croissance est plus faible que la moyenne des municipalités qui est de 1,75 % par année et situe Lamèque au 9e rang en terme de croissance de l’assiette fiscale. Assiette fiscale des municipalités 1997-2004 1997 Bas-Caraquet Rang 2004 Rang Variation 97-04 38 501 200 $ 5 42 736 520 $ 5 11,0% 28 838 700 $ 180 193 550 $ 6 2 30 894 100 $ 207 859 983 $ 6 2 7,1% 15,4% Grande-Anse Lamèque 25 885 500 $ 58 930 300 $ 7 4 28 765 640 $ 64 034 402 $ 7 4 11,1% 8,7% Le Goulet Maisonnette 14 467 100 $ 15 397 450 $ 12 11 15 264 500 $ 17 607 137 $ 12 11 5,5% 14,4% Paquetville St-Isidore 23 983 650 $ 22 432 400 $ 8 10 26 461 250 $ 25 351 059 $ 8 9 10,3% 13,0% St-Léolin Ste-Marie-St-Raphaël 14 279 050 $ 23 237 300 $ 13 9 14 607 076 $ 23 497 900 $ 13 10 2,3% 1,1% 126 381 300 $ 208 808 600 $ 3 1 148 091 788 $ 245 189 880 $ 3 1 17,2% 17,4% 60 102 777 $ - 68 489 326 $ - 14,0 % Bertrand Caraquet Shippagan Tracadie-Sheila Moyenne : 70 1,5 1,4 65 1,3 1,2 60 - données en millions de dollars 1,1 55 1 1997 1997 1998 1998 1999 1999 2000 2000 Lamèque 2001 2001 2002 2002 2003 2003 2004 2004 Municipalités Source : ministère de l’Environnement et Gouvernements locaux, 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 97/105 9.2 Le taux de taxe Présentement, Lamèque a le 8e plus bas taux de taxe des municipalités de la Péninsule acadienne. En 1997, Lamèque était en 9e position. Au cours des 8 dernières années, le taux de taxe de Lamèque est resté assez stable entre 1997 et 2000 pour ensuite connaître des augmentations de 0,023 $ et 0,033 $ en 2001 et 2002. Depuis 2003, le taux de taxe est resté stable. Entre 1997 et 2004, l’augmentation moyenne du taux de taxe a été d’environ 0,009 $. Entre 1997 et 2004, le taux de taxe de Lamèque est resté toujours plus élevé que la moyenne des municipalités, par contre, l’écart a diminué au cours des deux dernières années. Taux de taxe des municipalités 1997-2004 1997 Rang 2004 Rang Variation 97-04 Bas-Caraquet 1,3262 8 1,3948 6 5,2 % Bertrand 1,2116 4 1,4190 9 17,1 % Caraquet 1,3042 7 1,3995 7 7,3 % Grande-Anse 1,2000 3 1,3410 5 11,8 % Lamèque 1,3320 9 1,4074 8 5,7 % Le Goulet 1,3688 11 1,5652 13 14,3 % Maisonnette 1,2455 6 1,2955 3 4,0 % Paquetville 1,1193 2 1,2012 1 7, 3% St-Isidore 1,0998 1 1,2407 2 12,8 % St-Léolin 1,3782 12 1,4616 11 6,1 % Ste-Marie-St-Raphaël 1,3900 13 1,4800 10 6,5 % Shippagan 1,3530 10 1,4555 12 7,6 % Tracadie-Sheila 1,2400 5 1,3007 4 4,9 % 1,2745 - 1.3817 - 8,4 % Moyenne : 1,5 1,4 1,3 1,2 1997 1998 1999 2000 Lamèque 2001 2002 2003 2004 Municipalités Source : ministère de l’Environnement et Gouvernements locaux, 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 98/105 9.3 Le budget net Lamèque a présentement un budget net de 1 047 249 $ et se situe au 4e rang en terme de budget net le plus élevé. Au cours des dernières années, le budget net de Lamèque a connu plusieurs augmentations et des diminutions. Entre 1997 et 2004, le budget net a connu une augmentation de 4 % (40 380 $), soit une moyenne de 0,5 % (5 047 $) par année. Cette augmentation est inférieure à la moyenne des municipalités qui est de 10,9 % (1,4 % par année) pour les 8 dernières années. En 1997, le budget net de Lamèque était près de la moyenne des municipalités de la Péninsule acadienne, mais depuis 1999, le budget net de la moyenne des municipalités a augmenté plus rapidement que celui de Lamèque. Une des raisons principales pour la diminution des budgets des municipalités est la diminution des subventions inconditionnelles versées par le gouvernement provincial chaque année. En 1988, ces subventions représentaient 34,6 % des revenus totaux des municipalités alors qu’en 2004, elles ne représentent que 14 % des revenus totaux. Le budget net des municipalités 1997-2004 1997 Rang 785 478 $ 499 516 $ 3 004 642 $ 5 6 2 Lamèque 436 343 $ 1 006 869 $ 8 4 Le Goulet 303 940 $ 9 Maisonnette 276 301 $ 346 544 $ St-Léolin Ste-Marie-St-Raphaël Bas-Caraquet Bertrand Caraquet Grande-Anse Paquetville St-Isidore Shippagan Tracadie-Sheila Moyenne : 2004 Rang Variation 97-04 1,6 % 12,9 % 3 457 403 $ 5 6 2 489 199 $ 1 047 249 $ 7 4 12,1 % 4,0 % 327 576 $ 11 7,8 % 13 12 289 627 $ 366 628 $ 13 10 4,8 % 5,8 % 346 729 $ 303 861 $ 11 10 388 995 $ 302 491 $ 9 12 12,2 % -0,5 % 481 024 $ 7 471 854 $ 8 -1,9 % 2 229 576 $ 3 127 024 $ 3 1 2 500 631 $ 3 635 138 $ 3 1 12,2 % 16,2 % 1 011 373 $ - 1 126 028 $ - 13,3 % 797 744 $ 563 826 $ 15,1 % Source : ministère de l’Environnement et Gouvernements locaux, 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 99/105 Le budget net des municipalités 1997-2004 (suite) 1200 1150 1100 1050 - données en milliers de dollars 1000 950 1997 1998 1999 2000 Lamèque 2001 2002 2003 2004 Municipalités Source : ministère de l’Environnement et Gouvernements locaux, 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 100/105 9.4 Les subventions inconditionnelles De 1997 à 2004, les subventions inconditionnelles de Lamèque sont passées de 211 195 $ par année à seulement 146 011 $, soit une diminution de 65 184 $. Pour les municipalités de la Péninsule acadienne, la diminution est de 47 356 $. Pour chaque année entre 1997 et 2000, les subventions inconditionnelles n’ont cessé de diminuer pour se stabiliser de 2001 à 2003. En 2004, les subventions inconditionnelles ont de nouveau diminué. La diminution des subventions inconditionnelles est une perte de revenu important pour les municipalités de la région de la Péninsule acadienne. Subvention inconditionnelle des municipalités 1997-2004 1997 Rang 2004 Rang Variation 97-04 Bas-Caraquet 273 102 $ 4 201 646 $ 4 -26,2 % Bertrand Caraquet 149 131 $ 633 762 $ 7 1 125 436 $ 548 403 $ 6 1 -15,9 % -13,5 % Grande-Anse Lamèque 124 085 $ 211 195 $ 8 5 103 441 $ 146 011 $ 8 5 -16,6 % -30,9 % Le Goulet Maisonnette 105 808 $ 83 793 $ 10 12 88 657 $ 61 524 $ 10 12 -16,2 % -26,6 % Paquetville St-Isidore 77 560 $ 98 909 $ 13 11 48 784 $ 74 464 $ 13 11 -37,1 % -24,7 % St-Léolin Ste-Marie-St-Raphaël 106 232 $ 157 868 $ 9 6 88 991 $ 124 086 $ 9 7 -16,2 % -21,4 % Shippagan Tracadie-Sheila 482 262 $ 514 492 $ 3 2 345 161 $ 445 963 $ 3 2 -28,4 % -13,3 % 232 169 $ - 184 813 $ - -20,4 % Moyenne : 250 225 200 - données en milliers de dollars 175 150 125 100 1997 1998 1999 2000 Lamèque 2001 2002 2003 2004 Municipalités Source : ministère de l’Environnement et Gouvernements locaux, 2005 Études préliminaires de Lamèque 2005 101/105 Annexe A Les objectifs de la politique provinciale sur les zones côtières ? Réduire le risque de menaces pour la sécurité personnelle causé par les ondes de tempêtes et minimiser le danger pour le personnel participant aux efforts d’urgence et de sauvetage pendant les événements de tempêtes ou d’inondations. ? Minimiser la contamination de l’eau et des milieux humides par des matières dangereuses ou d’autres polluants (par exemple le contenu des réservoirs d’huile de chauffage ou des fosses septiques) et limiter au minimum l’intrusion de l’eau salée dans les puits en raison de la baisse de la nappe d’eau. ? Maintenir la capacité de tampon des zones côtières pour protéger les zones intérieures contre les ondes de tempêtes. ? Maintenir la flore et la faune pour le rôle qu’elles jouent dans les pêches traditionnelles et dans l’écotourisme, ainsi que pour leur valeur inhérente dans le maintien de l’écosystème côtier. ? Limiter au minimum les dépenses publiques exigées pour réparer les dommages aux biens publics comme les chemins, les ponts, les édifices publics, etc. ainsi que réduire les dépenses exigées pour contrôler l’érosion afin de protéger les ouvrages artificiels. Études préliminaires de Lamèque 2005 102/105 Annexe B Légende des couleurs (utilisation du sol) Résidentielle unifamiliale Résidentielle bifamiliale Résidentielle multifamiliale Maison mobile Commerciale Institutionnelle Industrielle Chalet Parc et espace vert Études préliminaires de Lamèque 2005 103/105 Annexe C Carte de zonage de Lamèque 1997 Études préliminaires de Lamèque 2005 104/105 Note Études préliminaires de Lamèque 2005 105/105 Préparé par La Commission d’aménagement de la Péninsule acadienne 149, Boul. Saint-Pierre Ouest C.P. 5517, Caraquet, N.-B. E1W 1B7 Tél : (506) 727-7979 Fax : (506) 727-7990 http://capa.peninsuleacadienne.ca en collaboration avec Municipalité de Lamèque C.P. 2037 Lamèque, N.-B. E8T 3N4 Tél : (506) 344-3222 Fax : (506) 344-3266