Château de Commarque

Transcription

Château de Commarque
Fondé au cours du XIIe siècle, ou avant, sur la demande
des abbés de Sarlat, le château de Commarque, qui n’est
alors qu’une simple tour de bois, doit à l'origine contenir
les ambitions des Puissants barons de Beynac, leurs
vassaux, dans la région et assurer la sécurité de la vallée
qui voit le croisement de deux routes commerciales
importantes de la région : la route de Périgueux à Cahors
et celle de Brive à Bergerac. Au XIIe siècle il existe une agglomération, un donjon
avec un logis, une chapelle et des maisons-tours : c'est le castrum de Commarque.
Progressivement, après que la famille de Beynac, s'est rendue maître du château,
la tour en bois est remplacée par un donjon en pierre plusieurs fois réhaussé, en
particulier en 1380. Ainsi, les seigneurs du lieu, les de Beynac logaient dans le
donjon seigneurial. Plusieurs autres tours furent construites, accompagnées à
chaque fois d'un logis. Les maisons-tours sont tenues par des lignages de petite
noblesse dont on connaît quelques noms : les Commarque, les Cendrieux, les
Gondrix, les La Chapelle... Chaque maison-tour est constituée d’un enclos,
d'accès propres et de fossés.
Pendant la guerre de Cent Ans, les de Beynac, restent les défenseurs fidèles de
la couronne de France. Les Anglais s'emparent néanmoins du château en 1406 et
le conservent pendant quelques années. Le déclin de la famille des Beynac, date de
cette époque. Dans les années 1500, il semble que le castrum de Commarque soit
déjà déserté par les anciennes familles résidentes. Plus tard, en 1569, le castrum
est à nouveau pris pendant les Guerres de religion par les catholiques. C'est sans
doute à cette époque que s'est effondrée la salle voûtée.
Guy de Beynac, dernier châtelain de Commarque, y meurt en 1656. Le site est
abandonné définitivement au XVIIIe. Un siècle plus tard, le château est en ruine.
En 1968, Hubert de Commarque achète les ruines du château. Le site est, à
l'époque, entièrement recouvert par la végétation. Il entreprend de consolider les
parties les plus abîmées. Depuis 1994 se succèdent des campagnes de
consolidation et de restauration. Un programme de recherches archéologiques est
en cours pour plusieurs années.