D`une vie à l`autre

Transcription

D`une vie à l`autre
Fiche n° 1167
Film réalisé par Georg Maas
Avec Juliane Kholer, Liv Ulmann, Sven Nordin
Allemagne
Date de sortie : 7 mai 2014
Durée : 1h37
D’une vie à l’autre
Zwei lieben
Scénario : Europe
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le de la STASI, les services
secrets de la RDA, dans le destin de ces enfants. Pour elle et ses proches, quel est le plus important ? La
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nstruite
ensemble, ou le mensonge sur lequel elle repose ?
"D’une vie à l’autre" : l’Allemagne entre deux mondes
Magazine L’Histoire
par Johann Chapoutot
Serait-ce un heureux présage ? Le film de Georg Maas, D’une vie à l’autre (Zwei Leben) a emporté le prix du Festival International
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Quand il a été sélectionné début septembre, la presse allemande a été unanime à saluer sa qualité, sans manquer de relever ’
vaut mieux parler de Stasi (La vie des autres 2006 ) ou de nazisme (La chute 2004) pour aller à Hollywood. Cela tombe bien :D’une
vie à l’autre parle des deux !
Le titre allemand, Zwei Leben (Deux vies), résume admirablement la matière et la nature du film : dédoublement, duplicité,
ambivalence.
Dédoublement et duplicité : ’ag
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a emand et de mère norvégienne – une de ces
enfants issue des relations entre occupants et occupés et qui furent affectés par le Troisième Reich à une institution de la SS, le
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eil pour enfants de bonne race. Les petits norvégiens y étaient
appréciés.
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aller retrouver sa « mère » supposée. Quelques décennies plus tard, alors que la
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Ambivalence :
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réalisateur Georg Maas et le scénariste
Christoph Tölle, qui était présent à Pessac pour dialoguer avec le public.
Zwei Leben aborde donc une fois encore des questions historiques graves, mais avec habileté : la scène est décentrée, puisque le
film se dér
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– une enfant saisie par le nazisme, une adulte saisie par le
stalinisme policier de la RDA.
Le thriller politique et policier se double d’un drame familial
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La chute), flanquée
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comme on en voit peu au monde, qui a fait quelques-unes des pires expériences du XXe siècle, et qui intéresse et interroge à ce
titre.
Les « deux vies » du film nous font voyager entre deux mondes (Est et Ouest), entre deux séquences historiques (nazisme et RDA),
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’ istoire massifs. Il nous invite aussi à nous interroger sur nousê
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Je est un autre », écrivait Rimbaud : en voici une preuve magistrale à l’écran.
Le Nouvel Observateur Ciné Obs
D'une vie à l'autre de Georg Maas : entre drame identitaire et fable historique
Entre thriller et drame familial, D'une vie à l'autre confronte l'identité et le passé d'une femme et mère de famille avec l'Histoire, mettant à rude
épreuve les liens avec les siens. "C'est une combinaison entre un thriller d'espionnage, un drame de famille mais on pourrait aussi le qualifier de
thriller sur l'identité", explique le réalisateur allemand Georg Maas .
Tiré d'un roman, D'une vie à l'autre réunit des héros "à la fois coupables et innocents, bourreaux et victimes", relève le cinéaste qui signe un
deuxième film après "New found land". "Ils sont des acteurs lucides de l'Histoire. Ils cherchent le bonheur présent mais ne peuvent fuir leur passé
sombre", poursuit Georg Maas. 11.000 enfants auraient été issus de liaisons entre des femmes norvégiennes et des soldats allemands pendant
l'occupation allemande de 1940 à 1945 selon la production du film. 250 de ces "enfants de la honte" furent déportés en Allemagne par les Nazis, la
plupart logés dans un orphelinat de SS en Saxe.
Liv Ullman
Norvégienne
née le 16 décembre 1938
BIOGRAPHIE
Elle étudie l'art dramatique à Londres puis au théâtre Rogaland de Stavanger, en Norvège, où elle obtient ses premiers rôles marquants de
comédienne (la jeune héroïne du Journal d'Anne Frank).
Invitée par le Théâtre national norvégien d'Oslo, elle y joue Juliette, Ophélie, Jeanne d'Arc, la Marguerite de Faust, mais aussi des personnages plus
modernes dans des pièces de Brecht.
À l'écran, elle apparaît modestement dans des films norvégiens lorsque le hasard, aidé par Bibi Andersson, la met en présence d'Ingmar Bergman.
Frappé par l'étrange ressemblance entre les deux actrices, le cinéaste imagine à partir de leurs visages et de leurs personnalités son film Persona
(1966). Dans un rôle quasi muet, Liv Ullmann fait preuve d'un rare pouvoir de fascination.
Bergman utilise à nouveau la « lumière intérieure » de l'actrice dans l'Heure du loup (1967), la Honte (1968) et Une passion (1969), et lui demande de
partager sa vie.
Le plus grand succès de Liv Ullmann à l'écran, du moins en Scandinavie et aux États-Unis, est celui des Émigrants (1971) et du Nouveau Monde
(1972), le diptyque de Jan Troell, où, face à Max von Sydow, elle est une jeune paysanne contrainte par la misère de fuir son pays natal et de partir à
la conquête des terres encore vierges du Middle West américain.
Hollywood, séduite par la blondeur et le talent de l'actrice, lui propose des contrats intéressants. Liv accepte mais, loin d e la complicité bergmanienne,
elle se rend vite compte que sa carrière se banalise. Elle revient donc en Suède tourner Cris et Chuchotements (1972) et Scènes de la vie conjugale
(1973), puis Face à face (1976), L'oeuf du serpent (1977) et Sonate d'automne (1978), cinq oeuvres majeures qui, de toute évidence, rendent assez
insignifiantes les autres prestations de l'actrice dans les films qu'elle tourne avec Milton Katselas, Juan Buñuel, Richard A ttenborough, Anthony
Harvey ou Daniel Petrie.
On comprend aisément les raisons qui l'ont poussée à échapper, de temps à autre, à la férule bergmanienne, ne serait-ce que pour asseoir une
renommée internationale qui, au niveau du grand public, lui faisait encore défaut, mais la vérité oblige à dire qu'aucun réalisateur n'a su comme
Bergman saisir la complexité de sa personnalité, jouer de son apparente douceur pour mieux « mettre en scène » quelques moments privilégiés où la
dureté, l'entêtement, voire la colère, viendront se substituer à la transparence d'un regard ou à une émotivité retenue.
Le duel psychologique qui l'oppose à Ingrid Bergman (sa mère pianiste) dans Sonate d'automne est un exemple fascinant de la subtilité du jeu de Liv
Ullmann.
JULIANE KOHLER
BIOGRAPHIE
Actrice allemande, née le 6 août 1965, J a K
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, entre autres, Kabale und Liebe et Glaube, Liebe, Hoffnung
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2001.
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Aimée et Jaguar de Max Farberbock et dans Nowhere in Africa de Caroline Link
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Bruno Ganz, Alexandra Maria Lara et Corinna Harfouch
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critique La chute ’Oliver Hirschbiegel
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Juliane Ko
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le dans D’une vie à l'autre.
A voir sur vos écrans Cinémateur en juin 2014
Conversation animée avec Noam Chomsky
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